mercredi, novembre 5, 2025
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Sénatoriales 2023 : 10 partis politiques à l’assaut de 70 postes

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Un électeur devant l'urne

L’élection sénatoriale s’est ouverte ce matin du 12 mars 2023 sur l’étendue du territoire national. 11134 électeurs constitués de conseillers municipaux et régionaux doivent élire 70 sénateurs parmi les candidats investis par les dix partis politiques retenus par Election’s Cameroon (Elecam), l’organe chargé de l’organisation des élections au Cameroun. Il s’agit du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir, du Social democratic front (SDF), de l’Union démocratique du Cameroun (UDC), de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP), de l’Alliance nationale pour la démocratie et le progrès (ANDP), du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), du Front des démocrates camerounais (FDC), du Mouvement pour la défense de la République (MDR), le Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) et l’Union des mouvements socialistes (UMS).

Le parti au pouvoir est le super favori de cette compétition politique, avec une majorité obèse d’électeurs qui sortent de ses rangs ; et surtout, le parti de Paul Biya évoluera sur du velours dans les régions du Sud et du Sud-ouest, faute de concurrents. Avec la garantie donc d’avoir les 14 sénateurs élus des deux régions. Le SDF, unique parti de l’opposition à avoir déjà eu un groupe parlementaire au Sénat, est en course dans une seule région : son fief du Nord-ouest om il a pourtant peu de chance de rivaliser avec le RDPC qui a profité de la crise dans cette région et celle du Sud-ouest, pour occuper un terrain à lui resté difficile à reconquérir depuis le retour du multipartisme. Seul un « arrangement » peut permettre au parti de Ni John Fru Ndi de conserver les sièges arrachés en 2018 dans cette région. Le PCRN qui est également en lice uniquement dans le Littoral, a peu de chance de s’en sortir face au mastodonte RDPC qui domine en Sanaga maritime, dans le Wouri, le Nkam et qui partage dans le Mungo. L’UNDP en revanche a des chances certaines de remporter l’Adamaoua où elle dispose d’un bon vivier d’électeurs. C’est d’ailleurs le seul parti en dehors du RDPC à être capable de gagner une région.

Les bureaux de vote se referment à 18h, et le Conseil constitutionnel dispose de 15 jours pour rendre publics les résultats. Puis le président de la République aura un délai de 10 jours pour nommer les 30 autres sénateurs, selon l’article 215, alinéa 1 du Code électoral. La plupart des partis participent pour participer. En espérant éventuellement attirer l’attention de Paul Biya qui pourra jouer sur certains paramètres pour redistribuer les cartes au moment des nominations. Au RDPC, on compte moins sur cette phase car en dehors de ses affidés comme Niat Njifenji le président sortant dont l’état de santé est des plus précaires, Paul Biya élargit généralement l’assiette. Toujours est-il que les partis de la majorité présidentielle ont généralement eu chacun au moins un sénateur nommé.

Dénonciation : La crédibilité des investisseurs Qataris et Émiratis récemment reçus par le gouvernement camerounais, remise en question par Rose Simone Manguele, DG de M2Finances

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Dans une interview accordée à News du Camer, la directrice générale du cabinet d’expertise financière apporte des précisions quant aux « véritables raisons » de la présence de ces hommes d’affaires en terre camerounaise. Des allégations balayées du revers de la main par Charles Onana, l’avocat de Fritzgerald Zephir, porte-parole de la délégation.

Le Ministre délégué auprès du Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Paul TASONG, a reçu en audience le mardi 28 février 2023, à Yaoundé, une forte délégation de la société émiratie « MBS Global Investments », conduite par son directeur en charge des affaires internationales, Fritzgerald Zephir. La publication de l’article dans plusieurs journaux nationaux, attire l’attention de Rose Manguele, directrice général de M2Finances Conseils et Stratégies du Cameroun.

Rose Simone Manguele

« Ce sont des bandits à cols blans»

Une délégation d’investisseurs d’hommes d’affaires Qataris et Émiratis a récemment été reçue par certains membres du gouvernement. Cela semble vous gêner et vous remettez en question la crédibilité de ces investisseurs.

D’abord je vais me présenter, je suis madame Rose Simone Manguele, je suis consultant en finances, je dirige un cabinet d’expertise financière en Yaoundé au nom de M2 Finances et nous sommes spécialisés dans la recherche des financements à l’international.

