jeudi, novembre 6, 2025
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Abus : Des volontaires du MRC aux arrêts

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La traque des militants du Mrc se poursuit. Images d'archives

Des volontaires du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) ont été arrêtés hier au marché Mokolo à Yaoundé. La police leur reproche la distribution de nécessaires anti-Covid19 dans les rues de l’arrondissement de Yaoundé 2ème. « Nos volontaires n’ont pas perturbé. Ils étaient en train de distribuer les gels et les masques aux populations, comme cela s’est fait ailleurs. Des policiers sont venus les embarquer sans motif», raconte un cadre régional du parti de Maurice Kamto. Malgré l’intervention des responsables du parti, le commissariat de police du 2ème arrondissement sis au marché Mokolo a fait la sourde oreille. Les volontaires du Mrc ont donc passé la nuit dans les cellules du commissariat. Et devraient être présentés au procureur ce matin.

C’est la phase répressive de l’incompréhension entre le Mrc et le ministère de l’Administration territoriale (Minat). Faute d’avoir pu obtenir l’arrêt de la collecte des dons lancée par le Pr Maurice Kamto dans le cadre de la lutte contre le Covid 19, Paul Atanga Nji s’en est pris aux opérateurs de téléphonie mobile Mtn et Orange, qui ont mis à la disposition de l’association Survie Cameroon-Survival initiative (Scsi) créée par le Mrc, des numéros de téléphone en vue de la collecte des fonds nécessaires à la production de gels et de masques. La police est désormais rentrée dans le jeu.

Affaire Agbor Balla : Un prêtre prend la défense du condamné

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Père Ludovic Lado veux exorciser le Minesup

LETTRE OUVERTE AU PR. JACQUES FAME NDONGO,
MINISTRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

Objet : dépolitiser l’université au Cameroun

Excellence M. le Ministre,
Je vous adresse tout d’abord mes salutations citoyennes. Je vous écris au sujet de la récente décision de mettre fin au contrat de Me Felix Agbor Balla comme enseignant associé à l’Université de Buea. Cette décision signée du Vice Chancelier de cette université a été rendue publique le 06 mai dernier à l’issue d’un conseil de discipline. Si j’ai bien compris, excellence monsieur le ministre, on reproche à Me Balla de faire la politique à l’université, plus précisément dans les salles de classe, en violation de l’éthique et de la déontologie universitaires. L’enjeu principal ici est celui de la dépolitisation de l’université camerounaise tout en garantissant la liberté académique. Mais au-delà de cette saga, la vraie question de fond, il me semble, est celle de savoir si l’université camerounaise est apolitique. Je me permets dans cette missive de partager avec vous mon point de vue sur la question.

Excellence, si j’ai bien compris, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase remonte au 03 mars dernier avec une question d’examen de fin de premier semestre formulée par Me Agbor Balla pour ses étudiants de première année, dans le cadre de l’évaluation de son cours d’Histoire Politique et Constitutionnelle du Cameroun. Une traduction française de ladite question d’examen donne ceci : « La crise anglophone de 2016 a été causée par une grève d’avocats et d’enseignants. Évaluez la validité de cette affirmation». Excellence, visiblement, vous avez jugé cette question d’examen inappropriée. Vous avez alors interpellé le Vice Chancelier de l’Université de Buea par le biais une missive dont voici un extrait: « Je vous avais demandé de mettre définitivement fin (toutes affaires cessantes) aux agissements de Maître Félix Agbor Nkongho Balla, de nature à porter gravement atteinte à l’éthique et à la déontologie universitaire et de me rendre compte de vos diligences, ce qui n’a pas été fait jusqu’ à ce jour ». Il fallait bien que le Vice Chancelier s’exécute. Un conseil de discipline a été convoqué et, en l’absence de Me Balla, la décision a été prise de mettre fin à son contrat d’enseignant qui date de 2015, un an avant le début de la crise anglophone.

Excellence, j’aimerais bien connaître les raisons pour lesquelles vous êtes arrivé à la conclusion selon laquelle la question d’examen de Me Agbor Balla constituait une entorse à l’éthique et à la déontologie universitaire. Je ne suis ni juriste ni politologue mais ça fait une quinzaine d’années que je travaille dans des institutions universitaires privées après avoir été formé dans des universités anglosaxonnes. A priori, il ne me semble pas que la querelle porte sur la question de savoir s’il s’agit bien d’un sujet d’histoire politique et constitutionnelle du Cameroun, car la crise anglophone fait désormais partie de l’histoire politique du Cameroun. Quant à la forme du sujet, l’enseignant demande à ses étudiants d’évaluer la validité d’une affirmation, c’est-à-dire d’argumenter. Pour ma part, il y a certainement un lien entre la crise anglophone de 2016 et une grève d’enseignants et avocats. Mais est-ce un lien de cause à effet ? C’est sur cette question que l’enseignant Agbor Balla demande à ses étudiants de se prononcer, il me semble.

