mardi, novembre 4, 2025
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Italie 90 : Roger Milla et Eboa Elame à couteaux tirés

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Eboa Elame revendique l'initiative du retour de Milla dans les Lions

La sélection de Milla pour la Coupe du monde 90 continue de diviser. Eboa Elame Mikado en revendique désormais l’initiative. « Roger n’était pas n’importe qui et je n’entendais pas qu’il ne soit pas à la Coupe du monde», se justifie le journaliste à la retraite, au cours de l’émission Le match des experts, sur Royal Fm à Yaoundé. « Je ne dis pas que c’est moi qui ai décidé de votre sélection, mais c’est moi qui ai fait votre campagne à la radio », précise-t-il ce 22 août 2020, à l’intention du concerné venu « dire la vérité sur le sujet» évoqué la semaine précédente au cours de la même émission. « Tu es un menteur ! » éclate Roger Milla. «Ce n’est pas honnête… », regrette l’ancien journaliste de la Cameroon radio television (CRTV). « Avant que le chef de l’Etat ne prenne cette décision, il y a eu un déclic. Y a-t-il eu une manifestation publique comme pour le cas de Ndip Akem ? C’est moi qui diffusais les informations. N’étouffez pas la vérité», relance-t-il.

Il ne peut convaincre le buteur de 42 ans. « Tous les journalistes ne voulaient pas que j’aille à la Coupe du monde», crache Milla qui appelle en renfort Abel Mbengue, un autre journaliste. « Pas tous les journalistes», insiste Eboa Elame. Abel Mbengue avait déjà réagi lors de la précédente émission, pour « rétablir la vérité » sur les « fausses informations » de son ex collègue. «Vous n’avez joué aucun rôle dans ce dossier », avait démenti la voix d’or. Lequel campe. « La guerre que j’ai eue avec Jean Lambert (Nang) qui ne voulait pas de lui à la télé était basée sur quoi ?», se demande Eboa Elame. «Je peux vous montrer mon ordre de mission signée de Mendo Ze. Quand Roger Milla a commencé à bien jouer tel que je le prévoyais, il a dit ‘’Eboa, tu dois rejoindre la délégation’’ ; et j’ai retrouvé les autres en Italie. On ne peut pas m’exclure », brandit-il. « Tu étais déjà parti du Cameroun avec la délégation. C’est moi qui étais resté au pays et animais le service sport à la radio», avait tenté de placer Eboa Elame à Abel Mbengue qui a déjà eu à revendiquer le même rôle de premier plan, en intercédant auprès des Mbarga Mboa et Omgba Damase pour la sélection du néo-retraité Roger Milla. « Abel Mbengue même est un menteur !», s’explose Eboa Elame. Non sans préciser que « Le ministre Fofé même ne voulait pas de Roger».

Roger Milla, tueur du mythe Higuita. Le Cameroun a failli rater cet exploit

Guerre entre « menteurs » et « égoïste »

L’ancien présentateur de Micro sport rappelle les circonstances : « Roger est revenu au pays ; on s’est retrouvé à la Cité verte où j’habitais au Camp SIC. Pendant qu’il faisait son footing, je lui demande :’’Roger, tu es au Cameroun ? Il me dit ‘’oui ; tu sais, j’ai de la famille ici et de temps en temps, je viens leur rendre visite». Il n’a pas le temps d’aller au bout : «c’est chez moi à la Cité verte, et puis ma famille était encore en France parce que nous étions encore en plein championnat ; et ma femme était enceinte de ma fille Sandy. Tu vois que tu ne connais rien », interrompt le repêché présidentiel. « Tu faisais ton footing dans les rues de Yaoundé les matins», rappelle le journaliste. « C’est faux ! Je ne faisais pas de footing. Je n’ai pas fait le sport, ni le footing en route », réagit l’ancien Lion. D’ailleurs « c’est Ayibodo qui venait me chercher chaque matin pour m’amener à mes entraînements», rectifie le ballon d’or africain 1990. « Je sais que quand j’allais à la radio à 6h le matin, je te voyais », soutient Eboa Elame.

Autre indice : «l’épouse de Roger, paix à son âme, une femme reconnaissante, m’avait demandé ‘’qu’est-ce que je peux t’offrir en guise de récompense M. Eboa Elame?’’ Je lui ai dit ‘’un poste radio de marque Konyon’’ elle m’a offert un poste neuf », croit se souvenir le journaliste. « Eboa Elame, c’est moi qui t’ai demandé ça et c’est moi qui t’ai offert ce poste-là», rectifie encore Roger Milla. Mais pas de quoi laisser croire à une récompense pour le rôle de premier plan que revendique le chroniqueur de sport sur le poste national. « Tu es un menteur !», réitère le Vieux Lion. « Tu es un égoïste !» réplique son vis-à-vis. « Heureusement que vous avez rétabli la vérité », conclut le présentateur Eric Christian Kouam. «Quelle vérité a-t-il rétabli ? Il n’a rétabli aucune vérité », resurgit Eboa Elame. Et promet de ramener les bandes des émissions qu’il a produites en 1990. Non sans glisser « pourquoi refuserais-je une récompense ?». A une question du présentateur. « Tu n’as droit à rien», tranche Milla.