Je peux vous rassurer que j’ai été choquée, lorsque j’ai vu ces personnages qui ont été reçues en grandes pompes par le directeur général du Port autonome de Douala et plusieurs autres membres du gouvernement. J’étais choquée parce que je me suis demandé si l’Etat camerounais n’enquêtait pas au préalable sur les prétendus investisseurs qui viennent au Cameroun. Parce que ces personnes je les connais bien, je traite avec elles depuis fin 2020 début 2021, et je vous rassure qu’elles ne m’ont apporté que des problèmes.

Je vais vous parler de l’entreprise JDEUROWAY BANCORP AND TRUST qui est dirigée par monsieur Fritzgerald Zephir. J’entre en relation avec lui en début 2021 parce que j’ai reçu un mandat de recherche de financements d’un projet public-privé en Côte d’Ivoire et pour ce projet il fallait rechercher 500 millions de Dollars (plus de 300 milliards FCFA).

J’ai contacté plusieurs partenaires qui m’ont dit qu’à ce montant-là, ils ne pouvaient pas y aller parce que la somme est énorme pour eux, mais il (Fritzgerald Zephir Ndlr) s’est positionné en déclarant qu’il pouvait financer et effectivement en octobre 2021, nous nous sommes rendus aux Emirats avec des partenaires et nous avons signé un contrat de financement. A l’heure où nous parlons, ce contrat n’a jamais été réalisé et cela fait plus d’un an que monsieur Fritzgerald Zephir ne répond plus au téléphone.

Nous étions en relation avec certains de ses collaborateurs qui ont fini par démissionner pour des raisons que je ne vais pas citer ici mais qui ne sont pas à son honneur. C’est un contrat qu’il a signé mais ce n’est pas le seul contrat de financement signé par lui. Je peux vous sortir des dizaines de projets pour lesquels la société JDEUROWAY BANCORP AND TRUST a signé des contrats de financement et pour lesquels ils n’ont jamais rien réalisé.

Je doute que cette entreprise dispose des fonds et j’estime que ce sont des rigolos, bref, je ne sais pas ce qu’ils recherchent au Cameroun et en Afrique, mais je ne pense pas qu’ils ne sont au Cameroun pour financer des projets, ils sont là pour autre chose. Plus grave encore, je les ai mis en contact avec un homme d’affaires camerounais dont je préfère taire le nom qui voulait réaliser des investissements aux Etats-Unis.

Il voulait acheter des actions dans une société américaine. L’homme d’affaires en question éprouvait des difficultés à effectuer cet investissement. Il m’a approché et je l’ai mise en relation avec JDEUROWAY BANCORP AND TRUST et Fritzgerald Zephir simplement parce que ce dernier possédait un compte en banque et je pense qu’il le détient toujours, JDEUROWAY BANCORP AND TRUST c’était un compte nostro chez PCPME.

Monsieur Fritzgerald Zephir demande à cet homme d’affaires de verser l’argent de l’investissement dans ce compte plus une commission de 15% et le montant global c’est environ 650 millions FCFA versés par cet homme d’affaires. Nous étions alors exactement le 28 juin 2021 si mes souvenirs sont exacts.

JDEUROWAY BANCORP AND TRUST par monsieur Fritzgerald Zephir a déclaré que par un phénomène de compensation, une fois que le compte en question serait crédité au Cameroun, il allait débiter son compte du Canada pour payer les investisseurs. Tous les contrats ont été faits, le client a même ouvert un compte d’investissement sur la plateforme et le compte a été crédité.

Mais à l’heure où nous parlons (le 06 mars 2023 Ndlr), non seulement ils n’ont jamais transféré les fonds à l’investisseur, mais ils n’ont jamais remboursé les fonds du client. Monsieur Fritzgerald Zephir a émis de faux ordres de virements et des faux ordres de transferts.

Il m’a envoyé un Swift en me disant qu’il essaie de faire rentrer de l’argent au Cameroun afin de rembourser l’argent du client. J’ai approché des contacts à la banque centrale et sur place on m’a expliqué que c’est un faux Swift et que c’était une pure fabrication. Il m’a également remis un ordre de virement à la FNB de la RDC (République démocratique du Congo Ndlr) en me disant qu’il a un compte là-bas et qu’il allait transférer des fonds.

Ce compte, il l’a créé mais n’avait jamais reçu un seul franc. Quelqu’un qui est capable de faire autant de faux, ne peut rien faire de vrai. J’ai fait quelques recherches sur eux et je peux vous dire que leur licence, leur registre de commerce et leurs agréments sont tous authentiques. Ils ont effectivement un agrément dans l’Etat du Delaware aux Etats-Unis d’Amérique pour les prestations de service d’investissement.

