Equipements sportifs : Comprendre le choix du Coq Sportif

Les clarifications de la fécafoot sur un choix qui a alimenté des critiques, sous fond de polémique.

Retours aux anciennes amours

Dans un communiqué de presse ce 18 avril, la Fédération Camerounaise de football (Fécafoot) a annoncé la signature d’un contrat avec Le coq sportif qui est ainsi le nouvel équipementier des Lions Indomptables. Tournant ainsi définitivement la page Puma. Une annonce qui a surpris. « Le Cameroun mérite mieux », « Pour un champion d’Afrique en titre, c’est une insulte », « Même les Français ont abandonné leur Coq sportif, et nous l’adoptons », sont entre autres récriminations qui ont suivi l’annonce de la conclusion des négociations entre les deux parties. Les noms de Nike et Adidas avaient été avancés, lorsque les négociations ont échoué entre la Fécafoot et Puma (le contrat ayant expiré le 31 décembre 2018). Des informations ont justifié l’échec de la reconduction de Puma par « l’exigence de rétro-commissions » par la partie camerounaise. Depuis l’ère du Comité de Normalisation.

Au cours d’une conférence de presse ce lundi, Seidou Mbombo Njoya, le président de la Fécafoot, a donné les contours de ce choix. Mais avant cela, Défis actuels avait déjà pu obtenir des clarifications sur le dossier. « Six mois avant la fin du contrat avec Puma, les deux parties sont rentrées en négociation, comme prévu dans le contrat. Puma a fait une offre qui était le tiers de la précédente. Le président du Comité de normalisation a refusé de signer », recadre un haut responsable de de la Fécafoot. Soulignant au passage que l’équipementier allemand versait un milliard 250 millions de francs CFA. La Fécafoot s’est alors rapprochée d’Adidas. Ici, la main d’Ahmad Ahmad a joué. « Adidas a été découragé par le retrait de la CAN. Il a dit qu’il savait que le Cameroun organisera la CAN 2019 ; et nous ont demandé de revenir en 2021 », apprend-on. Parmi les concurrents sérieux, il ne restait plus que Nike. Celui-ci « a même fait une offre en deçà de celle de Puma », apprend-on.

Yannick Noah

Alors « la Fécafoot n’avait plus en main que l’offre du Coq sportif, qui étaient d’ailleurs la meilleure parmi toutes les offres reçues ». Sans dévoiler les montants. Mais Le Coq sportif habillera toutes les sélections. Mais « même Puma prenait en compte toutes les sélections nationales », informe-t-on. Battant en brèche les informations faisant état de ce que le deal avec l’ancien équipementier ne prenait en compte que la sélection A masculine. Et « dans un contrat il y a ce que l’équipementier donne en numéraires, équipements et matériels sportifs. Et les équipements ne sont pas calculés en termes de nombre de pièces, mais en numéraires, c’est-à-dire en termes d’argent. A la Fédération de choisir qu’est-ce qu’on donne en numéraires et qu’est-ce qu’on donne en équipements », enseigne-t-on.

Toujours est-il que l’ombre de Yannick Noah plane sur ce choix définitif. L’ex champion du monde de lawn tennis dispose d’une main puissante sur la gestion du football camerounais. Et le Franco-camerounais est ambassadeur de la marque. A ce titre, le natif d’Etoudi mène le lobbying à travers le monde pour arracher des parts de marché pour la marque créée en 1882 par Émile Camuset. Quoi qu’il en soit, le coq chantera dans la peau du Lion. « Le coq sportif et les lions indomptables vont continuer à écrire leur histoire commune », lit-on dans le communiqué annonçant la nouvelle. Le Coq sportif était l’équipementier du Cameroun à Espagne 82. «C’est cette équipe de la Coupe du monde 1982 qui a permis aux Lions Indomptables de se créer un nom sur la scène internationale », rappelle-t-on. Un retour à l’un des plus vieux équipementiers au monde, qui a habillé de grandes sélections telles que l’Argentine et la France.

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