Excellence, que reproche-t-on donc à Me Agbor Balla ? D’avoir inclus la crise anglophone dans son cours d’histoire politique du Cameroun? D’avoir donné à ses étudiants un sujet sur la crise anglophone de 2016 ? Y a-t-il des sujets tabous pour un enseignant d’histoire politique du Cameroun? Quid de la liberté académique ? Tout cela fait beaucoup de questions sur lesquelles je souhaiterais avoir un échange franc avec vous excellence Monsieur le ministre. Sur le principe, je suis d’accord vous que la politique partisane ne devrait pas avoir de place dans les salles de classe, car le rôle d’un enseignant n’est pas d’endoctriner mais d’initier les étudiants à la réflexion personnelle et critique. Seulement, jusqu’à preuve de contraire, je ne vois rien dans la question d’examen de l’enseignant Agbor Balla qui vise à endoctriner les étudiants. Au contraire, il les invite à argumenter. Le problème se serait posé si on démontrait que dans la correction des copies d’étudiants, les logiques partisanes avaient pris le dessus sur l’évaluation objective de la qualité de l’argumentation. Mais rien pour l’instant ne donne à le penser.

Au fait, excellence, revient-il au ministre de l’enseignement supérieur de juger de la qualité d’un sujet d’examen dans une université? N’est-ce pas la responsabilité d’un doyen de la faculté ou d’un chef de département ? Qui s’est donc plaint pour que vous vous sentiez obligé de contraindre le Vice Chancelier à agir ? Les élèves de Me Agbor Balla ? Ses collègues enseignants ? Le chef de département ? Le doyen de la faculté ? Le recteur ? Comment vous est parvenue l’information sur une question d’un sujet d’examen pour étudiants de première année de droit à l’université de Buea ? Peu importe ! Il me semble qu’il y a là un véritable enjeu d’autonomie de fonctionnement des universités en termes de responsabilisation des autorités. De toute évidence, Me Agbor Balla était surveillé et on peut le comprendre. C’est un activiste de la crise anglophone qui a donné du fil à retordre au régime en place. On peut craindre, en effet, qu’il ne transforme ses cours en campagnes politiques. Mais peut-on faire la différence entre l’activiste détesté par le régime et l’enseignant Agbor Balla ? Peut-on faire la différence entre le militant du RDPC et l’enseignant Pr Jacque Fame Ndongo ? En fin de compte c’est un militant du RDPC qui sanctionne un « opposant ». Mais au juste, qui fait la politique à l’université ?

Excellence, pour ma part, en expulsant ce protagoniste majeur de la crise anglophone de l’université, vous inscrivez la politique politicienne au cœur même de l’administration de l’université camerounaise. Vous êtes ministre de l’enseignement supérieur depuis 2004 et ce n’est pas le lieu de faire votre bilan. D’ailleurs je n’en ai pas qualité et ce n’est pas le lieu. Mais dans un contexte d’Etat-parti comme le nôtre où c’est l’exécutif qui nomme les autorités universitaires, le choix de ces derniers est un acte hautement politique qui fait intervenir la signature du Chef de l’Etat. Au Cameroun, les autorités des universités publiques sont nommées non seulement sur la base de leurs qualités et grades universitaires, mais aussi de leur adhésion à la ligne politique du régime en place. Ce sont souvent des cadres du parti au pouvoir. Combien d’universitaires Camerounais connus comme « opposants » sont recteurs, vice-recteurs ou doyens de facultés? J’aimerais bien le savoir.

Dans votre courrier interpellant le Vice-Chancelier de l’Université de Buea sur l’affaire Balla, vous parlez de la transgression du « caractère clos et apolitique de l’université ». Vous y croyez vraiment, Excellence ? Vous croyez vraiment que l’université camerounaise est apolitique alors que les plus grands idéologues du régime sont enseignants dans les universités et grandes écoles du Cameroun ? En son temps, certains s’étaient même spécialisés dans les publications sur le Biyaïsme comme doctrine politique. On ne les avait pas pour autant sanctionnés. D’autres ont même organisé au sein d’une université publique tout un colloque sur l’œuvre sociale de Chantal Biya. Je n’ai rien contre. Car rien n’est à priori exclu du champ d’investigation scientifique. Mais en quoi interroger des étudiants sur les causes de la crise anglophone actuelle est-il plus politique que le choix des œuvres sociales de Chantal Biya comme sujet d’un colloque universitaire. Au fait c’est cette politique de deux poids deux mesures qui me pose problème et fait douter de votre adhésion au caractère « clos et apolitique » du l’université publique au Cameroun que vous revendiquez.
Excellence, pour conclure ma lettre déjà bien longue, je suis d’accord avec vous sur le principe qu’il faut dépolitiser l’université mais je ne suis pas convaincu que l’université camerounaise est close, apolitique et autonome sous le régime que vous servez. Or, c’est sur cette base que Me Agbor Balla a été sanctionné. La dépolitisation de l’université camerounaise reste un chantier entier. J’espère que votre successeur au ministère de l’Enseignement supérieur réussira à relever ce défi.
Cordiales salutations,

Ludovic Lado,
Jésuite et Universitaire

Pour mieux comprendre le sujet:

Agbor Balla viré de l’Université de Buéa

Procès : Des journaux et journalistes attendus au tribunal ce mardi matin

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Ernest Obama traqué par le fils d'Ayah Paul

Ayah Ayah Abine sera au tribunal de Grande instance du Mfoundi ce mardi matin. Le promoteur de la fondation Ayah attend ses adversaires dans l’affaire de trafic d’armes par sa fonction pour le compte des sécessionnistes des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Il devrait être opposé aux journalistes Ernest Obama et Franklin Njume, ainsi qu’au journal l’Anecdote et à la chaîne de télévision Vision 4; et à Success Nkongho’o, un des anciens collaborateurs de sa fondation. Pour diffamation, dénonciations calomnieuses,…

Le fils d’Ayah Paul a attaqué en justice ces personnes qui ont accusé la fondation qu’il a créée et qu’il dirige, d’être de mèche avec les séparatistes de la crise dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Dans un contexte de crise de confiance entre l’ancien avocat général à la Cour suprême du Cameroun, Succès Nkongho’o qui avait collaboré avec la fondation Ayah, avait déclaré que cette fondation qui œuvre pour l’humanitaire pour les victimes de la crise dite anglophone, collecte des fonds et achète des armes pour le compte des sécessionnistes. Des informations relayées par le journaliste Ernest Obama en service au groupe L’anecdote, et Frankline Njume.

Le promoteur de la fondation éponyme tient à laver l’image de son « entreprise ». Après la disparition de la première plainte qu’il avait déposée en février dernier contre les mêmes personnes, Ayah Ayah Abine a décidé de procéder par voie de citation directe. L’audience est donc programmée pour ce mardi matin.

Entre temps, le plaignant est passé deux fois devant des enquêteurs de la police et de la gendarmerie. D’abord convoqué en février dernier au Secrétariat d’Etat à la défense (SED), Ayah Ayah Abine a été auditionné la semaine dernière par des enquêteurs de la Police judiciaire. Sur instructions du Secrétaire général de la présidence de la République (Sgpr). L’homme redoute des tentatives de musellement, mais promet d’aller au bout de son action judiciaire.

Sur le même sujet:

Le fils d’Ayah Paul attendu à la Police judiciaire

Crise anglophone : Agbor Balla viré de l’université de Buéa

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Depuis le 6 mai 2020, Agbor Balla ne fait plus partie des effectifs des enseignants de l’université de Buéa. Au terme d’un conseil de discipline tenu au sein de ladite institution, l’enseignant a été radié du corps enseignant. En son absence. Sa faute : avoir proposé aux étudiants pour le compte de l’évaluation du premier semestre, le sujet suivant : « La crise anglophone qui date de 2016 avait été causé par les avocats et les enseignants. Evaluez la validité de cette affirmation ». Dans le cadre du cours intitulé «Histoire politique et constitutionnelle du Cameroun».

L’UB répondait à une instruction donnée par le Pr Jacques Fame Ndongo, ministre de l’Enseignement supérieur et chancelier des ordres académiques. Le 13 mars dernier, Jacques Fame Ndongo saisissait le Pr Horace Ngomo Manga, vice-chancellor de l’UB pour attirer son attention sur « la transgression du caractère clos et apolitique de l’université » par Agbor Balla. Un mois après, face au silence du, l’homme est revenu à la charge le 28 avril 2020, cette fois-ci pour demander clairement la tête de l’ennemi de la République : « Je vous avais demandé de mettre définitivement fin (toutes affaires cessantes) aux agissements de maître Félix Agbor Balla, de nature à porter gravement atteinte à l’éthique et à la déontologie universitaire et de me rendre compte de vos diligences, ce qui n’a pas été fait jusqu’à ce jour », a-t-il écrit.

Circulaire ministérielle du 17 octobre 2017

S’en suivra la convocation u Conseil de discipline du 6 mai dernier. Le « justiciable » n’en étant informé que la veille du jugement, en mi-journée. Et ne s’est pas présenté. Pour l’enseignant de droit, cette convocation viole la réglementation en vigueur dans les universités, notamment la Circulaire ministérielle du 17 octobre 2017 sur le respect des procédures disciplinaires dans les établissements publics d’enseignement supérieur au Cameroun. Laquelle prévoit que « la procédure disciplinaire d’un enseignant étant essentiellement contradictoire, le suspect doit être convoqué par écrit, au moins cinq (05) jours avant la tenue du Conseil», rappelle-t-il dans le mémoire qu’il envoie au vice-chancellor. « En tant que défenseur de la justice et du respect de l’État de droit, si je devais honorer ladite invitation, qui constitue une violation manifeste et flagrante de la loi, cela reviendrait à créer le mauvais précédent qui nuira et aura un impact négatif sur les enseignants qui à l’avenir, pourrons être invités sans aucun égard pour la régularité de la procédure, à comparaître devant le panel disciplinaire, ce qui entamera à long terme la crédibilité de nos établissements universitaires», explique-t-il à son employeur.

Et le « tribunal » mis en place n’a pas manqué l’occasion de trancher la tête à ce défenseur des droits de l’homme qui a déjà séjourné quelques années à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui dès le déclenchement de la crise qui secoue les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Son contrat a été annulé.