Ils sont enregistrés au Bureau de la surintendance des affaires financières au Canada mais ce sont des bandits au col blanc. Je ne peux pas le prouver, mais il semble qu’ils fassent dans l’or et le diamant. J’ai appris que l’argent qui a été versé chez BCPME par leurs anciens collaborateurs aurait servi à acheter de l’or et des diamants qu’ils auraient livrés à des princes saoudiens et aux Emirats Arabes unis. Peut-être que c’est leur vrai commerce et qu’ils ont d’autres motivations et non l’investissement.

Personnellement j’ai perdu toute crédibilité auprès de mes clients. J’ai d’ailleurs un client particulier qui a dépensé 67 millions FCFA pour constituer les garanties sur le prêt qu’il devait leur faire pour un montant de 1 milliard de FCFA, mais ils n’ont jamais financé ce client. Heureusement que ce client sait que je suis de bonne foi au cas contraire il me poursuivrait déjà en justice.

Vous mettez également en doute la crédibilité d’un autre membre de la délégation

Il (Fritzgerald Zephir) se balade souvent avec un Egyptien qu’il fait passer pour un prince saoudien. C’est un monsieur que j’ai rencontré aux Emirats Arabes Unis qui m’a été présenté comme le prince de Charjah et c’est certainement la raison pour laquelle ils se déplacent en jet privé. Lorsque j’ai vu leur photo dans les médias, j’étais estomaquée. Ils étaient déjà au Cameroun en 2021, ils n’ont pas mis pieds au Cameroun en 2022 parce que je les menaçais et ils sont revenus en 2023.

En début 2022, ils m’avaient mandaté pour obtenir une autorisation de transfert de fonds parce que soit disant, ils voulaient transférer des fonds et les baser au Cameroun pour financer tous les projets qu’ils détiennent en Afrique Centrale. Je me suis rendue au ministère des Finances en début 2022 et j’ai rencontré un directeur sur place qui m’a dit « Madame Manguele, êtes-vous certaine que ces personnes disposent de cette quantité d’argent ? » et moi je lui ai répondu avec toutes les assurances.  

Parce que l’opération que nous faisons c’est en juin 2021. C’est en octobre 2021 que nous signons le préfinancement de Côte d’Ivoire et en début 2022 ils répondent et me rassurent qu’ils vont rembourser mais qu’ils n’arrivent pas à faire rentrer de l’argent au Cameroun mais l’argent n’est jamais arrivé. J’ai appris à mes dépends par certaines de mes relations que leur représentant au Congo serait en prison, parce qu’ils auraient fait la même transaction que celle que j’ai faite au Cameroun, sauf que leur représentant au Congo a fait passer l’argent par son propre compte bancaire et a prélevé des frais au passage.

En ce qui me concerne, je n’ai joué que le rôle de facilitateur dans le remplissage des documents mais l’argent est parti du compte de l’homme d’affaires pour le compte de JDEUROWAY BANCORP AND TRUST chef BCPME. C’est la raison pour laquelle je ne suis pas incriminée et c’est également la raison pour laquelle cet homme d’affaires ne peut pas me porter plainte. Il m’a fait une sommation de payer mais sur le plan juridique, il ne peut pas prouver que j’ai bénéficié de cet argent. Si je parle aujourd’hui, c’est parce que je m’insurge.

Propos recueillis par Jean Daniel Obama

Réaction de Charles Onana, avocat de Fritzgerald Zephir

Charles Onana

« Les déclarations et accusations de madame Manguele sont truffées de contrevérités »

Sur la transaction querellée

Je suis actuellement en contact avec l’homme d’affaires dont parle madame Manguele et je peux vous rassurer que les choses vont dans le sens de s’améliorer. Je me réserve de commenter cette affaire pour le moment parce que nous sommes en médiation pour résoudre ce problème. Nous allons trouver une solution à cette situation d’ici deux à trois semaines parce que nous avons rendez-vous avec cet homme d’affaires afin d’élaguer les mauvaises branches et quand ce sera terminé, je vous fais la promesse moi-même de monter au créneau avec l’accord de cet homme d’affaires.

