mercredi, novembre 5, 2025
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Message à la Nation : La guerre des discours

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Maurice Kamto sera de la partie face aux Camerounais à 20h

Ce soir, Paul Biya s’adresse à la Nation. Ce sera à 20h sur les antennes de la Cameroon radio television (Crtv). Comme il est de tradition, le président Paul Biya devra faire le bilan de l’année 2020 qui s’achève ce 31 décembre, et jeter quelques éclaircis sur la nouvelle année qui commence dès minuit. Avec certainement au menu des sujets de préoccupation nationales et internationales comme le Covid-19, la relance économique post-Covid, la crise dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, le climat politique,… Un discours très attendu car la voix de Paul Biya commence à être rare et étrangère dans les oreilles de ses compatriotes. Et même s’il aime être prévisible, l’homme est obligé de rompre le silence dans lequel il s’est muré depuis des mois, sans explication. Ce d’autant plus que sur la scène se bousculent d’autres acteurs politiques, notamment ceux de l’opposition.

Et c’est Maurice Kamto qui essaie de ravir la vedette au président de la République depuis 2019. Celui qui continue de revendiquer la victoire à l’élection présidentielle 2018 choisit la même heure que Paul Biya pour s’adresser à la Nation. Si les antennes des médias publics lui sont fermées, le « leader » de l’opposition attire chaque année des milliers, voire des millions d’internautes sur ses plateformes numériques personnelles et celles du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), son parti politique. Et très souvent en damant le pion au président de la République sur le web. Après deux mois d’assignation à résidence surveillée, Maurice Kamto qui a été libéré il y a quelques trois semaines, devrait comme à l’accoutumée, faire le bilan critique de l’année 2020, émettre son avis sur les sujets majeurs de l’actualité et de la vie de la nation, jeter un regard sur l’avenir, notamment les 12 prochains mois. Très attendue, la suite du combat que l’homme mène pour la transition politique au Cameroun. Lui qui a promis des insomnies aux dignitaires du régime et qui continue de faire la une de l’actualité politique depuis un peu plus de deux ans. Surtout au lendemain des élections municipales, législatives et régionales que son parti a boycottées au motif de la non-révision du Code électoral et de la persistance de la guerre dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Mais aussi sur la pandémie du Covid, objet d’une des batailles que l’homme et son parti ont menées contre le régime de Yaoundé.

Cabral Libii a même anticipé sur Paul biya

Mais avant Maurice Kamto, c’est Cabral Libii qui a engagé les hostilités. Le président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn) s’est déjà jeté à l’eau depuis 15h sur sa page facebook. L’homme qui discute le leadership de l’opposition parlementaire avec Bello Bouba Maïgari, a essentiellement balayé les grands sujets d’actualité nationale en insistant sur les propositions de son parti.

C’est une tradition initie par Akéré Muna. L’avocat champion de la lutte contre la corruption est le premier opposant à opposer un discours alternatif au président de la République. Parfois un simple message posté sur ses plateformes numériques ou adressé en direct. ça devrait être certainement le même procédé cette année. Le compagnon de Maurice Kamto dans la campagne électorale de 2018 a l’habitude de porter un regard critique sur les sujets majeurs de la vie de la nation sur les douze derniers mois. Avec un focus sur la crise qui secoue les deux régions de l’ex Cameroun occidental. Le menu principal ne devrait pas changer car les lignes n’ont pas vraiment bougé et l’homme qui s’était allié à Kamto en 2018 ne manque jamais l’occasion d’en dire un mot.

Message de fin d’année 2020 : De quoi va parler Biya ce soir ?