Amnesty international a aussitôt réagi en exigeant le rétablissement de l’enseignant dans ses droits. Yaoundé n’a pas encore réagi à cette injonction. Me Agbor Balla, lui, veut faire entendre le droit à ses employeurs. La partie s’annonce longue.

Mairie de Bandjoun : Nicky Love Fotso Maptué remplace son père

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Fin de feuilleton à Bandjoun. Nicky Love Fotso Maptué a été élue ce jour maire de la commune de Pété-Bandjoun. Mieux la fille de l’ancien maire a été plébiscité 40 voix sur les 40 possibles. Un score obtenu après moult négociations entre les trois candidats finalement enregistrés dans les derniers vingt-quatre heures. L’élection prévue à 11h a dû attendre la fin des négociations entre les différends candidats et les émissaires de Jean Nkuété. Edouard Akame Mfoumou, le délégué du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), parti au pouvoir, a usé de son poids pour amener les deux challengers de l’ex première adjointe au maire, que l’on disait poids plume, à réviser leurs ambitions. David Kengne qui s’est prononcé en dernière minute, a accepté le poste de premier adjoint, et Emmanuel Chatue a accepté de devenir le chef de la délégation permanente du parti pour le département du Koung-khi. Le champ était alors libre pour la fille de l’illustre disparu, de réaliser son rêve. Celle que l’on a souvent présentée comme le maire officieux de Pété-Bandjoun, est désormais titulaire au poste.

Ainsi, Akame Mfoumou a pu calmer une situation qui tendait à exploser ce matin. Des jeunes militants du parti au pouvoir ayant envahi l’esplanade de la ville de Bandjoun pour exiger « l’alternance » et la « fin de la gestion familiale » de la mairie. Impuissant à imposer une élection face à la détermination des concurrents de la pupille du Comité central du parti au pouvoir, les émissaires de Jean Nkuété ont donc trouvé comme solution de redistribuer les fonctions et strapontins du défunt maire entre les deux « principaux candidats », qui s’avèrent aussi être les plus proches biologiquement de feu Fotso Victor.

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Mairie de Bandjoun: La difficile succession de Fotso Victor

Albert Léonard Dikoume: « Les manques à gagner des recettes fiscales sont importants »

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« Les manques à gagner des recettes fiscales sont importants »

Dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, le Gouvernement a, pour la troisième fois, pris une série de mesures le 30 avril 2020. Ces nouvelles mesures, dix-neuf (19) au total, étaient très attendues par les syndicats et les organisations patronales, dont certaines n’ont pas hésité à tenter des manipulations et intimidations des pouvoirs publics. Ces derniers ont su garder la tête froide et partir de la réalité économique, qui se fonde en grande partie sur le secteur informel. Les mesures prises revêtent un caractère tant socio-économique que fiscal.

MESURES A CARACTERE SOCIO-ECONOMIQUE

Certaines de ces mesures visent à relancer l’économie, tandis que d’autres visent l’amélioration du pouvoir d’achat de certains citoyens.

Les mesures visant la relance de l’économie

Ce groupe de mesures emporte l’ouverture au-delà de 18 heures, des débits de boissons, des restaurants et des lieux de loisirs, avec obligation pour les clients et usagers de respecter les mesures barrières, notamment le port du masque de protection et la distanciation sociale ; la levée de la mesure réduisant le nombre règlementaire de passagers dans tous les transports en commun par bus et taxis, le port du masque restant obligatoire et la surcharge interdite ; l’allocation d’une enveloppe spéciale de 25 milliards de francs CFA, pour l’apurement des stocks de crédits de TVA en attente de remboursement ; la mise en place d’un cadre de concertation Minfi-Minepat, avec les principaux acteurs économiques, afin d’atténuer les effets de la crise et de favoriser une reprise rapide de l’activité.

De tout cet ensemble, l’ouverture des lieux de plaisance au-delà de 18 heures est celle qui fera le plus d’effets, tant positifs que négatifs. Parmi les effets positifs, il y a notamment la relance de tout le secteur informel dont le pic de l’activité se situe après 18 heures. Ici les pouvoirs publics devraient veiller au respect des horaires dévolus à chaque catégorie de licence d’exploitation (20 heures, 22 heures, minuit ou 03 heures du matin selon le cas…). Parmi les effets négatifs, il y a le risque d’une plus grande contamination suite au non-respect des mesures barrières. Mais comme on le dit de plus en plus couramment, « si on ne meurt pas de Covid-19, on mourra de faim », sachant que du point de vue des pouvoirs publics, les conséquences sociales d’une « mort par la faim » sont de loin plus complexes que celles d’une « mort par le COVID-19 ».  

Les mesures tendant à améliorer le pouvoir d’achat

Il s’agit notamment de l’augmentation de 61 % des allocations familiales, qui passent de 2 800 de francs CFA à 4 500 francs CFA, et de l’augmentation de 20 % du niveau des anciennes pensions n’ayant pas bénéficié de la revalorisation générale survenue en 2016.

