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Produits pétroliers: pourquoi les prix demeurent inchangés à la pompe

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pourquoi les prix demeurent inchangés à la pompe

« Eviter les pressions inflationnistes sur l’économie nationale et préserver le climat social », telle est la raison avancée par le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Gaston Eloundou Essomba pour justifier le maintien des prix des produits inchangés à la pompe. Le Minee explique en effet que « d’une manière générale, la politique des prix des produits pétroliers est restée la même nonobstant l’incendie survenu à la Sonara ». En effet, expliquait-il, « la conjoncture pétrolière internationale a globalement évolué à la hausse depuis 2016. Ce niveau élevé des cours internationaux aurait dû être répercuté à l’identique au niveau du marché national, et se traduire par une forte augmentation des prix intérieurs des carburants à la pompe ». Toutefois, a argué Gaston Eloundou Essomba, « afin d’éviter les pressions inflationnistes sur l’économie nationale d’une part, et de préserver le climat social d’autre part, le chef de l’Etat a opté pour le gel des prix intérieurs des produits pétroliers à la sortie des dépôts, soit 630 francs CFA/litre pour le Super, 575 francs CFA/litre pour le Gasoil, 350 francs CFA/litre pour le Pétrole Lampant et 6500 francs CFA/bouteille de 12,5kg pour le gaz domestique (GPL) ». Il a par ailleurs ajouté que « lesdits prix intérieurs à la consommation demeurent en général en deçà des prix réels calculés sur la base de la conjoncture pétrolière internationale avec pour conséquence un différentiel que l’Etat supporte en vue de stabiliser le prix de ces produits sur le marché national. Il s’agit de ce que l’on appelle communément la subvention ou le soutien à la consommation des carburants ».

Par Junior Matock ( Défis Actuels 486)

Hydrocarbures: comment l’Etat a évité la pénurie des produits pétroliers

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Comment l’Etat a évité la pénurie des produits pétroliers

L’incendie qui a ravagé les installations de la Société Nationale de Raffinage (Sonara) le 31 mai 2019 a fait naître de l’inquiétude au sein de l’opinion camerounaise quant à l’approvisionnement du marché en produits pétroliers. Dans une récente interview accordée au quotidien bilingue national, le ministre de l’Eau et de l’Energie a tenu à rassurer les populations quant à la disponibilité desdits produits. Ainsi a-t-il souligné que nombre de mesures ont été prises par le gouvernement au lendemain de cette incendie pour éviter la pénurie au niveau des différentes pompes. « À la suite de l’incendie survenu à la Société Nationale de Raffinage (Sonara) le vendredi 31 mai 2019, qui a conduit à l’arrêt de ses unités de production avec pour corolaire des perturbations de l’approvisionnement du pays en produits pétroliers, le Premier ministre, chef du gouvernement a mis en place un Comité Interministériel de veille à l’effet d’assurer l’approvisionnement continu du marché en produits finis. A l’immédiat, l’approvisionnement du marché s’est fait à travers les importations. En effet, le comité a attribué aux importateurs, des volumes de produits nécessaires pour couvrir les besoins du marché pour la période allant du 1er juin 2019 au 29 février 2020 ». Par ailleurs, a-t-il ajouté, « dans le cadre dudit comité, le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee) a proposé un mécanisme d’approvisionnement pérenne du marché à l’effet de minimiser les coûts et les manques à gagner éventuels qui exposeraient la trésorerie de l’Etat. Ledit mécanisme a consisté à sélectionner quatre (04) Traders pour une période donnée, qui auraient la charge de disponibiliser de grandes quantités de produits finis dans les eaux camerounaises afin de les vendre aux Marketers Importateurs avec un niveau de prime plus compétitif comme critère de sélection ».

