jeudi, novembre 6, 2025
spot_img
Accueil Blog Page 482

Vie politique : Kah Wallah et Michelle Ndocki chargent Maurice Kamto

0

La présidente du Cameroon People’s Party ( CPP), Edith Kah Wallah et la militante du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, Michelle Ndocki n’en peuvent plus avec la politique de Maurice Kamto, le leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun. Les deux femmes politiques estiment qu’il est temps d’oublier le passé et d’adopter une politique qui va profiter à tous les Camerounais.

Le problème Maurice Kamto

Réagissant à une question d’un internaute au sujet des guéguerres politiques entre le MRC et le pouvoir en place, Kah Wallah n’a pas caché sa gêne. Elle estime que le combat politique que mène le MRC ne peut pas prospérer du fait qu’il est circonscrit autour d’une seule personne Maurice Kamto. “Une nation ne peut se bâtir autour d’une seule personne. Ça se bâtit autour d’un projet, autour d’une idée. Maurice Kamto après une transition pourra peut-être gagner les élections, mais aujourd’hui, la personne de Maurice Kamto ne va pas résoudre le problème anglophone, la personne de Maurice Kamto ne va pas résoudre le problème fondamental de l’injustice et des règles de droit dans notre pays” a expliqué Kah Wallah,l’initiatrice du mouvement Stand UP for Cameroon. Allant dans le même sens, l’avocate Michelle Ndocki a relevé dans un message qu’elle a posté sur sa page Facebook, que la même vision politique doit être partagée par tous les Camerounais et non pas seulement par ceux du du Mrc. «Nous voulons voir et sentir la transformation dans nos vies que les élus sont censés provoquer. L’économie doit être plus performante, le système éducatif doit être réformé pour produire des ressources humaines dont les compétences correspondent aux besoins du marché, le système de santé doit être à la hauteur des exigences de ceux qui produisent la richesse et tous doivent retrouver confiance en notre justice. Ça c’est le Cameroun que nous voulons, le Cameroun que nous méritons et qui va au-delà des desiderata d’un seul parti », écrit-elle. Avant d’ajouter, il ne faut surtout pas oublier «qui nous sommes et ce que nous voulons: le Changement ! Non pas le remplacement d’un élu par un autre, non pas de voir la victoire déclarée d’un compétiteur sur un autre».

Tourner la page des élections

De 2018 Au sujet de la page de l’élection présidentielle de 2018, à l’issue de laquelle le candidat du MRC Maurice kamto ne cesse de revendiquer sa victoire, malgré les résultats officiels qui le classent deuxième, après le candidat du Rassemblement Democratique du Peuple Camerounais. L’avocate inscrite au barreau du Cameroun, demande que les énergies se concentrent sur le changement voulu. Pour la vice-présidente des femmes du MRC, il ne faut surtout pas oublier «qui nous sommes et ce que nous voulons: le Changement ! Non pas le remplacement d’un élu par un autre, non pas de voir la victoire déclarée d’un compétiteur sur un lacement”. Pour l’ancienne militante du Social Democrati Front ( SDF) Edith Kah Walla “ Il va être difficile de mettre toutes les forces (partis politiques, société civile et Église) ensemble si le MRC ne quitte pas cette histoire des élections». Selon Kah Walla, l’heure n’est plus même si les élections ont été entachées d’irrégularités, l’heure n’est plus aux revendications qui ont été entachées d’irrégularités, il faut passer le cap et se projeter vers l’avenir: « L’enjeu actuellement est national. Les élections ont eu lieu. Elles étaient de mauvaises élections. Quand un jeu est mauvais, on ne reste pas à revendiquer la victoire… Si vous restez dans la position du “président élu” vous n’allez pas rassembler les forces vives », prévient le leader de Stand Up for.

Par Joseph Essama

Lutte contre la Covid-19 : Le Rdpc quémande les munitions chez Maurice Kamto

0
Jean Nkuété dépassé de plus en plus.

Au moment où Paul Atanga Nji, le ministre de l’Administration territoriale (Minat) et Jacques Fame Ndongo, le secrétaire à la communication du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) s’échinent à contrer l’avancée de l’opération de collecte de fonds pour la lutte contre la Covid-19 pour le compte de l’association Survie Cameroon-Survival initiative (Scsi), Christophe Bangawa Maigari, le président de la section Rdpc de la Vina nord sollicite une part dans ce kit dont dispose déjà Scsi. Le président de la section Rdpc de Mbé a officiellement écrit à Christian Penda Ekoka, le président du comité de gestion de l’opération de solidarité lancée par Maurice Kamto, pour demander du nécessaire de lutte contre la Covid-19. Dans un courrier rédigé sur papier entête de son parti. « Lors de ma récente descente dans les villages de l’arrondissement, nous avons constaté que les corps de métiers (moto-taximen, bayam sellam, vendeurs de soya, etc) ne disposent pas de kit de protection pour se prévenir du Covid-19, faute de moyens d’acquisition », se justifie-t-il.

