lundi, novembre 3, 2025
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BVS : vers la fin d’un projet  de production locale de vin

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En dehors de l’usine d’embouteillage de vins qui a coûté 12 milliards de FCFA, le promoteur de BVS visait un investissement dans la viticulture, un secteur oublié au Cameroun depuis les années 60.

Investiraucameroun annonce que la Société Boissons Vins et Spiritueux (BVS) pourrait bientôt arrêter ses ac au Cameroun. Or, au  lancement de BVS à Douala en 2017,  le français Guillaume Sarra promoteur dévoile un plan ambitieux. Ancien directeur général adjoint de la Société anonyme des boissons du Cameroun (SABC), il affiche l’objectif de mettre sur pied une véritable industrie de vin et spiritueux dans le pays.  Sur le long terme, BVS ne devait pas uniquement embouteiller du vin mais en produire elle-même avec la matière première locale.  La stratégie prévoyait alors  de se lancer dans la viticulture (culture de la vigne) afin d’avoir sa matière première localement.   Le promoteur envisageait aussi d’acquérir une distillerie locale, afin de réaliser la transformation de la mélasse de sucre ainsi que du maïs ou du blé en alcool pur. Ceci, en plus de la  production des jus de fruits.  Objectifs : produire 10 millions de litres de vin par an et desservir toute la Cemac dans un premier temps.

 « Un des projets qui nous tient particulièrement à cœur est de récolter localement des fruits comme les ananas, les mangues… et de les transformer en jus de fruits et en concentrés et/ou extraits que nous pourrons vendre à des producteurs locaux de boissons gazeuses ou à l’export » avait déclaré Guillaume Sarra.

 A date, du fait certainement des difficultés financières, BVS Cameroun n’est pas allée loin dans son idée de développer une chaîne de valeurs locales.   Seule la gamme de jus de fruits avec le partenaire portugais Sumol Compal a été lancée pour un investissement de 2 milliards de FCFA. Or, la culture des vignes serait une grande innovation pour le Cameroun qui ne regorge presque pas de plantations de vigne.  Les premiers vignobles  remontent à la période avant les indépendances. Notamment à Babadjou à l’Ouest du pays, Nanga Eboko et Ntui dans le Centre et Mutengene  dans le Sud-Ouest.

Il faut dire que  pour son installation au Cameroun,  Guillaume Sarra   a investi 12 milliards de FCFA. Il a été motivé par les facilités offertes par  l’État du Cameroun, à travers la loi d’avril 2013 révisée en 2017 relatives aux incitations à l’investissement privé. Ce, alors qu’il était intéressé par d’autres pays d’Afrique.  « Grâce à la loi fixant les incitations à l’investissement privé au Cameroun, nous avons choisi d’investir au Cameroun au lieu de l’Angola ou de la Côte d’Ivoire, ciblés au départ pour un investissement de 13 milliards de FCFA », avait indiqué Guillaume Sarra.  Au bout d’un  an d’activités, le français avait annoncé un chiffre d’affaires de  8 milliards FCFA uniquement sur le segment négoce. Son  ambition  était alors d’atteindre en trois ans, 20 milliards FCFA.  Une ambition qui reposait essentiellement sur son projet de transformation  des matières premières locales. Le raisin, le maïs ou du blé, les fruits. Ce qu’il avait inscrit comme la 3ème phase de développement  de l’entreprise brassicole au Cameroun.

Extrême-Nord : La Semry cède la gestion de ses parcelles au projet Viva Logone

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La Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua propriétaire des champs, ne va plus remplir que le rôle institutionnel de l’Etat.

La ville de Yagoua a abrité la cérémonie de lancement du projet Viva Logone le jeudi 06 avril 2023. Le projet bénéficie d’une enveloppe de 200 millions de Dollars (environ 120 milliards FCFA) portée par l’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale dont le prêt a été approuvé le 30 novembre 2021 par la Banque mondiale.

La Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry), propriétaire des champs va désormais se consacrer au rôle institutionnel, avec l’intégration de potentiels partenaires privés. Les activités de Viva Logone s’étendent dans les arrondissements de Yagoua, Maga, Vélé, et Kaï-Kaï.

L’atelier de Yagoua s’est tenu au moment où, suite à la crise économique de 1990 et des plans d’ajustement structurels qui s’en sont suivi, la structure est rentrée dans l’incapacité d’assumer certaines fonctions. Selon les chiffres officiels, les performances de la Semry sont demeurées loin des attentes prévues avec seulement 10 000 hectares. La production réelle par an stagne à 60 000 tonnes au lieu de 180 000 tonnes, malgré un effectif de 430 employés.

Le projet vise spécifiquement à soutenir la sécurité hydrique régionale et la gouvernance des ressources en eau, principalement à travers la réhabilitation des infrastructures d’irrigation et de drainage et l’appui aux associations d’usagers de l’eau. Promouvoir la production agricole et agroalimentaire, et mettre en œuvre un plan de transformation de la Semry et renforcer les services publics.

Couverture santé universelle au Cameroun : Propositions et appréhensions des experts face aux principaux obstacles

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L’objectif global des échanges organisées ce mercredi 12 avril 2023 par la fondation Nkafu Policy Institut à Yaoundé avait entre autres pour objectif d’identifier les lacunes du système de santé qui empêchent l’atteinte des objectifs gouvernementaux.

Instruit depuis 2015 (07 ans), par le chef de l’Etat Paul Biya, c’est finalement ce mercredi 12 avril 2023 que le Manaouda Malachie, ministre de la Santé publique (Minsante) a lancé l’initiative dans la localité de Mandjou, ville de Bertoua dans la région de l’Est du Cameroun. Au même moment à Yaoundé, la fondation Nkafu Policy Institut organisait une conférence avec des experts de la santé publique, sur le thème : « Principaux obstacles à l’atteinte de la Couverture santé universelle au Cameroun ».

Les panélistes constitués de médecins de la santé publique et autres responsables des Organisations de la société civile (OSC) ont entre autres échangé sur la faisabilité pour le Cameroun d’atteindre la Couverture santé universelle (CSU) d’ici 2030. Il était également question pour le panel d’étudier le rôle et la contribution du gouvernement dans l’amélioration de l’accès aux soins de santé au Cameroun.

Plusieurs propositions ont été faites par les experts, afin de permettre au Cameroun d’atteindre la CSU. Entre autres propositions, le pays a besoin d’une ressource humaine adéquate et qualifiée pour accueillir la population sans cesse croissante. Selon un constat présenté sur place, une majorité des médecins du pays exercent dans la région du Centre, Yaoundé où seulement 18% de la population réside.

Selon Dr Stéphane Nguidjol Maa, spécialiste en économie de santé « il existe des intelligences au sein de l’administration camerounaise mais qui restent très peu motivées. Le Cameroun dispose pourtant d’un atout indéniable, c’est la décentralisation, mais je continue à me poser la question de savoir si cette décentralisation sera assez rapide jusqu’en 2030. Il faut aussi préciser que le Cameroun ne dispose pas encore de loi permettant de prélever des taxes pour led financement de la CSU».

Les experts ont proposé également que le Cameroun définisse son modèle de financement de la CSU à partir de ce que sont les populations camerounaises, en prenant pour model le Rwanda et le Kenya.

La CSU vise à garantir que tous les citoyens obtiennent des services de santé sans effectuer des dépenses personnelles excessives. Selon les chiffres publiés par la fondation Nkafu Policy Institut, 55% des Camerounais vivent en dessous du seuil de pauvreté, dont 37,7% sont extrêmement pauvres.