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Paul Biya attendu ce soir à 20h

L’adresse de Paul Biya ce soir du 31 décembre 2020 est certainement des plus attendues. A divers titres et raisons. Déjà, un, c’est un message traditionnel au cours duquel le président de la République fait le bilan de l’année, comme dans presque tous les pays du monde. Il sera donc question pour Paul Biya de dresser le bilan d’une année qui aura été pour le moins difficile. Avec la reprise post-Covid-19. Une reprise qui cependant a vu le pays s’aligner sur un certain nombre de pratiques et habitudes dictées par la communauté scientifique (sanitaire) mondiale. Une année marquée par un recul sur le plan économique. Une année qui a vu la crise sécessionniste des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest (NOSO) stagner, malgré les efforts du gouvernement. Mais surtout, c’est un rendez-vous davantage important car l’orateur de ce soir est très rare, pour ne pas dire absent sur la scène tant nationale qu’internationale. Pire, l’homme qui porte le destin de la Nation camerounais est désormais très avare en parole. Seules quelques apparitions, aux côtés de diplomates, ont attesté de ce que le président de la République est encore vivant. Dans un contexte où Maurice Kamto, le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) a laissé planer le doute sur la « mort » du président. En intensifiant les marches et contestations lancées au lendemain de l’élection présidentielle d’octobre 2018 dont il continue de revendiquer la victoire aujourd’hui. Au point de connaître soit le bagne, soit l’assignation à résidence surveillée. En boycottant tous les scrutins organisés depuis cette présidentielle, au motif de la non révision du Code électoral et du « refus » du régime de Yaoundé de trouver une solution définitive à la guerre dans l’ex Cameroun occidental.

De tous ces sujets majeurs, Paul Biya parlera certainement ce soir. Sauf que nul ne saurait dire dans quelle orientation le chef de l’Etat va aborder chacun de ces sujets. Toujours est-il que l’homme qui préside aux destinée du Cameroun depuis le 6 novembre 1982 a rarement annoncé le pire, notamment depuis 2011 lorsque le renouvellement de son bail a commencé à faire l’objet de critiques non seulement de la part de ses opposants, mais surtout de la part de certaines grandes puissances occidentales qui ont parfois dénoncé de façon ouverte la « confiscation » du pouvoir par le successeur d’Ahmadou Ahidjo. Mais très souvent, la réalité a été autre que ce que l’homme a vendu à ses concitoyens. Il est clair que l’homme va rassurer l’opinion sur la relance économique post-Covid et inviter à s’investir dans la transformation locale des produits de base. Toujours est-il que nombre de projets infrastructurels à l’arrêt ont été relancés et d’autres achevés et inaugurés. Raison de plus de convaincre ses détracteurs que l’avenir n’est plus sombre.

Beaucoup d’actions à l’actif de l’invisible et muet président

Sur le plan politique, le président peut se vanter d’avoir réussi à contourner tous les obstacles et critiques pour organiser à date tous les scrutins attendus pour parachever le dispositif institutionnel. Et peut-être même narguer les partisans du boycott qui avaient promis de dérouter le régime à l’occasion de l’organisation des régionales. Mais imprévisible qu’il est, Paul Biya peut annoncer des couleurs dans la perspective de la décrispation du climat politique. Assuré déjà qu’il dispose de toutes les cartes en main pour contrôler seul avec son parti, l’avenir politique du pays.

En ce qui concerne la guerre dans le NOSO, Paul Biya a déjà plusieurs fois manié le bâton et la carotte depuis sa réélection en 2018. En vain. L’arrivée du général Valère Nka sur le théâtre des opérations a semblé sonner la fin des hostilités, mais la situation n’a pas beaucoup changé. Les « ambazoniens » ont même parfois défié l’autorité étatique en effectuant quelques incursions en plein Bamenda. Field Marshall plusieurs fois annoncé mort continue de contrôler une partie du Lebialem. Paul Biya devra réitérer son message de paix et son offre de désarmement.

Le président invisible et muet de ces derniers mois a cependant beaucoup agi à travers des textes jugés importants par ses partisans : entre autres le parachèvement des institutions prévues par la constitution, le décret encadrant le Statut spécial accordé aux régions dites anglophones, le Code général des collectivités décentralisées, le relèvement de l’âge de départ à la retraite,… De quoi nourrir son adresse à un peuple sevré de son dirigeant porté disparu et qui n’est même plus visible lors des convois qui marquent ses « déplacements » entre son village Mvomeka’a et Yaoundé la capitale. D’autant plus que désormais, les piétons sont sommés de se retourner, dos contre la route, lorsque le convoi du président passe en flèche pourtant, dans la capitale.