Sélection des traders

Concrètement, a expliqué Gaston Eloundou Essomba, « un appel d’offres international a été lancé le 23 décembre 2019, pour la sélection des traders chargés d’assurer l’approvisionnement du pays au cours des mois de mars, avril et mai 2020. C’est ainsi que la société Sahara Energy a été retenue comme Trader principal avec des niveaux de primes de 30 dollars/TM pour le Super, 45 dollars/TM pour le Gasoil, 55 dollars/TM pour le Jet A1. Les trois autres traders qui suivaient Sahara que sont Vitol S.A, Addax Energy et Petra Energy, ont également été retenus afin d’éviter tous risques de pénurie en cas de défaillance de ce dernier, mais à la condition de s’arrimer au niveau des prix du principal adjudicataire ». A quoi a donc servi cet appel d’offre ? le Minee indique « qu’il a permis de baisser le niveau de prime qui jadis atteignait les 128 dollars/TM pour le Super, 176 dollars/TM pour le Gasoil et 108 dollars/TM pour le Jet A1 ».

Difficultés

Même si les premiers navires ont mouillé les eaux du Cameroun le 17 mars 2020, dans l’optique d’assurer l’approvisionnement du marché, l’on a tout de même enregistré des difficultés. Et d’après le Minee, celles-ci ont porté sur « la mise en place tardive des Lettres de Crédit (LC) par les Marketers Importateurs et des mesures de confinement imposées en Europe et en Amérique suite à la pandémie du Coronavirus ». Toutefois, martèle-t-il, « des mesures correctives ont rapidement été apportées, ce qui permet actuellement de fluidifier l’approvisionnement du pays en produits pétroliers ».

Impact du mécanisme sur le budget de l’Etat

La mise en œuvre de ce mécanisme n’a pas été sans effets sur le budget de l’Etat, à en croire le Minee : « ce mécanisme a permis à l’Etat de faire des économies budgétaires dans l’année de l’ordre de 150 milliards de francs CFA. A travers ces économies, une ligne de soutien de 47,88 francs CFA à la Sonara a été introduite dans la nouvelle structure des prix des produits pétroliers conformément aux très hautes instructions du chef de l’Etat. Cette ligne permettra à ladite entreprise d’assainir ses relations avec ses partenaires financiers et ses fournisseurs, et d’envisager le processus de réhabilitation de la raffinerie ». Dans la même perspective a-t-il renchérit, « le chef de l’Etat a autorisé un prélèvement de 2 francs CFA pour la construction de nouvelles capacités de stockage des produits pétroliers en vue de contenir les stocks de sécurité de l’Etat ». Aussi, a-t-il conclu sur le sujet, « ce mécanisme permet de rendre disponible de manière permanente les produits pétroliers dans les eaux camerounaises. Actuellement, les produits disponibles dans nos eaux et dans les dépôts SCDP représentent environ 60 jours d’autonomie ».

Par Junior Matock ( Défis Actuels 486)

Covid-19: un compte d’affectation spéciale créé

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Covid-19: un compte d'affectation spéciale créé

A pandémie spéciale, compte d’affectation spécial. Le collectif budgétaire signé le 3 juin dernier par le président de la République, Paul Biya apporte une innovation dans la gestion du coronavirus au Cameroun. En effet, Paul Biya a décidé de mettre sur pied un compte d’affectation spéciale dénommé « Fonds Spécial de Solidarité Nationale pour la lutte contre le coronavirus et ses répercussions économiques et sociales ». Selon les termes de l’ordonnance présidentielle, ce fonds est financé à hauteur de 180 milliards de francs CFA au second semestre 2020. Les dépenses supportées par ledit fonds doivent concourir à l’atteinte des objectifs visés dans le plan global de riposte contre la pandémie du coronavirus. Il s’agit : « des dépenses sanitaires liées à la lutte contre la pandémie du Covid-19, notamment celles relatives à la recherche active des cas, la prise en charge des malades et les mesures administratives de régulation sociale ; des dépenses réalisées en faveur des personnes vulnérables et affectées par la crise sanitaire au Covid-19, à savoir : la mise en place d’un fonds de solidarité en soutien aux enfants de la rue, l’extension du programme filets sociaux, le développement des enseignements à distance, la distribution des outils et supports pédagogiques en milieu rural ».

Financement aux entreprises

En outre, ce fonds a pour vocation d’apporter des « aides financières de l’Etat aux entreprises sous pression dans les secteurs d’activité affectés par la pandémie du coronavirus, à travers entre autres, la poursuite de l’apurement du stock des crédits TVA et l’acquisition d’intrants agricoles en vue de réduire la dépendance alimentaire ».