RDPC : 90 personnalités menacées d’exclusion

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Nkuete Jean veut mettre les militants au pas

Quatre vingt-dix cas d’indisciplines sont examinés dès ce lundi par la Commission de discipline ad hoc du Comité central du Rdpc. Pendant 7 jours, les militants insubordonnés du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) vont répondre de leur comportement devant Peter Mafany Mousonge et ses pairs. Si tous ne vont pas comparaître pour les mêmes motifs, il s’avère que la plupart des militants sont traduits pour « non-respect des décisions des conseils communaux lors du double scrutin du 09 février dernier. » En effet, la circulaire du président national du Rdpc, relative aux opérations d’investiture des candidats du Rdpc aux élections des députés et des conseillers municipaux du 09 février, fixant les modalités et les procédures de présélection et d’investiture des candidats du Rdpc, avait été mal appréciée par plusieurs militants de base. Certains avaient alors dénoncé ce qu’ils avaient qualifié de « dictature imposée par l’instance dirigeante du parti », et s’étaient exposés aux sanctions prévues par l’article 31 alinéa 1, des statuts du Rdpc.

Le cas d’Ayos

Parmi les cas d’indiscipline les plus connus, l’on cite le cas d’Ayos. Alors que le groupe communal avait désigné Paul Ndongo comme seul candidat du Rdpc, celui-ci s’était vu challenger par l’ancien ministre Patrice Amba Salla lors de la session de plein droit. Malgré les injonctions du président du groupe communal, Patrice Amba Salla n’avait pas reculé d’un seul pas, perturbant ainsi le bon déroulement de cette session élective.

Hamadou Hamidou : le rebelle de Maroua

A Maroua, c’est un scénario identique que l’on a vécu lors des opérations de désignation du maire. Faute de discipline, le maire sortant Hamadou Hamidou avait défié Issa Youssouf le candidat désigné par la commission communale du Rdpc.

Monatélé, le RDPC vote contre le RDPC

L’élection du maire à Monatele fut l’une des phases les plus rocambolesques du dernier scrutin législatif et municipal. Au cœur de l’imbroglio qui prit le pas lors de cette élection, les conseillers municipaux Rdpc de cette localité avaient fait défection pour voter Celestin Bedzigui, un candidat de l’opposition au poste de premier adjoint au maire de cette commune, au détriment de leur propre candidat.

Le phénomène St Eloi Bidoung

Militant de la première heure du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais, St Eloi Bidoung s’est distingué, selon le rapport de la commission départementale du Rdpc du Mfoundi, par « une indiscipline notoire vis-à-vis des responsables désignés par le Comité central du Rdpc lors des élections municipales ». Il est concrètement reproché à ce militant d’avoir joué les trouble-fêtes lors de la session de plein droit qui avait consacré la victoire de l’actuel maire Yoki Onana. En mars dernier, lors de la toute première élection du maire de ville, St Eloi Bidoung avait récidivé. Alors que les travaux à huis-clos avaient désignés Luc Messi Atangana comme seul candidat du Rdpc, St Eloi Bidoung avait maintenu sa candidature au poste de maire de la ville lors de la session de plein droit. Malgré les injonctions de Gilbert Tsimi Evouna, trésorier du Comité central, du sénateur Elie Essomba Tsoungui et de l’ancien préfet Jean Claude Tsila, St Eloi Bidoung avait maintenu que « je suis candidat », mettant ainsi en avant le vocable « démocratique qui a tout son sens dans la dénomination de notre parti ».

Les indisciplinés de Ngoumou

Plusieurs militants de la section Rdpc Mefou Akono Ouest sont attendus devant le conseil de discipline du Comité central du Rdpc. Même si la liste des personnes attendues n’a pas été dévoilée, il ressort selon les affirmations de Charles Atangana Manda, président du groupe communal Rdpc de Ngoumou que : « lors des élections municipales et législatives de février 2020, Marie Thérèse Abena Ondoa, présidente départementale du Rdpc, avait été prise à partie par Tatiana Biloa, présidente de section Rdpc de Ngoumou et par un ou deux autres conseillers municipaux », c’est sur la base de ce rapport que plusieurs militants de cette localité ont été traduits au conseil de discipline du Comité central. Convoqué pour témoigner de cet incident, Charles Atangana Manda chargé de mission départemental du Rdpc à Ngoumou, promet de « protester fermement contre le manque de respect envers madame le ministre, présidente et mandataire du Rdpc ».

