Le chantier qui avait démarré en 2017 par l’entreprise chinoise Synohydro, a été stoppé deux ans plus tard.
Construire un barrage et une centrale hydroélectrique d’une capacité de 75MW, une ligne d’évacuation de l’énergie électrique de 225KV sur 50km environ et l’électrification de 5 localités environnantes du projet. Outre la construction et la réhabilitation des voies d’accès au projet sur environ 23 km, il sera également question d’assurer la mise sur pied des mesures environnementales.
C’est ce qui ressort en substance du protocole d’entente signé jeudi 20 avril 2023 à Yaoundé, entre Gaston Eloundou Essomba, ministre camerounais de l’Eau et de l’énergie (Minee) et Andrew Knott, président directeur général de l’entreprise britannique Savannah Energy RMC. En effet, cette dernière vient relancer un projet (179 milliards FCFA) dont l’exécution a démarré en 2017 par l’entreprise chinoise Synohydro, avant d’être stoppée en 2019, du fait d’un arrêt de financement des partenaires financiers.
Le projet Bini à Warak va permettre de renforcer l’offre de production actuelle du Réseau interconnecté Nord (RIN) qui dispose d’une centrale hydroélectrique à Lagdo, des centrales solaires à Guider et Maroua et des centrales thermiques. La mise en service de la centrale hydroélectrique de Bini à Warak permettra ainsi de réduire les fortes charges liées à l’achat du combustible dans les centrales thermiques.
Sur le terrain, les décrets d’indemnisation des populations dont les biens ont impactés par le projet ont déjà été signés depuis le mois de juillet 2021. Dans le cadre de sa Stratégie nationale de développement (SND30), le gouvernement camerounais a assigné au secteur de l’électricité un objectif d’une capacité installée de 5 000MW à l’horizon 2030. L’objectif est de satisfaire les besoins des ménages, des industries et de faire du Cameroun un pays exportateur d’électricité dans la sous-région.
