mercredi, novembre 5, 2025
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Justice : éliminer les violations des droits de l’Homme

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Magistrats, Officiers de Police Judicaire, Agent de Police Judicaire, personnels pénitentiaires, avocats, Organisations de la Société Civile et autres acteurs de la justice pénale étaient en formation à Yaoundé, il y a quelques jours. Objectifs, du séminaire, amener les acteurs qui interviennent dans la chaine de la Justice pénale  à s’approprier l’esprit des droits de l’Homme et  à l’intégrer dans les pratiques quotidiennes afin de mieux lutter, réduire et même de cesser les violations aux Droits de l’Homme.  Selon l’ONG Nouveaux Droits de l’Homme qui a organisé la formation, la situation des droits de l’Homme dans la Justice pénale s’est dégradée depuis 2016, date du début de la crise anglophone. L’ONG cite en guise d’évocations : les arrestations massives, les détentions arbitraires, la torture, les mauvais traitements, les procès interminables entre autres.

La responsabilité de l’Etat

Selon l’avocat Claude Assira, l’un des formateurs de l’atelier, la protection des droits des citoyens est la responsabilité de l’Etat. C’est l’acteur principal qui organise la vie et qui doit maintenir l’ordre public. L’homme de droit explique « lorsqu’une loi pénale est violée, il doit par des règles efficaces de procédure organiser les mécanismes de répression susceptibles de sécuriser tous les acteurs de la scène de la procédure pénale ». Et ajoute que :  « l’Etat du Cameroun a ratifié des textes internationaux et a adopté des lois nationales sur les droits humains et il  lui revient de veiller à l’application de ces textes ». Claude Assira déplore le fait qu’à «  tous les niveaux de la justice malgré les nombreux textes qui constituent les engagements pris par l’Etat, on constate une absence totale de la prise en considération de l’état de l’homme dans sa dignité, sa liberté, son patrimoine ».

Budget 2021 : priorité à la relance

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le Dsce a permis d'amorcer de grands projets infrastructurels

S’il est adopté, ce sera le budget de la relance. Fixé à 4 865,2 milliards de francs CFA, le projet de loi de finances en examen au parlement entend en effet faciliter la mise œuvre d’un certain nombre d’actions visant à soutenir l’économie nationale.

Dans un contexte marqué non seulement par la crise sanitaire engendrée par le Covid-19, la chute des cours des matières premières, la crise sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest, Sud-Ouest, Est et Extrême-Nord, il n’est pas question pour le gouvernement de donner l’impression de naviguer à vue. De -2,6 % en 2020 contre 3,7% en 2019, la croissance économique devrait s’établir à 3,3 % en 2021.

Du coup, indique l’exposé des motifs du projet de loi de finances, «l’orientation de la politique budgétaire globale pour l’exercice 2021 repose sur la poursuite de l’effort de consolidation budgétaire visant la réduction progressive du déficit budgétaire à moyen terme après la forte dégradation enregistrée en 2020, dans le double souci de garantir la soutenabilité de notre endettement et la stabilité macroéconomique». Du point de vue de l’orientation de l’action publique sus évoquée, ledit projet de loi de finances vise l’achèvement de la mise en œuvre des grands projets d’infrastructures, des projets du Plan d’Urgence Triennal pour l’accélération de la croissance économique (Planut) et du Plan Triennal Spécial Jeunes (PTS-Jeunes), ainsi que des infrastructures nécessaires à l’organisation de la CAN 2022 et du CHAN 2021. Il tient également compte de la poursuite de la veille sécuritaire, de la mise en œuvre du Plan de riposte contre le Covid-19, de la poursuite de la mise en œuvre de la Couverture Santé Universelle (CSU) et de l’accélération de la décentralisation.

Les diverses mesures nouvelles que le gouvernement entend mettre en œuvre pour atteindre ses objectifs, visent pour l’essentiel : la relance de l’activité économique à travers notamment l’allègement de la charge fiscale des entreprises affectées par la crise sanitaire ; la promotion de la politique d’import-substitution ; la mobilisation optimale des recettes de l’Etat à travers l’élargissement de l’assiette fiscale et la sécurisation des recettes ; l’amélioration du climat social et de l’environnement des affaires à travers la consolidation de la démarche partenariale et le renforcement de la protection des droits du contribuable ; le renforcement de la fiscalité locale ; la lutte contre les fraudes douanière et fiscale.