Les autres indisciplinés

En plus des cas les plus connus suscités, la Commission Musongue doit tabler sur les autres cas d’indisciplines recensés. Selon une source au Comité central du Rdpc, les autres localités concernées par ce conseil de discipline, sont : Yaoundé IV, Obala, Elig-Mfomo, Akom II, Nguelemendouka, Kobdombo, Edea, Makene, Bafia etc. L’heure a donc sonné pour les « brebis galeuses » du parti de la flamme, de répondre de leurs indélicatesses devant la commission de discipline de l’instance suprême du parti.

Par Joseph Essama

Rdpc : épuration avant les régionales

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Peter Mafany Musonge engage la procédure des sanctions appelé à sanctionner les indisciplinés

La Commission Musongue s’est donc mise au travail, après la brève cérémonie d’installation de ses membres qui s’est déroulée le 20 août dernier au siège du parti. En fait de Commission de discipline, il s’agit d’un groupe de 15 hauts cadres dont la mission officielle, selon la note du Secrétaire général du Comité central qui la crée, est « de connaître des cas d’indiscipline relevés lors du double scrutin législatif et municipal du 09 février 2020 ». Pour plus de précision sur les attentes du parti quant aux finalités de ce conclave dont les travaux se déroulent à huis clos, Jean Nkuété a tenu à leur rappeler que « votre mission est de corriger et de sanctionner. Mais audelà, (…) vous devez contribuer à l’avènement d’un ordre disciplinaire nouveau au sein du parti, en éveillant la conscience de chaque militant comparaissant devant votre instance sur le bien-fondé de la discipline ». Peter Mafany Musongue, comme la plupart des membres qui composent cette commission, n’ont, en tout état de cause, pas besoin de plus pour se motiver. En 2013, ils étaient déjà appelés aux mêmes fonctions pour solder les comptes des élections législatives et municipales de cette année-là.

Il s’agit donc, de prime abord, de discipline. La Commission y dédiée, installée au niveau du Comité central, est l’instance la plus élevée en la matière au sein du parti. Capable de recevoir les recours émanant des « juridictions » inférieures – les comités de base en l’occurrence -, et dont les décisions, à l’inverse, ne sont susceptibles d’aucune contestation. Certes les textes du parti prévoient que ses travaux soient dirigés par le président national, mais celui-ci peut tout autant déléguer ladite tâche à un militant de son choix. Il en ressort que Paul Biya, le vrai patron de la Commission, est rigoureusement informé desdits travaux. Depuis la création du Rdpc, la Commission s’est réunie de manière aléatoire, accusant parfois de longues périodes d’hibernation. D’où son caractère ad hoc. Mais avec la frénésie électorale observée ces dernières années – avec 7 élections concurrentielles en 7 ans !-, et les débordements qui ont pu être enregistrés çà et là, la voici de nouveau opérationnelle. Aujourd’hui, ce ne sont pas moins de 90 dossiers qui sont à l’étude. Ils concernent principalement les problèmes survenus lors des investitures aux élections du 9 février dernier, ainsi que lors de la désignation des exécutifs municipaux dans les communes remportées par le parti. L’on se souvient que les malentendus y afférents avaient été, à certains endroits, portés sur la place publique, offrant, dans d’autres cas, le spectacle d’une confrontation officielle entre les « camarades ». L’ordre s’imposait donc ! Mais rien n’est cependant anodin en politique. A commencer par le timing même des événements. Six mois après la fin des joutes électorales, certains militants s’étonnent que la hiérarchie du parti ait mis autant de temps à mettre cette commission de discipline en mouvement.

Vers une pluie de sanctions?