Financement de la recherche

Outre l’aide aux entreprises, le fonds de solidarité est aussi destiné au financement de la recherche et de l’innovation dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, plus précisément le développement de la recherche et la production locale des produits pharmaceutiques de première nécessité, peut-on lire dans l’ordonnance signée par le président de la République. L’autre changement noté dans ce document et en lien avec la création de ce fonds spécial se trouve dans les dispositions finales. En effet, selon le Minfi, il y a des dispositions qui permettent d’organiser la gestion de ce fonds notamment les exceptions qui ont été levées. Plus précisément, a-t-il expliqué, dans la loi sur le régime financier, il est dit qu’un fonds d’affectation spécial ne peut pas recevoir plus de 10 % de son enveloppe du budget général. Cette clause a été levée afin que le Fonds dispose de suffisamment de ressources. Aussi a-t-il ajouté, l’organisation des modalités de gestion du fonds qui disposent qu’il doit être géré de manière transparente pour le respect des principes de transparence et de redevabilité. « Il s’agit là des exigences de nos concitoyens et surtout des partenaires qui accompagnent le gouvernement dans la lutte contre le coronavirus. Le chef de l’Etat a insisté sur la transparence dans la gestion du Fonds de Solidarité Nationale pour la lutte contre le Covid-19. Il y a quelques modifications mineures aussi ».

Par Junior Matock ( Défis Actuels 486)

Budget 2020 : ce qui va changer

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Budget 2020 : ce qui va changer

Coller le budget 2020 au contexte économique actuel marqué par la Covid-19. Tel est le principe qui a guidé l’élaboration de l’ordonnance modifiant et complétant la loi de finances pour l’exercice en cours. C’est que cette crise sanitaire qui secoue le monde entier a fini par gripper le budget de l’Etat, à travers la mise en berne des activités économiques génératrices des recettes fiscales et douanières dont a cruellement besoin le gouvernement pour faire face à ses différents engagements. Les multiples quintes et autres difficultés respiratoires imposées au Trésor public a contraint les autorités publiques, notamment le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, à procéder à une révision de la loi de finances. Ce qui a conduit à des changements significatifs à plus d’un niveau. Notamment la baisse des ressources publiques qui induit la décote des dépenses prévues initialement, la création d’un compte d’affectation spéciale dédié au Fonds de Solidarité Nationale pour la lutte contre le Coronavirus, entre autres.

Baisse du budget 2020 de 542 milliards

En effet, l’un des premiers changements constatés après la publication du collectif budgétaire porte sur la baisse du budget 2020. Selon les données contenues dans ce document, le budget général de l’Etat est passé de 4951,7 milliards de francs CFA à 4 409 milliards de francs CFA, soit une baisse de 542,7 milliards de francs CFA. Ce qui correspond à un taux de variation de -11 %. Ceci est consécutif de ce que les ressources publiques ont-elles aussi enregistré une diminution importante. Le Minfi a à cet effet expliqué que « les projections tablent sur une baisse d’environ 768 milliards de francs CFA et cette baisse affecte toutes les composantes de recettes, qu’elles soient fiscales, douanières ou non fiscales ». Dans le détail, les recettes pétrolières, en particulier baissent de presque 70 % parce qu’en début d’exercice budgétaire, l’Etat avait fait une hypothèse dans la loi de finances d’un baril à 54,54 dollars mais aujourd’hui ; renchérit Louis Paul Motaze, « nous sommes pratiquement à 35 dollars, et il y a un mois nous étions pratiquement à 0 dollar le baril ». Le réalisme imposait donc d’adapter l’enveloppe budgétaire en prenant en compte cette situation.