Gregory Mewanu : Mon ambition pour Kumba

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Gregory Mewanu au chevet de Kumba

« Être sceptique n’a jamais été une solution pour développements ». Gregory Mewanu n’est pas philosophe. Au contraire, le nouveau maire de la ville de Kumba se veut réaliste. Lui qui hérite d’une ville meurtrie récemment par le massacre des élèves du complexe scolaire Mother Francisca. A peine deux jours après son élection. « On appelle cela ‘’baptême de feu’’ », commente-t-il. Mais l’homme qui n’avait pas et n’a même pas toujours pris officiellement les rênes de « K-town », a été appelé au devoir par le destin : « J’étais présent  en face de l’hôpital de Kumba juste après le sport, d’où j’ai aperçu des femmes qui criaient surtout quand  sont arrivées à l’hôpital les victimes, dont les enfants blessés et d’autres déjà  morts, tous  transportés à bord des mototaxis. Curieux je cours à l’hôpital pour savoir exactement ce qu’il s’est passé », raconte-t-il dans Ici la République, une émission diffusée sur les antennes de Soleil Fm à Yaoundé. « L’histoire était choquant e», commente-t-il. « Je ne pouvais résister d’autant plus que les conditions de ces enfants étaient un désastre. Les infirmières, malgré le choc, étaient braves, déjà que ils sont fait un travail magnifique. Avec l’aide des docteurs venus d’ailleurs et la population, nous avons pu  aider ces enfants là qui étaient entre la vie et la mort. Nous avons référés ceux qu’il fallait transférer dans les hôpitaux comme Buéa, Mutenguene, Limbe et Douala », raconte sur le plateau de Inside presidency sur la télévision nationale, celui qui pratiquait son sport lorsque le drame est survenu.

C’est donc davantage un témoin privilégié du drame qu’une autorité municipale qui a été appelé au sacerdoce par le destin. Et aujourd’hui, un mois après le drame, l’homme invite les populations de Kumba en particulier et les Camerounais en général, à se pencher au chevet de cette ville qui continue de porter le deuil. « J’appelle tous ceux qui sont hors de Kumba à rentrer pour développer davantage la ville de Kumba», lance-t-il. La sérénité revenant progressivement, à la faveur d’une sensibilisation multi-acteurs, et les actes et gestes de compassion venant des quatre coins du pays et de la communauté internationale. Saluant les efforts du gouvernement à pacifier le terrain.   

Le développement de la ville de Kumba semble s’être essoufflé depuis des lustres. « L’infrastructure est le secteur qui m’intéresse en premier parce que sans ça, la ville n’existe pas et on ne peut pas parler de développement. Déjà, nous n’avons pas assez de routes goudronnées », regrette Greg Mewanu qui comptabilise à peine quatre axes routiers bitumés autour du centre ville. « En ma qualité de consultant,  je pense maintenir des routes en terre pour que les taxis et motos puissent circuler sans problème.  Deuxièmement, je m’intéresserai au problème d’eau. Je voudrais que l’on trouve de l’eau dans tous les quartiers de Kumba pour faciliter ». Mais aussi, « l’électricité pour augmenter la sécurité dans la nuit et pour le bien-être des populations », mentionne-t-il. Comptant beaucoup sur le Ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat) dans le cadre du Budget d’investissement public (BIP).

Un messager de la paix

Mais la crise qui secoue les deux régions anglo-saxonnes du pays n’est pas de nature à faciliter les choses. « L’absence du développement peut également amener un peuple à se révolter », admet-il. Un clin d’œil aux sécessionnistes qui dans leurs revendications, reprochent au gouvernement de Yaoundé d’être à l’origine du retard de développement du pays et de l’ex Cameroun occidental en particulier. Avec la décentralisation dont le processus s’accélère actuellement, du moins encore sur du papier, le « j’implore la patience des populations », supplie-t-il. Le nouveau maire qui attend encore son investiture, s’est déjà mué en messager de la paix auprès de ses administrés et même des sécessionnistes. Le premier magistrat de la ville de Kumba prêche le pardon et encourage à mener des actions pouvant changer l’image de cette ville réputée historiquement être la ville du «faux ». Lui qui, après 14 ans de vie en Allemagne, a depuis de longues années choisi de vivre dans la ville qui l’a vu naître, peut se targuer d’être « l’espoir de mon peuple pour amener le développement ». D’autant plus que depuis 17 ans, l’homme d’affaires investi dans cette ville et connaît assez bien les problèmes de la ville dont il hérite, ainsi que les goulots d’étranglement sur le chemin du développement.

