Le ministre des Finances lance dès ce 1er septembre 2021, le recensement et l’évaluation des immobilisations de l’Etat. L’opération qui débute dans le département du Mfoundi devrait s’étendre ensuite dans tout le pays.
Les populations qui résident dans le département du Mfoundi (région du Centre) vont vivre des journées inhabituelles dès le 1er septembre prochain. Des équipes conjointes du ministère des Finances (Minfi) et de celui des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières (Mindcaf) vont sillonner les quartiers jusqu’au 30 septembre. Leur mission consiste au recensement et à l’évaluation des immobilisations (terrains et bâtiments) appartement à l’Etat. L’objectif de cette démarche est de présenter le patrimoine de l’Etat devant être intégré dans les comptes du Trésor, de manière à avoir une idée précise sur l’ensemble des actifs de l’Etat, a indiqué Louis Paul Motaze dans un communiqué de presse.
Cette opération de recensement et d’évaluation des immobilisations de l’Etat constitue donc un préalable à la mise en œuvre de la comptabilité patrimoniale qui se fera à partir du 1er janvier 2022, tel que prescrit par la loi du 11 juillet 2018 portant régime financier de l’Etat et des autres entités publiques. Notamment l’alinéa 2 de son article 92 qui dispose en substance que sont rendues obligatoires à partir du 1er janvier 2022, les dispositions concernant la gestion des financements extérieurs, la budgétisation des emplois, la comptabilité d’analyse des coûts, la modulation et contrôle et la comptabilité patrimoniale.
Ainsi donc, l’idée qui sous-tend ce recensement est de savoir par exemple quels sont les bâtiments qui appartiennent à l’Etat et ceux qui sont loués par des particuliers, mais dont l’Etat est le propriétaire. Au cours de cette opération, il sera question de donner la localisation d’un bâtiment, indiquer l’administration qui l’occupe, le codifier, préciser sa superficie et le nombre d’étages ainsi que la valeur du bâtiment, etc. Cet exercice permettra donc de voir quels sont les revenus qui peuvent en découler ainsi que les charges qui y sont associées, apprend-on. « Ce travail avait déjà commencé avec les actifs financiers que sont les participations, les avals, les cautions et les garanties et a permis de savoir qu’à ce jour, l’Etat détient près de 1000 milliards de francs CFA de participation dans les entreprises publiques », informe Cameroon Tribune. L’opération de recensement et d’évaluation qui sera lancée par le ministre des Finances s’avère nécessaire, voire capitale pour l’Etat. En cas de besoin d’emprunter de l’argent auprès de ses partenaires par exemple, la présentation de son patrimoine peut suffire en termes de garanties. La campagne qui débute dans le département du Mfoundi devrait ensuite s’étendre à l’ensemble du pays.