jeudi, novembre 6, 2025
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Port Autonome de Douala : 26 milliards pour l’adduction en eau potable et la défense contre l’incendie

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Le Port Autonome de Douala (PAD) sera doté d’ici deux d’un réseau d’eau potable et d’un système de défense moderne et efficace contre l’incendie afin d’assumer, pleinement ses responsabilités publiques vis-à-vis des usagers et des navires fréquentant son Port. Le directeur général de l’autorité portuaire, Cyrus Ngo’o et le président du groupe Afric Concept à cet effet signé la semaine dernière une convention portant autorisation de construction, d’exploitation, de maintenance et de remise à niveau avant transfert au PAD, d’un système indépendant d’alimentation en eau potable et d’un réseau de service public de défense contre l’incendie dans la circonscription du Port de Douala-Bonabéri. Le coût global de ce projet est évalué à 26, 281 milliards de francs CFA hors taxes et intérêts bancaires soit 14, 928 milliards de francs CFA pour le réseau « eau potable » ; 10, 153 milliards pour le volet « défense contre l’incendie » et 1,003 milliard de francs CFA représentant les frais de maîtrise d’œuvre. STRUCTURATION ET AVANTAGES DU PROJET

De manière détaillée, la composante « eau potable » comprendra, entre autres : cinq forages haut débit ; cinq unités complètes de déferrisation ; quatre châteaux d’eau de 700 m3 de capacité chacun ; trois réservoirs au sol de 1500 m3 ; deux forages piézométriques pour l’étude de la nappe ; environ quarante et 41 kilomètres de canalisation en PEHD PN10 ; un local technique pour l’analyse de l’eau ; 350 compteurs électromagnétiques pour les amodiataires ; Six groupes électrogènes. Tandis que la composante « défense contre l’incendie » sera constituée de 31 kilomètres linéaires de canalisation en PEHD PN16 ; de la réhabilitation du réseau électrique de l’immeuble siège du PAD ; deux réservoirs boulonnés au sol d’une de capacité 1500 m3 chacun ; 115 poteaux incendie de DN 100 et DN 150 ; 126 bouches d’incendie de DN 100 ; un camion de forte puissance pour les interventions des marins pompiers ;un camion à bras élévateur télescopique pour défense contre l’incendie ; quatre plateformes d’aspiration sur les quais ; trois centrales de défense contre l’incendie ; trois groupes électrogènes de relais ainsi que d’une formation d’une équipe d’élite de pompiers.

D’après les deux parties, ce projet a pour avantage le ravitaillement constant du port de Douala en eau potable ; la mise en conformité du Port en matière de lutte contre l’incendie et la reprise de l’ensemble des investissements dûment remis à niveau avant leur rétrocession à la fin de l’autorisation. « Au-delà de la fourniture d’une eau de qualité à tous les occupants du domaine portuaire, le Port de Douala- Bonabéri sera aux normes en matière de protection contre l’incendie et en phase avec le Code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires. Il pourra aussi, en cas de besoin, apporter naturellement son soutien à la ville de Douala », fait savoir le directeur général du PAD.

ENGAGEMENTS

D’après les termes du contrat, le groupe Afric Concept s’engage au cours de cette convention de cinq ans (la phase de construction (deux ans) et la phase d’exploitation, trois ans), à ses frais à la fourniture des équipements et infrastructures utiles à l’exécution des activités autorisées. « Ce partenariat Camerouno-camerounais initié en 2017 va apporter sa pierre à l’édification d’un Port de Douala-Bonabéri moderne, attractif et compétitif. Il s’agit de l’engagement affirmé d’un opérateur national, le Groupe Afric Concept, qu’accompagne, pour la mobilisation des financements nécessaires, une institution bancaire nationale de renom. Et c’est l’économie camerounaise et l’industrie portuaire qui gagnent », explique Cyrus Ngo’o. il devra par ailleurs appliquer les objectifs opérationnels projetés définis par le PAD, à savoir une production journalière minimale en eau potable de 7 900 m3, avec des pressions minimales exigibles de 2 bars dans le réseau « eau potable » et 4 bars en permanence dans le réseau « incendie » et 12 bars en cas d’incendie pour intervention ; Il assurera la construction, l’exploitation, l’entretien, la maintenance et la remise à niveau de l’ensemble du réseau, avant sa rétrocession au PAD à la fin de l’autorisation. Afin de mener bien ces travaux et de respecter ses engagements, l’opérateur camerounais provisoire a créé une Société de Projet dénommée « Eau du Port de Douala » (EPD).