Nécrologie : » La main de Dieu » emporte Maradona

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Maradona. La main d'adieu

L’histoire s’est arrêtée ce 25 novembre 2020. Diégo Armando Maradona est mort des suites d’arrêt cardiaque dans une banlieue de Buenos Aires, la capitale de l’Argentine. L’alerte a été donnée par la presse argentine. Le célèbre numéro dix de la sélection nationale argentine était hospitalisé pour des problèmes respiratoires. Il avait 60 ans.

Le monde du football est en larmes, tant le milieu de terrain avait marqué les esprits au-delà de son Argentine natale. Naples, le club italien qui lui doit ses deux titres de champion de la Série A, les seuls de son histoire (1987 et 1990), n’a pas tardé à réagir. Par un « Per sempre ». « Ciao Diego », à savoir « Pour toujours ». « Salut Diego ». Le gouvernement argentin a décrété un deuil national de trois jours pour rendre hommage à l’ancien capitaine de l’Albiceleste. Et l’homme le méritait, tant il a porté au firmament son pays en Coupe du monde.

Vengence solitaire contre l’Angleterre

El Pibe de oro qui était déjà une valeur reconnue mondialement, força et imposa le respect de son talent même de ses adversaires un certain 22 juin 1986. L’Argentine affronte l’Angleterre en quarts de finales de la Coupe du monde Mexico 86. L’homme inscrivit deux buts qui resteront gravés dans la mémoire du football mondial : un premier d’abord en portant tout seul le ballon dans une série de dribbles qu’il réussit contre la moitié de l’équipe anglaise. Avant de saler l’addition sur un but contre-nature mais força l’admiration. A la 51ème minute, Maradona essaie une offensive en une-deux avec Jorge Valdano, mais un défenseur anglais contre le cuir qui s’élève dans la surface de réparation. De son mètre 66, la star du football argentin doit le disputer avec le portier Peter Shilton de l’Angleterre, 1,85m. Le vainqueur logique du duel est connu d’avance. Et pourtant ! « Je n’avais aucune chance. Alors, j’ai sauté comme une grenouille et j’ai fait ‘’tac’’ avec le poing gauche», raconta l’homme plus tard.

 » La main de Dieu « 

Les 115 mille spectateurs du stade ont été lobés. Pas même Shilton ne vit la supercherie. Terry Fenwick a couru en protestant vers l’arbitre, le Tunisien Ali Bennaceur. «Je n’ai pas vu la main, je le validerais à nouveau», confie l’arbitre. Seul Terry Fenwick, a été vigilent et courut protester vers l’arbitre central. Mais le Tunisien Ali Bennaceur valida le but. «Je n’ai pas vu la main, je le validerais à nouveau», confiera plus tard l’arbitre. «Ce but, je l’ai marqué un peu avec la tête et un peu avec la main de Dieu», commentera-t-il après la rencontre, sans avouer son forfait. D’où « la main de Dieu» qui lui est restée collée comme pseudonyme.

L’Argentine gagna le match sur le score de 2-1. A lui seul, Maradona venait de remporter une bataille pour son pays. L’Angleterre avait remporté la première manche du duel sur le terrain militaire quatre ans plus tôt. Neutralisant dans le sang l’Argentine lors de la Guerre des Malouines, un archipel que revendiquait l’Argentine. Cette rencontre de football symbolisait la suite de cette guerre restée dans les esprits des Argentins. « Je voulais rendre honneur à la mémoire des morts» de cette guerre, raconte le footballeur dans son livre « Mi Mundial, mi verdad». Ce qui veut dire « Mon mondial, ma vérité». Mission accomplie.

Echange de fanions entre Maradona et Tataw. Ouverture Mondial 90

Cameroun-Argentine en amical outre-tombe

Mais face au Cameroun quatre ans plus tard, l’homme qui était au sommet de sa gloire, sera neutralisé par un petit poucet africain. Pour sa 2ème Coupe du monde, huit ans après la première participation, le pays des Lions indomptables a l’honneur de jouer le match d’ouverture contre le Champion du monde. Les pronostics plaident en faveur de Maradona et ses coéquipiers. Et pourtant, l’homme qui évoluait en terrain conquis, l’Italie, sera désillusionné. Un but d’anthologie inspiré du génie jadis caché en François Omam Biyik brisa le rêve argentin. Un coup de tête piqué qui acheva sa course dans les filets gardés par Pompidou réputé être l’un des meilleurs gardiens au monde. El pibe de Oro fondit en larmes à la fin du match. Un mauvais présage.