Pour ce cas des pensions, il faudra simplement respecter la règle du recensement annuel pour en bénéficier.

S’agissant du premier cas, les allocations ne sont payées à l’employé que si l’employeur est en règle avec la Cnps. Mais exceptionnellement, ces allocations familiales (revues) seront payées aux employés jusqu’en juillet 2020, pour les entreprises ne pouvant s’acquitter des cotisations sociales ou ayant mis leurs personnels en congé technique en raison de la baisse conjoncturelle d’activités, notamment dans la restauration, l’hôtellerie, les transports. Mais pour y parvenir, les entreprises concernées qui sollicitent le bénéfice de cette disposition pour leurs salariés devront au préalable demander à la Cnps, justificatifs à l’appui, l’étalement sur trois mois du paiement de la dette des cotisations sociales et l’annulation des pénalités de retard de paiement y afférents. A partir du mois d’août 2020, les employeurs devront être en règle vis-à-vis de la Cnps, pour permettre à leurs employés de bénéficier des allocations familiales.

Il sera nécessaire de revoir le budget de la Cnps pour l’exercice 2020. D’une part le Budget général évolue en termes de décaissements, du fait des deux relèvements ci-dessus, qui n’étaient sans doute pas pris en compte lors de l’élaboration du budget initial. D’autre part, le budget des recettes connaitra un glissement des échéances dans le temps, du fait des étalements, et peut-être une diminution du fait de la prolongation des congés techniques.

Mais sur un plan macro-économique, le relèvement des allocations familiales et des pensions devrait avoir un effet positif sur le pouvoir d’achat de leurs bénéficiaires, à même de se retrouver dans la consommation des ménages. Il s’en dégagerait alors de légers effets positifs sur les recettes fiscales.

MESURES A CARACTERE FISCAL

Elles touchent autant la fiscalité de porte, la fiscalité interne de droit commun que la fiscalité locale.

Les mesures touchant la fiscalité de porte

La mesure phare est la suspension temporaire pour trois mois, du paiement des frais de stationnement et de surestaries dans les ports de Douala et de Kribi pour les produits de première nécessité. Les biens de première nécessité sont énumérés à l’annexe 1 du Titre 2 du Code Général des Impôts. Il faudra néanmoins tenir compte de l’encadrement revu pour l’importation de certains de ces biens.

Cette mesure vient s’ajouter à une précédente, prise le 26 mars 2020 en interne, portant suspension de la perception des intérêts de retard au paiement des droits et taxes de douane.

Les frais de stationnement, de surestaries et les intérêts de retard ne rentrant pas directement dans la détermination des recettes prévisionnelles de la Direction Générale des Douanes, ils ne devraient pas avoir un impact particulier sur son budget. Ces frais constituent des recettes exceptionnelles. Par contre, les frais de stationnement et de surestaries, une fois constatés, génèrent des recettes en fiscalité interne de droit commun.

Les mesures touchant la fiscalité interne

Ce sont toutes les mesures qui impactent les recettes gérées au niveau de la Direction Générale des impôts. Certaines entraînent un manque à gagner direct : déductibilité totale pour la détermination de l’impôt sur les sociétés des dons et libéralités consentis par les entreprises pour la lutte contre la pandémie du Covid-19 ; l’exonération de la taxe à l’essieu du 2ème trimestre, et éventuellement des 3ème et 4ème trimestre ; l’exonération de la taxe de séjour dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration pour le reste de l’année 2020, à compter du mois de mars 2020, dont une fraction revient à l’Etat ; Ces mesures devraient faire l’objet d’une ordonnance du Président de la République, à défaut de toute loi, en application de la Constitution et du Régime Financier de l’Etat.

Une deuxième catégorie de ces mesures entraine plutôt un glissement des échéances d’encaissement dans le temps, du fait des reports de délais (dépôt des DSF), de l’octroi des moratoires (et différés de paiement aux entreprises directement affectés par la crise) et de la suspension temporaire des vérifications générales de comptabilité.

Les mesures touchant la fiscalité locale

Il s’agit des mesures qui auront un impact en termes de manque à gagner sur les recettes des Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD). Elles emportent l’exonération au titre du 2ème trimestre, de l’impôt libératoire et des taxes communales (droit de place sur les marchés, etc) au profit des « bayam sellam » ; l’exonération de l’impôt libératoire et de la taxe de stationnement pour les taxis et motos taxis du 2ème trimestre, et éventuellement des 3ème et 4ème trimestre ; l’exonération de la Taxe de séjour dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration pour le reste de l’année 2020, dont une partie revenait aux CTD. Comme en fiscalité interne ci-dessus, ces mesures devraient faire l’objet d’une ordonnance du Président de la République, à défaut de toute loi, en application de la Constitution et du Régime Financier de l’Etat.

Certaines autres de ces mesures entraineront simplement un glissement des échéances d’encaissement dans le temps, du fait des reports de délais (paiement de la Taxe foncière). Aucune disposition législative n’est nécessaire pour leur mise en œuvre.

Sur le plan macro-économique, ces mesures concourent également à relancer les activités du secteur informel et partant, le pouvoir d’achat. La fiscalité interne pourrait alors en tirer un léger gain.