C’est le cas de Bonaventure Eloi Bidoung, un de ceux dont le dossier est à nouveau revenu sur la table. « Lors de l’élection du maire la ville de Yaoundé, j’avais déposé ma candidature. Je suis citoyen et conseiller municipal dans la Commune de Yaoundé, donc électeur et éligible. Sauf la dictature de certains conservateurs du Comité national qui tordent le discours et les orientations du président national avec la très ringarde « discipline du parti », rien ne m’interdisait de me porter candidat. J’ai été candidat et sans certaines manœuvres suspectes pour repousser ma candidature, je suis sûr que j’aurais pu l’emporter. C’était-il y a six mois. Mais tous cela c’est du passé, c’est la vie. Mes camarades militants de base et moi sommes déjà à autres choses qui serviront et animeront le parti », fulmine-t-il. De plus, si l’on devait en juger par le précédent de 2013, c’est bien à une pluie de sanctions qu’il faudrait s’attendre. Or certains militants ont encore en mémoire la cruelle condition qui voulut que ceux qui avaient été l’objet d’une sanction de ladite Commission ne pussent faire acte de candidature aux élections de février. Plusieurs militants, dont le très engagé Pascal Messanga Nyamding, durent, de ce fait, refréner leurs ambitions électorales. D’autres, comme l’ancien ministre Patrice Amba Salla pourraient avoir à le faire, compte tenu de son implication dans les batailles d’investiture survenues à la mairie d’Ayos. Dans la perspective des élections régionales annoncées d’ici la fin de l’année, ce sont donc les potentielles victimes de la Commission Musongue qui avancent ce scénario de l’épuration. Eux qui défendent la pluralité des opinions et la diversité des opinions propres à tout parti démocratique, là où leurs accusateurs parlent d’indiscipline. Le verdict attendu pourrait donc influencer bien des carrières. Pour rappel, en 2013, 42 militants avaient été temporairement suspendus et huit étaient définitivement exclus.

Les membres de la Commission de discipline
Président : Peter Mafany Musongue
Vice-présidents : Jacques Fame Ndongo Gilbert Tsimi Evouna Yaou Aissatou Ibrahim Talba Malla
Membres : Madeleine Tchuinte Mba Acha Rose Fogui Jean-Pierre Ndanga Ndinga Badel Baba Hamadou
Rapporteurs : Paul Célestin Ndembiyembe Jean Fabien Monkam Ndong Soumhet Benoît Ngolle Ngolle Elvis Mien Zok Christophe Me Eyango Louis Gabriel

Par Lionel Mvomo

Cemac : La suspension des mesures de convergence envisagée

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Daniel Ona Ondo, le président de la commission de la Cemac

La pression se faisait forte de la part des pays de la Communauté Economique et Monétaires des Etats de l’Afrique Centrale (Cemac), relativement à la suspension temporaire des critères de surveillance multilatérale. Le conseil semble avoir pris l’affaire très au sérieux, à tel point qu’il a décidé de s’y pencher. Cependant, ceci devra se faire après évaluation du dispositif et des assouplissements mis en place par la Banque des Etats de l’Afrique Centrale ( Beac) et la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale, visant à préserver la pondération zéro dans la sous-région. Il est donc question pour le Conseil d’évaluer les incidences de ces mesures sur l’activité des Trésors Publics nationaux. Ce qui permettra, in fine, de statuer sur les demandes des Etats inhérentes à la suspension des critères de surveillance multilatérale.

Il convient en effet de souligner que la crise sanitaire actuelle qui sévit dans l’ensemble de la sous-région impose que les engagements pris par les Etats dans le cadre de la surveillance multilatérale soient tout simplement suspendues, dans l’optique de permettre aux pays de la Cemac d’avoir des ressources nécessaires pour faire face à la crise sanitaire. Ces critères portent entre autres sur les « le solde budgétaire de base sur le Produit Intérieur Brut qui doit être égale ou supérieur à zéro, le taux d’inflation annuel moyen inférieur à 3%, un encours de la dette publique inférieur à 70 % et la non accumulation par un Etat d’arriérés intérieures et extérieurs sur la gestion courante, avec comme indicateur un délai de paiement inférieur à 120 jours ». Au cours de la dernière réunion du Comité Inter-Etats de la Cemac, le président de la Commission de la Cemac, le Pr Daniel Ona Ondo avait suggéré aux membres du Comité « d’examiner la demande de suspension temporaire des critères de surveillance multilatérale formulée par certains Etats ». Il arguait en déclarant qu’il est en effet constant que « depuis le début de la crise, certaines régions, l’Union Européenne et l’Union Economique et Monétaire Ouest- africaine, ont renoncé momentanément à appliquer les critères de convergence, afin de permettre à leurs économies de disposer des marges de manœuvre ». Le fait semble bientôt acté, tout au moins à en croire la résolution contenue dans le communiqué final de la 35ème session du Conseil des ministres de l’Ueac.

Par Junior Matock

Impact du Covid-19 : Moody’s salue la résilience du Cameroun

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L’Agence de notation Moody’s a récemment confirmé la notation B2 du Cameroun, avec une perspective stable. Alors qu’il y a de cela quelques mois, la position du pays se situait à la dernière catégorie dite « très spéculative », reléguant ainsi le Cameroun à l’avant-dernière position de son classement. Les raisons avancées en son temps par S&P Global Ratings qui avait également abaissé la note du Cameroun étaient : « la crise anglophone et les incertitudes sur le processus de transition politique ». Mais cette fois, l’Agence Moody’s justifie la note du Cameroun par le fait que « les perspectives stables reflètent notre point de vue selon lequel les pressions auxquelles le pays est confronté à la suite du choc du coronavirus et les perspectives de ses indicateurs de crédit en général devraient rester cohérentes avec le niveau de notation actuel ». Bien plus, fait savoir l’institution, le probable renouvellement du programme avec le Fonds Monétaire International (FMI) constitue un argument de poids. « Le renouvellement anticipé du programme du FMI, et l’adhésion du Cameroun à l’Union Economique et Monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) atténuent les risques de vulnérabilité externe ».

