Yaoundé s’est couché hier la peur au ventre. A la suite d’une explosion au quartier Nsimeyong 2, lieu- dit Rond point Damase. Selon des sources concordantes, il s’est agi d’une bombe artisanale dissimulée derrière des étals de vente de médicaments. D’après les images qui ont circulé sur les réseaux sociaux, la bombe était constituée d’une marmite en aluminium bourrée de morceaux de fer, des clous, d’une batterie de voiture et autres éléments non identifiables dont la forte détonation a semé la panique au sein de la population. « Les gens couraient dans tous les sens, apeurés. On ne savait pas si c’est un acte isolé ou plusieurs opérations qui allaient se poursuivre et où », rapporte une résidente du coin. Le bilan fait état de blessés dont deux graves, une femme et un jeune garçon. Aucun décès enregistré.
Les éléments de la police dont le poste se trouve à ce point carrefour, ont aussitôt organisé la sécurité sur le lieu, éloignant les curieux qui tenaient à en savoir davantage. Après s’être assurées que le dispositif était unique, les forces de défense et de sécurité ont bouclé le quartier pour organiser une rafle. « Plus personne n’entrait, ni ne sortait du quartier ; ils ont fouillé les maisons et même les passants », rapporte une source.
Cela arrive une semaine après le lancement par les patrons de la police et de la gendarmerie, des opérations spéciales de fouille de véhicules dans les axes routiers de la ville et les principales routes nationales du pays. Redoutant des actes de terrorisme, au lendemain d’une double explosion survenue dans la cité capitale. En fin de semaine dernière déjà, la battue des hommes en ténue dans certains quartiers de Yaoundé, ont permis l’interpellation de plusieurs dizaines de personnes en situation de défaut de Carte nationale d’identité. Notamment dans des quartiers réputés abriter de fortes colonies de ressortissants des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest comme Obili, Ngoa-Ekelle, mais aussi Etoudi, Mballa 2 et Tongolo, voisins du Palais présidentiel.