Accident de Ndikinimeki : Avenir du Noun suspendu pour un mois

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ngalle-bibehe-massena en guerre contre les accidents de la route

Deux jours après l’accident qui a impliqué deux bus de la compagnie Avenir voyages dimanche 27 décembre dernier, le ministre des Transports (Mintransports) a pris une décision qui suspend d’un mois d’activité la compagnie de transports Avenir voyages. Après les premiers éléments d’enquête, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe a jugé coupables la compagnie qui a vu deux de ses bus terminer leurs courses dans un cours d’eau à Ndikinimeki. Laissant sur le carreau pas moins de 35 morts au premier décompte.

C’est une décision diversement appréciée par l’opinion publique, tant la même sanction revient presque systématiquement après chaque accident faisant un nombre « élevé » de morts. Mais à l’épreuve, la route continue de happer des usagers. En attendant, le ministère des transports se contente de cette mesure « sparadrap ».

Mieux comprendre le sujet

La Nationale N°4 enregistre un carnage à quelques jours de Noël

Ndikinimeki : au moins 37 morts dans un double accident de bus*

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Accident Ndikinimeki

Au moins 37 personnes, dont 10 femmes, trois bébés et un jeune garçon, ont été tuées dimanche dans la collision d’un bus contre un camion venant en sens inverse, dans le centre du Cameroun, a annoncé la police.
Le bus a fini sa course dans un fossé et 19 passagers ont également été blessés, a ajouté à l’antenne de la radio publique CRTV Moantsouog Mempou Paulin, commissaire de la Sécurité publique de Ndikinimeki, le lieu de l’accident survenu en pleine nuit.

Les occupants du bus revenaient de Foumban, dans l’ouest du Cameroun, pour se rendre à la capitale Yaoundé, après les festivités de Noël, a précisé Manfred Missimikin, directeur de l’ONG de prévention routière Sécuroute.

Les causes de la collision ne sont pas encore connues. Cette route est réputée être en mauvais état et les excès de vitesse y sont fréquents.
source: leparisien.fr
*La titraille est de la rédaction

2020 : Année noire pour les avocats

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charles-tchakoute-patie pour l'éternité

Le chiffre est important pour le souligner. L’ordre du barreau camerounais a répertorié pas moins de 42 avocats morts en cette année 2020. Une année particulière qui a d’ailleurs vu le barreau perdre son bâtonnier. Imposant au barreau une vacance à sa tête. Une grande première. Me Charles Tchakoute Patie est décédé le 4 octobre 2020 et n’est pas encore inhumé. Dans un contexte de crise entre le barreau et le gouvernement camerounais.

Le décès du bâtonnier venait juste s’ajouter à une longue série noire qui a particulièrement ravagé dans les rangs politiques. Ainsi, le Social democratic front (Sdf) a perdu entre autres Francis Sama et Mbah Ndam. Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) ne sera plus jamais défendu par Me Sylvain Souop qui avait conduit le contentieux électoral de 2018, à la tête d’un parterre d’avocats. Donnant de la couleur à une étape traditionnellement géré comme un courrier à la poste.

Liste des avocats décédés en 2020

  1. Tchakoute Patie Charles
  2. Sama Francis
  3. Muna Acho Bernard
  4. Souop Sylvain
  5. Wolber Gerard
  6. Nana Patyswit Viviane
  7. Priso Joel
  8. Woappi Zacharie
  9. Fukeu Tchoua Roger
  10. Manoussole
  11. Eyondi Michel
  12. Kamkui Theodore
  13. Mbah Ndam
  14. Mbanwi Valery
  15. Fotsing Therry
  16. Ze Olinga Parfait
  17. Nguimbis Anatole
  18. Tagne Rene
  19. Mangoua Andre Duclair
  20. Owono Andre Marie
  21. Awontum Che
  22. Tiafack George
  23. Fempeh Raphael
  24. Bidias Paul Gerard
  25. Obama Jean
  26. Eyana Therry
  27. Bitha Armand
  28. Kouam Therese
  29. Bell Oscar Mathias
  30. Tiwo Huguette
  31. Ngwe Bell Paul Isidore
  32. Atangana MLes
  33. Akamba Lucien
  34. BEDZIGA AMBENA Flavien
  35. Dikoume Wangue
  36. Orock Elizabeth Egbe
  37. Orock Becky Manyi
  38. Avodo Raymond;
  39. Mpacko Njume Jacob;
  40. Bedziga Ambena Flavien;
  41. MBOUYOM François Xavier
  42. Me AFON