Dans les recommandations de fin des travaux, Dr Jean Cedrick Kouam, directeur des programmes par intérim et directeur adjoint des affaires économique a proposé que l’Etat augmente le budget lié aux soins de santé  et reconstruire la confiance entre les populations et le gouvernement. Entre autres propositions, Dr Jean Cedrick Kouam demande de capitaliser les acquis des autres pays africains déjà avancés en matière de CSU et les contextualiser au système du Cameroun.

« Il faudrait une solidarité agissante des populations pour faire bouger les choses et penser à l’éducation de nos communautés et au développement des infrastructures de santé. Il faudrait faciliter l’accès des populations aux soins de santé… » a proposé Dr Jean Cedrick Kouam.

Projet Padi-Dja : 80 millions FCFA alloués pour la restructuration des Coopératives apicoles

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C’est dans le cadre du Programme d’aménagement et de développement intégré de la boucle minière du Dja et de la zone frontalières adjacente.

150 personnes formées dans la production du miel dans les communes de Lomié (région de l’Est) ; Ngoyla (région de l’Est) ; Somalomo (région de l’Est) ; Bengbis (région de l’Est) et Mintom (région du Sud). 04 référents formés pour le suivi des apiculteurs, 60 ruches, 60 enfumoirs, 60 tenues apicoles, 5 extracteurs de mile, 5 réfractomètres, 2 motos, 5 unités de fabrication des ruches, 5 unités de confection des tenues apicoles remis aux apiculteurs.

80 millions FCFA alloués à la structuration des coopératives des apiculteurs, leur accompagnement et la modernisation du système productif, outre 500 litres de miel récolté et vendus dans les marchés locaux. C’est ce qui ressort en substance, de l’évaluation commandée par le ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat) au Programme d’aménagement et de développement intégré de la boucle minière du Dja et de la zone frontalières adjacente (Padi-Dja).

Au  Cameroun, la région la plus productrice de miel est l’Adamaoua. Malheureusement les pratiques y sont encore empiriques et non durables au point de vue environnemental. En effet, les apiculteurs fabriquent des ruches en pailles traditionnelles empiriques. Le potentiel apicole au Cameroun est très élevé et les apiculteurs déjà nombreux. La flore y est diversifiée et spécifique à chaque région. Mais il existe aussi des freins au développement de l’apiculture dans le pays qui sont principalement les feux de brousse, le déboisement et le manque de formation.

En effet, selon les statistiques du Centre de collecte des produits de l’apiculture du ministère de l’Elevage, des pêches et des industries animales (Minepia), la production du miel est très faible dans la région de l’Est. Selon l’information contenue dans le site datacameroon.com, il y a seulement 20 producteurs reconnus dans la région avec une production annuelle de 20 00 litres des différents miels. Leur capacité de production demeure très faible car ils pouvaient produire 4000 à 5000 litres pour satisfaire la demande

Créé le 26 décembre 2014 par décret du Premier ministre chef du gouvernement, le Padi-Dja se déploie effectivement sur le terrain depuis 2017.

Campagne agricole 2023 : L’opération lancée à Nanga Eboko

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Gabriele Mbaïrobe (Minader) s’est rendu dans la Haute Sanaga dans un contexte de la perturbation des activités agricoles et d’élevage, la recrudescence des pathologies des plantes cultivées.

Selon les spécialistes, la perturbation de climat apporte un dérèglement des saisons et même du climat, qui pousse les agriculteurs à ne plus maîtriser la variation des saisons. Du fait de ce dérèglement climatique qui occasionne l’arrivée précipitée des premières pluies cette année 2023, les agriculteurs se précipitent dans les activités de semis, ce qui selon les experts peut s’avérer pour la plupart des cas très préjudiciable.

Déjà en 2022, les prévisions climatiques indiquaient une diminution globale des quantités de précipitations dans les régions du Centre, de l’Est et du Sud (zone forestière à pluviométrie bimodale). L’agriculture au Cameroun représente plus de la moitié des revenus d’exportation non pétroliers du pays et emploie près de 60% de la population active. Environ 90% des ménages ruraux camerounais sont, d’une manière ou d’une autre, employés dans l’agriculture, et environ un tiers d’entre eux tirent leur subsistance de l’exportation des récoltes.