LE PAD BENEFICIERA D’UNE REDEVANCE DE 16 MILLIARDS

De sources de l’autorité portuaire, à titre de contrepartie des droits sur le réseau « Eau Potable », Afric Concept reversera au PAD une redevance fixe (calculée sur la base de l’application du barème du Domaine aux surfaces occupées pour l’exercice des activités de l’Opérateur ou sur la base des valeurs contenues dans le business plan du projet). Cette redevance est estimée à 16 milliards de francs CFA au terme de la convention. A contrario, dans le cadre du réseau de service public de Défense Contre l’Incendie, le PAD procèdera au remboursement de ce volet à travers un compte séquestre. La plateforme portuaire relève à cet effet qu’il s’agit d’une obligation de souveraineté incombant au PAD. En revanche, l’opérateur appliquera une tarification homologuée conformément aux dispositions légales et conventionnelles aux usagers.

Notons que le Port Autonome de Douala est engagé depuis bientôt quatre ans, dans un vaste processus de Rénovation, de Modernisation et de Développement de ses infrastructures et Superstructures. Dans cette optique, de nombreux chantiers de transformation en profondeur du Combinat portuaire de Douala-Bonabéri ont été lancés. Ceci afin d’arrimer cette plateforme portuaire aux standards internationaux reconnus du secteur, et d’en faire un véritable vecteur de croissance.

Défis Actuels

Institutions : De nouveaux membres au Conseil supérieur de la magistrature

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Une-ancienne-équipe-du-Conseil-supérieur-de-la-magistrature

Le Conseil supérieur de la magistrature a de nouveaux membres depuis ce 15 juin 2020. Par un décret présidentiel, Paul Biya a ainsi renouvelé l’équipe de l’instance supérieure de la magistrature. Mais a priori, d’anciens caciques du régime résistent au changement. Amadou Ali qui y siège déjà depuis juin 2017, et dont la santé est chancelante ces dernières années au point d’être évacué, est le choix du président de la République, mais comme suppléant. Remplacé qu’il était déjà depuis 2017 comme titulaire par l’ex gouverneur Albert Nna Ekona. Cavaye Yeguie Djibril, le président de l’Assemblée nationale a jeté son dévolu sur Rolande Ngo Issy, député du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn) de Cabral Libii, comme membre suppléant. Une ouverture rare tant l’élue de la nation est un jeune loup dans l’arène politique, et arrive à la Chambre basse du parlement par le truchement d’un parti de l’opposition. Toujours est-il que la 3ème personnalité de la République a également fait promettre un communicant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), parti au pouvoir : Engelbert Essomba Bengono, un autre jeune député. C’est ici que tous les représentants ont été remplacés; beaucoup n’ayant pas été réélus.

Le patron de l’administration de cette instance est le magistrat hors hiérarchie Abel Minko Minko, jusqu’ici président de la Cour d’appel du Littoral. Lequel remplace Jean Foumane Akame décédé en janvier 2019.
La nouvelle équipe du Conseil supérieur de la magistrature résout un problème de vide juridique qui se pose depuis trois ans. En effet, le mandat de l’équipe sortante a expiré depuis 2017. Mais les préférés de Biya étaient toujours aux affaires. Les nouveaux membres du Conseil ont un mandat de cinq ans dès ce jour.