Tribunal criminel spécial : Mebe Ngo’o craque et demande l’annulation de la procédure

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Edgard Alain Mebe Ngo’o n’a pas supporté la pression du tribunal et estimé que sa famille avait été « jeté en pâture» dans les affaires qui le conduisent devant les tribunaux aujourd’hui. Dans la mesure où il a été présenté, en compagnie de certains membres de sa famille, comme des voleurs de la République. Sur la base des enquêtes préliminaires qui ont conduit à son arrestation, ainsi que celle de son épouse Bernadette le 8 mars 2017. Dénonçant le risque de décès qu’il a subi lors des émeutes qui ont secoué la prison principale de Yaoundé-Kondengui en juillet 2019, avec l’agression à laquelle il a échappé, ainsi que l’incendie qui a dans la foulée rasé une partie des cellules Vip du pénitencier dont sa cellule. L’ex tout puissant ministre des la Défense (Mindef) rejette l’ordonnance de renvoi du juge.

Et c’est la défense de Mebe Ngo’o qui est montée au créneau pour battre en brèche le contenu de l’ordonnance de renvoi du juge d’instruction. Mes Charles Nguini et Claude Assira ont enflammé le prétoire ce 28 décembre 2020 dans des exceptions soulevées. Lesquelles tendent à l’annulation pure et simple de la procédure. Me Nguini a évoqué l’article 184 (6) du Code pénal qui dispose que « le présent article n’est pas applicable aux détournements ou recels d’effets militaires visés au Code justice militaire », parlant de son client, l’accusé Ghislain Mboutou Elle, officier supérieur des armées et coaccusé de Mebe Ngo’o. Le défenseur a déploré la banalisation du soldat, du haut de son rang au sein des forces armées camerounaises. Colonel de son état et jadis chef du Secrétariat militaire adjoint, sans pouvoir réel. L’ex bâtonnier a demandé que son client soit renvoyé devant un tribunal militaire pour compétence. Concernant les marchés publics imputés au colonel déchu, l’avocat a convoqué le décret de 2004 portant Code des marchés publics, notamment en sa section 3 sur les Marchés spéciaux. Lesquels concernent spécifiquement la sécurité de l’Etat, la défense nationale, dérogation de gré à gré, et donc en dehors de toute commission.

Me Assira qui a pris le relais dans la même verve. Remonté contre l’ordonnance de renvoi, le conseil de Maxime Mbangué, un autre coaccusé de Mebe Ngo’o, ex inspecteur des régies financières, « a été obligé, à son corps défendant, de s’auto inculper ». Evoquant la commission rogatoire internationale envoyée en France, Algerie, Maroc et en Belgique en octobre 2019 sur les faits querellés. Bref, Me Assira a convoqué les traités internationaux auxquels l’Etat du Cameroun a souscrit et la constitution de 1996 pour demander au tribunal d’ordonner la nullité de la procédure.

L’affaire Ministère public et Etat du Cameroun (Minfi) contre Edgard Abraham Alain Mebe Ngo’o et autres, est pendante devant le collège des juges du Tribunal criminel spécial (Tcs) depuis le 28 septembre 2020. Après les préalables et la mise en forme du dossier de procédure, les débats au fond ont commencé. Les accusés Mebe Ngo’o, ancien Mindef, Mbangué Maxime, Mboutou Elle, Menye Victor Emmanuel, cadre supérieur de banque et dame Minla Nkoulou Bernadette épouse Mebe Ngo’o, chef d’entreprise, sont accusés de coaction de détournement de biens publics en complicité, corruption, blanchiment des capitaux, violation du Code des marchés publics. Il leur est imputé, ensemble et de concert, le détournement présumé de plusieurs milliards de francs Cfa au préjudice de l’Etat du Cameroun, représenté par le Minfi. Même si rien n’indique le montant réel imputé à chacun des membres du « gang » que redoute l’Etat du Cameroun. Lesquels bénéficient encore du bénéfice de la présomption d’innocence tel que prescrit par l’article 8 du Code de procédure pénale.