Même si l’Argentine atteint la finale, elle ne souleva pas le trophée de la Coupe du monde pour cette deuxième finale d’affilée. Maradona n’en soulèvera d’ailleurs plus jusqu’à la fin de sa carrière. Mais la légende mondiale n’oubliera jamais le Cameroun. En août dernier, l’ex capitaine de l’Albiceleste, rendait hommage à Stephen Tataw, son vis-à-vis du match d’ouverture du mondial 90. Trois mois après, la main de Dieu l’a happé pour des retrouvailles outre-tombe avec l’ex capitaine des Lions indomptables qui l’a précédé dans l’au-delà.

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Mieux connaître la légende Maradona et ses exploits

Ecriture : Félicité Oyono se dévoile

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Félicité Oyono

« Lorsqu’on a beaucoup vu, et entendu, il ne reste plus qu’à raconter, pour la Postérité ». Ça y est. Félicité Oyono est près du but. Le buste dressé, dans une chemise banche vive, sur fond noir, le sourire en coin, la journaliste semble avoir franchi un pas. C’est une attitude qui rompt presque net avec ce qu’elle a jusqu’ici présenté.

Sur ses médias sociaux, elle avait engagé un compte-à-rebours ces derniers jours : « Nous sommes le 20…Seigneur tu conduis toutes choses…jusqu’à l’aboutissement», « une nouvelle saison », « Seigneur glorifie toi dans cet événement, car sans toi, je ne peux rien»,… Les photographies d’elles davantage moins disertes. La tête toujours baissée, le visage à la fois fermé et pensif, mais à l’apparence serein, Félicité Oyono les accompagne de commentaires tout aussi occultes: « Seigneur glorifie toi dans cet événement, car sans Toi, je ne peux rien», « Félicité Oyono brise le silence»,…

Ces derniers temps, elle a été peu présente sur les antennes de la Cameroon radio television (CRTV), qui l’emploie. La journaliste qui n’est pas encore admise au « garage » de la retraite, était occupée à assouvir une de ses passions : l’écriture. La forte occupation de la rédaction n’ayant pas permis de s’exercer depuis des lustres. Mais le projet était resté présent dans le cœur et la mémoire vive.

Aujourd’hui, Félicité Oyono a donc terminé la rédaction de son livre. Le titre est L’épreuve de la maladie. Une histoire personnelle ? Un roman tiré de l’expérience d’un proche ? De quoi parle-t-elle ? Du Coronavirus qui semble confisquer l’actualité médicale ? L’auteure se refuse à tout commentaire explicatif avant la parturition. « Je suis hermétique parce que je voulais préparer le public à accepter mes écrits et ne pas les brutaliser. J’ai préféré que les gens s’ouvrent seuls et par leur propre volonté à l’idée de me lire », s’en contente-t-elle. Mais à la vérité, « je crois à la politesse, et pour moi il faut éviter de s’imposer aux gens. Laisser les gens venir à soi et ne jamais s’imposer. Sinon c’est violent », consent-elle à ajouter.

Un second bébé avant même le premier

Restée énigmatique comme elle en a le secret, sur ses différentes plateformes communicationnelles sur les réseaux sociaux, Félicité Oyono a su bien garder le secret. Toujours est-il que le voile ne durera pas éternellement sur le trésor que cache cette journaliste restée longtemps dans l’ombre, et que seule les ondes du poste national de la Crtv ont tenté de trahir aux yeux du public. Mais au-delà de cette voix connue à travers le poste radio, le mystère est resté presque complet sur la personne de Félicité Oyono. Le secret sera dévoilé dans les prochains jours. Le mystère sera levé sur le cadeau de fin d’année que la dame d’une cinquantaine d’années offre aux passionnés de lecture. Mais à première vue, le titre est incitatif. La tentation est grande, de découvrir le « trésor » caché dans ce bouquin dont la gestation a pris de longues années. Le premier du genre. Et « je ne compte pas m’arrêter à ce premier jet », promet-elle. Annonçant un prochain ouvrage littéraire. Avant même d’avoir livré le premier. Parce qu’« un livre c’est comme une entreprise. On le pense. On le fait…comme un bébé en préparation qui finira par naître », philosophe-t-elle.

