mardi, novembre 4, 2025
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Cameroon business forum : Climat des affaires : maintenir l’élan des réformes

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Il y a de quoi garder le sourire

A situation particulière, mesures particulières. Dans un contexte marqué par la propagation de la pandémie du coronavirus qui a déjà fait plus de 424 morts au Cameroun, la 11e édition du Cameroon Business Forum (CBF) s’est tenue cette année à Yaoundé, dans les services du Premier ministre. Et non pas à Douala, la capitale camerounaise des affaires. D’ailleurs, ce n’est pas le seul changement notable enregistré. Le nombre de participants a été considérablement revu à la baisse : seuls 50 admis contre les 500 habituels. Placé sous le thème «L’environnement des affaires à l’épreuve du Covid-19», le rendez-vous du 22 octobre dernier a été l’occasion pour le secteur public et le secteur privé de faire le point sur l’impact du Covid-19 sur l’économie nationale et d’identifier des pistes de solutions. Disposées et engagées pour des concertations constantes, les points de vue des deux parties ont convergé vers le maintien de l’élan des réformes avec comme priorité l’amélioration de l’environnement des affaires. «Les concertations continues secteurs public/privé permettent de préfigurer les actions à mener pour maintenir la résilience économique, dans le respect de nos engagements internationaux. Le secteur privé n’a ménagé aucun effort pour renverser la tendance défavorable. Je l’en félicite», s’est réjoui le Premier ministre Joseph Dion Ngute sur son compte Twitter.

Feuille de route

Au programme, plusieurs exposés ont permis de dresser l’état des lieux de l’économie camerounaise dans ce contexte de crise sanitaire. Ainsi donc, outre la leçon du Pr. Touna Mama sur l’historique d’une quinzaine de pandémies ayant secoué le monde au fil des siècles, pour en tirer quelques leçons comme la transformation des obstacles en opportunités ou encore le développement de la résilience, le président du Gicam lui, Celestin Tawamba s’est appesanti sur les effets néfastes du nouveau coronavirus sur les entreprises et l’économie en général. L’on apprend qu’à la fin du mois de juin 2020 par exemple, le Covid-19 a causé une dégradation significative continue de la situation de l’économie sur les fronts de l’activité, des résultats, des contributions au budget de l’Etat, et de l’emploi. Tenez, de l’avis de Célestin Tawamba, ce sont au total 97 % des entreprises qui sont négativement impactées par la pandémie ; 310 milliards de francs CFA de baisse de chiffres d’affaires au premier semestre 2020, alors qu’il est anticipé près de 3 150 milliards de francs CFA de baisse soit un recul de 26 %. De même, le patron du Groupement Inter Patronal du Cameroun (Gicam) a confié que la contribution fiscale des entreprises a baissé d’environ 51 milliards de francs CFA, tandis que sur l’ensemble de l’année l’on pourrait parler d’une perte en recettes fiscales de l’ordre de 520 milliards de francs CFA. Enfin, sur le front de l’emploi, ce sont 54 000 salariés à plein temps mis au chômage technique (soit 14 % des effectifs) et 14 000 salariés licenciés (3,5 % des effectifs). «Un constat se dégage, lâche le Premier ministre dans un tweet. Cette pandémie a des conséquences dévastatrices sur nos efforts de relance. Le Cameroun n’est pas un cas isolé de ce désastre mondial. Mais loin de nous apitoyer sur notre sort, des mesures d’assouplissement et d’accompagnement ont été prises par le chef de l’Etat Paul Biya».

Seulement, beaucoup reste à faire. Enfin, de l’avis des chefs d’entreprises. Ainsi donc, les travaux du 11e CBF ont débouché sur des propositions visant à permettre aux uns et aux autres de tirer leur épingle du jeu. C’est ainsi qu’une feuille de route a été adoptée. Elle comprend sept indicateurs-clés dont la finalité est l’amélioration du classement du Cameroun dans le Doing Business de la Banque mondiale. Ces indicateurs concernent entre autres la création des entreprises, le permis de construire, l’accès à l’électricité, le commerce transfrontalier. La mise en œuvre de toutes ces recommandations devrait être faite entre décembre 2020 et mars 2021.

Les 7 piliers de la relance post Covid-19

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Allocution du Premier ministre Joseph Dion Ngute au CBF 2020

La feuille de route adoptée comprend de nouvelles mesures sur la création des entreprises, l’octroi du permis de construire, l’accès à l’électricité et le commerce transfrontalier.

