Santé animale : Après l’alerte à l’anthrax, le Cameroun organise la riposte

Alerte à l'anthrax

Le gouvernement demande également de contrôler  les mouvements transfrontaliers de bétails, afin d’éviter l’importation de la maladie.

A travers une lettre en date du 09 août 2023, Dr Taïga, ministre de l’Elevage, des pêches et des industries animales (Minepia) a saisi les gouverneurs des régions de l’Extrême-Nord, du Nord, de l’Adamaoua, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, afin de procéder au renforcement des contrôles de mouvements de bétails aux frontières.

La lettre du membre du gouvernement met en garde les gouverneurs de ces différentes régions sur l’apparition de la maladie bovine dénommée Anthrax au Nigeria il y a quelques jours. Les patrons de régions doivent également sensibiliser les acteurs de la filière, notamment les éleveurs, les commerçants, les bouchers, entre autres. Les mouvements transfrontaliers de bétails doivent également être contrôlés, afin d’éviter l’importation de la maladie.

L’anthrax ou maladie du charbon est une infection véhiculée par l’agent pathogène Bacillus Anthracis, potentiellement mortelle. Les animaux domestiques et sauvages tels que les bovins, les moutons, les chèvres, les antilopes et les cerfs peuvent être infectés lorsqu’ils respirent ou ingèrent des spores contenues dans les sols, les plantes ou les eaux contaminées.

Dans les zones où les animaux domestiques ont été touchés par l’anthrax par le passé, la vaccination systématique peut aider à prévenir les épidémies. Lorsqu’une personne respire des spores d’anthrax, elle peut développer la maladie par inhalation.

Selon les spécialistes, les personnes qui travaillent dans des endroits tels que les tanneries, les abattoirs et les usines de laine sont susceptibles de respirer des spores lorsqu’elles travaillent avec des animaux infectés ou des produits d’origine animale contaminés provenant d’animaux infectés.

Il y a quelques semaines (mi-juillet 2023), le ministère fédéral de l’Agriculture et du développement rural au Nigéria a officiellement confirmé les cas de présence d’anthrax dans certaines localités du pays. Ce n’est pas la première fois que le Cameroun est sous la menace d’une épizootie d’anthrax. En février 2017, une alerte avait déjà été émise dans la région du Nord-Ouest. 25 personnes exposées avaient été prises en charge par les autorités sanitaires.

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