C’est dans ce contexte de perturbation du calendrier agricole que Gabriel Mbaïrobe, ministre de l’Agriculture et du développement rural (Minader) a lancé hier mardi 11 avril 2023 dans la ville de Nanga Eboko, département de la Haute Sanaga dans la région du Centre, la campagne agricole 2023. 

Au Cameroun, les changements climatiques se manifestent entre autres par une perturbation des dates de démarrage et de fin des saisons des pluies, la baisse des quantités de pluies, la mauvaise distribution du nombre de jours des pluies, la multiplication de plus en plus récurrentes et catastrophiques des situations météorologiques extrêmes (inondations, sècheresses, vents violents, tempêtes de sable et de la brume sèche, etc.).

Ce qui entraine généralement la perturbation des activités agricoles et d’élevage, la recrudescence des pathologies des plantes cultivées, la perte de la biodiversité, les conflits dans la gestion des ressources naturelles, l’insécurité alimentaire, la migration des populations et la dégradation des écosystèmes.

Cameroun-Sénégal : Yaoundé veut abriter la 5ème Grande commission mixte de coopération avec le Sénégal

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Le vœu a récemment été formulé par Lejeune Mbella Mbella, ministre camerounais des Relations Extérieures (Minrex), lors d’une audience accordée à l’ambassadeur sénégalais Khane Diouf. Les deux pays prévoient également de signer un accord visant à faciliter les échanges d’étudiants et la reconnaissance des diplômes.

La dernière Grande commission mixte de coopération entre le Cameroun et le Sénégal s’est tenue en juin 2010 à Dakar, capitale sénégalaise. Le sujet est revenu à l’ordre du jour, au cours de l’audience accordée à  l’ambassadeur sénégalais Khane Diouf par le Minrex, Lejeune Mballa Mbella, le 05 avril dernier à Yaoundé.

La commission mixte entre les deux pays est un cadre de concertation au sein duquel les experts camerounais et sénégalais ont la possibilité de discuter des questions de coopération relevant de plusieurs domaines parmi lesquels : le tourisme ; la circulation des personnes et des biens ; les finances ; l’agriculture ; la gestion des eaux et des forêts ; l’élevage et la pêche ; l’éducation et la formation professionnelle.

Dans la cadre de la cinquième grande commission mixte Cameroun-Sénégal, les deux pays prévoient de signer un accord visant à faciliter les échanges d’étudiants et la reconnaissance des diplômes. L’accord viendra renforcer la coopération éducative entre Yaoundé et Dakar.

Ledit accord sera décliné en trois principaux points, à savoir : la facilitation de l’accueil des étudiants de part et d’autre, l’encadrement des étudiants par les deux parties et la reconnaissance automatique et mutuelle des diplômes délivrés au terme de la formation aussi bien des universités d’Etat que dans les institutions privées.

Opportunités : Une bourse de l’emploi ouverte à Douala jusqu’au 14  avril 2023

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L’initiative du Fonds national de l’emploi est un programme de stage pré-emploi visant l’insertion professionnelle des jeunes diplômés sans expérience.

Depuis hier lundi 10 avril 2023, l’agence régionale du Fonds national de l’emploi (FBE) de Douala, capitale économique du pays abrite la bourse de l’emploi édition 2023. Les travaux ouverts hier se clôturent vendredi 14 avril courant. L’objectif du FNE à travers cette initiative est de mettre en relation, les jeunes chercheurs d’emploi diplômés (baccalauréats et doctorat) sans expérience professionnelle, avec des potentiels employés.

La bourse d’emploi de Douala propose 446 offres dans les secteurs de : la topographie ; médecine ; digital ; banquer/finance ; électronique ; électricité ; protection de l’enfance ; comptabilité ; enseignement ; transport/logistique ; architecture ; métrologie entre autres. Ces offres concernent les villes de Douala, Limbé et Kribi.