Jamais depuis 25 ans le Cameroun n’a connu pareille récession économique que celle que lui impose aujourd’hui la Covid-19. C’est un fait, aussi bien pour les opérateurs économiques que pour le gouvernement. A l’issu des exposés et des échanges de la 11e édition de la Cameroon Business Forum (CBF) tenue le 22 octobre 2020, les deux parties ont adopté une feuille de route en vue de contenir les effets de la crise et créer un cadre institutionnel favorable à la relance de l’économie du pays. La feuille de route tient en sept-indicateurs dont l’objectif, au-delà d’inverser la conjoncture économique actuelle, permettra au pays d’améliorer son ranking Doing Business de la Banque mondiale, en constante baisse depuis quelques années. Ces indicateurs devront être mis en œuvre entre décembre 2020 et mars 2021.

1. CREATION D’ENTREPRISE

Le taux de création des entreprises au Cameroun connaît depuis dix ans un essor remarquable. Le ministre des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat, Achille Bassilekin III, dans une note publiée en septembre dernier dénombrait 209 482 entreprises actives dans le pays en 2019 contre 93 969 il y a 10 ans. Une explosion qui s’explique selon l’Institut National de la Statistique par la création de centres de formalités de création des entreprises(CFCE). Un chiffre qui pourrait bien être revu à la hausse, si de nouvelles facilitées étaient mises en œuvre. C’est donc dans ce contexte que le CBF a adopté entre autres résolutions, « la publication en ligne de manière systématique et régulièrement des avis d’établissement de sociétés à un coût réduit et la réduction du seuil de capital minimum de 100 000 francs CFA à 5 000, pour les sociétés à responsabilité limitée qui n’ont pas recours au notaire », indique le tableau de résolutions publiées par le Premier ministre. Des aspects liés à la discrimination ont aussi été abordés, avec « l’élargissement de l’exigence du certificat de mariage aux hommes mariés pour se conformer aux dispositions de l’OHADA ».

2. L’OBTENTION DU PERMIS DE BATIR EN LIGNE

D’ici à décembre prochain, il sera désormais possible aux opérateurs économiques de solliciter et obtenir de manière électronique, le permis de bâtir. La Cameroon Business Forum (CBF) autorise de manière temporaire la mise en œuvre de cette mesure en vue de son déploiement ultérieur complet. Sont responsables de son implémentation le ministère en charge de l’Habitat, le Guichet unique et la mairie de la ville de Douala. À cette échéance, « ces administrations sont invitées à publier les statistiques sur le temps de traitement des demandes de permis de construire ainsi que le nombre de permis délivrés; faire respecter les délais de paiement des frais dudit permis en exigeant que le paiement ait lieu au moment du dépôt du dossier et augmenter la fréquence des réunions de la Commission d’instruction des dossiers de permis de construire », précise le rapport de la CBF.

3. LES DELAIS DE CONNEXION A CAMWATER ET ENEO REDUITS

La desserte de qualité en eau et en énergie électrique est un véritable défi pour les entreprises installées au Cameroun. A ce sujet, le CBF instruit au ministère en charge de l’Eau et de l’Energie ainsi qu’à l’entreprise concessionnaire du service d’eau (Camwater), de « réduire considérablement le temps nécessaire pour obtenir le raccordement à l’eau, actuellement estimé à 50 jours » et ceci d’ici à « la fin décembre 2020 ». Doit également être réduit selon les mêmes délais, « le temps d’attente pour un devis de connexion fin au réseau électrique d’Eneo », précise la résolution trois du rapport CBF. Par ailleurs, le Premier ministre a instruit à l’entreprise Eneo le « déploiement du contrôle de surveillance et de l’acquisition de données pour la gestion automatisée des pannes de courant pour la ville de Douala pour les années 2019/2020 ». Un intérêt particulier accordé à cette ville en raison de son poids économique sur le pays.