Je peux comprendre l’émotion de madame Manguele parce que j’ai eu quelques échanges avec elle mais je peux vous rassurer que s’il est vrai qu’il y a eu transaction financière entre l’homme d’affaire en question et mon client, il n’en demeure pas moins vrai que les choses qui ont été dites autour, n’ont rien à voir.

Sur la légalité de JDEUROWAY BANCORP AND TRUST

Dans votre échange avec madame Manguele, elle reconnait bien la légalité de JDEUROWAY BANCORP AND TRUST mais comme par miracle l’esprit camerounais revient et je ne sais pas pourquoi. Ailleurs on ne triche pas contrairement à ici. Je peux vous donner toutes les assurances que nous sommes sur la voie pacifique des résolutions de ce problème qui a duré pour des raisons indépendantes de la volonté de mon client.

Nous n’avons rien à cacher. Ces investisseurs sont venus au Cameroun à leurs titres et rangs respectifs, ils ont été présentés au Premier ministre peut-être qu’elle (Rose Simone Manguele Ndlr) ne le sait pas, mais traiter notre Etat, d’Etat voyou qui ne vérifie pas au préalable l’identité des investisseurs, je pense qu’elle devrait également faire preuve d’un peu de retenue dans ses déclarations.

Ils n’ont pas été qu’au Cameroun. Ces investisseurs ont également été au Tchad où ils ont été reçus par le président de la République en personne et dans d’autres pays en dehors de l’Afrique. Il ne faut pas aller dans tous les sens à cause d’un problème géré avec émotion par madame Manguele.

Sur la crédibilité de Fritzgerald Zephir

Monsieur Fritzgerald Zephir dont je représente les intérêts sur le plan du droit, était bien au Cameroun en 2021, 2022 et il est revenu en 2023. Et c’est à cause de son comportement émotif, agressif et irrationnel que mon client ne lui répond plus au téléphone. C’est une précision que je voulais faire pour dire que monsieur Fritzgerald Zephir est libre de ses mouvements. Il vient au Cameroun, il va au Congo, en Côte d’Ivoire lorsque c’est nécessaire et n’a jamais été inquiété pour quelques problèmes que ce soit. Mon client est certes canadien mais il a une origine et c’est depuis ses origines qu’il est prince également parce qu’il est issu d’une famille royale.

Propos recueillis par JDO

Banque mondiale : Ajay Banga présente ses priorités pour l’Afrique

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Il s’agit entre autres de la lutte contre l’impact des changements climatiques, la dégradation de l’environnement et protéger la biodiversité.

Après sa désignation comme candidat officiel des États-Unis à la présidence du Groupe de la Banque mondiale (BM), Ajay Banga est déjà sur le terrain. En effet, David Malpass (actuel président de la BM) a annoncé en février 2023 qu’il démissionnerait de son poste d’ici au 30 juin 2023, avec un an d’avance sur la fin de son mandat.

Ajay Banga a effectué lundi 06 mars courant à Abidjan, la première escale de sa tournée mondiale. Il a rencontré dans la capitale économique ivoirienne le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) Akinwumi Adesina. Les deux hommes ont échangé sur les questions d’actualité liée au développement du continent africain.

Le candidat des Etats-Unis au poste de président de la Banque mondiale a évoqué la nécessité pour le Groupe de la Banque mondiale de développer un partenariat solide avec le Groupe de la BAD afin d’obtenir des résultats transformateurs.

Entre autres préoccupations de développement évoquées par les deux hommes : la lutte contre l’impact des changements climatiques, la dégradation de l’environnement et protéger la biodiversité. Dans son rapport publié en septembre 2022 sur l’état du climat en Afrique, l’Organisation météorologique mondiale précise que le stress hydrique marqué qui sévit en Afrique, touche environ 250 millions de personnes sur le continent. Selon toute probabilité, 4 pays africains sur 5 ne disposeront pas de ressources en eau gérées de manière durable d’ici à 2030.

L’ancien PDG de Mastercard a souligné trois problèmes majeurs affectant de nombreuses régions du monde, qui le préoccupent. Il s’agit notamment des inégalités sociales, de la tension entre l’humanité et la nature et de la tendance à appliquer des solutions à court terme à des problèmes à long terme, ce qui ne donne que de piètres résultats. Il a déclaré que les défis auxquels le monde est confronté se sont compliqués en raison de la pandémie de Covid-19, de la dégradation de l’environnement et de l’impact de la guerre russo-ukrainienne.

Outre l’implication du secteur privé, le président de la BAD a souligné la nécessité d’accroître les opportunités économiques, en particulier dans les zones rurales où les investissements dans les infrastructures sont cruciaux.