En conclusion, même si les pouvoirs publics pourraient par moment bénéficier d’un léger « retour sur investissement » comme il se dégage ci-dessus, il demeure constant que les manques à gagner et les différés d’encaissements de recettes fiscales sont importants. Il faudrait les financer. Une des voies pourrait être le doublement du droit de timbre d’aéroport collecté par les compagnies de transport aérien. Il passerait ainsi à 2 000 francs CFA pour les vols nationaux et à 50 000 francs CFA pour les vols internationaux.

Mairie de Bandjoun : La difficile succession « familiale » de Fotso Victor

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L’élection en vue de la succession de Victor Fotso à la mairie de Pete-Bandjoun aura lieu ce 11 mai 2020. Près de deux mois après le décès de l’emblématique maire de la ville capitale départementale du Koun-khi. Alors que le défunt qui a passé l’arme à gauche à Paris n’est pas encore mis sous terre, la bataille pour sa succession fait rage. En lice, deux candidats, tous de poids : Fotso Maptue Nicky Love, et Emmanuel Chatue. Tous affichent leur proximité avec le défunt maire dont l’héritage politique nourrit les mêmes appétits que l’héritage familial.

Sur les pas de papa

Fotso Maptué Nicky Love aura toujours la camisole de « fille à papa » qui lui colle à la peau. Elle que d’aucuns voient davantage comme tel. Une réalité que la première adjointe sortante ne peut occulter. Mais ne l’affiche pas comme priorité, même si cet argument pourrait par ailleurs être de poids pour cet exercice difficile. Sa profession de foi est intitulée « Ensemble, poursuivons le développement de Bandjoun». Elle y parle plus comme conseillère municipale que comme fille de Fotso Victor. La campagne de la candidate à la succession de son père est intense sur le terrain humanitaire. Actualité oblige, Fotso Maptué s’est engagé dans la lutte contre le Covid-19. Ainsi, le portefeuille familial a servi à offrir une enveloppe de 50 millions de francs aux personnels de santé dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. Aussi, avec l’appui des quelques proches de son père, Fotso Maptué Nicky a offert des aides aux établissements hospitaliers de Bandjoun, toutes obédiences confondues ; notamment l’hôpital Ad Lucem de Pête, l’hôpital départemental de Dja, l’hôpital Cebec de Mbouo qui ont reçu chacun une enveloppe d’un million de francs Cfa et du matériel médical dont des lits médicalisés.

Ainsi, avec la bénédiction familiale et des quelques proches amis de son défunt père, Fotso Maptué peut avoir la garantie morale de pouvoir continuer l’œuvre de son père. Mais celle qui est première adjointe au maire de Bandjoun depuis 2013 est en réalité le maire de fait de Bandjoun depuis sept ans. D’autant plus que, de sources concordantes, de sa posture, la fille avait la confiance du père et était le cerveau du gouvernail puisqu’elle pouvait faire oublier le handicap intellectuel de son géniteur. La routine au poste est donc un argument important pour celle qui veut désormais officier officiellement comme maire de Pete-Bandjoun.

Sortir enfin de l’ombre

« Bandjoun pour tous et avec tous »

En face, il y a Emmanuel Chatue, lui aussi proche de Fotso Victor. Le président directeur général de Canal 2 international a bâti sa réputation sur sa chaîne de télévision qui a souvent accordé une attention particulière aux activités politiques et/sociales des siens dont Fotso Victor. Son slogan de campagne est « Bandjoun pour tous et avec tous ». Le patron de presse sait qu’il est un poids plume devant son adversaire si les électeurs tiennent compte du passif. Même s’il peut l’évoquer, Emmanuel Chatue laisse aux réseaux sociaux qui sont particulièrement engagés dans cette campagne électorale, le soin de rappeler que la mairie de Pete-Bandjoun n’est pas un héritage familial. Encore que lui-même peut être lié par les mêmes cordons par alliance. « Monsieur Fotso Victor, notre maire, a été un grand homme qui ne quittera jamais nos esprits et nos mémoires », salue-t-il. Raison pour laquelle l’homme jure lui aussi par le nom du capitaine d’industrie dont il promet de construire un monument dans la cité de Todjom. Avant de revenir à l’essentiel : « Le défi relever est à la fois grand et exaltant. Seul, je ne pourrai rien. C’est pourquoi je fais appel à vous tous afin que nous unissions nos efforts pour atteindre ce noble objectif », lance-t-il à l’endroit des conseillers municipaux. Après être resté longtemps dans l’ombre, l’homme d’affaire veut désormais jouer les premiers rôles.

Comme dans la pluart eds ommunes ou le parti au pouvoir a eu de la peine à élire ses maires, Bandjoun pourrait avoir recours au Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) pour élire son maire, si les parties ne s’accordent pas. Chacun des deux candidats a ses soutiens à Yaoundé.

Fotso Victor est décédé le 17 avril dernier en France, alors qu’il y était évacué pour des raisons sanitaires. A 94 ans, celui qui venait de conduire la liste du Rdpc à la victoire de la municipale du 9 février 2020, n’a eu que le temps de se faire réélire à la tête de la mairie. Puis la maladie en a décidé autrement.