Messagerie postale : le Minpostel octroie 14 nouvelles licences

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Ces nouveaux opérateurs privés ont reçu leurs licences des mains du ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, lundi à Yaoundé.

Le secteur de la messagerie postale accueille 14 nouveaux opérateurs privés. Il s’agit de Trésor Voyages, Princesse Voyages, Général Express Voyages, Finex Cameroun, CDV Sarl, Noblesse Voyages, Overline Transport & Logistics, Buca Voyages, Prestataire de service express, Globex Cameroun Sarl, Flexi Logistics, Garanti Express Company Ltf, Binam SA et Avenir Voyages Sarl. Les nouveaux opérateurs privés de messagerie postale ont reçu leurs licences lundi 28 décembre 2020 des mains du ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel), suivant les règles en vigueur. «La délivrance de l’autorisation d’installation et d’exploitation passe par la satisfaction de toutes les conditions exigibles au sens de la loi, parmi lesquelles le paiement des droits d’entrée», a expliqué Minette Libom Li Likeng. D’après la ministre, nombre de ces opérateurs ont compris «qu’il fallait tout simplement tourner le dos à l’exercice de cette activité dans la clandestinité, et devenir des entreprises citoyennes en règle vis-à-vis de l’Administration. En règle parce qu’elles ont payé leurs droits d’entrée, mais aussi en règle parce qu’elles s’acquittent régulièrement de leurs redevances mensuelles, conformément à la réglementation».

Défis

Les 14 nouveaux opérateurs font en effet leur entrée dans un secteur d’activités qui fait face à d’importants défis. Il s’agit pour la ministre, de répondre aux besoins d’une clientèle et de consommateurs de plus en plus exigeants, en ce qui concerne notamment la qualité de service et les services à valeur ajoutée. «Pour les relever lâche Minette Libom Li Likeng, l’adaptation aux mutations technologiques de l’heure est impérative». La ministre exhorte les acteurs du secteur à prendre avantage des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) pour non seulement renforcer leurs offres de service, mais également proposer des offres innovantes, qui amélioreront l’exploitation de leur secteur d’activité au quotidien.

Concurrence déloyale

Désormais, ils sont 25 acteurs privés agréés dans ce secteur d’activité, en concurrence avec l’opérateur historique Campost (Cameroon Postal Services). «Si le nombre de ces nouveaux opérateurs s’est accru d’année en année, force est de constater que celles-ci sont majoritairement créées en marge des dispositions réglementaires en vigueur», a indiqué Minette Libom Li Likeng. En effet, selon la ministre, le diagnostic réalisé sur le terrain il y’a quelques années a fait ressortir que la plupart des activités privées postales s’exerçaient au Cameroun dans l’informel, sans aucun respect des lois et règlements en vigueur. «Cette situation dit-elle, a installé une quasi anarchie dans le marché postal, caractérisée par le règne de la concurrence déloyale, une tarification non maitrisée, des services offerts à la clientèle avec des coûts prohibitifs, ainsi qu’une qualité approximative de ces services». Heureusement, depuis l’année dernière, le Minpostel a lancé un programme d’assainissement des activités des entreprises de messagerie c’est-à-dire chargées de l’envoie, du transport, et de la distribution des lettres et colis, les entreprises de transfert d’argent, de même que les opérateurs postaux du numérique/e-commerce. Pour une appropriation par tous les opérateurs des dispositions réglementaires et un strict respect de la légalité.

Conseils régionaux : Hymne à la misogynie et à la gérontocratie

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Au Rdpc, Yaoundé a décidé au nom des électeurs

Au terme d’une journée électorale parfois disputée dans les chefs-lieux des dix régions du pays, aucune femme n’a été élue. Si l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp), seul parti à avoir pu arracher au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), une région, a réservé la gent féminine aux seconds rôles, le parti au pouvoir a accordé ses dix postes principaux aux hommes. En parsemant par endroits quelques femmes à des postes de seconde importance. Pour l’essentiel, les pronostics ont presque été respectés. La plupart des candidats ayant déjà occupé des postes de grande importance au niveau de la préfectorale ou des collectivités territoriales décentralisées, ont retenu l’attention du Comité central du Rdpc, instance qui a décidé des choix qu’elle a dictés aux électeurs. Généralement, des hommes rattrapés par la retraite, et qui jouent leur survie existentielle en politique.