A en croire Christophe Bangawa Maigari, le besoin est réel et profond sur le terrain. L’homme a d’ailleurs détaillé le kit dont il a besoin : 2000 cache-nez, 1000 tubes de solutions hydro-alcooliques de 250ml, 50 sceaux avec robinet pour le lavage des mains. Autant dire que l’offre de Paul Biya ne pouvait combler autant de besoins. Les kits issus des deux milliards de francs annoncé comme don spécial du président de la République, ont pourtant déjà été acheminés dans tous les arrondissements. Avec toute la polémique que la grosseur des paquets a souvent suscitée.

La lettre adressée à Penda Ekoka

C’est là que le patron du parti au pouvoir à Mbé comprend la nécessité d’accorder de l’importance à toutes les possibilités de soutien. Y compris celui dit illégal du Mrc que le Minat combat en vain depuis plus d’un mois que l’appel à la solidarité a été lancée par Maurice Kamto à la direction du peuple qu’il dit « abandonné par le commandant de guerre » en temps de guerre. Appelant le peuple à se prendre en charge, sans plus rien attendre de celui qui conduit la destinée du peuple. Ce que Jacques Fame Ndongo, ministre de l’Enseignement supérieur, dans sa posture de responsable de la communication du parti au pouvoir dénonce à coup de sorties épistolaires.

Le sommet du parti aboie, la base passe. Christophe Bangawa Maigari refuse de suivre la logique belliqueuse du sommet de son parti. « Nous convenons avec vous qu’en ce moment de lutte contre la Covid-19, notre pays a plus que besoin de toutes les initiatives, de tous ses enfants pour contribuer à lutter efficacement contre cette pandémie. La lutte n’ayant de coloration ni politique, ni tribale» », flatte-t-il Christian Penda Ekoka.

Avant le président de la section Rdpc de Mbé, Célestin Bédzigui, premier adjoint au maire de Monatélé, président du Parti de l’Alliance libérale (PAL) et allié du candidat Biya à l’élection présidentielle de 2018, avait déjà écrit à Christian Penda Ekoka pour les mêmes besoins. Malgré les ennuis que rencontre le Mrc sur le terrain, l’opération a récolté des centaines de millions de francs qui ont permis de fabriquer des gels et des masques, ainsi qu’à acheter des sceaux-robinets,… que des équipes sont en train de distribuer à travers le territoire national. Des volontaires ont été arrêtés au marché Mokolo cette semaine, mais Penda Ekoa qui a été convoqué à la Police judiciaire avec le Pr Alain Fogue, ont promis de poursuivre l’opération.

Performances: 537 milliards de recettes fiscales au 1er trimestre

0
Crédits tvA : l’etat paie 10 milliards aux entreprises
Les mesures fiscales vont coûter 114 milliards à l’Etat

537 milliards de francs CFA. C’est le montant des recettes fiscales mobilisées au 1er trimestre 2020, selon le directeur général des Impôts, Modeste Mopa Fatoing. En effet, dans une interview récemment accordée à nos confrères du quotidien bilingue national, le patron des impôts a souligné que ces 537 milliards de francs CFA sont en hausse de 74 milliards de francs CFA en valeur absolue et 16 % en valeur relative, par rapport à la même période en 2019, période au cours de laquelle les recettes mobilisées s’élevaient à 463 milliards de francs CFA.

Impact du covid-19 sur Les recettes fiscales

Toutefois, a tenu a précisé le DGI, la crise sanitaire Covid-19 n’est pas sans conséquences sur les recettes fiscales. En effet a-t-il expliqué qu’en termes de prévisions, « pour l’exercice 2020, elles ont été fixées sur la base d’un taux de croissance du Produit Intérieur Brut réel de 4 % et d’un déflateur du PIB de 1,4 %, soit un taux de croissance du PIB nominal de 5,4%. On tablait également sur un cours de baril de pétrole de plus de 50 dollars. Au regard de ces paramètres macroéconomiques, un objectif de 2 103 milliards a été fixé à la DGI qui, comme vous le savez, est le 1er poste de mobilisation des recettes pour le budget de l’Etat ». Cependant, a-t-il insisté, « le Covid-19 vient bouleverser toutes ces hypothèses : le taux de croissance devrait enregistrer une baisse importante et le baril de pétrole est en ce moment, comme vous le savez, en dessous de 30 dollars ». Du coup, a-t-il ajouté, « les prévisions de recettes devraient donc sous ce rapport connaitre des ajustements le moment venu ». Néanmoins, la mobilisation des recettes fiscales ne semble se dessiner tout en noir. « Il faut cependant relever, comme je l’ai dit plus haut, que les réformes de modernisation de l’administration fiscale, menées avec l’appui constant des autorités au cours de ces dernières années, ont permis à notre système de collecte de faire preuve d’une forte capacité de résilience dans les moments de crise ». Nous comptons donc, a indiqué le DGI, « sur les fondamentaux de cette résilience, à savoir le dispositif de sécurisation de nos recettes et de modernisation du recouvrement, pour préserver l’essentiel des ressources de l’Etat »

Par Junior Matock (Défis Actuels 480)