Armelle Tsafack Ndongo* : « Sacrifiée », à la « Rue de la joie »

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Je m’appelle « Sacrifiée ». Je suis serveuse de bar. Comme instruction, à nous donnée par notre tenancier, je porte un masque de protection et une paire de gants. Je me crois très protégée ; ooh que non !
Nous sommes le vendredi 1er Mai 2020. Je sers une bière glacée à mon premier client, X. Il est atteint de COVID-19, mais ne le sait pas, et moi non plus. A sa suite, un trio entre, puis s’installe sur une tablette du bar. La tablette carrée est prévue pour quatre places assises. Je me rapproche d’eux pour les inviter à observer les mesures de distanciation prescrites. Ils me rétorquent : « votre bar a d’abord quelle superficie pour nous tenir à un mètre l’un de l’autre ?! Vu sous cet angle, vous aurez à peine 20 clients simultanément ». Je m’excuse et me ravise. Je me rappelle soudainement que depuis un mois et demi, je n’ai pas eu de salaire ; nul n’ignore pourquoi.

Je prends leur commande ; munie de mes gants de protection, je vais au comptoir. Ma collègue à ce poste s’empare du papier contenant la commande du trio et l’argent que je lui tends. Elle met à ma disposition la commande. Je retourne à la table du trio pour le service. A peine ai-je fini que le client X m’interpelle pour une seconde bière, « bien glacée ». Je vais la lui servir en débarrassant la précédente bouteille sur laquelle sont posés des germes de Coronavirus. Mais ça, nul ne le sait à ce moment précis.
Un autre groupe de clients fait son entrée. Je sers au fur et à mesure. Je débarrasse et sers en même temps. Je suis contente, car j’aurai enfin mon salaire à la fin de ce mois de mai, sans compter les pourboires d’au moins 2500 FCFA chaque soir comme avant la mesure restrictive ordonnant la fermeture des débits de boisson à 18 h au plus tard.

Malheureusement, ce que je n’ai toujours pas réalisé jusqu’à cet instant, c’est qu’en débarrassant la première bouteille du client X et bien que munie d’une paire de gants, j’ai inconsciemment porté les germes du Covid-19 et je l’ai redistribué également sans le savoir à tous les clients. A leur insu, tous sont quasiment en train de troquer leur vie, celle de leurs différentes familles et entourage, au prix d’une bière !

Après avoir consommé pour d’aucuns, 2, 3, 4 et pour d’autres, des casiers de boissons alcoolisées, les allées et venues vers les toilettes du bar débutent. Nous sommes un bar dit « VIP » : les toilettes ont une porte, un pot et une chasse. Seulement, le robinet est en panne depuis 6 mois. Chacun entre et sort. Tous les clients utilisent le même poignet et la même chasse.
J’allais oublier : pour boire, il faut se débarrasser du cache-nez. Le DJ enchaîne des musiques entraînantes ; l’ambiance est à son comble en ce jour de célébration de la Journée Internationale du Travail. Les clients se lèvent un à un et envahissent les petits espaces entre les tables pour laisser leurs corps aller au rythme de la musique. Les clients sont aux anges et je peux les voir se trémousser dans les micro espaces entre les tablettes. « On revient de loin. Corocoro, c’est fini ! », disent certains. Illusion d’un bonheur retrouvé.

Il est deux heures du matin, quand le dernier client quitte le bar. Je peux rentrer dans mon domicile, avec la joie de pouvoir partager les fruits de la riche soirée de travail. Je suis aux anges, j’ai « pointé » mes 3 700 FCFA de pourboire. L’attente était longue, mais la patience a payé, me dis-je. Mais j’ignore ce qui m’attend dans les prochains jours, ainsi que beaucoup de tous ceux qui ont été au bar ce soir festif du 1er mai 2020. Mes 30 000 FCFA de salaire cumulé à mes « miettes » de pourboire parviendront-ils à me prendre en charge si je suis infectée et si je fais la maladie ? Il m’arrive justement de penser que je pourrais être infectée. Ahka !!!!! Pourquoi moi ?! Ce serait vraiment la malchance ! J’ai tout de même mis mon masque et des gants. Et puis, je dois vivre, nourrir ma famille et la prise en charge de la COVID-19 est gratuite. Mais comme on dit au Cameroun, « 32 giga équivaut à 500 giga ». La « gratuité » tant clamé, c’est peut-être des centaines de milles à débourser comme témoignent plusieurs patients atteints du Coronavirus. Autant mieux oublier cette hypothèse ! Je dois me reposer, car demain, une autre journée de travail m’attend. Dieu, veille sur moi et il veille sur tous qui étions au bar ce soir. Et pourtant …

*NOTE POST SCRIPTUM DE L’AUTEURE


Dans la riposte contre la pandémie du Coronavirus, le gouvernement camerounais a cru bien faire pour l’économie en assouplissant le 30 Avril 2020, certaines mesures sur certains commerces, notamment la réouverture des débits de boissons et autres lieux de loisirs au-delà de 18 heures, moment où ils concentrent une forte population.