Diminution des dépenses de l’Etat

Comme le soulignent très souvent les spécialistes des finances publiques, le budget d’un Etat reflète toujours ses intentions en matière de recettes et de dépenses. Il va donc de soi que lorsque les recettes sont enrhumées, elle impose de facto une réduction des dépenses projetées, afin de ne dépenser qu’à concurrence ce dont on dispose. Ce fait a été pris en compte dans le collectif budgétaire signé le 3 juin dernier. L’on note par exemple que toutes les allocations initiales des administrations ont subi des coupes sévères à hauteur de 20 %, y compris la présidence de la République qui se voit amputée d’environ 15 milliards de francs CFA. Ont pu ainsi échapper à cette baisse des ressources, les ministères en charge des volets sociaux, en l’occurrence les ministères de la Santé, de l’Education, celui de la Promotion de la Femme et de la Famille, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle ainsi que celui de l’Enseignement Supérieur. Autre détail important relevé par le Minfi. C’est l’objectif de déficit. « Nous projetions en loi de finances initiale 1.7 % du Produit Intérieur Brut (PIB) maintenant on est à 4.5 % donc il y a un creusement du déficit parce qu’on est en crise ». En clair a indiqué le Minfi, en prenant cet ensemble de mesures, le président de la République entend « recentrer la loi de finances sur la lutte contre le coronavirus ». En d’autres termes, « la lutte contre le coronavirus devient donc le centre de l’action de l’Etat, le centre d’allocations des ressources publiques ». Aussi, a poursuivi Louis Paul Motaze : « en prenant cette ordonnance, le chef de l’Etat montre ce qui va constituer l’action de l’Etat au cours des six prochains mois et il rassure nos partenaires et les marchés financiers. Il est important que notre budget soit crédible, conforme à la réalité économique ».

Par Junior Matock (Défis Actuels 485)

Covid-19: la Sabc se lance dans la livraison à domicile pour limiter ses pertes

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 Du fait de la pandémie du Coronavirus qui sévit au Cameroun depuis mars dernier, la Société Anonyme des Brasseries du Cameroun (Sabc) a enregistré, selon le directeur général de ladite société Emmanuel de Tailly, une baisse de 20 % de ses activités au cours du mois d’avril 2020. Ce qui était principalement dû à l’obligation de fermeture des débits de boisson, restaurants et lieux de loisirs dès 18 heures. Mais malgré les mesures d’assouplissements du gouvernement accordées aux entreprises touchées, les prévisions de la filiale camerounaise du groupe français Castel indiquent une baisse de 10 % au mois de mai 2020. « Ces mesures ont eu un effet bénéfique sur notre activité, qui part d’une décroissance de 20 % en avril, à une décroissance prévue à 10 % en mai 2020. Nous sommes donc toujours en décroissance, comme la plupart des activités principales de ce pays, mais à un niveau qui nous permet de limiter nos pertes comme maintenir nos usines et nos emplois, ainsi que le fonctionnement de notre écosystème qui dépend en grande partie de nous », confie Emmanuel De Tailly à nos confrères du site d’informations investir au Cameroun.

Pour amoindrir l’impact de la crise sanitaire sur ses activités et booster ses ventes, la Sabc s’est lancée dans le numérique en mettant sur pied une application mobile pour la livraison des produits à domicile baptisée « Sabc c’est vous ». Avec plus de 100 utilisateurs à moins d’un mois de fonctionnement, cette plateforme fournit également des informations et itinéraires des meilleurs lieux de divertissement notamment les restaurants, les snacks, hôtels et évènements. « La Sabc vient à vous où que vous soyez. Tel est le pari de la nouvelle application mobile lancée par le groupe Sabc, leader agroindustrielle de référence de la sous-région. Faites-vous livrer à domicile en localisant les points les plus proches de vous », peut-on lire sur la page facebook de l’entreprise brassicole.

Notons que depuis la survenue des premiers cas de coronavirus au Cameroun, la Sabc a prêté main forte au gouvernement dans sa stratégie de riposte de propagation de la Covid-19. Le mastodonte a remis des équipements médicaux, des solutions hydroalcoliques et des produits de première nécessité dans 33 hôpitaux et 28 prisons du Cameroun. L’entreprise a également installé dans les marchés des 10 régions du pays de plus de 100 stations des lavages de mains.

La Sonara veut évaluer la phase i de son projet d’extension et de modernisation

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Un an après l’incendie qui avait ravagé quatre unités de la Société Nationale de Raffinage (Sonara), le directeur général de l’unique raffinerie du Cameroun, Jean-Paul Simo Njonou, veut en savoir davantage sur l’écart entre les prévisions et les réalisations techniques de la phase I du projet d’extension et de modernisation de l’entreprise qu’il dirige depuis janvier 2019. Il a pour cela commandé un audit global de la phase I dudit projet à travers un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI). « La mission d’audit a pour but d’éclairer la Sonara par l’explication détaillée et documentée des écarts entre les prévisions et les réalisations, tant en ce qui concerne les réalisations techniques, qu’en ce qui concerne l’allongement des délais et l’augmentation des coûts. L’objectifs du présent AMI est de permettre la sélection d’organismes ou cabinets spécialisés et expérimentés dans le domaine d’activité, ceux -ci devant, au terme de la présente procédure, participer à un Appel d’Offres International Restreint », a-t-il écrit.