Jusqu’au vendredi 14 avril 2023, les chercheurs d’emplois sont appelés à passer des entretiens d’embauche, suivre des ateliers de formation sur les techniques de recherche d’emploi, le montage de CV, les techniques de réussite d’un entretien d’embauche et découvrir les opportunités de formation professionnelle sur les métiers porteurs. Les chercheurs d’emploi auront également l’occasion d’explorer la banque de données du FNE qui met à disposition, plus de 500 idées de projets de création d’entreprises.

Dans le cadre du Programme emploi diplômé citoyen (PED-CI), le FNE entend placer 175.000 jeunes et même plus, dont 50.000 pour cette première année en 2019. Le FNE à travers cet outil veut apporter des solutions pérennes à l’exiguïté du tissu économique face à une demande d’emploi toujours croissante.

L’objectif du gouvernement est aussi d’apporter une réponse adéquate à l’exploitation insuffisante des opportunités potentielles d’emplois dans le pays, face à un système de formation peu adapté aux besoins réels du marché de l’emploi. Selon les chiffres officiels, près de 70% de jeunes qui arrivent sur le marché de l’emploi n’ont aucune qualification en termes de métier.

Sénat : On valide les mandats aujourd’hui

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Niat Njifenji et ses camarades vont renouveler leur bail ce jour

C’est jour de rentrée au Sénat camerounais. La Chambre haute du Parlement se réunit en session ordinaire dite de plein droit. Au menu de cette session qui se réunit le 3ème mardi après la proclamation des résultats, la validation des mandats des nouveaux sénateurs. Les dossiers des 100 nouveaux sénateurs seront épluchés dans les moindres détails pour authentifier l’éligibilité de chaque sénateur « aspirant », à pouvoir siéger dans cette chambre, tel que prévoit la réglementation, notamment le Code électoral qui encadre les élections au Cameroun.

Il est peu probable qu’une personne élue ou nommée puisse être recalée. Les dossiers des élus sont passés au peigne fin des experts d’Election’s Cameroon (Elecam) ; et ceux des nommés le sont généralement par des experts de divers ordres, au détour du renseignement étatique. Du coup, bien que ce soit un acte politique, le décret présidentiel est le fruit de plusieurs enquêtes. Pour autant, l’incompatibilité est un cas très probable. Dans ce cas, le concerné devra choisir entre le poste de sénateur ou sa fonction incompatible avec les fonctions de sénateur.

Après cette étape qui devra conférer aux 100 hommes à l’honneur leur statut définitif de sénateurs pour un mandat de cinq ans, la prochaine étape consistera en la constitution du bureau du Sénat. Elle sera présidée par le bureau d’âge constitué du plus vieux et du plus jeune sénateur, qui seront trouvés à partir de la validation des mandats, qui déterminera diverses informations sur chacun des 100 personnes admises à être sénateurs. Si Paul Biya a renouvelé sa confiance à Marcel Niat Njifenji en le nommant pour la 3ème fois consécutive parmi les trente que le Code électoral lui permet de nommer, il est fort probable que l’ancien vice-premier ministre soit également reconduit à la présidence de la Chambre haute du Parlement. Lui qui y a déjà été élu il y a quelques semaines, pour le compte de la session parlementaire de mars dernier. Autant dire que les équilibres sociologiques constitués par Paul Biya à la tête des principales institutions de la République, devraient être respectés.

Déjà qu’au sortir de l’élection du 12 mars dernier, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir, a raflé tous les 70 sièges en jeu. Le président de la République a usé de son pouvoir pour tenter de diluer avec quelques militants des partis de la majorité présidentielle. Aussi, Paul Biya a ouvert au Social democratic front (SDF), ancien parti leader de l’opposition, qui a disparu de cette Chambre, après avoir perdu le contrôle de son fief du Nord-ouest, et faute d’avoir pu bénéficier d’un autre coup de pouce comme celui de 2013 lorsque le parti de Ni John Fru Ndi a remporté les sièges de l’Adamaoua sans y avoir un seul électeur.