La propagation d’un virus ne tient pourtant compte ni du jour, ni de la nuit. Au sein de l’association WILPF Cameroon, nous pensions déjà avant le 30 avril que les premières mesures autorisant jusqu’à 18 heures les activités des lieux à forte concentration humaine, autour d’un produit énivrant comme l’alcool devaient plutôt être renforcées, dans le sens de resserrer le confinement. Ce resserrement, en outre, devait aller de pair avec un appui considérable du gouvernement pour la survie des acteurs de ces secteurs d’activités. Que non ! Nous avons plutôt assisté à un assouplissement aux allures de rétropédalage. A ces auteurs, le « sauf-conduit » donné aux bistrots, aux boîtes de nuits et aux autres lieux du même type- et peut être aussi à la mort- a semblé tellement important qu’il occupe la première place dans la liste des 19 nouvelles mesures prescrites par le gouvernement.
Le contexte n’a pourtant pas changé. La pandémie actuelle fait toujours autant craindre des ravages sans précédents en Afrique et dans notre pays. Nous avons jusqu’à présent été épargnés. Mais pour combien de temps encore ? Pour mesurer l’accroissement du danger, il suffit d’observer le relâchement des populations dans le respect des mesures barrières, bien au-delà même des bistrots. Désormais, dans la rue ou au marché, le port des masques de protection se raréfie, quand il n’est pas réduit à une routine de pure forme. On entend plus fréquemment des expressions du genre « Corona est terminé. C’est fini ! ».

Les rappels incessants des autorités sanitaires au respect des autres mesures barrières toujours en vogue n’y changent rien : peut-on vraiment porter le masque ou pratiquer la distanciation sociale dans un bar ou dans une boîte de nuit ? Le danger est-il vraiment écarté comme ces mesures du gouvernement semblent le faire croire ? Le danger est-il vraiment écarté comme ces mesures du gouvernement semblent le faire croire ? Ce témoignage d’une serveuse de bar permet à chacun de se faire une opinion. Nous l’avons surnommée « Sacrifiée » pour des raisons d’anonymat et aussi parce que cette jeune dame (qui pourrait déjà être infectée par le Coronavirus), n’est que représentative de ce qui se passe depuis le soir fatidique du 30 avril 2020, dans bien des « rues de la joie » transformées pour certains imprudents, en « carrefours de la mort ».

Toute ressemblance avec une histoire vécue n’est que pure coïncidence. Fidèle à ses principes de confidentialité et de protection de ses bénéficiaires, WILPF Cameroon ne saurait exposer l’identité des survivants d’un traumatisme ou d’une maladie.

Contrebande : De faux comprimés de Coartem sur le marché camerounais

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Dans un communiqué de presse rendu public le 05 mai 2020, le ministre de la Santé Publique (Minsanté) avertit l’opinion nationale de la présence sur le marché camerounais d’un lot de médicaments contrefaits de Coartem. Il s’agit du « lot F2261 du Coartem 20mg/120mg, Comprimés, boite de 30×24», précise le communiqué. Une enquête menée « en accord » avec les laboratoires Novartis.

Le communiqué signale que les résultats des investigations ont révélé que « l’identification de substances actives est négative au spectrophotomètre ; le produit contient plutôt du sildénafil (aphrodisiaque) et de la ciprofloxacine (antibiotique); le produit original n’est commercialisé qu’en pack de 30 pochettes et non en vrac ».

Le marché camerounais est de plus en plus envahi par de faux médicaments. Il y a quelques semaines, c’est de la fausse chloroquine qui avait été découvert. Alors que le débat sur l’efficacité de cet antipaludique contre le Covid-19 était à peine amorcée. Le ministère de la Santé a d’ailleurs mené une opération de routine sur le terrain, qui a permis de mettre la main sur certaines pharmacies engluées dans les réseaux de cette contrebande.

ART : Justine Diffo prend les commandes

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 Le Pr Justine Diffo Tchunkam a pris les rênes du Conseil d’administration de l’Agence de régulation des télécommunications (ART) ce jour. L’enseignante d’universités a été installée en mi-journée par Minette Libom Li Likeng, ministre des Postes et télécommunications (Minpostel), la tutelle. Au cours d’une cérémonie qui respectait les normes de confinement, notamment la distanciation sociale. C’est donc par visioconférence que la plupart des travailleurs concernés par le secteur des télécommunications ont suivi la cérémonie.

La coordonnatrice du réseau More women in politics arrive dans un contexte de crise de confiance entre son prédécesseur et le directeur général. Hassana Mahamat était en guerre ouverte contre Philemon Zo’o Zame. Paul Biya a géré les arbitrages et a fini par trancher en mettant à l’écart le Pca le 30 avril dernier. Justine Diffo devra donc travailler à assainir ce climat qui a davantage brouillé les ondes dans un secteur déjà peu stable.   « Réguler c’est faciliter, réguler c’est contrôler, réguler c’est assainir, le mot est revenu ; mais réguler aussi c’est respecter les textes», a-t-elle déjà intériorisé. 

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