Moody’s ajoute même que les perspectives d’une amélioration durable de la position budgétaire et extérieure du Cameroun pourraient justifier une hausse de la note la migration. Aussi, poursuit l’Agence, Moody’s est disposé a relevé la note du Cameroun en cas de poursuite des mesures d’assainissement budgétaire en cours dans le pays et qui va se traduire par une discipline budgétaire. L’optimisme de l’Agence est également entretenu par les progrès enregistrés dans le cadre de la résolution de la crise anglophone « des progrès significatifs dans le règlement de la crise politique anglophone visant à préserver la paix dans les régions concernées éliminent la menace des retombées économiques négatives sur l’économie et seraient favorables au profil du crédit ». Et ce n’est pas tout. Moody’s souligne que l’économie du Cameroun ne vas se contracter qu’à hauteur de 1%, contrairement aux prévisions faites par les autorités camerounaises qui, elles, tablent sur une économie qui entrerait en récession avec un taux de croissance négatif de -1,2 % au cours de cet exercice budgétaire.
Toutefois, les responsables de Moody’s notent qu’une « intensification de la pression fiscale avec des déficits budgétaires et une dette sensiblement plus élevés », hypothèquent la capacité du pays à obtenir des financements à des coûts stables. Ce qui pourrait probablement entraîner un déclassement.

Par Junior Matock

Dr Dieudonné Mignamissi : « orienter la réforme vers les priorités économiques des pays concernés »

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A votre avis, le franc CFA est-il un outil de domination française ou un instrument de stabilité monétaire ?

Permettez-moi d’entrée de jeu rappeler le contexte qui a favorisé l’émergence d’un cadre ayant conduit à la création du franc CFA. Il s’agit bel et bien de la Zone Franc, l’une des zones monétaires les plus anciennes du monde, créée en 1939, lorsque débute la Seconde Guerre Mondiale. L’objectif à cette époque était sans doute la préservation du pré-carré politique par la métropole dominante. On est à la veille de la seconde guerre mondiale, et la création d’un cadre de concertation et de ravitaillement en ressources était dès lors nécessaire. A la fin de la guerre en 1945, cette forme de coopération monétaire est renforcée par la création du Franc des «colonies françaises d’Afrique». Pour ce qui est de son statut, il faut noter que le Franc CFA est une monnaie qui a connu beaucoup de rebondissements, entre dévaluations et arrimages (au franc français jusqu’en 1999 et à l’Euro depuis lors) ; entre indépendances, création des zones d’intégration et érection des instituts d’émission, etc. Force est quand même de constater que le Franc CFA est une monnaie dont le statut s’est métamorphosé dans le temps, se réinventant plus ou moins. Il convient de souligner que de nos jours, cette monnaie tout comme le système monétaire qui la gouverne ont largement contribué à assurer la relative stabilité macroéconomique des pays qui l’utilisent, même si les autres pans de l’économie ont été plus ou moins délaissés.

Certaines indiscrétions font état de ce que des négociations seraient en cours entre les dirigeants de la CEMAC et la France au sujet d’une éventuelle réforme du franc CFA. Quel commentaire ?

Pour ce qui est des négociations qui s’annoncent, il faudrait s’armer d’outils efficaces et de ressources humaines compétentes au regard de la perspicacité de l’autre partie. C’est déjà une bonne nouvelle si ces négociations sont projetées. Cela montre une fois de plus que les accords monétaires doivent évoluer dans l’optique de donner à la future structure monétaire un autre statut, celui de catalyseur de la transformation structurelle, gage d’une insertion réussie dans les chaines de valeur mondiales. Pour ce faire, la réforme, pour un aboutissement meilleur, devrait être orientée vers les priorités économiques des pays concernés. Elle devra donc être faite avec les Africains, par les Africains et pour les Africains. Toute présence étrangère risquerait d’être de trop aux yeux de la société civile et de certains experts.

Quel avenir pour le franc CFA en Afrique Centrale après la réforme annoncée par le gouvernement français ?