4. LE GUICHET UNIQUE POUR REDUIRE LES CONTACTS AVEC L’ADMINISTRATION

En vue de faciliter l’acquisition d’actes d’urbanisme (permis de bâtir, titre foncier…), le CBF préconise la limitation de l’interaction avec les administrations. Pour cela le Premier ministre a exigé au ministre du Domaine, du Cadastre et des Affaires foncières (Mindcaf) d’ « opérationnaliser le guichet unique pour améliorer l’enregistrement des propriétés d’ici fin décembre 2020 », et bien plus, de « consolider le Guichet Unique pour lui permettre de mettre en place une véritable approche pour les demandeurs d’actes d’urbanisme afin de supprimer toute interaction avec une administration autre que Guichet Unique des Transactions Foncières (GUTF) »

5. DES TRANSACTIONS ADMINISTRATIVES FACILITEES AUX FRONTIERES

La cinquième résolution du CBF est réservée au commerce transfrontalier. A partir de décembre 2020, il ne devrait plus être demandé des versions papier des documents commerciaux lorsque ceux-ci sont déjà disponibles et accessibles sous forme électronique. Le ministère des Finances, la Direction Générale des Douanes, et le Port Autonome de Douala devront veiller à la mise en œuvre effective de cette directive. Ces mêmes institutions, ainsi que le Guichet Unique du Commerce Extérieur devront également informatiser le système d’inspection des produits douteux, ceci à l’aide d’outils de suivi informatisés. Par ailleurs, la primature, le ministère du Commerce et le Comité National de Facilitation des Echanges devront « mener une réflexion en vue de réduire les coûts d’exportation de cacao et d’importation de pièces automobiles d’ici décembre 2020 », a indiqué Joseph Dion Ngute. Organisme de facilitation du commerce extérieur, le Guce devra désormais intégrer dans sa plateforme e-Guce, des administrations telles que le ministère en charge de l’Agriculture et l’Office Nationale du Cacao et du Café, ceci afin que « les documents qu’elles délivrent (certificat phytosanitaire, bulletin de vérification, certificat d’origine, etc.) soient effectivement réalisés à travers le système e-GUCE ».

6. LA TRANSPARENCE INSTAUREE DANS L’EXECUTION DES CONTRATS

Une seule résolution a été adoptée dans l’indicateur exécution des contrats. Cette résolution repose sur la « publication régulière des jugements dans les affaires commerciales au niveau du Tribunal de commerce, de la Cour d’Appel et de la Cour Suprême et la publication des statistiques sur les transactions foncières, les litiges fonciers et les transferts en ligne », recommande le Premier ministre. Cette mission est assignée au Mindcaf et devra débuter dès décembre prochain.

7. DES IMPOTS ET TAXES REDUITS

Le paiement des taxes et impôts est la bête noir de plusieurs entreprises, surtout en cette période de Covid-19. Pour palier à certaines réclamations des chefs d’entreprises, le Cameroon Business Forum a décidé de « généraliser l’utilisation de la plateforme de déclaration et de paiement électronique des impôts et taxes d’ci décembre prochain». Par ailleurs, « le minimum de perception de l’impôt sur les bénéfices qui est de 2,2% du chiffre d’affaires sera réduit », de même qu’il est envisagé « la réduction de l’impôt actuellement de 33 % sur les sociétés d’ici fin décembre également ». Ce sont là des instructions adressées au ministre des Finances et au directeur général des Impôts.

Canicha Djakba

Lions indomptables A’ : Yves Clément Arroga limogé

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Le temps n'aura pas joué pour Arroga

Yves Clément Arroga n’est plus l’entraîneur principal des Lions indomptables A’ depuis cette mi-journée du 21 octobre 2020. Ainsi en a décidé Narcisse Mouelle Kombi au terme d’une réunion de crise tenue au ministère des Sports et de l’éducation physique (Minsep). La tutelle ne dit pas explicitement que l’entraîneur principal est limogé, mais le met tout de même à la disposition de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), alors qu’il nomme à sa place Martin Ndtoungou Mpile, jusqu’ici membre du collectif des superviseurs à la tête duquel se trouve Ngweha Ikouam Fils. Emmanuel Ndoumbe Bosso, le premier adjoint échappe à cette frappe chirurgicale. David Pagou, un autre membre du collectif des superviseurs, arrive comme second adjoint. C’est cette nouvelle équipe qui va poursuivre la préparation du Cameroun pour le Championnat d’Afrique des nations (CHAN) 2020 qui se joue à domicile entre le 16 janvier et le 7 février 2021.

Yves Clément Arroga paie le prix des contre-performances de la sélection nationale des joueurs locaux. Sur quatre matchs amicaux joués durant le dernier stage préparatoire, les Lions indomptables A’ ont obtenu une seule victoire. Contre Fauve Azur (1-0), une équipe de deuxième division. Après avoir essuyé une défaite contre la Panthère sportive du Ndé, et deux matchs nuls contre l’équipe nationale du Soudan du Sud que PWD de Bamenda a humiliée (3-0). Dans un environnement trouble marqué d’une part par l’inefficacité des attaquants, et un climat de plus en plus instable dans la tanière. En cours de stage, le staff technique a remercié huit joueurs (sans raisons officielles), puis a convoqué dare-dare cinq autres. Le collectif des superviseurs nommés n’a pas toujours été en paix avec le staff technique.