Les membres titulaires du Conseil

  • Désignés par l’Assemblée nationale
    • Ali Mamouda
    • Engelbert Essomba Bengono
    • Marlyse Soppo Toute
  • Désignés par la Cour suprême
    • Cunégonde Christine Mekoulou, épouse Ngotty
    • Fofung Nabun, épouse Wacka
    • Isaac Manga Moukouri
  • Désignés par le président de la République
    • Nna Albert Ekono

  • Les membres suppléants du Conseil
  • Désignés par l’Assemblée nationale
    • Abe Mikhael Ndra
    • Mariam Ngoni
    • Rolande Ngo Issi
  • Désignés par le président de la République : Amadou Ali
  • Désignés par la Cour suprême
    • Ntyam Ondo, épouse Mengue Me Zomo
    • Njumbe Ernest Njumbe
    • Oumarou Abdou
    Secrétaire permanent : Abel Minko Minko

Equipe sortante
A- Personnalités désignées par l’Assemblée Nationale
-Mme Bebande Brigitte
-M. Nkoa Luc
-M. Laoussou Pierre
B- Personnalités désignées par la Cour Suprême
– Mme Cunegonde Ngotty épouse Mekolou
-M. Manga Moukouri
-Mme Fofung Justin Nébum épouse Wacka
C- Personnalité désignée par le Président de la République
-M. Akono Nna Albert
II- Membres suppléants
A- Personnalités désignées par l’Assemblée Nationale
-M. Melingui Roger
-Chief Paul Nji Tumasang
-Mme Adama épouse Njibrine
B- Personnalités désignées par la Cour Suprême
-Mme Suzanne Ntyam épouse Mengue Zomo
-M. Njumbe Ernest Njumbe
-M. Oumarou Abdou
C- Personnalité désignée par le Président de la République
M. Amadou Ali.

Electrification rurale: la Banque Mondiale prête 87,8 milliards au Cameroun

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les effets de la Covid-19 sur l’économie

Le projet d’Electrification Rurale   et d’Accès à l’Electricité   dans les Régions sous-desservies (Perace) va bientôt recevoir   des ressources nécessaires à sa mise en oeuvre. En effet, le ministre de   l’Economie, de la Planification et de   l’Aménagement du Territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey et le représentant   du directeur des Opérations   de la Banque Mondiale au Cameroun, Ibrah Sanoussi, ont signé le   12 juin dernier à Yaoundé un accord   de crédit d’un montant de 150 millions   de dollars, soit 87,8 milliards de   francs CFA.   Le Perace vise entre autres, à « réduire   les disparités régionales en   termes de taux d’accès à l’électricité, à jeter les bases de l’amélioration de l’accès à l’électricité des ménages et à soutenir l’industrie productive et le   développement des activités génératrices des revenus ». D’une durée de   mise en oeuvre de cinq ans, les six régions ciblées sont notamment l’Extrême-Nord, le Nord, l’Adamaoua, le   Nord-Ouest, le Sud-Ouest et l’Est.   Ce projet comporte plusieurs composantes ; à savoir l’électrification rurale par extension du réseau. Cette composante financera l’électrification   d’environ 417 nouvelles localités dans certaines zones rurales, pour une population totale de 1 040 963   personnes, ce qui représente une   clientèle potentielle d’environ 256   265 ménages des régions de l’Extrême-   Nord, du Nord-Ouest, Sud- Ouest et l’Est. Seront également financés, la construction de nouveaux   postes de distribution HTA et/ou de   postes HTB/HTA. Il sera aussi question   de moderniser la moyenne tension   monophasée et les réseaux à moyenne tension monophasés en réseaux triphasés pour faire face à la   croissance de la demande et la restructuration   du réseau HTA pour   électrifier de nouvelles localités.   L’autre composante porte sur le soutien aux ménages pour les coûts de production. Dans cette perspective, il sera question d’appuyer la création d’un fonds renouvelable pour aider à   financer les coûts initiaux de raccordement   des ménages, (y compris les   tableaux prêts à l’emploi) afin d’obtenir   l’approvisionnement sur réseau   dans les 417 localités et dans les 12   localités qui sont déjà électrifiées.   L’objectif du fonds renouvelable est   d’aider les ménages à payer les frais   de raccordement initiaux. Ce fonds   obéira aux critères et autres principes   définis dans le manuel opérationnel   et les spécifications techniques du   fonds renouvelable utilisés par Eneo.  