L’avenir du Franc CFA en Afrique centrale dépend de l’aboutissement ou pas de la réforme projetée. A notre avis, plusieurs scénarii s’offrent à l’analyse, certains redoutés, d’autres prometteurs. Parmi les scénarii prometteurs, celui de l’ouverture de la Cemac à la Ceeac, à l’image de l’ouverture de l’Uemoa à la Cedeao, semble être indiqué. Ce scénario invite à réinventer totalement la future union monétaire, selon les principes de l’Union Africaine, qui considère la Ceeac comme le seul pôle d’intégration en Afrique centrale. La réforme devrait donc s’inscrire dans cette optique de déconnexion avec l’ancien signe monétaire pour garantir la durabilité du projet, bien qu’il n’existe pas de structure monétaire parfaite.

Réalisée par Arthur Wandji

Cemac : les préalables à la réforme du franc CFA

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Tel un effet domino, le vent de la réforme du franc CFA qui souffle au sein de l’Union Economique et Monétaire Ouest-africaine (Uemoa) s’étend à la zone de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac). Des rumeurs persistantes font état de ce que les négociations auraient eu lieu entre les dirigeants français et les responsables des Etats des six pays de l’Afrique centrale. Lesquelles auraient abouties à la conclusion d’un accord pour passer du franc CFA à l’« Eco ».

Si cette nouvelle a suscité un regain d’optimisme au sein de l’opinion, il n’en demeure pas moins vrai, de l’avis de certains experts, que des préalables devraient être remplis. Et c’est la conférence virtuelle organisée par l’Association des journalistes économiques, en collaboration avec la Fondation Friedrich Ebert Stiftung qui a servi de cadre à la proposition de ces conditions. En effet, d’après certains experts, le préalable majeur consiste à l’appropriation, par les dirigeants de la sous-région, de la réforme de cette monnaie. « L’appropriation de la réforme du franc CFA, par les dirigeants de la zone Cemac va donner à ces pays plus de contrôle sur leurs monnaies et leurs économies » explique Bertrand B, expert du franc CFA. Pour lui, « il n’est pas question que cette réforme soit abandonnée aux responsables français, car ceux-ci peuvent privilégier leurs intérêts au détriment de ceux des pays de la Cemac ». Ainsi, ajoute-t-il, « si cette réforme est pilotée de l’extérieur, il est évident qu’on n’aura pas beaucoup avancé dans le combat de la réforme de cette monnaie. Les dirigeants de la Cemac sont censés maîtrisés, mieux que quiconque, les intérêts de leurs peuples, ils se doivent donc de prendre ce sujet à bras le corps et faire preuve de plus d’audace dans les négociations », martèle Martial B, autre expert du franc CFA. Pour le Dr Dieudonné Mignamissi, enseignant-chercheur à l’Université de Yaoundé II, la question de l’appropriation est nécessaire parce que « si la réforme est menée en comptant intégrer les pays de la Ceeac, on n’est pas sûr que les autres Etats membres hors Cemac accepteraient la dénomination CFA ».

Par ailleurs, pour le Dr Dieudonné Mignamissi, bien d’autres préalables semblent indiqués pour encadrer la réforme. Tout d’abord, a-t-il souligné, « il faudrait définir un cadre disciplinant en adoptant un ensemble de critères de convergence, c’est-à-dire un ensemble d’indicateurs favorisant le rapprochement des pays dans l’optique d’éviter des dérapages monétaires et budgétaires, sources d’instabilité et de désordres monétaires. Les critères de convergence servent à se lier les mains, en s’engageant à respecter de manière coercitive un minimum de déontologie dans la gestion macroéconomique des États ». Ensuite, a ajouté l’expert, « il faudra finaliser, dans le cadre de l’Afrique centrale notamment, le chantier de la rationalisation ». Pour ce spécialiste, « c’est une question importante au regard de la balkanisation observée dans la sous-région, qui compte pas mal de communautés économiques régionales (Cemac, Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale, Communauté économique des pays des Grands Lacs), les pays membres appartenant parallèlement aux communautés des autres sous-régions voisines telles que la Censad, le Comesa, la Cae et la Sadc ». Car argue Dr Mignamissi, « la rationalisation contraint les pays à n’appartenir qu’à une seule sous-région à la fois, gage de stabilité et d’économie des ressources ». Pour d’autres experts, « il faudrait penser à la mise en place d’un programme économique dans la sous-région, définissant les objectifs de développement à long terme en adéquation avec la réforme monétaire, pour permettre à la monnaie et à l’économie réelle de se soutenir mutuellement ».

Il convient de souligner que de plus en plus, des voix se lèvent à la fois au sein du continent que dans les zones qui ont en commun le franc CFA, exigeant la suppression de cette « monnaie coloniale », qui, de l’avis de nombreux spécialistes, demeure la preuve de la dépendance des pays qui ont cette monnaie en partage à la République française. Martial Ze Belinga, économiste-sociologue, affirme mordicus que « la fin du CFA est un passage obligé vers une émancipation plus générale ».

