Sénat : On valide les mandats aujourd’hui

La session ordinaire de plein droit a lieu ce jour au sein de l’institution.

Niat Njifenji et ses camarades vont renouveler leur bail ce jour

C’est jour de rentrée au Sénat camerounais. La Chambre haute du Parlement se réunit en session ordinaire dite de plein droit. Au menu de cette session qui se réunit le 3ème mardi après la proclamation des résultats, la validation des mandats des nouveaux sénateurs. Les dossiers des 100 nouveaux sénateurs seront épluchés dans les moindres détails pour authentifier l’éligibilité de chaque sénateur « aspirant », à pouvoir siéger dans cette chambre, tel que prévoit la réglementation, notamment le Code électoral qui encadre les élections au Cameroun.

Il est peu probable qu’une personne élue ou nommée puisse être recalée. Les dossiers des élus sont passés au peigne fin des experts d’Election’s Cameroon (Elecam) ; et ceux des nommés le sont généralement par des experts de divers ordres, au détour du renseignement étatique. Du coup, bien que ce soit un acte politique, le décret présidentiel est le fruit de plusieurs enquêtes. Pour autant, l’incompatibilité est un cas très probable. Dans ce cas, le concerné devra choisir entre le poste de sénateur ou sa fonction incompatible avec les fonctions de sénateur.

Après cette étape qui devra conférer aux 100 hommes à l’honneur leur statut définitif de sénateurs pour un mandat de cinq ans, la prochaine étape consistera en la constitution du bureau du Sénat. Elle sera présidée par le bureau d’âge constitué du plus vieux et du plus jeune sénateur, qui seront trouvés à partir de la validation des mandats, qui déterminera diverses informations sur chacun des 100 personnes admises à être sénateurs. Si Paul Biya a renouvelé sa confiance à Marcel Niat Njifenji en le nommant pour la 3ème fois consécutive parmi les trente que le Code électoral lui permet de nommer, il est fort probable que l’ancien vice-premier ministre soit également reconduit à la présidence de la Chambre haute du Parlement. Lui qui y a déjà été élu il y a quelques semaines, pour le compte de la session parlementaire de mars dernier. Autant dire que les équilibres sociologiques constitués par Paul Biya à la tête des principales institutions de la République, devraient être respectés.

Déjà qu’au sortir de l’élection du 12 mars dernier, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir, a raflé tous les 70 sièges en jeu. Le président de la République a usé de son pouvoir pour tenter de diluer avec quelques militants des partis de la majorité présidentielle. Aussi, Paul Biya a ouvert au Social democratic front (SDF), ancien parti leader de l’opposition, qui a disparu de cette Chambre, après avoir perdu le contrôle de son fief du Nord-ouest, et faute d’avoir pu bénéficier d’un autre coup de pouce comme celui de 2013 lorsque le parti de Ni John Fru Ndi a remporté les sièges de l’Adamaoua sans y avoir un seul électeur.

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