Par Junior Matock ( Défis Actuels 488)  

Management: le Minfi dote les ministères de paieries spécialisées

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le minfi dote les ministères de paieries spécialisées

De l’avis de certains agents de la fonction publique, le processus de paiement des crédits      auprès de certains départements ministériels constituait pendant longtemps une entrave à la mise en oeuvre de certaines activités. Ce qui avait un impact significatif sur l’atteinte des objectifs de performance. Il fallait donc fluidifier le circuit en créant de nouvelles paieries spécialisées auprès des départements ministériels concernés. C’est en tout cas ce qui justifie      la création, le 11 juin dernier, par le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, de nouvelles pairies. L’arrêté y relatif porte en effet sur la création de 16 paieries ministérielles. La plupart      d’entre elles, apprend-on des sources du Minfi, sont assignataires des opérations d’au moins deux départements ministériels. D’après des sources au ministère des Finances, la création de ces paieries « s’inscrit dans la dynamique décongestionnement du circuit de la dépense en général et de la paierie générale du Trésor en particulier ». D’après les mêmes sources, l’objectif final de cette décision est de « parvenir à un ratio d’un payeur pour chaque département ministériel ». « A travers ce texte, nous pourrons désormais avoir accès à des ressources financières dans les délais raisonnables pour nos différentes interventions sur le terrain », explique Bertrand P, cadre d’administration au ministère de l’Eau et de l’Energie. Pour Jean-Claude P, cadre contractuel au ministère de la Fonction Publique, « cet arrêté est salutaire en ce sens qu’il      vient faciliter l’activité des dépenses      auprès des départements ministériels      sans avoir besoin de toujours recourir      au ministère des Finances. Nous gagnons en temps et c’est bénéfique      pour l’accomplissement de nos      différentes activités ».     

 Eclatement des circonscriptions  financières    

L’autre texte signé par le ministre des Finances, est relatif à l’éclatement des      circonscriptions financières de Yaoundé et de Maroua. D’après les mêmes sources au Minfi, ce texte « s’avérait impérieux au regard du volume élevé de leurs opérations et  postes comptables rattachés, lesquels sont deux, voire trois fois supérieures à ceux des autres circonscriptions      financières ». Selon les mêmes sources, cette situation a continuellement exposés ces circonscriptions  financières à un risque élevé de non-maîtrise de leurs différentes opérations      pouvant donner lieu à des fraudes diverses. Toujours selon ces sources, la signature de ces textes      s’inscrit dans la poursuite de la mise en oeuvre de la réforme de la comptabilité publique, telle qu’organisée par la loi du 11 juillet 2018, portant régime financier de l’Etat et des autres      entités publiques. Aussi, poursuivent ces sources, cette réforme vise à « aligner notre système      comptable aux standards internationaux. Elle entend aboutir à terme, à l’aménagement d’un réseau comptable dont la forte déconcentration doit permettre de satisfaire à l’exigence de production des comptes patrimoniaux au niveau de chaque département ministériel et de certification des états financiers de l’Etat par la juridiction financière agissant en qualité de commissaire aux comptes pour les entités publiques ». Il va sans dire que le nouveau cadre      ainsi mis en place, devrait, selon des experts du Minfi, « garantir la transparence dans l’exécution des opérations budgétaires, l’instauration du contrôle interne comptable au niveau de chaque département  ministériel en vue de la maîtrise des risques liés à l’exécution du budget, à la tenue des comptes, au  maniement des fonds publics et à l’éradication des mauvaises pratiques  dues à une très forte concentration des opérations dans un seul      poste comptable ».   