Riposte au Covid-19: les assureurs injectent 120 millions dans le fonds de solidarité

0
Les assureurs injectent 120 millions dans le fonds de solidarité

Le Fonds Spécial de Solidarité Nationale de la lutte contre le Covid-19 ne cesse de prendre de l’épaisseur. Le 8 mai dernier, c’était au tour de l’Association des Sociétés d’Assurances du Cameroun (Asac) et des responsables de la carte rose d’exprimer leur soutien au gouvernement. L’Asac était représenté par Théophile Gérard Moulong, tandis que le deuxième groupe était conduit par le secrétaire permanent du bureau national, Pierre Didier N’goumou. Les deux groupes ont ainsi remis respectivement un chèque de 120 millions de francs CFA et de 5 millions de francs CFA. Dans son propos de circonstance, le président de l’Asac a souligné que « face à cette situation de crise, les compagnies d’assurance et de réassurance réunies au sein de l’Asac recommandent vivement à la communauté nationale », le respect des mesures barrières édictées par le gouvernement de la République, ainsi que celles préconisées par l’Organisation Mondiale de la Santé. De plus, en tant qu’acteurs économiques, gestionnaires de la mutualité, les assureurs ont lancé un appel à une réflexion inclusive pour la mise en place de nouveaux mécanismes pouvant favoriser une riposte multisectorielle, plus efficace. Il s’agit de la « création d’un fonds de solidarité dont l’activation soulagerait le budget de l’Etat en cas de catastrophe ou de pandémie », « l’amélioration du plateau technique national en matière de santé par l’évolution de la réglementation permettant l’accès aux investisseurs privés non-médecins ». Dans cette perspective, a précisé Théophile Gérard Moulong, « des groupes d’assurances seraient disposés à construire des infrastructures sanitaires de qualité, dotées de plateaux techniques et de référence. Ce qui viendrait limiter les nécessités d’évacuation sanitaires ». La troisième proposition formulée par les assureurs porte sur « l’amélioration du système national de santé à travers l’accélération de la mise en place effective de la couverture santé universelle à laquelle les assureurs souhaitent être, étroitement associés »

Par Junior Matock ( Défis Actuels 480)

Appui aux entreprises : 15 milliards déjà disponibles

0
Appui aux entreprises : 15 milliards déjà disponibles

Les caisses des entreprises ont certainement crépité ces derniers jours, du fait de la mise à leur disposition de 15 milliards de francs CFA par le Trésor public camerounais. Dans le cadre du soutien promis par l’Etat pour aider ces structures à minimiser les chocs induits par la pandémie du Covid19. Ce montant, d’après des sources du ministère des Finances (Minfi), est destiné à l’apurement des stocks de crédits TVA en attente de remboursement. De l’avis de nombreux experts, ces 15 milliards vont apporter un peu d’oxygène à la trésorerie des entreprises qui avaient pris un sérieux coup du fait de l’inactivité dans laquelle le Covid-19 les avait plongées. Il ne reste plus que 10 milliards pour compléter cette enveloppe dont le montant total s’élevait à 25 milliards de francs CFA. Il convient de noter que l’apurement de ces crédits TVA intègre une kyrielle d’autres mesures prises par le gouvernement en direction des entreprises et des ménages. Il s’agit notamment de « la suspension au titre du 2ème trimestre 2020 des vérifications générales de comptabilité, sauf en cas de comportement fiscal suspect ». En outre, l’Etat a décidé du report du « délai des déclarations statistiques et fiscales sans pénalités en cas d’acquittement, l’octroi de moratoires et de différés de paiement aux entreprises directement affectées par la crise, suspendant les mesures de recouvrement forcé à l’encontre de cellesci ». A ces mesures viennent s’ajouter la « déductibilité totale pour la détermination de l’impôt sur les sociétés des dons et libéralités consentis par les entreprises pour la lutte contre la pandémie du Covid-19 ». Par ailleurs, l’Etat a consenti à « l’exonération de la taxe de séjour dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration pour le reste de l’exercice 2020, à compter du mois de mars ». Il est également prévu « l’exonération de l’impôt libératoire et de la taxe de stationnement pour les taxis et motos taxis, ainsi que de la taxe à l’essieu au titre du 2ème trimestre ». Il convient de préciser que cette mesure pourrait s’étendre sur le reste de l’année 2020. En outre, les commerçants bénéficieront de l’exonération au titre du 2ème trimestre, de l’impôt libératoire et des taxes communales ( droit de place sur les marchés, etc), au profit des petits revendeurs de vivres. Aussi, pour les produits de premières nécessité, le gouvernement a prévu la « suspension temporaire pour une durée de trois mois, du paiement des frais de stationnement et de surestaries dans les ports de Douala et de Kribi