D’après le top manager, cet audit vise concrètement à faire un bilan sur l’ensemble des aspects du projet : technique, financier et comptable, planning, organisation, qualité, construction, tests, démarrage et sécurité ; identifier les causes profondes des dysfonctionnements du projet ; identifier et évaluer les risques et les aider à la prise de décision sur les actions optimales à mettre en place ; une communication entre les différents acteurs du projet par le partage des incertitudes pesant sur ce dernier ou ses activités ; évaluer la maitrise des risques de conduite du projet ou ses activités et enfin proposer, au terme de la mission, un plan d’actions de management des risques clair, hiérarchisé et partagé par tous. « Chaque point d’audit constituera un jalon et fera l’objet d’un rapport spécifique. Les rapports spécifiques sont déposés au fur et à mesures de l’exécution de la mission. Au terme de sa mission, le prestataire dépose un rapport général récapitulant l’ensemble des travaux réalisés ainsi que l’objectif de la mission, les méthodes employées, les personnes interviewées, le diagnostic analysé, les points forts observés, les axes d’amélioration et les recommandations », peut-on lire dans l’AMI. A titre de rappel, la première phase du projet d’extension et de modernisation de la Sonara lancée en 2010 et achevé en 2018, avait pour objectif de porter la capacité de production de la Sonara de 2,1 millions de tonnes à 3,5 millions de tonnes par an.

Cette modernisation infrastructurelle devrait également permettre au raffineur de traiter le pétrole lourd camerounais et même celui des autres pays de la sous-région de l’Afrique centrale. Notons que la Sonara a pour principal objectif d’exploiter une raffinerie de pétrole brut pour satisfaire en priorité les besoins du marché camerounais en produits finis tel que le butane, le super, le gazole, le distillat, le fuel oil, le pétrole lampant et le carburéacteur.  

Manuels Scolaires: pourquoi les livres vont progressivement changer

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 En mi-mai dernier, le ministre des Enseignements Secondaires (Minsec), Pr Nalova Lyonga a rendu publique la liste des manuels scolaires comptant pour l’année Scolaire 2020/ 2021. Une analyse comparative montre qu’il y a de nouveaux ouvrages pour les classes de premières (système francophone et anglophone). Tenez, en littérature, les oeuvres « les tribus de capitoline » de Ombete Bella ; « Nouvelle anthologie africaine » de Jacques Chevrier et le « Misanthrope » de Molière ont été retirées du programme. Les élèves utiliseront désormais « Au grand bonheur des dames » d’Emile Zola et « Balafon » d’Engelbert Mveng. En philosophie, « l’Excellence » de Tiago Youadjeu est remplacé par « Philosophie 1ères sciences et techniques » de Josué Foumane. Les indiscrétions laissent croire que certains livres de la classe de Terminale vont être changés au cours de l’année scolaire 2021/2022. A l’éducation de base, les livres de la maternelle et certaines classes du primaire notamment la Sil et le Cp changent dès la rentrée prochaine.