Par Junior Matock ( Défis Actuels 488)     

Résilience des entreprises : ce que propose le Gicam

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Résilience des entreprises: ce que propose le Gicam

Dans le but de protéger les entreprises des effets négatifs du coronavirus, le Groupement Inter Patronal du Cameroun (Gicam) a récemment publié un support qui permet aux chefs d’entreprises de réajuster leurs stratégies pendant cette période de crise sanitaire. Il s’agit du Plan de Continuité d’activités, une méthode intelligente qui permet de mettre les entreprises à l’abri des chocs qu’elles pourraient subir. Cet outil suggère aux chefs d’entreprise, dans un premier temps, d’identifier ses produits et services, car soutient le groupement, dans les moments difficiles, toute entreprise gagnerait à se concentrer sur son offre de base. Ceci pourrait se faire en ayant une idée claire sur la demande qui est faite pour chaque produit. Ensuite s’interroger sur la part du chiffre d’affaires que génère chacun des produits de l’entreprises. Les prochaines consistent à chercher à savoir si la non-livraison des produits entache la réputation de l’entreprise, selon le Gicam. Dans cette perspective, le Gican demande d’identifier les procédures qui endiguent la livraison, puis esquisser le cycle de vie de ses produits. Par ailleurs, il faudra identifier et détailler sept étapes de livraison de son produit, et ce, de l’achat à la vente. Ensuite, il faudra repérer les perturbations qui pourraient affectées chaque étape à l’instar de l’interruption des chaînes d’approvisionnement. Pour résoudre ces contraintes, il est conseillé d’établir les mesures pour limiter les perturbations et définir les responsabilités. De plus, conseille le Gicam, à chaque étape, l’évaluation des risques de chaque étape s’avère indispensable tout en formulant la solution qui pourrait permettre d’atténuer le risque. A titre       d’illustration, si ses employés ne peuvent pas travailler à partir de la maison, leur trouver des équipements de protection individuelle. Aussi, l’autre méthode consisterait à mettre de l’argent de côté au cas où les prix des fournitures indispensables comme les boîtes de conserve augmenterait. Toutefois, le Gicam propose de faire du Plan de Continuité d’Activités un document évolutif, qui s’adapte à l’évolution de la situation sur le terrain. Ceci n’excluant pas la situation qui prévaut au niveau international. Tout ceci pourrait permettre, estime le Gicam, à mieux protéger les entreprises en cette période de crise sanitaire. 

Par Junior Matock ( Défis Actuels 488)        

Relance de l’économie : les propositions des entreprises

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Relance de l’économie : les propositions des entreprises

Dans une récente enquête menée par l’Institut National de la Statistique (INS), les patrons d’entreprises se sont prononcés sur les mesures qui pourraient être prises par le gouvernement pour juguler les effets de la Covid-19 sur leurs activités et leur permettre d’être plus résilientes. Ainsi, les résultats de cette enquête révèlent que près de 49 % de chefs d’entreprises préconisent la levée des mesures de restriction sur les activités économiques. D’après le rapport, il s’agit principalement, suivant les secteurs d’activité, « de la fermeture après 18h des activités de restauration et de bar, du retour au transport normal, de l’autorisation des regroupements de plus de 50 personnes, etc ». De l’avis des chefs d’entreprises interrogés, cette contrainte semble toucher plus durement les Petites et Moyennes Entreprises (PME) et les Unités de Production Industrielles (UPI) pour plus de 50 % que les grandes entreprises à hauteur de 33 %. En outre, 23 % des chefs d’entreprises relèvent la nécessité de lever la restriction sur la fermeture des frontières. Cette préoccupation émane davantage des grandes entreprises 45 % que les PME modernes 24 % et les UPI 14 %.

Mesures de relance de l’économie

 A la suite des solutions proposées par les entreprises pour atténuer les effets de la Covid-19 sur les différentes structures, les responsables ont proposé une série de mesures pour relancer l’activité économique. Dans cette perspective, les chefs d’entreprises mettent en relief la nécessité : de revoir la politique fiscale (43 % des entreprises), soit en suspendant pendant cette période, le paiement de certains impôts, soit en apportant des subventions à certaines activités jugées sinistrées. Par ailleurs, les responsables d’entreprises proposent que l’Etat leur accordent des aides financières (32 %). Les Unités de Production Informelles, il est urgent que l’Etat oeuvre à la baisse des prix des marchandises et des intrants. Dans le détail, l’Etat pourrait notamment atténuer les effets de la Covid-19 sur la trésorerie des entreprises. Mais comment ? En effet, les sociétés mettent en avant « l’apurement du stock des crédits de TVA ; la poursuite de l’apurement de la dette intérieure, notamment aux entreprises des sous-secteurs sinistrés du fait de la crise avec un accent particulier sur la situation des PME ; l’annulation et/ou l’accord de moratoires pour le paiement de certains impôts ; et la facilitation de l’accès au crédit, notamment à travers la garantie de l’Etat lorsque c’est possible, mais aussi le soutien aux microfinances pour l’accompagnement des acteurs du secteur informel ».

