Plus de 20 personnels de l’administration portuaire ont reçu leurs certificats de fin de formation de gestion moderne des ports de la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement le 23 septembre dernier.
Le Port Autonome de Douala ainsi que d’autres administrations du secteur portuaire national, a de quoi relever les défis actuels. Le chantier de transformation et de modernisation pour le port de Douala Bonabéri, de finalisation de la deuxième phase d’extension pour le port de Kribi et le renforcement de la capacité de supervision de l’autorité portuaire nationale. Certains personnels de ces administrations viennent de boucler une formation en gestion moderne des ports, certifiée par la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED).Les apprenants qui constituent la 14 eme promotion des gestionnaires des ports modernes, ont reçu leurs certificats le 23 septembre dernier lors d’une cérémonie présidée par Cyrus Ngo’o, Directeur Général du Port Autonome de Douala.
Cette formation avait pour but de renforcer la connaissance portuaire des personnels de sur les activités portuaires et de les rendre plus efficaces pour leurs entreprises. Notamment leur donner des outils sur les actions à prendre pour rendre les ports plus performants et plus compétitifs. Les stagiaires ont suivi plus de 200 heures de cours, pendant la période d’octobre 2022 à septembre 2023. Les modules étaient dispensés par des experts locaux et internationaux du réseau Train For Trade. Chacun d’eux a ainsi rédigé un mémoire consistant en une étude de cas concernant un problème réel et fournissant des recommandations concrètes pour améliorer la performance des entreprises portuaires. A écouter les responsables du Port Autonome de Douala, l’entreprise attend beaucoup d’eux. « La plupart d’entre eux ont rédigé un mémoire dans lequel ils ont fait des propositions. Nous allons les exploiter et très souvent l’exploitation de ces mémoires nous permet d’améliorer un certain nombre de pans de fonctionnement de nos entreprises. Naturellement on attend d’eux un rendement plus élevé à leurs postes de responsabilité. C’est d’ailleurs pour cela que cette certification au plan social leur confère généralement un avancement dans leur carrière », s’est exprimé Dieudonné Onana Ndoh, directeur délégué de la Régie du Terminal à Conteneurs.
Déjà 333 personnels ont été formés dans le cadre de ce programme avec la CNUCED appelée formation portuaire Train For Trade. Dans ce nombre, 184 agents du PAD.
« Nous remercions le directeur général du Port autonome de Douala qui a permis la tenue de cette prestigieuse formation internationale. Nos remerciements vont aussi à la CNUCED qui a initié ce programme de formation relatif à la mise à niveau des personnels du secteur portuaire afin de faire face aux défis qui sont de plus en plus nombreux dans le domaine maritime en général et portuaire en particulier » a déclaré le porte -parole des apprenants.
Réactions
Patricia WELADJI FONKOUE, major
» Nous avons une autre perspective de la gestion portuaire «
« Il fallait mettre les bouchées doubles pour ne pas perdre sa place parce que les 8 modules constituent 50% et la soutenance 50%. Donc il fallait non seulement conserver et faire mieux. Cette formation nous a ouvert l’esprit. Elle nous donne une autre perspective de voir la gestion portuaire et on commence à partir de là à mettre en place tout ce que nous avons appris et nous sommes sûrs que d’ici l’année prochaine notre service va complètement changer. Nous comptons mettre un accent sur le contrôle. Il faut anticiper les impayés par ce qu’on se rend compte que les administrations nationales ont beaucoup de problèmes d’impayés il faut d’abord voir au niveau de la contractualisation, mettre tout en place pour anticiper les impayés et quand c’est déjà là on essaie juste de contourner en mettant en valeur le recouvrement à l’amiable au détriment du recouvrement contentieux. Donc nous avons proposé des mesures d’anticipation. »
Cyrus NGO’O, DG Port Autonome Douala
« Cette information est importante pour la compétitivité de l’industrie portuaire nationale »
« Le port est un espace unique où sont traitées les opérations logistiques, commerciales et administratives entre privés et entités gouvernementales. Il s’y effectue un nombre important d’opérations critiques pour des questions de contrats qui rendent prééminent le rôle de chaque acteur. En tant que frontière, le port est à la fois un lieu de passage et une barrière. Il joue ainsi un rôle de filtre. Le port est donc une infrastructure stratégique pour l’économie d’un pays. Il l’est encore plus pour les pays en développement que nous sommes. Par ce rappel, je voudrais signifier l’importance de la formation sanctionnée par la remise des parchemins de ce jour. Chacun devra dans son secteur mettre à contribution les nombreuses connaissances acquises pour la modernisation et la performance et la compétitivité de l’industrie portuaire nationale. Cette cuvée avait pour nom de baptême la nouvelle dynamique. Ce choix a une sémantique importante. En effet, le secteur portuaire comme d’autres ailleurs est en pleine évolution. Il faut s’adapter aux évolutions que nous impose le monde en perpétuel mouvement et les grandes entreprises ici comme ailleurs ont par leur taille une tendance à se bureaucratiser. Elles sont considérées comme des organisations qui par nature résistent au changement et le statut quo est un statut qui conduit inexorablement au déclin ; d’où l’importance d’insuffler une nouvelle dynamique et les ports camerounais se sont engagés dans cette voie. Vous devez donc être des ressorts de ce vaste processus qui doit arrimer l’industrie portuaire nationale aux standards internationaux du secteur. Ceci implique la combinaison de deux processus fondamentaux, celui du changement et de l’innovation. »