Lutte contre le Covid-19:les mesures fiscales vont coûter 114 milliards à l’Etat

0
Crédits tvA : l’etat paie 10 milliards aux entreprises
Les mesures fiscales vont coûter 114 milliards à l’Etat

Le 30 avril dernier, le gouvernement, par la voix du Premier ministre, Joseph Ndion Ngute, a rendu public une série de mesures d’assouplissement et de soutien afin de soulager les secteurs durement impactés par cette crise sanitaire. Destinées aux entreprises et aux ménages, ces mesures portent entre autres sur l’apurement des crédits TVA à hauteur de 25 milliards de francs CFA, la suspension au titre du 2ème trimestre 2020 des vérifications générales de comptabilité, sauf en cas de comportement fiscal suspect, le report du délai des déclarations statistiques et fiscales sans pénalités en cas d’acquittement, l’octroi de moratoires et de différés de paiement aux entreprises directement affectées par la crise, suspendant les mesures de recouvrement forcé à l’encontre de cellesci, etc. A celles-ci, il faut également ajouter la déductibilité totale pour la détermination de l’impôt sur les sociétés des dons et libéralités consentis par les entreprises pour la lutte contre la pandémie du Covid19. Mais comment est-on arrivé à ces décisions ?

En effet, dans une interview accordée au quotidien bilingue national, le Directeur Général des Impôts (DGI), Modeste Mopa Fatoing, a expliqué que ces décisions sont le fruit d’une concertation menée avec les différents acteurs concernés, notamment le secteur privé, sous la coordination du ministre des Finances, Louis Paul Motaze. « Au terme de toutes ces consultations, les premières constatations faites ont montré que les entreprises camerounaises étaient affectées, à des degrés divers, par la crise du fait notamment du ralentissement de l’activité aussi bien au niveau international que national. Les concertations ont permis à cet égard d’identifier les secteurs les plus touchés par la crise, notamment l’hôtellerie, le transport, les entreprises dont les activités sont tournées vers l’extérieur; mais également ceux qui le sont moins ou très peu. L’ensemble des propositions recensées ont ensuite été examinées et soumises aux autorités en fonction des différents scénarii de la crise.

Un manque à gagner de 114 milliards

De l’avis du DGI, l’ensemble des mesures fiscales prises pour soulager les entreprises et les ménages va induire un important manque à gagner pour l’Etat, à hauteur de 114 milliards de francs CFA. Dans le détail, il s’agit d’une perte de 92 milliards de francs CFA en ce qui concerne les recettes internes et 22 milliards au titre des recettes douanières. Bien plus, a-t-il expliqué, « ce coût fiscal, comme vous pouvez le deviner, ne représente qu’une portion du coût global engagé par les autorités dans le cadre de la riposte contre la grave pandémie du Covid-19 ».

fiscalité de porte en danger

Le DGI n’est d’ailleurs pas seul à penser que ces mesures d’accompagnement vont amputer à l’Etat une bonne partie des recettes dont il a temps besoin en cette période de crise. Albert Léonard Dikoume, fiscaliste, explique par exemple qu’en matière de fiscalité de porte, la mesure phare concerne la suspension temporaire pour trois mois, du paiement des frais de stationnement et de surestaries dans les ports de Douala et de Kribi pour les produits de première nécessité. Selon cet expert des questions fiscales, « cette décision fait perdre d’importantes ressources, en ceci que les frais de stationnement et de surestaries génèrent des recettes en fiscalité interne de droit commun ».

La fiscalité interne affectée

 Pour ce qui est mesures touchant à la fiscalité interne, l’Etat va également perdre des ressources importantes, à travers « la déductibilité totale pour la détermination de l’impôt sur les sociétés des dons et libéralités consentis par les entreprises pour la lutte contre la pandémie du Covid-19 ; l’exonération de la taxe à l’essieu du 2ème trimestre, et éventuellement des 3ème et 4ème trimestre ; l’exonération de la taxe de séjour dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration pour le reste de l’année 2020, à compter du mois de mars 2020, dont une fraction revient à l’Etat ». Toujours selon cet expert, les mesures prises par le gouvernement auront aussi un impact significatif sur les ressources fiscales des Collectivité Territoriale Décentralisée. Et comment ? le spécialiste explique que ceci est d’autant plus vrai en ce sens que les mesures arrêtées par le gouvernement « emportent l’exonération au titre du 2ème trimestre, de l’impôt libératoire et des taxes communales (droit de place sur les marchés, etc) au profit des « bayam sellam » ; l’exonération de l’impôt libératoire et de la taxe de stationnement pour les taxis et motos taxis du 2ème trimestre, et éventuellement des 3ème et 4ème trimestre ; l’exonération de la Taxe de séjour dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration pour le reste de l’année 2020, dont une partie revenait aux CTD ». En clair, ne pouvant pas collecter ces ressources, les recettes des CTD vont devoir prendre un sérieux coup. En conclusion, souligne cet expert, « même si les pouvoirs publics pourraient par moment bénéficier d’un léger « retour sur investissement », il demeure constant que les manques à gagner et les différés d’encaissements de recettes fiscales sont importants. Il faudrait les financer ». Dans la même perspective, pour l’économiste Ariel Gnitedem, les mesures récemment prises par le gouvernement sont opportunes en ce sens que les premières prises avaient déjà causées d’énormes dégâts à l’économie : « il faut dire que c’était vraiment opportun. Compte tenu de ce que les mesures édictées depuis le 17 mars avaient déjà un impact très négatif sur l’économie. A savoir que les emplois étaient détruits, l’inflation était en train de s’envoler, et la croissance était en train d’aller vers le négatif. Sans oublier qu’on est dans une économie qui est caractérisée par un secteur informel qui pointe à 90 %. ». Aussi, ajoute-t-il, « en ce qui concerne le contenu, il faut dire que dans un système fiscal progressif, à savoir que ceux qui gagnent plus paient plus, et que ceux qui ont un chiffre d’affaires relativement bas, paient moins ou ne paient pas du tout, les mesures prises ne vont bénéficier qu’aux entreprises d’une certaine taille, ce qui va leur permettre de renflouer leurs trésoreries » soLUtions En guise solutions pour amortir le manque à gagner, Albert Leonard Dikoume suggère à l’Etat « le doublement du droit de timbre d’aéroport collecté par les compagnies de transport aérien. Il passerait ainsi à 2 000 FCFA pour les vols nationaux et à 50 000 FCFA pour les vols internationaux ». Tandis que pour Ariel Gnitedem ce qu’il y à faire est à percevoir en trois temps. « Dans un premier temps, on amorti le choc, ensuite on relance les activités économiques, et en troisième temps, on relance la croissance économique. Cela nécessite davantage de ressources, car faut-il le rappeler, il faut injecter de l’argent frais dans l’économie »