Des solutions pour booster la demande intérieure

Pour relancer la demande intérieure, les entreprises proposent comme solutions, la « priorisation des entreprises locales pour ce qui est de la commande publique et l’intensification de la promotion du patriotisme économique ». En ce qui concerne l’atténuation des effets de la Covid-19 sur les coûts de production, il est proposé « d’assurer un contrôle permanent des prix sur les marchés pour éviter les tensions inflationnistes résultant des comportements de spéculation », mais également de « mettre en place un mécanisme de veille pour garantir l’approvisionnement suffisant du marché intérieur en biens intermédiaires ». Aussi, pour minimiser les effets de la Covid-19 sur la réduction d’employés dans les entreprises, les patrons ont proposé l’octroie des subventions et aides financières aux entreprises des branches les plus touchées par la pandémie, notamment les PME et les entreprises des secteurs à forte intensité de main d’oeuvre. En plus, sur le long terme, le gouvernement pourrait, selon les avis recueillis auprès des chef d’entreprises, « continuer l’intensification du patriotisme économique, encadrer le développement des microfinances et des autres instruments financiers au profit des acteurs du secteur informel ; accélérer les réformes sur le climat des affaires (Doing Business) notamment concernant les mesures relatives à la taxation des entreprises et le commerce international ». Les autres solutions pourraient aussi consister à la « promotion de l’innovation technologique pour la transformation des produits de l’agriculture et de l’élevage pour une diversification locale de l’offre, source de création d’emplois divers ». Ceci permettrait également, selon ces derniers, de garantir l’approvisionnement local de certaines branches en cas de choc négatif sur le circuit international. Autre solution préconisée par ces créateurs de richesses, c’est celle « d’accélérer le développement des TIC et de l’économie numérique ».

Par Junior Matock ( Défis Actuels 488) 

Disparition : Nguéa Laroute casse son micro

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Nguéa Laroute n’est plus. La nouvelle a circulé comme une rumeur, avant d’être confirmée par l’artiste musicienne Nicole Mara. Nguéa Laroute a finalement cassé son micro aux premières heures de ce 14 juin 2020. Tournant définitivement la page de son existence sur cette terre qui l’ vu souffrir ces deux dernières années. Au point de se voir amputée ses deux jambes. L’une d’abord, et l’autre des mois plus tard. Du fait d’un diabète détecté à un stade avancé.

En aout 2019, Nguéa Laroute avait fait un direct sur facebook pour solliciter de l’aide. A l’en croire, l’artiste malade avait besoin de cinq millions de francs pour une évacuation sanitaire au Maroc pour une opération chirurgicale en lien avec le diabète qui la ronge depuis quelques années. Dans cette sortie, celle qui avait sorti une chanson populaire à la gloire de Samuel Eto’o, s’en est prise à l’ancien capitaine des Lions indomptables qui n’aurait pas jusque-là tenu une promesse d’aide de dix millions de francs. Vexée, Louise Koubinom, de son vrai nom, demandait à celui qui lui avait déjà manifesté sa magnanimité par le passé, de ne pas assister à son deuil au cas où cette maladie l’emportait. Moins d’un an après, elle est passée de vie à trépas. Après que ses jambes soient amputées. Le cri de détresse n’avait pas emporté une adhésion massive ; mais le ministère des Arts et de la culture s’était manifesté. Sauf que « c’est trop petit, si le ministère des Arts et de la culture pouvait m’ajouter un peu d’argent pour aller de l’autre côté», avait minimisé la bénéficiaire. Elle ne sera pas évacuée.