LES RAISONS D’UN CHANGEMENT

Et pourtant, le décret du 23 novembre 2017 du Premier ministre consacre une durée de vie de six ans aux manuels scolaires dans le programme. Qu’est-ce qui justifie le changement des ouvrages à moins de trois d’utilisation ? A en croire le secrétaire permanent du Conseil National d’Agrément des Manuels Scolaires et Matériels Didactiques (Cnamsmd), Pr Marcelin Vounda Etoa, c’est la validation l’année dernière des nouveaux programmes basés sur l’Approche Par Compétence (APC) qui a entrainé le changement des livres dans les classes de premières avant moins de six années de vie. En effet, ajoute-t-il, l’entrée en vigueur progressive des programmes basés sur l’Approche Par Compétence (APC) va modifier continuellement les manuels scolaires dans les cycles secondaire ou primaire. « L’année prochaine lorsque les nouveaux programmes des classes de terminales auront été validés, la boucle de la refonte des manuels scolaires pour les conformer aux nouveaux programmes aura été bouclé pour le secondaire », fait savoir Pr Marcelin Vounda Etoa. En ce qui concerne le primaire, bien que les nouveaux programmes ont été validés depuis 2018, le changement des manuels scolaires se feront de manière progressive. C’est pourquoi dès la rentrée scolaire prochaine, explique le secrétaire permanent de la Cnamsmd, les livres les manuels scolaires de la maternelle, de la Sil et du CP seront nouveaux et ne changeront plus avant six ans. Ainsi, l’année d’après suivront les CE1 et CE2, ceux du CM1 et CM2 interviendront deux ans plustard. « Les nouveaux programmes ont été validés mais face à la difficulté de faire concevoir et produire tous les manuels scolaires de la Sil au CM2 à la fois, le ministre de l’Education de base, afin de garantir la qualité, a prescrit l’évaluation graduelle et l’agrément progressif des nouveaux manuels », explique Pr Marcelin Vounda Etoa.

Télécoms: Les dessous de la crise à nexttel

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C’est un véritable bras de fer entre les employés de l’opérateur vietnamien Nexttel et le top management de cette entreprise depuis quelques mois. Malgré l’intervention du ministre du Travail et de la Sécurité sociale, les deux parties ne parviennent toujours pas à se mettre d’accord sur les conditions de travail. L’ambiance est devenue si délétère entre les deux parties que le personnel regroupé au sein du Syndicat National Autonome des Travailleurs des nouvelles technologies de l’information et de la communication (Syntic) menacé d’observer une grève illimitée dès le 7 juin prochain si le dialogue Etat-Syntic-Nexttel n’aboutit pas.

LES ORIGINES DE LA BROUILLE

Tout commence le 23 mars dernier, lorsque la direction générale de l’entreprise de téléphonie mobile Nexttel prend unilatéralement la décision de réduire les salaires des employés. « Le salaire total de tout le personnel sera désormais indexé au rendement qu’il fournira à l’entreprise. Le salaire sera divisé en deux parties, la première à savoir 50 % du montant fixe et seconde partie à savoir 50 % variable positivement ou négativement en fonction du résultat réalisé par l’employé durant le mois ». C’est ainsi que les syndicalistes vont saisir le ministère du Travail et de la Sécurité Sociale(Mintss) pour manifester leur indignation et solliciter l’arbitrage. Et c’est le secrétaire général de ce département ministériel qui va demander au Directeur général de Nexttel de surseoir à cette décision. Mais l’intervention du gouvernement ne sera pas au goût de la direction générale qui de sources syndicales a préféré sévir par des licenciements.

DÉNONCIATIONS

En effet, le Syntic reproche à la direction générale une politique salariale discriminatoire, des recrutements, la fixation du salaire, l’attribution des postes importants, les nominations et les promotions par affinité, l’appartenance ethnique, la confession religieuse ; le non paiement des frais de déplacement en cas d’affectation, le refus de congés annuels, des licenciements abusifs, le harcèlement et bien d’autres griefs. « La violation des dispositions du droit du travail est une réalité à Viettel Cameroon SA, qui se présente telle une monarchie dictatoriale. Les licenciements sont effectués de façon abusive, les redéploiements du personnel ne tiennent pas compte des compétences, les mutations se font en règlements de comptes etc. L’attribution d’un poste de responsabilité n’est ni fonction du diplôme, ni fonction de la compétence ou de l’expérience, mais de la proximité avec le Président du Conseil d’Administration et le Top Management », révèle un revendicateur. D’après les syndicalistes, un nouvel employé perçoit parfois un salaire plus élevé qu’un ancien de plus de 6 ans d’ancienneté et lequel doit former cette dernière sans compensation aucune. S’agissant des congés annuels, ils sont, selon les protestataires, un prestige puisque de nombreux employés cumulent deux, trois et même quatre années de travail sans repos. De plus, l’employé ne perçoit aucune d’indemnité de congé. D’ailleurs, dans un mail du 19/02/2020, envoyé à 09H 46 à l’ensemble du personnel, la responsable des Ressources Humaines de la Région du Littoral, informe que : « les congés et permissions sont suspendu pour l’instant. Jusqu’à nouvel ordre ». Le Syntic ajoute également que les employés vivent dans la psychose et la tourmente permanente car, plusieurs sont humiliés. « L’employé est sujet à des maltraitances psychologiques et morales. Certains supérieurs hiérarchiques tirent avantage du travail de leurs staffs, et s’en approprient les mérites. La moindre réclamation peut donner suite à des menaces de mutation ou de licenciement; De même qu’il travaille dans des conditions de pression extrême au quotidien, l’employé de VCR SA est sujet à tous les types de harcèlement, l’abus d’autorité, les contraintes morales », indique notre source.