Par Junior Matock, Défis Actuels No 480

Débat africain : Rfi refuse de jouer le jeu tribaliste camerounais

0
Alain Foka, nouvel ennemi de Yaoundé

« Je réaffirme ici notre pleine et entière confiance à notre M. Alain Foka qui a présenté le magazine le débat africain en se conformant aux règles d’équilibre et d’honnêteté qui prévalent sur les antennes de Rfi ». En ces termes, Cécile Mégie, la directrice générale de Radio France internationale (Rfi) dans une lettre adressée au ministre de la communication (Mincom) du Cameroun. En réponse à une complainte soulevée par le département du porte-parole du gouvernement du Cameroun, incriminant Alain Foka, le présentateur de cette émission dominicale sur la chaîne de radio française internationale. Charles Atangana Manda, directeur de l’observatoire des médias et de l’opinion au Mincom, avait saisi la direction générale de Rfi pour dénoncer la part belle faite par Alain Foka, au Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), le parti de Maurice Kamto.

Atangana Manda hanté par Alain Foka et Kamto

Dans son adresse, Charles Atangana Manda a glissé dans la polémique tribaliste qui envenime la vie politique au Cameroun au Cameroun depuis deux ans. L’homme qui s’est récemment invité à l’émission Appels sur l’actualité sur la même radio, pose la « proximité sociologique » d’Alain Foka avec le Pr Maurice Kamto, comme un argument de déséquilibre dans la conduite de l’émission le Débat africain sur Rfi. Pour ce défenseur du régime de Yaoundé, inviter l’activité sénégalo-camerounaise Abdoulaye Thiam plus connu sous le pseudonyme Calibro Calibri dans cette émission de forte écoute c’est rouler pour Maurice Kamto qui donne des sueurs froides au régime de Yaoundé depuis la présidentielle 2018 au Cameroun. La directrice générale de Rfi est formelle et refuse d’être entraînée sur ce terrain : «Nous ne saurions accepter les sous-entendus à caractère ethnique contre l’un de nos collaborateurs, tels que ceux qui ont pu être proférés dans un premier message qui nous a été adressé lundi 11 mai », se montre-t-elle catégorique.

Leçon d’administration et de bon-vivre

Cécile Mégie a saisi l’occasion pour servir une leçon de droit administratif et de bon-vivre à ses interlocuteurs camerounais. « Nous ne pouvons que regretter que ces échanges aient pu faire l’objet de publications, ce qui n’était pas leur destination initiale ». Dénonçant par le fait même le non-respect du principe de confidentialité dans pareils échanges. La partie camerounaise ayant vite fait de balancer sur les réseaux sociaux le contenu des échanges entre le Mincom et Christophe Boisbouvier, directeur adjoint de Rfi. Un trophée de guerre pour Charles Atangana Manda, le directeur de l’observatoire des médias au Mincom, qui s’est montré triomphaliste en estimant que « Rfi a reconnu ses manquements» dans cette émission.

René Sadi attendu à Rfi

Dans sa réponse à Charles Atangana Manda, Christophe Boisbouvier avait assuré que la direction générale de Rfi avait « bien écouté cette émission, comme nuis suivons tous les débats africains ». Ajoutant que « comme vous, nous sommes attachés à l’indépendance à l’équilibre de l’information ». Avant de donner la possibilité au gouvernement camerounais de réagir. En revanche, la directrice générale de Rfi accède à la requête de Charles Atangana Manda d’accorder un droit de réponse au gouvernement camerounais qui se sent choqué par les propos de Calibri Calibro. Ainsi, ce droit de réponse «pourrait être enregistré à votre convenance par M. Alain Foka et diffusé dans la prochaine édition du magazine le Débat africain, dimanche 17 mai », garantit la patronne de Rfi. La balle est dans le camp camerounais. René Sadi accepterait-il encore de se soumettre à cet exercice après ce camouflet à lui servi par Rfi ? Le Mincom pourrait cette fois-ci encore faire le dos rond à l’initiateur de cette autre affaire. Ainsi, laisser à Charles Atangana Manda qui avait déjà signé la réponse à « Kamwa la panthère », lorsque cet activiste camerounais avait annoncé la mort de Paul Biya.