Narcisse Mouelle Kombi ravale ses vomissures un peu plus d’un an après. Le Minsep avait nommé à la tête de la sélection nationale des joueurs locaux un technicien étranger aux championnats locaux car venant d’Espagne où il résidait ; contre l’assentiment de la fédération. Yves Clément Arroga n’a jamais pu s’acclimater avec la réalité locale, malgré qu’il se soit rapproché des entraîneurs locaux pour préparer ses sélections. Alors que l’homme se battait à donner une âme à son équipe, la pandémie du Covid-19 s’est invitée à table pour saler une addition déjà amère.

cela survient à quelques mois du CHAN qui démarre le 16 janvier à Yaoundé. Le Cameroun jouera donc avec un nouvel entraîneur. Un homme qui lui-même n’avait déjà pas eu les coudées franches lors du CHAN 2016 au Rwanda. Quatre ans après, Ndtoungou Mpile qui rechignait à composer avec le staff-scout de la Fécafoot, sous la conduite de la direction technique nationale, revient par le couloir qu’il n’avait pas accepté de gaieté de coeur en son temps.

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Lions indomptables A’: le temps de la normalisation

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Subvention de l’Etat : La dernière balle du général Semengue

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Pierre Semengue

Subvention de l’Etat : La dernière balle du général Semengue
Le président de la Ligue mise désormais sur l’absence de comptes d’exploitations pour ramener les présidents de clubs dans son camp.
Dans des courriers adressés aux présidents de clubs des championnats professionnels, le président de la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC) exige des « justificatifs de dépenses des subventions reçues de l’Etat », ainsi libellé à l’objet. Avec la mention « première et dernière relance». La requête ayant été servie le 5 octobre dernier. Le général Pierre Semengue avait donné 72h aux présidents de clubs pour fournir ces justificatifs, à la suite d’une lettre du ministre des Finances qui l’interpellait sur l’objet de la requête. A ce jour, aucune réaction enregistrée. « Le délai de 72h à vous imparti pour la production desdits documents étant largement dépassé, j’ai l’honneur de vous inviter à nouveau, à produire lesdits justificatifs au plus tard le mardi 20 octobre 2020», essaie-t-il encore de relancer ses membres. Non sans leur rappeler que « le renouvellement du versement de la subvention étatique est conditionné par la production desdits justificatifs».

Une vieille rengaine que l’homme agite très souvent lorsqu’il se sent attaqué ou affaibli dans l’éternelle guerre qu’il livre avec les membres de la LFPC. Cette fois-ci, Pierre Semengue qui sent les choses se compliquer davantage, a pris soin de mettre en copie non seulement le ministère des Sports et de l’Education physique (Minsep) et le ministère des Finances (MINFI), mais aussi le Contrôle supérieur de l’Etat (Consupe). Une invitation sibylline adressée aux gendarmes de fonds publics, pour qu’ils s’intéressent à ses adversaires internes à la Ligue. Eux qui, de sources sûres, n’ont jamais rendu compte de la gestion des subventions de l’Etat aux clubs professionnels, depuis sept ans. De l’argent destiné dès le départ, à soutenir les salaires des joueurs. Il s’avère que cet appui qui devrait être de 100.000F pour un joueur de 1ère division et 50.000F pour celui de 2ème division s’est révélé être finalement le salaire même du joueur. Salaire payé avec retard, et pourtant l’Etat a toujours reversé sa quote-part dans le financement du football professionnel.

Soupçons de détournement de deniers publics

L’année dernière, le Syndicat national des footballeurs du Cameroun (Synafoc) a saisi la Fédération internationale de football association (FIFA) pour exiger le paiement d’arriérés de salaires des joueurs. Dans l’enquête, le Synafoc faisait état de certains clubs dont les joueurs n’ont reçu aucun salaire. Aucune saison sportive ne s’est jamais terminée sans des bruits de bottes dans des clubs, au motif d’arriérés de salaire. En clair, la subvention de l’Etat n’a pas toujours servi la cause prévue par l’Etat.