Par Junior Matock

Covid-19: Port des masques de nouveau obligatoire

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Pour  freiner la propagation du coronavirus sur son territoire, le gouvernement camerounais a pris d’importantes mesures. Parmi celles-ci, figure le port obligatoire du masque dans l’espace public, entré en vigueur depuis le 13 avril 2020.Malheureusement, cette mesure n’est pas respectée  partout au Cameroun. Après plusieurs mois de sensibilisation, l’État entend désormais passer à la phase répressive. Au cours de la réunion hebdomadaire interministérielle tenue par vidéo conférence le jeudi 13 août 2020, le premier ministre Joseph Dion  Ngutté  a prescrit aux autorités administratives de faire respecter cette nouvelle.

« Le port du masque ne sera plus une obligation facultative bien au contraire, les citoyens qui vont continuer a négliger le masque seront  amendés d’une somme allant de 500 a 2000 franc CFA » a indiqué Joseph Dion Ngute au cours de cette réunion.  

Après cette décision du chef du gouvernement les voix divergentes sont élevées. D’aucuns approuvent cette décision tandis que d’autres continuent de s’entêter .Pour Kengho Franklin, « l’état invente une maladie pour se faire beaucoup d’argent, la maladie n’existe pas parce que je n’ai jamais vu quelqu’un qui est atteint » a-t-il déclaré. D’autres pensent que le masque jusqu’ici n’est pas facile à porter. C’est le cas de Roger Sonkeng « le masque étouffe, quand on le  met, il chauffe, au point ou on arrive plus à respirer .l’Etat malgré la rigueur va nous excuser parce que ce n’est pas facile ». Pour d’autres personnes, l’État est dans son droit de protéger les populations et doit imposer le port du cache-nez. Jespin  Mezendjou  pense « l’Etat a eu raison de prendre ses mesures stricte pour lutter contre cette pandémie, car les Camerounais se comportent comme si la maladie n’existait plus alors que elle est là ». C’est aussi le cas de Kana Eloïssa qui  épouse la même idée « le port du masque doit être obligatoire comme l’État a dit parce que à cette allure, le Cameroun risque avoir la palme d’or des testés positifs de cette maladie, les maires doivent mettre en application la rigueur de l’État sur le port du masque pour stopper la propagation du virus »

Nelson Noumbo (Stagiaire)

Justice : Curiosités et surprises de la réunion du Conseil supérieur de la Magistrature

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Le conseil supérieur de la magistrature. Laurent Esso chuchote à l'oreille de Paul Biya

Pas de Conseil de discipline

Si la réunion du Conseil Supérieur de la Magistrature tenue mardi dernier au Palais de l’Unité a marqué les esprits, c’est surtout parce qu’aucun magistrat n’a été traduit devant le Conseil de discipline de l’instance supérieure de la magistrature. Mis sur pied pour statuer sur les manquements aux règles déontologiques, les violations graves et délibéré d’une règle de procédure dans une procédure devenue définitive, ou sur les violations du secret du délibéré et de l’obligation de réserve, le conseil de discipline du Conseil Supérieur de la Magistrature n’aura donc pas jouit de ses prérogatives au cours de la réunion qu’a présidé le chef de l’Etat le 10 août dernier. Laurent Esso, ministre de la Justice Garde des Sceaux, a confié nos confrères de Cameroon Tribune que cette situation s’explique par le fait qu’il « n’y a pas eu de dossiers disciplinaires instruits ». Avant de préciser que : « c’est quand le Conseil de discipline achève l’instruction que le président de la République décide de traduire un magistrat devant le Conseil Supérieur de la Magistrature en conseil de discipline ». Pourtant au sein de l’opinion plusieurs dossiers disciplinaires étaient annoncés contre les magistrats véreux. Mais ça n’a pas été le cas. Aucun justiciable, n’aurait donc saisi le conseil de discipline du Conseil Supérieur de la Magistrature au cours de ses trois dernières années ? Surprenant quand même, mais difficile de se prononcer quand on n’a pas eu accès aux dossiers traités par la commission. L’évidence est que, même les magistrats eux-mêmes et plusieurs personnalités proches des couloirs de la justice ont marqué leur surprise du fait de l’absence des magistrats traduits au conseil de discipline de Conseil Supérieur de la Magistrature. « Pas un seul dossier sur la table du Conseil Supérieur de la Magistrature, même pas celui du juge qui utilise sa décision comme arme de chantage ? », se demande Christophe Bobiokono, directeur de publication du journal Kalara.