Parlement : 6 projets de loi en examen au Sénat

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Les Sénateurs ne se tournent pas les pouces en attendant le débat sur les questions budgétaires auquel la session parlementaire de novembre est prioritairement consacrée. Lors de la séance plénière de vendredi dernier, présidée par le premier vice-président du Sénat, Aboubakary Abdoulaye, six projets de loi ont été déposés pour examen au Sénat. Ils concernent la biosécurité, les questions de migration entre le Cameroun et le Conseil fédéral suisse, la coopération policière entre les États d’Afrique centrale, le projet de loi de règlement pour 2019 et le transport aérien.

Conservation de la biodiversité

Le premier projet de loi n°148/PJL/SEN/2L vise à autoriser le président de la République à procéder à l’adhésion du Cameroun au protocole additionnel de Nagoya-Kuala Lumpur sur la responsabilité et la réparation au Protocole de Carthagène sur la biosécurité, adopté à Nagoya, au Japon, le 15 octobre 2010. Ce protocole additionnel contribue à la conservation et à l’utilisation durable de la diversité biologique. Novateur, ce traité prévoit l’application des mesures d’intervention dans le cas de dommages résultant d’organismes vivants modifiés. Si le Cameroun adhère à ce protocole, il pourra renforcer ses mécanismes normatifs et mettre en place un cadre propice à l’évolution des mesures de précaution afin de protéger son espace environnemental, social, culturel et économique, lit-on sur l’exposé des motifs.

La question migratoire

Le deuxième projet de loi (N°149/PJL/SEN/2L) autorise le président de la République à ratifier l’accord sur les questions migratoires entre le gouvernement du Cameroun et le Conseil fédéral suisse. Signé le 26 septembre 2014, cet accord vise à définir la coopération en matière de gestion des migrations entre les deux pays et les facilités d’entrée et de séjour des ressortissants des deux pays sur leurs différents territoires, tout en promouvant le respect des droits des migrants en situation irrégulière. Sa ratification par le Cameroun fournira un instrument juridique pour contrôler l’émigration clandestine et améliorer la coopération bilatérale.

Lutte contre la criminalité

Le troisième projet de loi, N°150/PJL/SEN/2L, entend ratifier la coopération policière pénale entre les États d’Afrique centrale. Signée à Yaoundé le 18 septembre 2015, ce nouvel accord permet un contrôle efficace de la criminalité dans la sous-région en facilitant l’échange de renseignements sur les enquêtes criminelles et la prévention de la criminalité.

Augmenter l’assiette fiscale

Le projet de loi n° 152/PJL/SEN/2L projette la mise en œuvre d’une convention fiscale multilatérale relative aux mesures visant à prévenir l’érosion de l’assiette fiscale et le déplacement des bénéfices, adoptée le 24 novembre 2016. La ratification de la convention devrait permettre d’augmenter les recettes fiscales, notamment grâce à une meilleure protection de l’assiette fiscale et à une lutte plus efficace contre les abus des conventions fiscales. Le projet de loi de règlement (N°151/PJL/SEN/2L) pour l’exercice 2019 a également été déposé pour examen. Il présente un aperçu des dépenses du gouvernement en termes de recettes et de dépenses.

Sécurité et sûreté

Le dernier projet de loi, No.153/PJL/SEN/2L vise la ratification de l’accord entre le Cameroun et les Emirats Arabes Unis, relatif aux services aériens entre leurs territoires respectifs et au-delà. Signé le 10 mars 2020 à Dubaï. Ce texte de 25 articles résulte de la volonté des deux gouvernements d’établir des services aériens entre les eux pays. En outre, il prend en compte des questions qui ont trait à la sécurité et à la sûreté, à l’octroi des droits de trafic et des modalités de désignation et d’autorisation des entreprises, de révocation ou de suspension des droits d’exploitation des services, des redevances, tout en précisant les conditions d’exercice des activités commerciales des compagnies aériennes désignées.

Par Joseph Essama

Massacre de Kumba : un tournant dans la résolution de la crise ?