Fécafoot : Serge Branco dénonce les « hypocrites » parmi les anciens Lions indomptables

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Serge Branco en protecteur de Samuel Eto'o

« Samuel Eto’o Fils n’a aucune obligation d’employer les anciens Lions à la Fécafoot…Que Samuel soit ange ou démon, je ne peux cautionner et accepter d’être témoin de l’ingratitude de certaines personnes ». Serge Branco n’y va pas de main morte pour dénoncer l’attitude des anciens Lions indomptables envers Samuel Eto’o. Au premier rang des cibles de l’homme, un certain Roger Milla qui, sur les antennes de Royal FM, une radio privée de Yaoundé, a émis quelques critiques sur la gestion de l’actuel président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). Sans peindre en noir les actions de son « fils », le Vieux Lion a tout de même égratigné celui dont il a soutenu la candidature.

Au passage l’ambassadeur itinérant a laissé entendre que Samuel Eto’o devrait davantage recruter les anciens footballeurs, à la Fédération, notamment les anciens Lions indomptables. Question de récompenser ces derniers pour leurs services rendus à la nation, et leur offrir une dernière chance de sortir de la misère. Un footballeur étant aux affaires. Serge Branco s’y oppose et a ses raisons : « Quand j’ai lancé les motions de soutien en août 2021, j’ai contacté près de 100 anciens Lions pour soutenir la campagne de Samuel Eto’o ; en dehors de Maboang Kessack et Lucien Mettomo qui ont accepté publiquement de soutenir Samuel Eto’o Fils, les autres m’ont dit : ‘’lui-même ne m’appelle pas pourquoi ? Il t’a donné quoi pour moi ?’’ », trahit-il. Et pire : « Il mange son argent seul et je vais ajouter l’argent sur son argent ?», rapporte-t-il. «Aujourd’hui beaucoup de ces anciens Lions dont j’avais reçu un non sec pour soutenir le candidat Samuel Eto’o, se retrouvent dans les couloirs de la Fécafoot et des Lions indomptables », fait-il observer. « Arrêtons l’hypocrisie !», somme-t-il ses pairs. Lui qui déclare avoir « reçu beaucoup de coups bas venant des anti-Eto’o ».

Niat Njifendji

Le médaillé d’or olympique en profite pour dénoncer une attitude qui a souvent cours chez les anciens footballeurs : « la concurrence improductive entre anciens Lions, avec des paroles du genre ‘’j’avais joué ceci, lui avait joué quoi ?». Egratignant un certain nombre de ses prédécesseurs qui ont souvent essayé de faire des comparaisons entre générations. Mais le « porte-parole » des médaillés olympiques est coutumier des piques du genre. L’homme avait déjà appelé le président Paul Biya à penser aux héros de Sydney « qui ont ramené la plus grande distinction jamais remportée par le football camerounais». C’était en 2020, lorsque Paul Biya réalisait sa promesse faite en 1990 aux quart-finalistes de la Coupe du monde italienne. Une sortie qui avait semé la brouille entre l’homme et Roger Milla. Le héros de Sydney s’était alors rapproché du héros d’Italie pour le rassurer qu’il ne s’opposait pas au geste du Premier sportif, mais qu’il souhaitait que l’homme fît un geste similaire à l’endroit de sa génération dont certains vivaient dans le dénuement.

En tout cas, pour sa part, Serge Branco qui avait déjà été le premier à appeler l’ancien capitaine des Lions indomptables à poser sa candidature pour la présidence de la Fécafoot, est un inconditionnel de celui qui a cru à sa sincérité et a accepté de se lancer dans la course pour le contrôle de la maison du football du Cameroun. Et qui le lui a déjà rendu : « J’ai failli perdre la vie bizarrement l’année passée ; sans le soutien de Samuel Eto’o, je ne serais peut-être plus de ce monde », témoigne Branco.