Une arme de poids pour le président de la Ligue sous la menace d’un limogeage par certains membres de la Ligue. Lesquels projettent une assemblée générale extraordinaire pour le 29 octobre prochain. Occasion au cours de laquelle ils comptent démettre Pierre Semengue. Ce dernier annonce la sienne pour le 6 décembre, pour élire de nouveaux membres du Conseil d’administration, en remplacement des démissionnaires. Le Minsep n’a pas encore réagi à cet autre développement. Narcisse Mouelle Kombi qui a créé un Groupe de travail devant permettre une application « pacifique » de la sentence du Tribunal arbitral du sport (TAS) réhabilitant la Ligue que la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) avait suspendue en août 2019, ne devrait pas intervenir dans cette autre querelle interne à la Ligue. Il n’en est pas coutumier. La tutelle des sports a déjà prescrit la relance des championnats professionnels, en perspective du CHAN que le Cameroun abrite en janvier prochain. Mais il semble que la préoccupation de l’Etat n’est pas le premier souci des clubs. Pierre Semengue a programmé le démarrage de la saison pour le 31 octobre. Il a invité les clubs à procéder aux formalités d’engagement pour la nouvelle saison. Ces derniers n’ont pas pour certains, l’intention de s’y mettre avant d’avoir vu la fin de la guerre LFPC-Fécafoot qui devrait indiquer l’organisateur du championnat.

CHAN 2020 : Les Lions indomptables A’ ne rassurent pas

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Arroga n'est pas serein

La sélection nationale n’a enregistré qu’une victoire en quatre matchs amicaux. Le staff cherche encore un attaquant qui marque.
Malgré leur victoire contre Fauve Azur samedi dernier, les Lions indomptables A’ ne rassurent pas (encore). C’est la première victoire de la sélection nationale des joueurs locaux du Cameroun depuis la reprise des stages préparatoires pour le Championnat d’Afrique des nations (CHAN) 2020. Après une défaite (0-1) face à la Panthère du Ndé, et deux nuls vierges contre le Soudan du Sud. Le Soudan du Sud que PWD de Bamenda a pourtant laminé 3-0. Du coup, l’incertitude continue de planer sur la sélection camerounaise qui avait déjà de la peine à assurer lors des stages pré-Covid. Yves Clément Arroga avait indiqué être à la recherche d’un « tueur » sur le front de l’attaque. Le patron de l’encadrement technique continue de chercher des mois après. Dans ses quatre sorties test, seul Léon Boyomo a pu trouver le chemin des buts. Et face à un club de Ligue 2.

Désormais, la pression monte. Des critiques en viennent à appeler au limogeage de l’entraîneur principal, « pour limiter les dégâts». En revanche certaines sources parlent d’un climat délétère au sein du staff où un collège de superviseurs semble faire ombrage à l’entraîneur en chef. Mais Yves Clément Arroga qui résiste aux pressions, y croit tout de même. Lui qui prône le « jeu en possession ». Lequel est axé sur la domination par le port du ballon, et un pressing à outrance sur l’adversaire dès la perte du ballon. Malgré les nuls des deux matchs joués contre la sélection fanion du Soudan, la sélection a tout de même fait montre d’un engagement certain. Avec notamment une possession de balles estimée à 65 et 64%. Et après une fébrilité observée lors du match aller, au retour les Lions indomptables A’ ont signé 15 tirs pour neuf cadrés. Et la mayonnaise semble commencer à prendre. Avec cette victoire face à Fauve Azur. Peut-être le fait de nouveaux joueurs convoqués après que huit autres aient été remerciés. Toujours est-il que le Cameroun est en quête d’attaquants adroits.

La préparation se fait avec des joueurs qui sortent d’une période blanche de six mois du fait de la pandémie du covid-19. Yves Clément Arroga attend beaucoup de la reprise des championnats professionnels. Mais la guerre qui persiste entre la Ligue et la Fécafoot et même au sein de la Ligue, risque de ne pas favoriser une reprise de sitôt. Pour le moment, Pierre Semengue a prévu le démarrage de la saison pour le 31 octobre prochain. Cependant, certains présidents de clubs n’entendent pas prendre part à un championnat organisé par le général. Le CHAN aura lieu du 16 janvier au 7 février 2021. Le Cameroun, pays organisateur, aura comme adversaires au premier tour, le Mali, le Zimbabwé et le Burkina Faso.