Extrême-Nord : L’UE débloque 12 milliards de FCFA pour l’assistance humanitaire

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Cet appui va impacter 1,6 millions de personnes afin de faire face à l’inflation et aux diverses crises ayants provoqué le déplacement de plus de 700 personnes dans cette partie du pays.

Depuis 2014, la région de l’Extrême-Nord est durement éprouvée par les affrontements avec le groupe terroriste Boko Haram. Initialement circonscrit au Nigéria, le conflit a essaimé au Cameroun où il n’a pas épargné les populations. Conséquences, plus de 250 000 Nigérians et Camerounais ont été contraints de fuir leur foyer pour se réfugier dans des camps ou des villages épargnés par la guerre.

Outre cette situation, la région de l’Extrême-Nord continue d’être victime de l’inflation et de diverses autres crises, à l’instar des inondations ; la rareté de l’eau du fait des changements climatiques. Ce qui a entrainé le déplacement de plus de 70 000 personnes dans cette partie du pays. Selon les chiffres de l’Agence française de développement (AFD), trois habitants sur quatre gagnent moins de 1 000 francs CFA par jour à l’Extrême-Nord. L’enveloppe de 12 milliards FCFA de l’Union européenne en faveur des populations de cette partie du pays reste salutaire.

En effet, l’UE a récemment accordé une aide alimentaire d’un montant de 12 milliards FCFA pour améliorer la sécurité alimentaire, l’emploi, l’accès à l’eau potable et autres soins de santé primaire à l’Extrême-Nord. L’appui qui va être mobilisé et distribué au cours des prochaines semaines a été adopté le 28 février 2023 à Bruxelles. C’est dans le cadre du projet d’amélioration des conditions économiques et l’autonomisation des populations de l’Extrême-Nord.

Pour rappel, selon les données du ministère de l’Économie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), le portefeuille des projets et programmes financés par l’Agence française de développement au Cameroun est estimé à 396 milliards de FCFA.

Filière banane. Comment PHP a préservé les emplois en temps de crise

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Malgré  la pandémie et l’insécurité dans les régions du Nord- Ouest et du Sud-ouest, l’entreprise a réussi à maintenir ses plus de 7000 employés et à assurer la production de la banane plombée par la situation de la CDC, alors plus gros producteur.

La filière banane au Cameroun a connu deux chocs importants. La pandémie a affecté les exportations et la  crise sécuritaire dans le nord-Ouest et le sud-ouest du pays, deux régions où sont implantées les plantations. Cette insécurité a d’ailleurs fait pour victime un producteur majeur du secteur et même le plus grand employeur privé du Cameroun : La Cameroon Developpment Corporation (CDC). Malgré cette situation, en 2022, le Cameroun est tout de même parvenu à connaître une embellie. Au mois de juin 2022, les exportations du Cameroun étaient de 17 816 tonnes. Soit une hausse de 2 659 tonnes (+17,54%) par rapport à la même période en 2021, selon les données de l’Association bananière du Cameroun (Assobacam). Une performance tirée par la production  des Plantations du Haut Penja (PHP) qui a expédié 14 159 tonnes.  La société, filiale du groupe Compagnie Fruitière a produit et commercialisé 183.000 tonnes de banane en 2022. Elle est ainsi devenue leader de la production de bananes au Cameroun. Or, certaines de ses plantations sont aussi situées dans les zones affectées par l’insécurité. PHP a  en  effet misé sur son capital humain, développant des actions en faveur de la création et de la préservation des emplois. La PHP a réussi à maintenir plus de 250 emplois dans le département du FAKO, dans le sud-ouest.

 Le délégué du personnel de l’entreprise reconnaît que «  malgré la survenue de la pandémie à covid 19 avec ses multiples conséquences, la PHP n’a cessé de faire preuve de résilience en continuant de remplir toutes ses obligations. La santé et la sécurité des travailleurs ont continué à faire l’objet de préoccupation particulière ».

Des avantages  offerts aux personnels

Au 31 décembre 2022, la PHP compte 7625 employés, avec des spécialisations diverses dans les processus de production de la banane. Ces employés reconnaissent bénéficier des mécanismes de protection sociale, permettant notamment leur prise en charge médicale et de leurs familles dans le cadre d’une mutuelle et d’une police d’assurance, la mise en œuvre de politiques visant la protection de leurs droits. La semaine de travail est par exemple passée de six à cinq jours.Les salaires versés en temps et en heure selon un calendrier connu 12 mois à l’avance, un système d’avancement permettant une progression régulière des rémunérations pour peu que les performances et l’esprit de discipline soient respectés ; un accès à la formation pour tous les employés etc.

