Maurice Kamto affrontera défendra les intérêts d’Ayah Ayah Abine dans le cadre de l’affaire qui l’oppose à Ernest Obama, Frankline Njume, le pasteur Success Nkongho et le journal L’anecdote. Pour diffamation et déclarations mensongères. Le journaliste du groupe L’anecdote avait déclaré que la fondation du fils du magistrat Ayah Paul Abine achetait des armes au bénéfice des sécessionnistes qui sévissent dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Autant, le pasteur Success Nkongho s’était aligné sur ces mêmes positions, avec une garantie certaine de convaincre jusqu’aux plus sceptiques, en annonçant avoir travaillé pour la fondation Ayah. Ce qu’a toujours réfuté le fondateur de l’Ong humanitaire qui collecte des fonds pour soutenir les victimes de la crise dite anglophone.
Après la disparition de la plainte qu’il avait déposée auprès du Tribunal de Grande instance du Mfoundi, le plaignant a procédé par la voie de la citation directe. La première audience a eu lieu le 12 mai dernier, mais les accusés ne se sont pas présentés à la barre. Entre temps, Ayah Ayah Abine a subi deux auditions, d’abord au Secrétariat d’Etat à la défense (SED) le 19 février dernier, et début mai, à la Police judiciaire. Sur instruction du secrétaire général de la présidence de la République qui soupçonne un financement du terrorisme dans les activités de la fondation créée et dirigée par le fils de l’ancien député démissionnaire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc).
Des auditions qu’Ayah Ayah rangent dans le registre des intimidations. « Ils viendront s’expliquer devant le tribunal. Avec ou sans moi, cette affaire ira à son terme», promet-il. L’homme vient de rallier à sa cause l’un des plus « célèbres » avocats au barreau camerounais, à la renommée internationale, Maurice Kamto. Un homme qui, au-delà de sa notoriété d’avocat, est devenu un des opposants les plus déterminés au Cameroun. Arrivé deuxième à la dernière élection présidentielle au Cameroun (il estime avoir été élu) et donne des insomnies au régime de Yaoundé depuis deux ans. « Le choix est parfait. On ne peut pas parler du droit international au Cameroun et en Afrique en général sans mentionner le nom de Maurice Kamto», glorifie Ayah Ayah. « Avec lui, on est sûr que le droit et rien que le droit sera sur la table à l’international si jamais justice n’est pas rendu dans notre pays», est-il convaincu. Mieux, « il est aussi très important de souligner le fait que le Mrc (parti de Maurice Kamto, Ndlr) est un partenaire de la fondation Ayah, le seul parti politique sur l’ »tendue du territoire à avoir soutenu les victimes de la guerre du NOSO via la fondation Ayah», ajoute-t-il.