Guy Clarck Pagui : » Les villes comme Buea et Limbé  devraient être meublées des constructions bioclimatiques « 

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L’urbaniste membre du comité de rédaction de « lahar de Buéa » récemment publié par l’Ordre National des Urbanistes du Cameroun, évoque avec votre journal, les défis de l’urbanisation face aux menaces de catastrophes naturelles et les propositions pour reconstruire les villes camerounaises.  

L’ordre national des urbanistes du Cameroun vient de réaliser une publication sur les fortes pluies et coulées de boue qui ont affecté, il y a quelques semaines, la population de Buéa au sud-ouest du pays.   L’ordre  y évoque surtout l’enjeu de l’urbanisation. Pourquoi cet intérêt ?

D’emblée, la double mission de l’ONUC se résume à assurer à la fois, la protection du public et celle de la veille permanente de l’exercice de la profession d’urbaniste. Ainsi, l’ONUC, sert en premier, les intérêts d’ordre « public » c’est-à-dire nationaux, avant de se pencher sur ses propres intérêts en tant qu’entité libérale. L’ONUC appuie ses actions quotidiennes sur ses nombreuses valeurs parmi lesquelles : la bienveillance et la proactivité. Et, c’est sa capacité à se situer dans le temps et dans l’espace urbain camerounais, en tant que garant légitime, baromètre, et veilleur face aux comportements outrageant l’urbanité, et face aux nombreuses susceptibilités et inattendus phénomènes urbains, que se situe et se justifie pertinemment l’intérêt de porter un regard bienveillant comme cette récente publication sur le Lahar survenu dans la ville Buea. 

Qu’est-ce que le Lahar et quelle est la posture de l’urbaniste face à une telle catastrophe ?

L’urbaniste est pour la ville ce qu’est le médecin pour le corps humain. Ainsi, la perception que nous avons de cette catastrophe se résume à deux ordres.

 D’ordre naturel (géomorpho-climato-météorologique) ; En effet, le lahar (dense boue issue des débris volcaniques) survenu récemment se forme généralement lorsque d’importantes pluies s’abattent sur des dépôts volcaniques, comme le cas du Mont-Cameroun.  Ces dépôts n’étant pas consolidés dans la grande majorité des cas, sont facilement érodés et emportés durant les pluies diluviennes du fait de la forte pression des vents mais, surtout de la charge et décharge importante de la gravité.

D’ordre anthropique (établissement humain spontané sur des zones à risques très élevé). : La position géographique de Buea, en aval du Mont-Cameroun (4100m d’altitude) constitue à la fois sa principale force mais aussi son principal défaut du fait d’être soumis permanemment soit à une éruption volcanique, soit à un éventuel éboulement du fait de la gravité. Avec une population de 303 mille habitants en 2023, elle subit une importante croissance démographique depuis le début de la crise en 2016, l’essentielle cause à l’origine du délaissement massif par la population locale. A travers l’exode rural couplé aux migrations quotidiennes, les zones à risques, les zones fragiles et non aedificandi près du Mont-Cameroun sont sujettes aux occupations clandestines.

 Au-delà de la ville de Buea, quels sont selon vous les défis de nos villes face au risque de catastrophes naturelles ?

Dans la grande majorité des villes de l’Afrique subsaharienne où l’urbanisation est la plus expressive et explosive dans le monde, les défis auxquels les villes sont soumises aux risques de catastrophes naturelles, sont à la fois protéiformes, pluriels et grandissants, parmi lesquels, le mastodonte épineux cancéreux bidonville, qui prend du large dans toutes les villes camerounaises. En observant de très près la permanence grandissante des inondations à Douala et dans des lieux précis comme Missokè, Cité Berges-villages,Mabanda etc. C’est l’absence des « chemins des eaux » qui oblige la nature à revendiquer ces chemins, traduit via les inondations. Le cas de la poste centrale de Yaoundé est contradictoire au précèdent, puisqu’il s’agit du centre administratif. Le remarquable phénomène d’inondation observé, ma foi, est une erreur technique d’aménagement, qui se résume au sous-dimensionnement du canal du Mfoudi au bénéfice du front commercial Kennedy qui n’est rien d’autre que le lit majeur du fleuve Mfoundi.  C’est ce qui explique la forte retenue des eaux à ladite avenue, sans oublier l’obstruction des caniveaux.