Entorse : Coronavirus décrète la fin de l’année scolaire

0

Au terme du Conseil interministériel tenu ce 14 mai 2020 sur la lutte contre la Covid-19, de nouvelles orientations ont été prises pour le parachèvement de l’année scolaire en cours. Avec la confirmation de la fin de l’année scolaire pour les classes intermédiaires. Les notes annuelles des élèves concernés seront la moyenne des deux premiers trimestres qui se sont déroulés normalement. Ils ne reprendront l’école que le 5 octobre prochain, date de la prochaine rentrée scolaire.

L’espace ainsi libéré dans les différents établissements scolaires servira à mieux organiser la distanciation entre les élèves des classes d’examen, seuls concernés par la reprise des cours prévue pour le 1er juin prochain. Le Premier ministre a prescrit le déploiement des élèves dans des espaces plus libres, à raison de 25 élèves maximum par classe. A charge pour chaque parent de fournir un masque facial à sa progéniture concernée par la reprise des cours, ainsi qu’un gouter. Lequel sera consommé en classe. La récréation étant supprimée. Le format de la journée étant ainsi raccourci, les cours s’étendront de 7h30 à 14h.

Les cours d’éducation physique et sportive sont suspendus et les épreuves de cette matière aux différents examens de fin d’année scolaire se feront par écrit.

Mgr Emmanuel Dassi Youfang : Qui est le nouveau berger du diocèse de Bafia ?

0

Depuis ce 13 mai 2020, Mgr Emmanuel Dassi Youfang est le nouvel évêque de Bafia. Nommé par le pape François, l’ancien évêque auxiliaire de Bafoussam est le nouveau berger des brebis de ce diocèse qui semblent évoluer à tâtons depuis trois ans que Mgr Jean Marie Benoît Bala est décédé. En effet, le pasteur avait été retrouvé raide mort dans les eaux du fleuve Sanaga le 2 juin 2017, après trois jours de recherche. Depuis lors, la vie au diocèse de Bafia est rythmée par des lamentations. A chaque anniversaire de la disparition du berger, les brebis son inconsolables. Presque trois ans jours pour jour, le successeur de Saint Pierre a décidé de combler le vide. Et a jeté son dévolu sur un homme qui a appris la gestion d’un diocèse aux côtés de Mgr Watio, évêque de Bafoussam.

Né le 7 août 1967 à Baham dans le département dans Hauts-plateaux, Mgr Mgr Emmanuel Dassi Youfang est ordonné prêtre en 2001 à Bafoussam par Mgr Joseph Atanga. Sa première responsabilité, il l’exerce comme curé de la paroisse sainte Bernadette de Doumelong et recteur du sanctuaire marial de Doumelong. Huit ans durant, le jeune prêtre sert le Christ, avant de se voir confié le poste de vicaire général au diocèse de Bafoussam en 2009. Pour quelques jours car l’homme s’envole pour Paris ou il va faire une maitrise en théologie qu’il obtient après deux années et demi d’études. A son retour au Cameroun, en 2012, Mgr Dieudonné Watio le nomme au même poste qu’il avait déjà laissé pour la France. Le vicaire général du diocèse de Bafoussam sera fait évêque auxiliaire de Bafoussam le 7 novembre 2016, par le pape François.

Quatre ans après, Mgr hérite d’une charge noble mais délicate : assurer la succession de Mgr Jean Marie Benoît Bala décédé en 2017 dans des conditions troubles. « C’est un signe de l’immense amour que le Seigneur a pour l’indigne serviteur que je suis », a-t-il réagi dans les colonnes de Cameroon tribune. « Vous voyez la dissymétrie entre son immense amour et ma pauvreté, cela me donne de lui dire grandement merci », prend-il avec humilité.

Agé de 53 ans, ce féru de la musique devra essuyer les larmes des chrétiens du diocèse de Bafia qui refusent de tarir. L’énigme sur la disparition du berger n’ayant pas encore été décelée. La thèse du suicide par noyade a été rejetée par l’épiscopat national et l’église catholique qui est à Bafia. Le berger a été bercé huit années durant par la vierge Marie au sanctuaire marial de Doumelong. De quoi trouver assez d’astuces pour réconforter ce peuple meurtri davantage par les circonstances que par la mort même de leur pasteur.