Sur ces actions en faveur de la préservation de l’emploi, le Directeur Général de PHP évoque un choix qui épouse la vision de l’entreprise. «Si l’investissement est nécessaire dans la production de bananes d’exportation, le succès repose d’abord sur la qualité du travail des employés, aux champs, en station d’emballage et au sein des services d’appui »  soutient Armel Francois.

Mais tout n’est pas rose pour les employés. Leur représentant évoque des dossiers encore en attente. « Depuis 2015, les travailleurs ont demandé que leur pouvoir d’achat soit revu, amélioré et adapté au cours de la vie ! Que leur prime de logement soit mutée en indemnité de logement. Jusqu’à ce jour, rien n’est fait dans ce sens. L’espoir est désormais tourné sur la révision du code du travail et l’amélioration du SMIG ».

Disposant d’une surface agricole utile de 4802 hectares, PHP déploie ses activités dans les départements du Moungo, du Fako et de l’Océan. En dehors de la banane, elle produit et commercialise du poivre, du cacao, du chocolat, des jus d’ananas et des fleurs. Elle dispose d’un centre de formation aux métiers de la banane destiné à renforcer les capacités de ses employés constitués de 1173 femmes sur un effectif  de 7625 employés.  2121 parmi eux ont d’ailleurs reçu e 17 février dernier des médailles d’honneur de travail.  Ce qui n’avait pas eu lieu depuis huit ans.

Pénétrante Est : Magil explique les raisons du retard

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L’entreprise canadienne précise les facteurs ayant favorisé le démarrage tardif des travaux, tout en rassurant du respect des délais.

En arrêt depuis trois ans, la construction de la pénétrante Est de la ville de Douala est de nouveau en marche depuis le 20 février dernier.  Magil, entreprise canadienne en charge de ce marché a rendu publique un communiqué dans lequel elle explique le projet, mais aussi les blocages rencontrés jusqu’ici dans son exécution.   Sur la consistance du projet, l’infrastructure «  dotera l’entrée de la ville d’une voie de transit à double sens et de deux voies de desserte à deux voies en mono sens de 9km », précise le communiqué.

Au sujet des retards accusés, Magil pointe du doigt, «  les nombreux appels d’offres infructueux et l’interférence avec le projet du Bus Rapid Transit ». Sur les appels d’offres, il faut dire que la société a confié  les travaux à un nouveau sous-traitant.  Ceci, après avoir écarté Razel qui réclamait plus de 17 milliards de FCFA, pour divers travaux réalisés dont 1,94 milliard de FCFA dans le cadre de la construction de cette pénétrante. Désormais, c’est Mag Sarl  qui prend les choses en mains. Et alors qu’elle a signé son contrat depuis le 19 août 2022, ce n’est que le mois dernier que la société lance les travaux.  Comme l’avaient indiqué plusieurs sources, c’est la disponibilité des fonds de démarrage qui faisait défaut.  Ce que confirme MAGIL : «  La poursuite du chantier a également été rendue possible grâce à la validation des décomptes par le maitre d’ouvrage  permettant ainsi de débloquer les fonds nécessaires au règlement de l’avance de démarrage du sous-traitant camerounais d’exécution, MAG Sarl. La contribution de MAG Sarl étant essentielle pour assurer la réussite de ce projet », explique la société.

Magil Construction se montre rassurant quant au respect des délais de ce chantier dont le taux d’exécution se situe  encore autour de 10%. « Nous sommes conscients de l’importance de la Pénétrante Est de Douala dans le développement urbain et pour les habitants de la région. C’est pourquoi en collaboration avec le maitre d’ouvrage et l’ensemble des parties prenantes, nous veillerons au bon déroulement des travaux et à la tenue des délais», déclare Franck Mathiere, Vice-président exécutif de Magil Construction.

La  pénétrante Est de Douala est un point névralgique dans la ville.  Sa construction améliorera la fluidité du trafic et réduira les temps de trajet, au bénéfice des habitants, entreprises et des voyageurs.

Formation des producteurs : Les retombées du projet pro coton

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En quatre années d’existence, le projet a permis de former plus de 4 000 producteurs et augmenter le rendement de la production de coton en moyenne de 8% chez plus de 26 000 agriculteurs.

