Alamine Ousmane Mey : « Nous avons besoin de plus d’assistance de nos partenaires »

Le président du caucus présente les grands axes des doléances contenues dans le mémorandum qui sera remis aux institutions de Bretton Woods, notamment le fonds monétaire international et la Banque mondiale.

Monsieur le ministre quels sont les grands axes du mémorandum validé par les gouverneurs africains du fonds monétaire international et de la Banque mondiale ?

Notre pays vient d’être honoré par l’organisation de cet événement, à savoir le Caucus africain qui dans sa 57ème édition sous forme virtuelle s’est tenue au Cameroun. Cette rencontre se tient dans un contexte particulier marqué par la crise sanitaire et qui a d’ailleurs présidé au choix du thème du Caucus 2020. Les gouverneurs se sont retrouvés pour formuler des doléances qui sont adressées au Fonds Monétaire International (FMI), au groupe de la Banque Mondiale, ce qui se fait sous forme de mémorandum à remettre à ces deux institutions en marge des assemblées annuelles au mois d’octobre. Nous avons donc travaillé sur cet important document et cinq grands axes ont été retenus pour traduire les attentes des Etats africains regroupés autour du Caucus africain. Le premier aspect porte sur le renforcement de l’aide extérieure, de la mobilisation des ressources. Cet appel a été adressé à l’endroit du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale pour relever le niveau des ressources dont on a besoin en cette période difficile. Ensuite, il est évident que pour faire face à cette pandémie, le renforcement du système de santé, l’accès aux services sociaux de base, le relèvement de la qualité de l’éducation sont importants. En d’autres termes, la place du capital humain constitue un axe majeur de nos politiques de développement. C’est un axe qui va faire l’objet de la présentation du mémorandum aux institutions de Bretton Woods. Le troisième concerne la gestion macro-prudentielle et budgétaire et la gouvernance en pareille circonstance de crise. Nous avons convenu qu’il faille bénéficier encore davantage de l’assistance technique, du soutien et de l’accompagnement de nos partenaires pour garantir une stabilité à l’intérieur et à l’extérieur. Le quatrième concerne le secteur privé qui, à travers les marchés, doit être entretenu, préserver, tout comme l’emploi qui doit être également créé pour nous permettre d’aller de l’avant en matière d’inclusion sociale.

Qu’en est-il du cinquième axe ?

Il est relatif à notre représentation au sein des institutions de Bretton Woods. Les pays africains sont représentés dans diverses sphères de ces institutions et nous saluons les développements récents qui ont donné lieu à la désignation d’un second Vice-président pour l’Afrique centrale et de l’Ouest. La nomination au niveau du FMI du directeur général adjoint, madame Antoinette Sayed. Autant de chose qui font que nous soyons dans une dynamique qui permettra à nos pays de poursuivre leurs ripostes face à la pandémie, mais de se structurer pour que dans le futur, à travers une transformation économique et l’avènement numérique à travers la promotion du genre, des jeunes, et la promotion du secteur privé, que nous puissions retrouver le sentier de la croissance. Il faut le dire, le continent africain va rencontrer d’énormes difficultés. C’est la première fois en 2020, après près de 25 ans de croissance positive que l’Afrique subsaharienne va connaître une récession. C’est donc dire l’ampleur des conséquences économiques et sociales de cette pandémie. Heureusement le continent s’en sort plutôt bien au regard des statistiques. Il faut donc continuer à observer les mesures barrières pour sortir définitivement de cette crise sanitaire.

Réalisée par Junior Matock

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