Comment les prévenir ?

En ce qui concerne Douala, faut saluer le pragmatisme exemplaire de la ville de Douala à se doter des documents de planification de référence comme l’Agenda 21, Plan Directeur d’urbanisme etc…Pour elle, il faut tout simplement implémenter ces documents de planification, et l’Etat doit créer toutes les conditions pour réaliser toutes les 6 Etudes-projets de restructurations réalisées par la MAETUR, et qui concernent l’essentiel des plus grands bidonvilles de Douala. En ce qui concerne Yaoundé, mettre en œuvre l’actuel Plan Directeur récemment réalisé ainsi que le PADDY. Aussi, les deux principales zones inondées au centre-ville de Yaoundé sont essentiellement des vallées (lits majeurs de cours d’eau). Y faudra-t-il des bassins de rétention avec des voies suspendues ? Les échangeurs qui s’y annoncent catalyseront-ils cette proposition ?

Après un tel incident, quelles sont les clés que vous proposez pour une reconstruction ?

Le cas Buea est très spécial, d’ailleurs comme toutes les autres villes proches du Mont-Cameroun comme Limbé etc… On a cette chance que plus de la moitié des villes que compte le Cameroun sont dotées ou sont en cours de dotation des documents de planification, malgré que leur mise en œuvre soit le plus difficile. Elle s’est dotée en 2013 d’un Plan d’Occupation des Sols (POS) à l’horizon 2029 ; la voie royale par laquelle les politiques pourraient préconiser comme réponses efficaces et rapides, seraient de réaliser les projets d’investissement prioritaires et d’urgences climatiques y contenus couplée au Plan de Secteur (PS) de Molyko.

 Dans l’ouvrage vous évoquez le cas rwandais de gestion de l’aménagement urbain. Quels sont les éléments dont peut s’inspirer le Cameroun, de manière pratique  pour ses nombreuses villes?

La trilogie construire-déconstruire-reconstruire est aussi une solution à explorer. En réalité, le concept « non aedificandi » est une forme de jurisprudence pour traduire les difficultés techniques et la dense capacité financière pas toujours à la portée de la grande majorité des ménages, qui sont essentiellement ces deux principaux paramètres qui conditionnent l’aménagement des zones de fortes pentes, des zones marécageuses et autres espaces du même ordre…Et c’est ce que les politiques du pays aux mille collines (Rwanda) ont compris. En effet, les zones de très fortes pentes sont déclarées zones à urbanisation sous conditions spéciales et à très fortes valeurs ajoutées. Cette préinscription qui s’apparente inclusive du point de vue social et économique, est l’une des belles manières de mieux valoriser les flancs des montagnes, belles vitrines et images du paysage urbain. De cette préinscription, les constructions seront adaptables, durables, magistrales à l’image du prix élevé du foncier. Les autres projets touristiques connexes suivront cet élan et permettront à l’état de mieux vendre les atouts pittoresques de ses villes aux touristes mais, surtout d’éviter et de prévenir des éventuels aléas (qui auraient occasionné des pertes en vies humaines si c’était de l’habitat spontané) du fait du respect strict des normes d’urbanisme y afférentes.  Ainsi, les villes comme Buea et Limbé avec leur proximité d’un des plus hautes montagnes d’Afrique devraient être de véritable hub écotouristiques, meublés des constructions bioclimatiques comme c’est le cas au Rwanda via « l’Éco lodge de Musanze » aménagé sur un site semi-forestier de très forte pente.

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