Une femme aux commandes du TCS

L’une des plus grosses surprises de la dernière réunion du Conseil Supérieur de la Magistrature tenue le 10 août dernier au palais d’Etoudi, est la nomination d’une femme à la tête du Tribunal Criminel Spécial (TCS). Depuis cette date, Annie Noëlle Bahounoui Batende est devenue la première femme de l’histoire du Cameroun à prendre les commandes de cette juridiction spéciale, chargée de juger les citoyens soupçonnés de détournement de denier public. Connue pour sa rigueur, et son intégrité, la nouvelle chasseuse de l’épervier est surtout réputée d’avoir mis en 2014, sous mandat de dépôt à la prison centrale de Kondengui, Louis Bapes Bapes, l’ancien ministre des Enseignements secondaires. A la tête du Tribunal Criminel Spécial, l’ancienne juge d’instruction au sein de la même juridiction, aura pour principale mission de donner un nouveau souffle à cette juridiction spéciale en hibernation depuis 2019. Depuis l’arrestation en mars et avril 2019 du couple Mebe Ngo’o, aucune autre grosse pointure du régime n’est plus tombée dans les filets de l’opération épervier. La magistrate de 4e grade qui connait bien les rouages du Tribunal Criminel Spécial, pour y avoir travaillé pendant plusieurs années viendra selon certains analystes, boucler plusieurs dossiers en attente au TCS depuis des années. Elle devra en outre aider l’Etat à recouvrer les plus de 181 milliards de francs CFA de dommages, d’amendes et intérêts infligés aux justiciables reconnus coupables de malversation financière.

Paul Biya ressuscite Ange-Michel Angouing

Au garage depuis le dernier remaniement ministériel, Michel Ange Angouing, l’ancien ministre de la Fonction publique et de la Réforme Administrative (Minfopra) a été nommé conseiller technique auprès du ministre de la Justice. C’était l’une des surprises de la dernière réunion du Conseil Supérieur de la Magistrature présidée le 10 août dernier par le président de la République. Même si certains observateurs trouvent dérisoire cette nomination comparativement aux fonctions de ministre que le fils de la région de l’Est a occupé jusqu’au 04 janvier 2019. D’autres en revanche pense qu’il y a été nommé pour se frayer un nouveau chemin vers les hautes sphères du pouvoir. « D’ailleurs ce n’est pas n’importe qui est nommé conseiller du ministre de la Justice Laurent Esso », commentent-ils pour donner plus de valeur à la fonction qu’occupe désormais le magistrat hors hiérarchie premier groupe. Aux côtés de Laurent Esso, Michel Ange Angouing devra déployer sa longue expérience de magistrat et de ministre et surtout faire feu de tout bois pour prouver à celui que l’on nomme le « cœur du pays », qu’il a du talent et de la compétence. Il devra surtout être strict, rigoureux et méticuleux pour faire bon ménage avec Laurent Esso dont la rigueur dans le travail frise l’unanimité.

Par Joseph Essama

RDPC : Jean Nkuété traque les insoumis

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Peter Mafany Musonge engage la procédure des sanctions appelé à sanctionner les indisciplinés

Au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), on n’a pas encore tourné la page du double scrutin législatif et municipal du 09 février dernier. Dans un communiqué de presse rendu public ce 18 août 2020, Jean Nkuété annonce la réhabilitation de la commission de discipline ad hoc du Comité central du parti. Instance « chargée de connaître des cas d’indiscipline relevés lors des élections législatives et municipales » passées. Sans détails sur les cas en instance.

Mais depuis 2013, le comité central du parti au pouvoir lutte contre une indiscipline qui a fait son lit dans les rangs du parti. A l’issue des mêmes élections tenues en 2013, le parti avait jugé et sanctionné tous les militants qui ne s’étaient pas alignées sur les positions décidées par son instance dirigeante. Parmi les indisciplinés passés devant la commission Musonge, il y avait notamment le Littoral qui concentrait une bonne partie des militants qui se sont rebellés contre les choix opérés par le sommet du parti. Notamment le Moungo et le Nkam dont certains cadres s’estimant prêts n’ont pas été retenus pour la course vers les mairies et les postes de députés.

Constituée de 16 membres, la Commission de discipline du RDPC est présidée par l’ancien Premier ministre Peter Mafany Musonge. Avec comme vice-présidents quatre caciques du parti : Jacques Fame Ndongo, Ibrahim Talba Mala, Gilbert Tsimi Evouna et Yaou Aïssatou. En 2013, la commission avait suspendu certains membres. Pascal Charlemagne Messanga Nyamding qui avait ouvertement soutenu l’opposition dans le Nkam contre le RDPC, avait été averti.

Ci-dessous, la commission de discipline du RDPC

La commission de discipline du RDPC

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