VERS UNE IMPOSSIBLE RÉCONCILIATION ?

Pour mettre un terme à ce conflit entre le top management de Nexttel/Viettel Cameroun et ses employés membres du Syntic, la délégation régionale du ministère du Travail dans la région du Littoral a convoqué le 29 mai dernier, les deux parties pour une médiation. Mais l’opérateur n’a pas répondu à cette convocation. « Je tiens à vous indiquer que le dialogue social existe bel et bien au sein de notre entreprise, comme en fait foi la communication du directeur général faite aux employés le 27 mai 2020. Toute l’équipe dirigeante est à l’écoute de tous les employés, et de ce fait, point n’est besoin de tenir une réunion tripartite en dehors de l’entreprise […] Vous saisir directement comme l’a fait ce syndicat équivaut à l’ouverture d’un contentieux, et dans ce cas, que les griefs nous soient notifiés et nous vous enverrons des représentants défendre nos intérêts », a justifié le directeur général de Nexttel, Haman Oumar. Et suite au préavis de grève déposé le 22 mai dernier par le Syntac, Haman Oumar a informé son personnel: « de ce qui se trame dans notre entreprise depuis un certain temps, et émanant d’une poignée d’employés se réclamant d’un certain syndicat […]Quand vous aurez des problèmes, la seule chose que le syndicat peut faire pour vous, s’il a des moyens, c’est de vous chercher un avocat, et entre-temps, vous auriez perdu l’emploi, et ce, avec toutes les conséquences sociales qui peuvent en découler ». Des positions qui montrent que le top management n’est pas prêt à capituler ou céder aux revendications du Syntic notamment le respect du code de travail et des meilleures conditions de travail.

Afriland First Bank offre du matériel anti-Covid 19 pour 132 millions

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100 000 gants chirurgicaux, 40 000 cache-nez jetables, 4 000 unités de combinaison médicale, 1 000 masques N95 et 100 thermomètres à infrarouge. Telle est la contribution d’Afriland First Bank au fonds de solidarité nationale initié par le président de la République pour la riposte contre la propagation du coronavirus. Le directeur général adjoint d’Afriland First Bank, Yousoufa Bouba, a procédé à la remise ce don de matériels d’une valeur de 132 millions de francs CFA le 02 juin dernier au secrétaire d’Etat de la Santé Publique, Alim Hayatou. « Ce geste rentre en droite ligne des efforts que le gouvernement a prescrit dans la lutte contre la Covid-19. Aujourd’hui nous rallions ce mouvement pour cette cause nationale afin de pouvoir relever le défi de l’éradication de cette pandémie. Notre dotation faite à l’endroit du ministre de la Santé est un ensemble d’éléments qui nous permet de lutter contre le coronavirus », a indiqué Yousoufa Bouba. En recevant cette contribution, le secrétaire d’Etat de la Santé publique a reconnu que l’établissement de crédit est une entreprise citoyenne soucieuse de la santé de ses concitoyens. Il a également remercié Afriland First Bank pour sa compassion à l’égard des Camerounais en cette période de crise sanitaire.

