Crise du football camerounais : La thérapie selon Alain Betsi

L’écrivain spécialiste du football vient de commettre un nouveau livre sur la question.

« Les prouesses individuelles ou collectives de footballeurs camerounais, sans oublier les performances des clubs et sélections nationales, ont été obtenues grâce à des actions décisives qui constituent une sorte de capital, que l’on devrait conserver en mémoire, protéger dans l’absolu, et exploiter à jamais ». Dans un livre qu’il vient de commettre, intitulé « Crise du football camerounais ; d’interminables solutions inefficaces et inopportunes», Alain Georges Betsi trouve que les dirigeants et acteurs du football camerounais ne l’ont pas compris. L’historien qui a jeté son dévolu sur le football camerounais trouve que « la gestion globale du football camerounais souffre de nombreux maux». Et parmi ces maux, la malgouvernance. En effet, « la bonne gouvernance a fait faillite à la Fécafoot [et ses] traces s’effacent de la gestion quotidienne du football local », fait-il le « constat douloureux » au premier chapitre de la deuxième partie de l’ouvrage. « Pourtant ses principes fondamentaux sont clarifiés», regrette Alain Betsi.

Dans cet essai littéraire à caractère scientifique, l’auteur écrit que « les fondations de ce football national (camerounais, Ndlr) n’ont pas suffisamment été implémentées, selon les canons classiques en la matière. L’on est resté très superficiel, en se limitant à une simple organisation des rencontres de football ». Et « de façon implacable, le football camerounais a accusé un retard énorme dans son organisation, son animation, sa promotion et son développement», relève-t-il. Tel est ainsi l’origine de l’éternelle crise qui secoue le football camerounais, décelée par l’homme qui a écrit 12 de ses 15 livres sur le football e général et le ballon rond camerounais en particulier. L’auteur pense que « les manifestations actuelles de cette crise sont éludées au fil du temps ; si bien que les esprits assoiffés de justice se perdent dans un flot de réflexion». Une attitude, qui ne peut faciliter la quête d’une solution durable pour une bonne santé de ce football qui constitue un des principaux ciments de l’unité nationale au Cameroun.

Environnement complexe

Or « les bégaiements actuels du football camerounais donnent de sueurs froides …L’image écornée du football local fait craindre le pire», écrit-il. Pour un pays cité parmi les meilleures nations en Afrique, et qui a laissé des traces positives jusque sur la scène mondiale. En reconnaissant que « l’environnement dans lequel baigne le football camerounais est assez complexe ; à cause d’intérêts multiples qui s’entrechoquent », mais le problème ne manque pas de solution, soutient-il. Et pour l’auteur, « il est raisonnable d’apaiser la douleur des ténèbres en brisant certaines chaînes», philosophe-t-il déjà dès l’introduction du livre. Déjà, « les réminiscences des temps anciens suffisent à attirer l’attention des gestionnaires de l’activité», croit l’auteur. Cela constitue « un pas positif qui consiste à véritablement prendre conscience des dangers. Lesquels exposent à des dommages futurs, si l’on n’y prend garde selon le bon sens », martèle-t-il dans le premier chapitre de la 3ème partie du livre.

Au-delà du reveil du passé glorieux, Alain Betsi propose entre autres la mise à l’index des acteurs de la crise qui se retrouvent dans tous les coins et recoins du monde du football, « une organisation structurelle solide». Laquelle débouchera sur des « résultats satisfaisants », qui eux aussi constitueront une vitrine à ce football que l’homme compare à un magasin, et attirer la clientèle, même la plus éloignée. Au finish, cette embellie créera une « accessibilité économique ».

« Crise du football camerounais ; d’interminables solutions inefficaces et inopportunes » comprend treize chapitres répartis en trois parties. Dans ce dernier ouvrage publié aux éditions Nnâ Maria, Alain Betsi qui scrute la question de la gouvernance dans le football en général et au Cameroun en particulier, insiste beaucoup sur les pistes de sortie de crise ; car « la critique que l’on fait souvent aux critiques c’est qu’ils ne proposent pas de solutions».

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