UPC : 12 ans après Kodock, le nouvel engagement de Bapooh Lipot

A la faveur de la commémoration de la disparition de son « père politique », l’homme promet fidélité.

La date est peut-être passée inaperçue du commun des Camerounais. Mais Robert Bapooh Lipot ne l’a pas oubliée, ce 24 octobre 2011 ; date de disparition d’Augustin Frédéric Kodock. Lui qui se bat depuis 12 ans pour tenir le bâton de commandement de l’Union des populations du Cameroun (UPC). Contre ses propres camarades, ou du moins ceux qui se revendiquent comme lui, de l’upécisme. Alors que cette date anniversaire est quelque peu oubliée, celui qui a réussi à tenir le secrétariat général de l’UPC reconnue par l’Administration territoriale, n’a pas failli à son devoir de fils politique : « En ce jour de souvenirs de sa Sublime rencontre avec l’Eternité, tous les militants, sympathisants, disciples, fidèles de sa ligne politique et son œuvre, ont une pensée émue, pleine de nostalgie», écrit Robert Bapooh Lipot. Plus important, Bapooh Lipot renouvelle sa fidélité à l’homme qu’il a suivi dans sa logique collaboratrice avec le régime de Yaoundé : « Nous lui réitérons notre détermination à entretenir la grandeur de son combat pour la promotion de la paix, la prospérité et la coexistence harmonieuse des populations camerounaises », déclare-t-il. « Sous notre conduite, l’Union des populations du Cameroun qu’il a érigé en un parti politique, restera toujours un parti de gouvernement et non un refuge d’extrémistes agents invétérés de la déstabilisation du Cameroun », réaffirme Bapooh Lipot.

Dans un contexte de montée du sentiment nationaliste contre l’ancien maître colonial qui a tué dans l’œuf le projet sociopolitique de création d’une nation camerounaise réunifiée, jadis porté par les fondateurs de l’UPC. « Nous veillerons toujours à ce que le Parti historique, l’Ame immortelle du peuple camerounais soit la sentinelle de la souveraineté de notre Nation», campe-t-il. Lui qui avait conduit l’ancien ambassadeur de France au Cameroun à Boumnyebel, pour l’inauguration d’une statue dédiée à Ruben Um Nyobè il y a un peu plus d’un an, non loin du site où l’armée coloniale française a assassiné le Mpodol. C’est que, dans la multiplication des pattes du Crabe camerounais, Augustin Frédéric Kodock avait opté pour l’aile modérée qui tournait la page d’un passé douloureux et non soldé, contre ses camarades arc-boutés sur le radicalisme.

Kodock aura réinventé une UPC

De quoi arracher le soutien du pouvoir de Yaoundé qui manifestement a maille à partir avec les upécistes radicaux regroupés au sein de partis tels que l’UPC-Manidem d’Albert Moutoudi, qui refusent de tourner la page du passé. « Nous n’allons pas être esclaves du passé ; et le contexte n’est plus au radicalisme. Il faut changer de registre», a souvent plaidé le « successeur » de Kodock. Le chien aboie, la caravane des extrémistes passe. Mais « loin des écueils du passé, au moment où nous commémorons ta disparition et vénérons ton œuvre grandiose, nous te rassurons de notre détermination à assumer pleinement ton testament politique que tu nous as légué. Sur tes pas inscrits dans la continuité de l’engagement de Ruben Um Nyobè et ses condisciples, nous marcherons», a promis celui qui revendique le testament politique d’Augustin Frédéric Kodock. Conviqncu qu’il est, que « le Cameroun, c’est l’absolu» dans cette perspective.

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