Lutte contre le coronavirus : difficile reprise des activités économiques

0

Restauration : difficile reprise d’activités

« Le secteur de l’hôtellerie est en situation de catastrophe », confie Chantal Lewat, présidente du Syndicat des Industries de l’Hôtellerie et du Tourisme du Cameroun à nos confrères d’Ecomatin. Selon elle, le secteur risque de s’écrouler si la crise sanitaire perdure. En effet, malgré la décision du Premier ministre de l’ouverture des restaurants au-delà de 18 heures, les industries de l’hôtellerie et de la restauration demeurent fortement impactées et menacées. Selon des sources, la fermeture des frontières et l’exigence du respect de la distanciation dans les lieux de loisirs, restaurants et autres ralentissent les activités. « Avec toutes les frontières qui sont fermées, nos activités vont s’effondrer. Il faut en plus observer des mesures de distanciation, ce qui implique la diminution du nombre de personnes dans les salles. Les rassemblements restent interdits ce qui voudrait dire que les réservations d’hôtels pour l’organisation des séminaires, des réunions ou mariage demeurent annulées. Et pourtant, c’est une source de recette très rentable », confie un tenancier d’hôtel. C’est dire, les mesures d’allègement prises la semaine dernière par le gouvernement ne sont pas véritablement favorables pour la relance des activités dans ce secteur. Car, jusqu’ici, les hôtels et restaurants qui avaient fermé à cause d’énormes pertes et la chute drastique de leur chiffre d’affaires n’ont pas encore repris leurs activités. « Je ne sais pas quand est-ce que je vais rouvrir mon restaurant. Les pertes sont énormes. Mais je préfère attendre que le gouvernement lève toutes les mesures avant de relancer mon activité », fait savoir un propriétaire de restaurant dans un quartier huppé de la ville de Yaoundé. « J’attends qu’on ouvre les frontières pour rouvrir mon casino parce que la majorité de mes clients sont les expatriés. Mon agence de voyage reste toujours fermée. C’est très difficile malgré la levée de certaines mesures. Toutes les conditions ne sont pas encore réunies pour que le secteur reprenne comme avant. Tous attendent la levée totale des mesures », ajoute un autre. A contrario, la restauration traditionnelle ou celle des marchés et les auberges sont de nouveaux en ébullition. « Ce secteur informel reprend vie parce que les débits de boisson sont désormais ouverts jusqu’au matin. Les vendeuses de poisson braisé et autres ont recommencé normalement leurs activités. La prostitution a repris, par conséquent les auberges font de nouveau recette », indique Gérard Motto, gérant de débit de boisson et d’une auberge. Notons que depuis 2010, le nombre de touristes internationaux a doublé au Cameroun. Avec un potentiel de 900 sites visitables et recommandables, le pays est en effet passé de 500 000 touristes à 1 100 000 touristes en 2019. Ce qui a permis à l’industrie de contribuer à 4 % au PIB et générer 9 % d’emplois. Une courbe ascendante qui connaître certainement une baisse considérable avec la crise sanitaire due au coronavirus.

Débit de boisson : priorité aux recettes et non à La protection

Depuis l’annonce de la levée de la mesure de fermeture des débits de boisson et autres lieux de divertissements à 18 heures, la vie a repris son cours dans les points chauds de la cité capitale. D’ailleurs c’est avec des cris euphoriques que les friands de ces lieux de loisir et de détente ont accueilli la nouvelle. « On dirait que le Cameroun venait de remporter la coupe du monde. Les gens étaient surexcités et criaient de joie. Les bars ont mis la musique comme si le lendemain était la fin du monde », témoigne un habitant du quartier Melen. Quatre jours après, les tenanciers de débits de boisson retrouvent le sourire car ils font de nouveau de bonnes affaires. Les bars ne désemplissent pas de monde, la musique tonne aussi bien dans la journée que dans la nuit. On danse, on se colle, on s’embrasse sans tenir compte de la menace qui plane actuellement, le coronavirus. Et pourtant, en levant cette mesure, le président de la République a précisé que la distanciation entre les individus doit être respectée et le port du masque obligatoire. Sauf que, les barmans accueillent le maximum de personnes possibles. Leur seul objectif : faire recette. « Nos activités étaient en berne pendant plus d’un mois donc il faut qu’on maximise le nombre de clients pour espérer faire recette. Je pense que le Cameroun a vaincu le coronavirus sinon le gouvernement n’aurait jamais levée cette mesure. Il est temps pour nous de rattraper les pertes qu’a causé cette pandémie », confie Martin Bella. « C’est chasser les clients que de leur exiger une certaine distanciation ou le port du masque. Nous sommes là pour vendre et non chasser les clients. Nous devons faire recette pour ne pas mettre la clé sous le paillasson », renchérit Victor Maboula. Même s’ils sont informés de l’obligation du port du masque, plusieurs usagers des débits de boisson disent ne pas être capables de respecter cette mesure du fait de son inconfort. Certaines attendent d’ailleurs l’effectivité des sanctions pour arborer de manière convenable le masque. « Depuis quand on boit avec les masques ? On a ouvert les bars pour qu’on boive. S’il y avait encore le coronavirus l’Etat ne nous aurait pas laissé boire. En tout cas, je dois me divertir après ce long moment de confinement », lance un quinquagénaire visiblement vivre en esquissant quelques pas de danse.