Toutefois, le directeur général adjoint de la banque camerounaise a fait savoir que depuis la survenue des premiers cas de Covid-19 au Cameroun, son institution s’est fortement impliqué dans la lutte contre la propagation du coronavirus. « Ce combat est une mobilisation nationale qui interpelle chacun de nous. Car ce qui est en jeu, c’est la santé de tous. En mars, avec la découverte des premiers cas de contamination, nous nous sommes engagés à maintenir la qualité du service aux clients dans les conditions de prévention optimales garantissant la sécurité sanitaire pour tous. Aux différentes équipes en interne, j’ai instruit la rigueur et la discipline dans l’application des mesures barrières édictées par le gouvernement et l’Organisation mondiale de la Santé », fait-il savoir. En qui concerne les mesures barrières, il s’agit concrètement de l’équipement des agences de distributeurs de gel hydroalcoolique et de thermomètres à infrarouge ; la mise à la disposition des clients des flacons de gelhydroalcoolique dans les bureaux ; la désinfection des mains du personnel en longueur de journée et le port obligatoire du masque de protection, la désinfection fréquente des poignées de porte, des rampes d’escalier et des tables de bureau par les équipes de nettoyage ; la mise en place d’un système de rotation des effectifs et des tentes à l’entrée des agences pour le confort d’attente des clients et les préserver des risques d’attroupement. Comme mesures spéciales, la banque a adopté la gratuité totale pour les services en ligne et les cartes bancaires, ceci dans le but de réduire les attroupements dans les agences. « Vous pouvez compter sur Afriland first Bank. Nous garderons le niveau de vigilance et de prudence nécessaire pour contribuer à faire de ce combat national une réussite. Car rien ne vaut la santé », a promis le directeur général adjoint d’Afriland First Bank.

Justice: Maurice Kamto défendra Ayah Ayah Abine contre Ernest Obama

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Maurice Kamto affrontera défendra les intérêts d’Ayah Ayah Abine dans le cadre de l’affaire qui l’oppose à Ernest Obama, Frankline Njume, le pasteur Success Nkongho et le journal L’anecdote. Pour diffamation et déclarations mensongères. Le journaliste du groupe L’anecdote avait déclaré que la fondation du fils du magistrat Ayah Paul Abine achetait des armes au bénéfice des sécessionnistes qui sévissent dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Autant, le pasteur Success Nkongho s’était aligné sur ces mêmes positions, avec une garantie certaine de convaincre jusqu’aux plus sceptiques, en annonçant avoir travaillé pour la fondation Ayah. Ce qu’a toujours réfuté le fondateur de l’Ong humanitaire qui collecte des fonds pour soutenir les victimes de la crise dite anglophone.

Après la disparition de la plainte qu’il avait déposée auprès du Tribunal de Grande instance du Mfoundi, le plaignant a procédé par la voie de la citation directe. La première audience a eu lieu le 12 mai dernier, mais les accusés ne se sont pas présentés à la barre. Entre temps, Ayah Ayah Abine a subi deux auditions, d’abord au Secrétariat d’Etat à la défense (SED) le 19 février dernier, et début mai, à la Police judiciaire. Sur instruction du secrétaire général de la présidence de la République qui soupçonne un financement du terrorisme dans les activités de la fondation créée et dirigée par le fils de l’ancien député démissionnaire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc).

Des auditions qu’Ayah Ayah rangent dans le registre des intimidations. « Ils viendront s’expliquer devant le tribunal. Avec ou sans moi, cette affaire ira à son terme», promet-il. L’homme vient de rallier à sa cause l’un des plus « célèbres » avocats au barreau camerounais, à la renommée internationale, Maurice Kamto. Un homme qui, au-delà de sa notoriété d’avocat, est devenu un des opposants les plus déterminés au Cameroun. Arrivé deuxième à la dernière élection présidentielle au Cameroun (il estime avoir été élu) et donne des insomnies au régime de Yaoundé depuis deux ans. « Le choix est parfait. On ne peut pas parler du droit international au Cameroun et en Afrique en général sans mentionner le nom de Maurice Kamto», glorifie Ayah Ayah. « Avec lui, on est sûr que le droit et rien que le droit sera sur la table à l’international si jamais justice n’est pas rendu dans notre pays», est-il convaincu. Mieux, « il est aussi très important de souligner le fait que le Mrc (parti de Maurice Kamto, Ndlr) est un partenaire de la fondation Ayah, le seul parti politique sur l’ »tendue du territoire à avoir soutenu les victimes de la guerre du NOSO via la fondation Ayah», ajoute-t-il.

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