Ainsi, dans le Centre, la candidature de Gilbert Tsimi Evouna est passée comme une lettre à la poste. Le trésorier du pari au pouvoir et non moins ancien délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé, s’était retiré de la scène depuis les législatives et municipales de février dernier, sans éclats, pendant que dans certaines localités, ses homologues se battaient pour reconquérir le poste laissé et qui prenait un autre nom, celui de maire de ville. A Bertoua, c’est Wamane Mbelle, un ancien délégué du gouvernement également. A Bafoussam, le choix a été porté sur un ancien maire de la commune de Bafoussam 1er, en la personne de Jules Hilaire Foka Foka.

Ailleurs, si l’on n’a pas toujours pris dans la famille de la territoriale, on est resté dans le cercle des has been. On retrouve ainsi le Pr Fru Angwafor III, ex directeur de l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé-Ngousso, par ailleurs ancien secrétaire général du ministère de la Santé, à la tête du conseil régional du Nord-ouest. Emmanuel Mvé parvient enfin à arracher un strapontin au sommet. L’ancien capitaine des Lions indomptables a longtemps fouillé sans trouver. Daniel Kalbassou abandonne le conseil d’administration du Crédit du sahel pour diriger le conseil régional de l’Extrême nord.

Tous ces élus sont le choix du Comité central du Rdpc, pour ce qui est du parti au pouvoir. D’ailleurs une lettre de Jacques Fame Ndongo, secrétaire à la communication du Rdpc, a rappelé aux électeurs la discipline du parti. Discipline qui avait déjà mis hors d’état de nuire tous ceux qui avaient dérapé lors des régionales du 6 décembre 2020. La menace n’a pas empêché quelques velléités de contestation, mais au finish, la voix de Jean Nkuété et Paul Biya a été entendue dans les 9 régions du Rdpc. On a relancé d’anciens compagnons de route dans une nouvelle aventure politique.

Liste complète des présidents des conseils régionaux
1- Emmanuel MVE ELEMVA Président du Conseil Régional du Sud
2- ALIM BOUKAR Président du Conseil Régional du Nord
3- KALBASSOU DANIEL Président du conseil Régional de l’Extrême Nord
4- TSIMI EVOUNA GILBERT Président du conseil régional du Centre
5- Dr FOCKA Jules Hilaire Président du Conseil Régional de L’Ouest
6- BANLOG POLYCARPE Président du Conseil Régional du Littoral
7- Dr MOHAMADOU DEWA Président du Conseil Régional de l’Adamaoua
8- BAKUMA ELANGO Président du Conseil Régional du Sud-Ouest
9- WAMANE MBELE Président du Conseil Régional de l’Est
10 – Prof Fru Angwafor, président du conseil régional du Nord-ouest

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Lutte contre la cybercriminalité : le Minpostel lance la riposte à Douala

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C’était à la faveur d’une visite de travail tenue les 17 et 18 décembre derniers dans la capitale économique du pays.

Parce que c’est un phénomène qui inquiète véritablement le gouvernement, le ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel) ne veut laisser aucune chance à la cybercriminalité de prospérer davantage au Cameroun. Depuis le 12 août dernier, Minette Libom Li Likeng mène une «campagne nationale pour la promotion de la culture de la cybersécurité et la sensibilisation à l’utilisation responsable des réseaux sociaux». Placée sous le thème «Tous mobilisés contre la cybercriminalité au Cameroun», l’offensive lancée à Yaoundé s’est déportée à Douala. Le Minpostel a passé deux jours (les 17 et 18 décembre 2020) d’intenses séances de travail dans la capitale économique du pays. L’occasion pour Minette Libom Li Likeng de procéder au lancement officiel d’une campagne d’affichage dans les institutions publiques et les établissements d’enseignement primaire, secondaire et supérieur de la ville.