Transport urbain: on surcharge sans protection

 Il est 6 heures au carrefour Nkoabang ce lundi 4 mai. Dans cet espace aménagé pour le stationnement des taxis, des clients attendent. Soudain, une dispute éclate entre un taximan et son passager. « Monsieur, je ne surcharge pas. L’Etat vous a accordé une place supplémentaire et vous voulez continuer de surcharger ? En plus vous n’avez pas de masque de protection. Vous voulez rendre les Camerounais malades ? », réprime farouchement une dame d’une trentaine années. « Je ne vous supplie pas si tu ne veux pas tu descends de mon véhicule. Ne vient pas me faire la morale. C’est toi qui mets le carburant dans ma voiture ? Malchance ! Laisse-moi porter les clients qui acceptent la surcharge. Tu crois qu’on s’en sort ? », réplique le taximan. En effet, depuis jeudi dernier, les taximen ont repris avec la surcharge. Ils s’obstinent à porter une deuxième personne à la cabine au lieu d’une. « On ne peut que faire comme cela pour s’en sortir. Le dehors est dur. Il n’y a plus le monde dehors même aux heures de pointe parce que la vie n’a pas encore repris son cours au Cameroun. Les gens restent toujours chez eux », justifie un chauffeur. Et à un autre d’expliquer : « on ne surcharge pas n’importe comment. Il faut être stratège. Généralement on le fait très tôt le matin avant que les policiers ne soient en route et le soir ». Mais les « clandos » qui desservent les périphériques de la ville de Yaoundé n’ont pas d’heures précises. C’est la surcharge ou rien. Certains s’amusent même à ajouter un passager sur le siège chauffeur. Tout ceci sans port du masque de protection. Et avec cette chaleur qui étouffe Yaoundé depuis quelques jours, les risques de contamination sont encore plus élevés puisque les passagers compressés dans les véhicules transpirent et toussent à l’air libre sans précaution. « Le masque n’est pas important. L’essentiel pour moi c’est d’avoir ma recette journalière. J’ai garé ma voiture pendant près d’un mois et il faut bien que je me rattrape », confie un taximan.

Transport aérien : Les compagnies toujours clouées au sol et les activités des ADC s’envolent

La fermeture des frontières le 17 mars dernier a fait effondrer le transport aérien. L’avenir s’annonce encore plus sombre pour les Aéroports du Cameroun (ADC) et la compagnie aérienne nationale Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co). S’agissant des ADC, le directeur de l’exploitation, Léopold Longo, a fait savoir que l’entreprise connait une baisse des activités de l’ordre de 70 % depuis la décision du gouvernement. Le responsables pensent que le bilan pourrait s’alourdir au regard de la pandémie du Covid-19 qui perdure. Les vols programmés ont été tous annulés. C’est la première fois depuis la création des ADC en 1994 qu’on assiste à un quasi-arrêt des activités dans les aéroports internationaux au Cameroun. « C’est un visage très sombre, les Aéroports continuent uniquement à fonctionner avec les vols de rapatriement et les vols cargo. Nous avons été obligés de mettre une bonne partie de notre personnel en congé annuel anticipé », confie le directeur de l’exploitation chez ADC à un confrère. « Pour le mois de mars, c’est plus de 70 % des activités qui sont en arrêt. Nous vivons dans cette situation depuis le mois de février qui a eu son pic à la fermeture des frontières explique le directeur de l’exploitation. Une baisse des activités qui a pour conséquence, la baisse des activités dans les parkings. Nous avons un effectif de 33 taxis, depuis l’apparition du coronavirus, l’effectif est totalement réduit. Nous n’avons plus d’entrée concernant les recettes parkings », Basile Mbarga, chef de la session des parkings. Face à cette pandémie qui fragilise les sept aéroports camerounais, le directeur général des ADC Thomas OwonaAssoumou, a opté pour des mesures barrières tels que le départ de la quasi-totalité des personnels de l’exploitation et de l’assistance au sol et les personnels n’ayant pas bénéficié de leurs congés annuels en 2018 et 2019. Dans la même veine, la compagnie aérienne nationale Camair-Co pour faire face à la crise compte mettre 64 % de ses employés en chômage technique soit 371 personnes. « La mise en oeuvre de la mesure qui couvre une période de six mois. Pour compter de la deuxième semaine du mois de mai 2020 devrait concerner 371 employés. Il s’agit principalement du personnel dont l’activité est directement impactée par la suspension de l’exploitation à savoir le personnel de vente, le personnel d’escale et le personnel naviguant d’une part, mais également les personnel administratif et support, non essentiel au cours de cette période de ralentissement des activités, d’autre part », écrit Louis Georges Njipendi au ministre des Transport, Ernest Massena Ngalle Bibehe. D’après le top manager, la mise en chômage technique de ces employés permettrait à la compagnie d’économiser dans cette période 540,49 millions de francs CFA pour une masse salariale totale de 1,479 milliards soit 938,79millions pour les 206 employés restant. Mais rien ne garantit de la survie de cette entreprise si cette décision est entérinée.

Défis Actuels

- Publicité -
Google search engine