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Kumba reveille les consciences

24 octobre 2020, quartier Fiango, Kumba, région du Sud-Ouest du Cameroun. La matinée touche à sa fin au Mother Francisca International Bilingual Academy. Dans l’une des salles de classe de cet établissement privé, Victory Camibon Ngamenyi et d’autres élèves se sont retrouvés pour étudier. Pour les gamins, tout se passait bien jusqu’aux environs de 11 heures, lorsqu’une bande de séparatistes autoproclamés a débarqué dans leur salle de classe. Et a ouvert le feu. Victory Camibon Ngamenyi, 11 ans, et six autres élèves ont perdu la vie dans cette attaque. Les autres écoliers, une douzaine, ont été blessés. L’onde de choc s’est étendue sur l’ensemble du pays et même au-delà des frontières camerounaises. Cette tuerie qui n’est pas la première commise par les sécessionnistes anglophones, est inédite de par son ampleur et sa nature. «Elle a choqué parce que les cibles et les victimes sont des élèves de 9, 10, 11 ans», lâche un analyste. Alors que «le gouvernement et la société civile anglophone ont mis beaucoup de pression sur les groupes séparatistes pour que leurs enfants retournent à l’école», a expliqué à l’AFP, Arrey Elvis Ntui, analyste senior à International Crisis Group au Cameroun.

Appel à la paix

Les images de l’horreur ont fait le tour de la toile, provoquant un flot d’indignations. Et pour l’une des rares fois depuis le début de la crise, leaders séparatistes, société civile anglophone, gouvernement et Camerounais dans leur ensemble sont d’accord sur un point : il faut que la crise cesse. Sur les réseaux sociaux ou par communiqués interposés, les appels sont lancés en faveur d’un retour à la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. «Les Camerounais du Sud dans leur grande majorité veulent voir la fin de la guerre, a twitté Mark Bareta, l’un des leaders séparatistes autoproclamés. Nous voulons voir un cessez-le-feu». Pour cela, il faudrait notamment que les leaders sécessionnistes planqués en Europe et en Amérique cessent de «manipuler les populations locales ».

La diaspora anglophone interpellée

C’est ce que semble avoir compris Tibor Nagy. Souvent très dur vis-à-vis du régime de Yaoundé, et parfois aperçu en compagnie de certains leaders séparatistes vivant aux Etats-Unis, le sous-secrétaire d’Etat américain chargé des affaires africaines a changé de ton. Et appelle la diaspora anglophone camerounaise à plus de responsabilité en vue de la résolution de la crise. «La diaspora camerounaise [vivant] aux Etats-Unis peut et doit jouer un rôle essentiel pour mettre fin à la violence au Cameroun», a indiqué le diplomate américain dans un communiqué signé le 6 novembre 2020. Une sortie bien accueillie par la majorité des leaders sécessionnistes, au rang desquels Sisiku Julius Ayuk Tabe. Depuis sa cellule à la prison principale de Yaoundé, celui qui se considère comme le numéro un du mouvement indépendantiste anglophone approuve l’idée de Tibor Nagy. «Nous apprécions les appels du sous-secrétaire d’Etat américain chargé des affaires africaines et d’autres pour que la diaspora travaille de manière constructive à mettre fin aux conflits au Cameroun », a-t-il publié sur Tweeter le 7 novembre. «Nous nous félicitons de la déclaration du sous-secrétaire d’Etat américain chargé des affaires africaines sur le rôle de la diaspora. L’intégrité territoriale du Cameroun n’est pas contestée», renchérit sur Tweeter, Ayaba Cho, un autre leader séparatiste.

La paix conditionnée

Favorables aux appels lancés en vue d’un retour à la paix, les leaders sécessionnistes, membres de la diaspora anglophone posent cependant quelques conditions. Notamment la médiation des Nations Unies. «Une première étape clé consiste pour le Conseil de Sécurité des Nations Unies à mandater une mission d’enquête pour établir les responsabilités et construire un chemin vers une paix durable», a indiqué Sisiku Julius Ayuk Tabe. Pour son compère Mark Bareta, «les Nations-Unies doivent commencer par envoyer une mission d’enquête, déclarer des zones tampons et des zones d’exclusion aérienne. Et puis adopter des résolutions qui amènent les deux parties à un règlement consensuel. Le cessez-le-feu devrait être l’un des premiers accords et cela s’accompagne généralement d’arrangements détaillés sur ce qu’il implique».