Mama Ngué, comme l’appelaient affectueusement ses fans, quitte la scène trois jours après Claude Ndam, une autre légende de la musique camerounaise ; des suites d’un accident vasculaire cérébral (Avc) qui l’a attaqué pour la 3ème fois de sa vie (depuis 2020), le 15 février dernier. Perpétuant ainsi les pleurs dans le monde des mélomanes qui ne cessent de pleurer depuis quelques mois. Avec parmi, un certain Manu Dibango.

Tristesse : Claude Ndam est mort

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La faucheuse a encore frappé dans le milieu des artistes camerounais Claude Ndam s’en est allé aux premières heures de ce in de souffrance juin Des sources concordantes parlent d’une mort « des suites de maladie » à son domicile au quartier Cité verte. Claude Ndam était malade depuis quelques mois. L’auteur de « U nguo ya ? » avait subi un Accident vasculaire cérébral (Avc) le 15 février dernier, qui l’a plongé dans un état d’inactivité. Une seconde fois qui n’a pas épargné la vie de l’homme. En effet, en 2010, Claude Ndam avait déjà été victime du même malaise et l’hôpital général de Yaoundé avait pu sauver sa vie. Une seconde fois, l’homme a pu braver la faucheuse, qui s’est vengée la 3ème fois.

La page est définitivement tournée pour cet artiste qui s’est lancé dans la musique dans les années 80. Même s’il s’essaie dans le jazz et le rock, Claude Ndam est davantage illustré dans le folklore de son Noun natal. Son titre « U nguo ya » est abondamment repris à travers le territoire national. L’artiste s’impose et inspire une jeunesse qui a plutôt réussi : Sergeo Polo reprend le titre Mona en 2011 ; six ans plus tard, Stanley Enow obtient un featuring avec le doyen, dans « love song ». Une renaissance pour cet artiste qui n’avait plus produit depuis plusieurs années. Mais la faucheuse en a décidé autrement.

Education de base : pourquoi l’Etat va recruter 12 000 enseignants

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L’opération s’inscrit dans le cadre d’un programme financé à plus de 70 milliards de francs CFA par la banque mondiale, et qui s’étale sur quatre ans.

C est le 29 avril 2019 que le Programme d’Appui à la Réforme de l’Education au Cameroun (Parec) a officiellement été présenté. Les conventions relatives à cette opération de recrutement massif ont été signées trois semaines plus tôt à New York entre la Banque Mondiale et le Cameroun, représenté par son ministre de l’Economie, Alamine Ousmane Mey. Financé à plus de 70 milliards de francs CFA par l’institution de Bretton Woods, ce projet qui remplace le Programme d’Amélioration de l’Equité et de la Qualité de l’Education au Cameroun (Paeque) vise le recrutement de 12 000 enseignants du primaire. L’opération est divisée en quatre phases de recrutement de 3 000 instituteurs chaque année, jusqu’en 2024. Selon des cadres du ministère de l’Education de base, ce programme vise également la formation des enseignants à la maîtrise de nouveaux curricula, la distribution de manuels didactiques aux enfants, le développement du prêt scolaire communautaire en zone rurale mais aussi l’appui aux réfugiés. « Ce nouveau programme explique-t-on au Minedub, vise à résorber le déficit en enseignants dans certaines localités du pays, où ces derniers refusent souvent de prendre leur poste après leur affectation, ou disparaissent, purement et simplement, peu de temps après leur prise de service ».

S’arrimer aux normes de l’Unesco

Selon des données recueillies auprès de certains enseignants, sur les 19 000 écoles primaires et maternelles que compte le Cameroun, au moins 10 000 rencontrent un déficit d’enseignant avec un quota d’un 1 maître public par école au lieu de trois. Les régions du Centre, du Nord et de l’Extrême-Nord sont les plus touchées. Le Cameroun souhaite donc s’arrimer aux normes de l’Unesco qui prescrit 1 maître de parents pour 40 élèves et quitter de son statut actuel d’un maître pour 51 élèves. Au delà des zones les plus touchées, les pouvoirs publics veulent également ravitailler toutes les dix régions en instituteurs formés et compétents, mais surtout s’assurer que les personnels affectés dans celles-ci en sont des ressortissants. Objectif : éviter les problèmes d’intégration sociale et de déplacements souvent observés.