Les dangers d’une mauvaise utilisation des TIC

Les causeries ont porté entre autres sur l’utilisation des TIC, devenus une question d’importance stratégique, un moteur de croissance économique et de développement social, qui facilite la transformation digitale de la société. Parce que «les réseaux sociaux jouent un rôle important dans la vie quotidienne : accès à l’information en temps réel, réduction des distances géographiques, multiplication du lien social, etc. Mais à côté de ces points positifs, il y a des menaces comme l’addiction qui porte atteinte à la productivité de l’individu, l’exposition de la vie privée, la perte de la propriété des données échangées, l’usage de faux, le vol d’identité, la désinformation, l’appel à la haine…», lâche un cadre du ministère. A chacune de ses descentes sur le terrain, le ministre a appelé l’assistance à plus de vigilance sur tout ce qu’elle publie en ligne. Et de rappeler les actions du gouvernement pour lutter contre la cybercriminalité.

Cette nouvelle offensive du gouvernement vient donc accentuer la lutte contre les attaques des cybercriminels et la propagation des fake news. «Le véritable enjeu ici est de créer une coalition nationale pour la cybersécurité au Cameroun. La cybercriminalité étant un phénomène qui n’épargne aucun Etat, aucune institution, aucun individu. Le Cameroun n’en est pas épargné et subit les conséquences désastreuses de ce fléau tant sur les biens que sur les hommes», a rappelé le Ministre des Postes et Télécommunications.

Préfectorale : Paul Biya remanie les cartes

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Paul Biya décide d'un deuil nationl

Après une longue attente, Paul Biya a fini par penser à la préfectorale. Dans un vaste mouvement effectué ce vendredi soir, le président de la République a procédé à des nominations à divers niveaux de fonctions dans la sphère supérieure de l’Administration territoriale. Dans l’ensemble, les mouvements en ce qui concerne les préfets, outre le département du Mfoundi, le Lom et Djerem, le Logone et Chari, le Mayo Kani, le Mayo Tsanaga, le mayo DanaÏ, la Mefou et Afamba, le Mbéré, les Bamboutos, le Koung-khi, la Mifi, le Ndé, le Noun, le Dja et lobo et l’Océan. D’abord dans les circonscriptions où il y avait un vide. Comme dans le Mfoundi. Dans la capitale, Emmanuel Mariel Djikdent remplace Jean Claude Tsila que la mort a emporté il y a quelques semaines. Celui qui était jusqu’ici préfet de la Mefou et Afamba, remplace un de ses anciens supérieurs à Yaoundé.

Certains retraités qui ont récemment bénéficié d’une rallonge après l’atteinte de l’âge de la retraite, ont été mutés. Il s’agit de François Etapa qui quitte le Ndé pour certainement terminer sa carrière à la tête des Bamboutos, et de Joseph Oum II qui quitte le Noun pour le Lom et Djerem. Ce dernier qui fait partie de ceux qui étaient en guerre ou en froid avec certaines forces vives de leurs localités de commandement. L’homme qui avait plusieurs fois mordu la poussière dans son conflit avec Tomaino Ndam Njoya, nouvelle mairesse de Foumban, rejoint un autre poste où son prédécesseur avait maille à partir avec les adversaires à l’exploitation anarchique des ressources naturelles. Yves Bertrand Awoufack qui a nourri une guerre contre les journalistes s’intéressant à l’exploitation des ressources minières et surtout au projet de création d’une unité forestière d’aménagement dans la localité de Bétaré Oya, trouve un nouveau poste dans l’Adamaoua. L’Océan voit le départ d’Antone Bissaga appelé à d’autres fonctions, remplacé par Nohou Bello.

Pour le reste, les textes de Paul Biya portaient également nominations de sous-préfets, de secrétaires généraux et d’inspecteurs des régions. Avec les mêmes objectifs que chez les sous-préfets, à savoir notamment le pourvoi aux vacances, et la mutation de certains qui avaient mis long à leurs postes. Après ce mouvement dans la préfectorale, Paul Biya est attendu au niveau des entreprises d’Etat et surtout du gouvernement. À la faveur des élections qui se sont tenues cette année, en l’occurrence les municipales et législatives de février et les régionales du 6 décembre. Causant des cumuls prohibés par la loi, mais surtout, des équilibres géopolitiques pour lesquelles Paul Biya tient souvent. Alors que certains ministres totalisent une quinzaine d’années aux mêmes postes. Le dernier remaniement ministériel date du 9 décembre 2018, au lendemain de l’élection présidentielle.

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