Le Cameroun est le cinquième producteur de coton en Afrique. Cependant, moins de 2% du coton produit est transformé en fil et en tissus localement. Pourtant, le pays veut augmenter sa production nationale de coton au seuil de 600 000 tonne chaque année à l’horizon 2025, contre environ 310 000 tonnes actuellement, mais aussi faire passer la transformer localement 50% de la fibre à l’horizon 2030.

Ceci devraient selon la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30) se traduire à travers le développement d’une industrie de fabrication et de confection des tenues, notamment de sport (maillot, survêtement, etc.), capable de satisfaire au moins 50% de la demande nationale, d’une part, et d’autre part, de fournir les grands corps de l’Etat (militaires, policiers et civils) en tenues et équipements vestimentaires incorporant au moins 60% du coton camerounais.

C’est dans ce contexte que Gabriel Mbaïrobe, ministre de l’Agriculture et du développement rural (Minader) a présidé mardi 07 mars 2023, la cérémonie de clôture du projet « Durabilité et valeur ajoutée dans les chaînes d’approvisionnement agricoles » (Pro Coton), démarré en 2019, mis en place œuvre par la coopération allemande (GIZ).

Des chiffres publiés dans le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune édition du 08 mars 2023, l’on apprend que 4 675 producteurs ont été formés à l’utilisation de la fumure organique et 22 000 autres personnes sur les bonnes pratiques agricoles et sur l’entrepreneuriat agricole. Selon la même source, 26 671 producteurs de coton ont vu leur production augmenter de 8% en moyenne en trois ans.

Initiative : L’IITA va incuber 512 Agripreneurs à travers le programme Enable youth Cameroun

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L’incubation qui va durer 12 mois est prévue le 15 mai 2023 dans les centres des Jeunes Agro-industriels (Yabic).

Dans le cadre de la mise en œuvre du programme Enable Youth Cameroun, le ministère de l’Agriculture et du développement rural (Minader), le Projet de développement des chaînes de valeur agricole (Pdcva), en collaboration avec l’Institut international d’agriculture tropicale (Iita), vient de lancer un appel à candidature pour l’incubation de 512 jeunes camerounais intéressés dans le domaine de l’agro-industrie.

Le processus de recrutement se fera selon plusieurs étapes. La réception des candidatures se fera du le 1er  au 24 mars 2023, le test entrepreneurial dont le lien sera envoyé aux candidats qui auront transmis leur dossier conformément à l’appel d’offres se fera du 25 au 31 mars 2023. Les entrevues orales sont prévues du 1er au 14 avril 2023, tandis que la communication des résultats et les conditions de l’incubation sont prévues du 17 au 24 avril 2023.

Entre le 25 et le 30 avril 2023, les candidats seront fixés sur la confirmation d’intérêt et du 1er au 07 mai 2023, le programme prévoit l’affectation des candidats aux centres d’incubation. Le début de l’incubation qui va durer 1 an, est lui prévu le 15 mai 2023 dans les centres d’Incubation des Jeunes Agro-industriels (Yabic).

Enable Youth Cameroon est un programme d’incubateur mis en œuvre par Iita Youth Agripreneurs et Pdcva. Il vise à soutenir la création des emplois décents et des opportunités d’affaires pour les jeunes aspirants entrepreneurs, tout au long des chaînes de valeurs agricoles au Cameroun.

Critères

Afin de bénéficier de l’incubation, les candidats sont tenus : au préalable de nationalité camerounaise et être âgés entre 18 et 35 ans. Avoir un niveau universitaire minimum de Baccalauréat + 2 (Brevet de technicien supérieur) ou Advanced Level + 2, quel que soit leur programme académique. Les candidats doivent également jouir d’une bonne santé et être physiquement aptes. Il faut aussi être disponible pendant les 12 mois de la période d’incubation et participer quotidiennement aux différentes activités selon le calendrier d’incubation entre autres.

En guise de rappel, le programme IYA a été lancé à l’Iita en 2012 par Nteranya Sanginga, alors directeur général, reconnaissant par la même occasion le succès du projet dans plusieurs pays, notamment le Nigeria, le Kenya, la Tanzanie, l’Ouganda, la RD Congo et la Zambie.

Pour la réussite du programme au Cameroun, non seulement l’expertise de l’Iita a été requise, mais également un engagement fort du gouvernement du Cameroun, du Minader, ainsi que de leurs principaux partenaires au développement, notamment les institutions financières ont été nécessaires.