Présidentielle 2025 : comment le Pcrn ménage sa monture

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Déterminé à accéder au pouvoir à la prochaine élection présidentielle, le parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale est d’ores et déjà au travail pour être prêt le jour dit.

Le Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (Pcrn) a déjà mis le cap sur 2025, date de la prochaine élection présidentielle. Déterminé à accéder au pouvoir à la prochaine élection présidentielle, cette formation politique entend mettre toutes les chances de son coté pour remporter haut la main, cette élection. « Il n’y a pas de débat et pas de doute, je suis en politique pour être Président de la République », a affirmé Cabral Libii, il y’a quelques jours dans les réseaux sociaux. Et pour atteindre cet objectif, le leader du Pcrn a mis sur pied depuis quelques jours quelques mécanismes qui permettront à sa formation politique de mieux déblayer son chemin.

Restructuration du parti

Dans le cadre des pouvoirs qui lui sont dévolus, Cabral Libii procède depuis quelques jours à un vaste mouvement de structuration du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale. Ainsi le Pcrn aura désormais 8 vice-présidents. Tata Yaouba devient vice-présidente de l’organisation des femmes du Pcrn ; Matje François est nommé vice-président du Pcrn chargé du contrôle interne et externe ; Ousmane Malpetel occupe le poste de vice-président chargé des questions agroindustrielles ; Olivier Antibob est chargé du numérique et des activités génératrices de revenus ; Ebe Axel accède au poste de viceprésident chargé de la coopération et de l’intégration régionale et sous-régionale ; Patrick Owona devient vice-président chargé de l’imprégnations idéologique ; Alice Delphine Tang est nommée au poste de vice-présidente chargée des droits de l’Homme, du genre et des minorités. En plus des vice-présidents, Cabral Libii a nommé d’autres membres du comité directeur national et du bureau politique de son parti. Dans l’ensemble, les nouveaux promus seront comme le stipule l’article 53 du règlement intérieur du Pcrn, chargés d’assister le président national dans la conduite des affaires du parti, en dehors des réunions du comité directeur national. Ces affaires se résument à : l’orientation politique, économique, sociale, sportive et culturelle ; l’éducation et la formation des militants et la discipline du parti et le règlement des conflits. « Il était important pour nous de structurer solidement l’appareil avant de reprendre définitivement l’activité sur le terrain », commente Dydime Olinga, conseiller général et membre du Comité directeur national. Matip Jean Louis, militant du Pcrn pense lui aussi que la restructuration du Pcrn permettra à cette formation politique « qui protège et libère les énergies de mieux poursuivre son engagement afin d’atteindre ses objectifs ».

Stratégie

Cabral Libbi croit dur comme fer que l’alternance est possible en 2035. « La clé de l’alternance politique c’est l’implication réelle des citoyens, c’est la participation active de ceux qui la souhaitent. Chacun avec ses idées ou sous sa chapelle. Tout le reste est séduisant, mais secondaire. Inverser l’ordre c’est créditer la résignation », martèle-il. Pour lui, la stratégie est simple : « un maximum de citoyens s’inscrivent sur les listes électorales pour atteindre le quota de11 millions d’inscrits ; le jour du scrutin, son parti envoie les représentants dans les 25 000 bureaux de votes pour avoir tous les procès-verbaux signés par Elections Cameroons. Une fois cela fait, et si le Conseil Constitutionnel proclame les faux résultats, les procès-verbaux signés par Elecam dans les bureaux de votes et remis aux scrutateurs feront foi. Ces procès-verbaux seront utilisés pour dire non et le non s’appuiera sur une preuve fondée et recevable devant la loi, qui est au-dessus du Conseil constitutionnel ». Cabral Libii ajoute qu’avec les procès-verbaux obtenus dans les bureaux de votes, son parti va « donner un mobile à tout le pays de renverser cette dictature par une révolte populaire ». Car, selon lui, « la forfaiture ne sera plus voilée, mais visible à cause de la masse critique qui aura surveillée le vote ». Le Pcrn ne manque pas de se tenir prêt au cas où l’élection présidentielle sera anticipée.

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