Droits humains : Des acteurs de la chaîne pénale se mettent à jour

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Formation des journalistes par JADE

« Les objectifs ont été largement atteints ». Etienne Tsasse n’a pas caché sa satisfaction au terme du séminaire de formation/recyclage des acteurs de la chaine pénale et des journalistes et acteurs de la société civile, sur les droits humains en général et sur le droit de la presse en particulier que Journaliste en Afrique pour le développement (JADE) a organisé à Douala du 13 au 16 octobre 2020 à Douala. En témoigne « l’engouement des participants lors des travaux, sur leurs relations avec les forces de l’ordre, sur comment réagir face aux exactions dont ils sont souvent victimes», a constaté le coordonnateur de JADE Cameroun. Au terme de quatre jours de travaux animés par des avocats, journalistes en retrait. Avec le concours de JUDH (Association des juristes pour les droits humains), une association camerounaise de juristes pratiquants, et de Caractères sans frontières, une association française de journalistes. Sur des modules tels que liberté de presse et droits humains, les instruments juridiques encadrant la liberté de la presse, l’éthique et la déontologie du journaliste, la loi sur la cybercriminalité, la loi sur le terrorisme. Mais aussi, l’occasion a été offerte aux journalistes, acteurs de la société civile, avocats et Forces de maintien de l’ordre d’échanger autour de la collaboration qu’ils devraient entretenir sur le terrain de l’exercice de leurs métiers, à l’aune des droits de l’homme. Question de « rapprocher les principaux intervenants impliqués dans la promotion des droits humains…pour rechercher des synergies d’action dans la promotion des droits humains », a-t-on expliqué à JADE Cameroun.

Pour l’organisation, « ce séminaire se justifie par le contexte national marqué par la crise sécuritaire dans les régions du Nord-ouest, du Sud-ouest, et de l’Extrême nord. Des crises marquées par des arrestations, des crimes atroces. Mais aussi la crise sociopolitique de l’heure qui a entraîné des marches », selon Etienne Tsasse. « Et chaque fois que les journalistes se sont rendus sur le terrain de ces crises, ils ont souvent été victimes d’arrestations arbitraires, assimilés à des terroristes, et emprisonnés. Ce climat de tensions, de violations des droits et de la liberté de la presse, nous a poussés à nous demander qu’est-ce qu’on peut faire pour faire bouger les choses. La réponse était que les journalistes qui sont au-devant de la scène soient formés sur leurs propres droits, puis sur les droits humains en général, pour désormais leurs informations puissent être axées sous l‘angle des droits humains », a-t-il justifié.

Pour les organisateurs de ce séminaire de formation, les journalistes, principales cibles des travaux de Douala, devraient pouvoir affiner leurs plumes et s’engager davantage sur le terrain de la défense et la promotion de droits de l’homme à travers une production journalistique dense en termes de quantité et de qualité.

Téléphonie : Paul Biya suspend la collecte de la taxe

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Paul Biya décide d'un deuil nationl

En pleine polémique sur la « nouvelle » taxe sur les téléphones et autres terminaux numériques, Paul Biya a décidé de ramener le dossier au placard. Dans un courrier adressé au secrétaire général des Services du Premier ministre, Ferdinand Ngoh Ngoh, le secrétaire général de la présidence de la République demande au premier ministre Joseph Dion Ngute de « surseoir la mise en œuvre de la collecte par voie numérique des droits de douane et taxes sur les téléphones et terminaux importés ». Les opérations qui n’avaient pas encore véritablement débutées sont donc suspendues. Elles devaient démarrer le 15 octobre dernier, par le paiement par le consommateur de 33% de la valeur du téléphone acheté, sorti d’usine. Montant que devaient collecter les opérateurs de téléphonie mobile à la source, en retranchant sur le crédit de communication, à défaut d’obtenir l’accord de l’acheteur de payer de son propre gré.

Paul Biya n’a pas laissé tomber cette taxe qui devrait être collectée sous cette forme dans le cadre de l’application de la loi des finances 2019. Le président de la République demande au Premier ministre de « soumettre à sa Haute sanction un mécanisme plus approprié de recouvrement desdits droits de douane et autres taxes». A charge pour le gouvernement de trouver un autre mécanisme moins porteur de polémiques. Les chiffres donnés par le Pr Pierre Alaka Alaka, expert fiscaliste et membre de l’Ordre national des conseils fiscaux, font état de ce que les droits de douane sont passés de deux milliards par mois à 100 millions FCfa. Amenant l’Etat à déduire que le gap est redistribué aux contrebandiers qui se nourrissent ainsi de la délinquance des importateurs. «La réforme dit que l’importateur qui veut dédouaner à la frontière paie les droits et taxes et vend u produit dédouané. Celui qui ne veut pas dédouaner a l’obligation d’informer son client sur le statut non dédouané de son téléphone qu’il vend », explique un chroniqueur économique. Paul Biya prescrit un recul nécessaire à la réflexion en vue de mieux aborder le sujet.