De son côté, le gouvernement camerounais poursuit la mise en œuvre des résolutions du Grand Dialogue National parmi lesquelles l’accélération du processus de décentralisation avec l’élection annoncée des conseils régionaux. Le scrutin prévu le 6 décembre prochain devrait notamment déboucher sur l’attribution d’un statut spécial aux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Par Arthur Wandji

Complexe sportif d’Olembe : La guerre des conteneurs

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Dans un communiqué de presse rendu public le 16 novembre dernier, le ministre des Domaines, du cadastre et des affaires foncières (Mindcaf) a annoncé une opération de vente aux enchères de conteneurs sur le site du Complexe sportif d’Olembe à Yaoundé. Il s’agit de 494 conteneurs vides ayant servi à la construction de cet ouvrage en cours de construction dans le premier arrondissement de la ville de Yaoundé. A en croire Henry Eyebe Ayissi, cette opération « fait suite aux correspondances du ministre des sports et de l’éducation physique en date du 27 juin, du 27 août et du 21 octobre 2020 adressées au ministre des Domaines… sollicitant ‘’l’enlèvement d’office du matériel à Olembe’’… ».

Mais aussitôt le Mindcaf a annoncé cette opération qui en est la première d’une série de ventes aux enchères de ces conteneurs, que le propriétaire de la marchandise s’est opposée : « La vente aux enchères publiques de ses conteneurs présents sur le site de construction du Complexe sportif d’Olembe à Yaoundé au Cameroun, organisée par le ministère des Domaines…est illégale », a protesté Gruppo Piccini. Et pourtant, à en croire le communiqué d’Henry Eyebe Ayissi, cette vente aux enchères se fait « conformément aux dispositions contenues dans le Cahier des clauses administratives générales (Ccag) du marché N°000039/M/PR/Minmap/2015 du 30 décembre 2015 passé entre le ministère des sports… et la Société Gruppo Piccini en son article 69, alinéa 2 ». En clair, l’Etat du Cameroun s’est entouré de précautions nécessaires pour encadrer cette opération.

Le Mindcaf attendu au tribunal ( ?)

Difficile d’y voir clair pour le moment. Les responsables de l’entreprise sont restés injoignables hier soir. Toujours est-il qu’il semble que les deux parties livrent une nouvelle bataille dans la guerre qui les oppose au sujet du marché de construction de ce complexe initialement attribué à Gruppo Piccini, mais qui lui a été retiré l’année dernière dans un contexte flou. Le chantier pataugeant sur un terrain fertilisé par des grèves des travailleurs et retard de versements d’acomptes par la partie camerounaise. Le ministère en charge des sports retira le marché à Piccini, sans pouvoir obtenir l’avancée réelle des travaux ; alors que le perdant du strapontin a engagé le chemin de la justice pour revendiquer ses droits. Entre temps, Piccini a accusé le repreneur du marché d’utiliser son matériel.

Dans ce contexte, le gardien des biens de l’Etat annonce que sa représentation départementale dans le Mfoundi effectuera les opérations de vente ce matin, et « l’enlèvement immédiat des conteneurs acquis par les adjudicataires». En face, on déclare avoir « saisi les autorités compétentes aux fins d’annuler ladite vente». Tout en « déclinant toute responsabilité relativement aux conteneurs mis en vente ». Mieux, « Gruppo Piccini se réserve le droit de poursuivre toutes les personnes à l’origine de cette vente non fondée et organisée en violation des dispositions légales et contractuelles». L’Italien a déjà perdu le marché de construction du stade et de ses annexes, mais n’a pas daigné quitter définitivement les lieux.

L’opération n’a plus eu lieu. « ça a été renvoyée à une date ultérieure« , renseigne un employé des lieux. On s’en contentera. Les acteurs de la crise n’ont pas désarmé.

Financement des projets intégrateurs : Un surplus de 262 milliards pour la Cemac

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Les 11 projets intégrateurs de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac) ont obtenu des financements. 2 492,6 milliards ont été collectés à l’issue de la table-ronde qui réunissait l’institution et ses bailleurs fonds les 16 et 17 novembre derniers à Paris, en France. En quête de 3,4 milliards d’euros soit 2 230 milliards de francs CFA, les dirigeants de la Cemac ont levé un surplus d’environ 262 milliards de francs CFA sur la somme escomptée. Ce qui complète les 392 milliards de francs CFA (14,65% du budget prévisionnel) déjà mobilisés par l’institution. La somme obtenue des partenaires bilatéraux, multilatéraux, traditionnels et émergents permettra ainsi à la Cemac de lancer et ou finaliser 11 projets facilitateurs de l’intégration entre les six pays de la sous-région que sont le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la Centrafrique et le Tchad. Ces projets seront menés sur la période 2021-2025.