Entrepreneuriat féminin. Un concours pour les femmes du made in Cameroon

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L’initiative du Gicam permettra de financer 10 femmes qui œuvrent dans le secteur de la transformation.

Les femmes camerounaises qui ont décidé d’entreprendre dans le made in Cameroon sont à l’honneur cette année au Gicam. Le Patronat à travers sa commission Entreprenariat Féminin,  valorise ces femmes qui  au quotidien travaillent pour le local content.  A l’occasion de la 38ème édition de la Journée Internationale de la Femme, le GICAM, organise une série d’activités pour les mettre en vitrine.  Notamment une exposition des productrices du made in cameroon sous le thème « S’unir pour agir ensemble » et un concours. Dénommée «  les championnes de l’économie camerounaise », cette compétition est destinée aux femmes  qui  excellent dans les activités de transformation des produits locaux. 

A travers ce prix,  le patronat entend apporter un accompagnement aux différents projets. Notamment un accompagnement financier quand on sait que l’accès au financement reste l’un des principaux obstacles à l’entrepreneuriat.  D’après, Mireille Fomekong, présidente de la commission,  sur les 10 championnes qui seront primées, « un accord a  déjà été  obtenu avec la banque partenaire pour financer 5 projets ».

Le concours est ouvert aux femmes dont les projets sont déjà mis en œuvre. Il faut notamment disposer d’une entreprise formalisée et fonctionnelle. Les échantillons de produits proposés seront évalués par un jury qui dévoilera  les lauréates en cette fin d’année.

Climat social.Les transporteurs arrêtent des tarifs planchers

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Ils sont parvenus à la mise en place des tarifs consensuels avec les bailleurs de fret sur le transport de diverses marchandises.

Après plusieurs mois de négociations, les bailleurs de fret et les organisations socioprofessionnelles du secteur des transports sont parvenus à un consensus. Le 3 mars 2023,  au terme d’une réunion à Douala, plusieurs résolutions ont été adoptées au sujet du transport des marchandises par voie terrestre.  Il s’agit notamment du bois,  des produits de première nécessité, des produits brassicoles, conteneurs, produits de rente, produits pondéreux. Les parties ont arrêté des prix planchers. En d’autres termes, les prix en dessous desquels ils ne peuvent plus faire des rabais.

Les prix, d’après le document signé par les concernées, « constituent une base de négociation entre les parties. Cependant les parties s’engagent à ce que le produit des négociations ne soit pas source d’inflation des prix ». 

 En réalité, explique  le coordonnateur du Bureau de Gestion du Fret Terrestre( BGFT), « le tarif du transport interne est libéralisé, en dehors du tarif des produits pétroliers ».  El Hadj  Oumarou ajoute : « mais il y’a un problème d’application des textes. Ce qui nous a poussé à négocier sous  la présidence et les hospices du Cncc pour la mise en place d’un tarif plancher consensuel entre transporteurs et les bailleurs de fret ».

Les transporteurs affirment ne pas avoir tenu compte de la hausse des prix du carburant. « 

Nous n’avons pas intégré les facteurs de coût liés à l’augmentation des prix du carburant. Car ces tarifs ont été négociés avant la hausse. Et en tant que syndicat citoyen, nous avons estimé que nous allons absorber une partie et faire supporter une autre par les chargeurs. C’est une première que les syndicats décident de soutenir les efforts des pouvoirs publics dans la lutte contre la vie chère », indique le représentant du Groupement des Transporteurs Terrestres du Cameroun.

Un ensemble de recommandations complémentaires ont également été prises pour éviter le renchérissement sur le prix final et pour améliorer l’activité. Il s’agit  entre autres, d’une meilleure organisation interne entre les transporteurs et les bailleurs de fret afin de mieux encadrer leurs activités et gérer facilement les cas de ceux pratiquant les prix en marge de ceux fixés ; une meilleure organisation des transporteurs pour réduire l’impact des intermédiaires potentiels sources de renchérissement du prix de transport.

Le BGFT s’est par ailleurs engagé à veiller au grain. « Nous allons activer le second levier à  savoir, la lettre de voiture obligatoire qui est prévu par la loi et dont la violation et réprimée par les lois camerounaises (500 à  5 millions de FCFA d’amende et même privatives de liberté) », a déclaré El Hadj Oumarou. 

Ces résolutions seront portées  à l’attention du ministre du commerce.

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