Ayah Ayah : « Les enseignants et les élèves ont peur pour leur vie »

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Malgré la situation sécuritaire tendue, la rentrée scolaire a effectivement eu lieu la semaine dernière, dans plusieurs écoles de Buea et Bamenda, quel commentaire faites- de cette actualité ?

Tout d’abord, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest ne se limitent pas dans les grandes villes de Buea et Bamenda. Il y a plus d’une dizaine de départements dans ces deux régions. Depuis l’année scolaire passée, ces deux villes nous font rêver qu’une rentrée scolaire paisible est possible dans la partie anglophone du pays. Malheureusement, cette éventualité ne se limite que dans les grandes villes. Quand on observe ce qui se passe dans les périphéries et même au sein de certains quartiers des grandes agglomérations, on comprend que l’on est très loin d’une reprise effective des cours dans les deux régions anglophones.

Plusieurs parents   ont encore peur d’envoyer leurs enfants à l’école et à côté plusieurs enseignants craignent de regagner les salles de classe. Pensez-vous qu’à cette allure l’école peut effectivement reprendre partout ?

 Année après année depuis le début de cette crise qui s’est transformée en guerre, on revit les mêmes scénarii. Une guerre sans pitié qui se déroule à huis-clos, avec des milliers de morts des deux côtés et la radicalisation approfondie des belligérants. Ce sont les civiles, parmi lesquels les enseignants et les élèves qui paient le prix le plus fort. Les parents meurent d’envie d’envoyer leurs enfants à l’école après tant d’années passées à la maison.  Mais les parents se trouvent confrontés aux menaces des séparatistes qui promettent la mort à ceux qui n’obéissent pas   aux mots d’ordre. Face à une telle situation, il ne faut pas en vouloir aux parents et aux enseignants qui, par peur pour leur vie, choisissent de boycotter la rentrée, à leur corps défendant. Mais nous tenons à saluer les enseignants, les élèves et les parents qui malgré ces menaces et au prix de leur vie, ont choisi le chemin de l’école.

 Plusieurs leaders séparatistes qui prônent le retour à l’école ont indiqué que les écoles doivent observer les villes mortes et ne doivent pas chanter l’hymne national, ni étudier l’histoire. Est-ce que cela ne participe pas à renforcer la peur dans les esprits des parents et des enseignants ?

La situation sur le terrain est extrêmement compliquée. Nous observons plus de radicalisation au jour le jour et la naissance de nouveaux groupes armés. A l’heure actuelle et contrairement à la situation que prévalait au début de la crise, il existe plusieurs groupes armés à la tête desquelles se trouvent plusieurs leaders qui ne s’accordent pas sur plusieurs points, surtout sur celui de la rentrée scolaire. L’année scolaire passée, certains leaders avaient déjà appelé à la reprise des classes dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, un appel qui n’a pas été respecté. D’autres voix se sont ajoutées à celle-là cette année, mais pour le moment, il est très tôt d’évaluer l’impact de cet appel. Mais demander que les élèves ne chantent pas l’hymne national et que l’histoire ne soit pas enseignée, c’est compliquer davantage la situation déjà complexe. C’est dans l’intérêt de l’ensemble du peuple camerounais et à la communauté internationale d’œuvrer agressivement pour un cessez-le-feu au plus vite, pour permettre aux enfants de fréquenter sereinement et aux belligérants de mener un dialogue inclusif, pour adresser les causes profondes de cette crise devenue très critique.