Selon le président de la Commission de la Cemac, Daniel Ona Ondo, cité par Cameroon Tribune, ce sont en tout 13 partenaires techniques et financiers de la Cemac qui ont accepté d’accompagner l’Afrique centrale dans son processus d’intégration à travers le financement de ces projets. Bien que le budget prévisionnel ait entièrement été obtenu, le président de la Commission souligne que les contributions sont encore ouvertes, ce d’autant plus que les 11 projets sélectionnés par les chefs d’Etat sont loin d’être suffisants pour parachever le processus d’intégration de la sous-région.

D’après des indiscrétions au sein de la Cemac, l’institution a choisi comme modèle de financement des prêts à taux concessionnels ou des mixages prêts et dons, avec la participation du secteur privé dans le cadre du partenariat public-privé. D’où la satisfaction de Daniel Ona Ondo, président de la Commission de la Cemac. « Ces projets pour lesquels nous sollicitons des financements s’inscrivent dans le cadre du plan de relance communautaire et viennent à cet égard renforcer le Programme de réforme économique et financière de la Cemac. Face aux contraintes d’endettement qui nous imposent de nous consacrer à la viabilisation des finances publiques et de l’endettement, nos Etats ont fait le choix des investissements directs étrangers pour accompagner leurs efforts de développement et de transformation structurelle de nos économies », souligne t-il dans Cameroon
Tribune
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Les 11 projets qui devront être réalisés à partir de ce financement sont entre autres « la construction de la voie express Lolabe-Campo longue de 40 km entre le Cameroun et la Guinée Equatoriale ;de la Construction du port sec de Beloko (Corridor Douala –Bangui) ; l’Aménagement hydroélectrique de Chollet et des lignes électriques (Cameroun/ Congo/Gabon/RCA) ;l’Interconnexion des réseaux électriques (Cameroun -Tchad) ; l’interconnexion du Cameroun avec les pays de la Cemac par la fibre optique et le parachèvement de l’Université inter-états (Cameroun – Congo)…», indique l’institution sous régionale.

Par Canicha Djakba

Petites et moyennes entreprises : Le Cameroun se dote d’un Centre pour booster les entreprises

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Un carrefour où peuvent collaborer les entrepreneurs et porteurs de projets au sein de l’écosystème camerounais de l’innovation. Voici en quoi consiste le nouveau Centre d’Accélération d’Entreprises dénommé JFN-IT E4 IMPACT Accelerator. Il a été inauguré mercredi 18 novembre dernier à Douala par Achille Bassilekin III, ministre des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa).

Le but du Centre d’Accélération des Entreprises est de fournir aux porteurs de projets un accompagnement pour la croissance de leurs entreprises et la transformation des idées de projets à fort potentiel en véritables entreprises prospères à fort impact social et environnemental mais aussi de favoriser l’acquisition de compétences en innovation et en entrepreneuriat chez les étudiants, diplômés chercheurs d’emploi et salariés. De manière spécifique, le Centre vise à former un creuset où vont collaborer les entrepreneurs et porteurs de projets au sein de l’écosystème camerounais de l’innovation ; favoriser l’acquisition de compétences en innovation et en entrepreneuriat chez les étudiants, les diplômés, les chercheurs d’emploi, les salariés ; mobiliser les chefs d’entreprises, experts et financiers à titre de coachs et de mentors. «Ce centre apportera aux entrepreneurs locaux et porteurs de projets un accompagnement à 360 degrés pour la croissance de leurs entreprises et transformera les idées de projets à fort potentiel en de véritables entreprises prospères à fort impact social et environnemental », a fait savoir le ministre Achille Bassilekin III.

Le modèle d’incubation dudit centre s’articule autour d’un programme de développement commercial destiné aux jeunes entrepreneurs des secteurs des TIC et de l’agro-industrie. Il est également question à travers ce centre de développer au niveau régional et international des entreprises capables de combiner rentabilité économique et impact social et environnemental.

Pour le président dudit centre, Alphonse Nafack, cette structure d’incubation marque son engagement à contribuer au développement socioéconomique du pays à travers la mise en œuvre de nombreuses initiatives en faveur du jeune tant dans le secteur bancaire qu’éducatif.

Une convention de partenariat a par la suite été signée entre le ministre Achille Bassilekin III et le promoteur du centre, Alphonse Nafack, en présence du ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique, Gabriel Dodo Ndoke. Ce centre naît du partenariat entre l’Institut privé d’enseignement supérieur Jacky Felly Nafack Institute of Technology et E4 Impact Fondation, de l’université catholique du Sacré-Cœur de Milan en Italie.

Par Canicha Djakba

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