Interview réalisée par Joseph Essama

Nord-Ouest/ Sud-Ouest : Comment la rentrée scolaire divise les séparatistes

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Une lueur d’espoir point-telle à l’horizon ? Si tout va pour le mieux, la campagne menée par le gouvernement et certains leaders séparatistes en faveur de la reprise de l’école dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest augure de bons résultats.  Seulement, plusieurs parents d’élèves et les enseignants sont encore pris dans un dilemme.  Celui de faire le choix entre écouter la voix du gouvernement et celle de certains leaders séparatistes qui prônent le retour à l’école, et s’exposer aux affres des autres groupes séparatistes qui maintiennent le boycott de l’éducation. La semaine dernière, la rentrée scolaire a été très timide dans plusieurs localités des régions anglophones.  A Buea, dans le Sud-Ouest où la situation sécuritaire est moins tendue, plusieurs écoles n’ont pas ouvert leurs portes, rapportent les journaux locaux. A côté, d’autres établissements, notamment le lycée bilingue de Molyko, le lycée presbytérien de Buea et plusieurs écoles privées ont accueilli les apprenants.  Si dans le chef-lieu de la région,  les élèves ont pu reprendre les cours dans certains établissements après près de 4 ans passés à la maison, dans l’arrière-pays, la situation semble plus complexe. Dans le département de la Meme par exemple, plusieurs sources rapportent que les enseignants et les élèves sont restés chez eux, du fait des menaces que n’arrêtent de proférer certains groupes séparatistes locaux, contre ceux qui voudront reprendre le chemin de l’école.  C’est la même situation dans le département du Lebialem, un des épicentres de la crise anglophone. Pourtant, il y’a quelques semaines, plusieurs leaders séparatistes avaient milité en faveur de la reprise des cours dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. « La lutte de la libération du Southern Cameroon ne concerne plus le boycott scolaire. Cette phase de la résistance est terminée », soutenait un communiqué signé par plusieurs leaders sécessionnistes. Selon eux, la situation sécuritaire actuelle permet que les élèves puissent reprendre le chemin de l’école. Et dans les zones encore en proie aux combats entre les sécessionnistes et les forces de l’ordre, « les forces d’Ambazonie devraient permettre la scolarisation des enfants en toute sécurité », conseillait Mark Bareta un des signataires du communiqué.  Un appel qui est visiblement tombé dans les oreilles des sourds, car certains groupes séparatistes continuent de brandir la menace contre ceux qui oseront rejoindre les salles de classe. Pour Njine Baneh Elvis, le secrétaire national en charge de la Communication du Parti de l’Action Populaire (PAP), « plusieurs parents gardent encore les enfants à la maison parce que l’insécurité qui règne dans certaines régions anglophones n’encouragent pas les parents à envoyer les enfants à l’école. Les enseignants aussi ne peuvent pas risquer d’aller à l’école alors qu’ils ont vu les images de leurs collègues décapités parce qu’ils ont voulu faire leur travail », affirme-t-il. Avant d’ajouter qu’il faut que « l’Etat prenne ses responsabilités pour que l’ordre revienne dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ».   

Joseph Essama

Sylvain Thévoz, député suisse : « Monsieur Biya sait qu’il n’est plus le bienvenu à Genève »

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Vous avez initié depuis 2019, une pétition demandant aux autorités helvétiques de déclarer Paul Biya, le président de la République camerounaise, persona non grata. Sur quoi se fonde votre requête ?

 Le droit de pétition est un droit constitutionnel en Suisse. La pétition « Pour que Genève déclare Paul Biya persona non grata » a été lancé suite aux événements de juin 2019 et a récolté plus de 15 000 signatures. A l’époque, l’indignation était générale suite aux violences exercées par les gardes du corps de Paul Biya à l’encontre d’un journaliste de la RTS (Radiotélévision Suisse). Ce dernier avait été brutalement molesté et son matériel professionnel confisqué. Par la suite, ces gardes du corps ont été condamné par la justice pénale genevoise. L’indignation ayant conduit au lancement de cette pétition portait aussi sur le train de vie royal et les dépenses somptuaires de Monsieur Biya et sa suite à l’hôtel Intercontinental. Si Genève est la capitale des droits humains et reçoit quantité de chefs d’État dans l’exercice de leur fonction ainsi que dans le cadre de négociation politiques, des sessions de l’ONU, elle n’a pas pour fonction d’être un lieu de villégiature pour dictateurs, ni un lieu d’hébergement pour les biens mal acquis. Cette pétition avait donc un contenu conjoncturel (condamner les violences de juin 2019) et structurel (refuser à ce que l’hôtel intercontinental soit une base arrière pour les dépenses pharaoniques de Paul Biya avec l’argent du peuple camerounais).  

Dans votre requête, vous semblez mettre en avant la question des droits de l’homme. Et les autorités camerounaises évoquent à leur tour, l’agression d’un chef d’État en exercice.  Que dites-vous à propos ?

En aucune façon et à aucun moment Monsieur Paul Biya n’a été agressé ou molesté à Genève. Bien au contraire. Il y a trouvé un accueil de qualité et le respect de sa personne. Des droits fondamentaux qui aujourd’hui ne sont, et de loin, pas garantis pour toutes et tous au Cameroun.  

Vous évoquez des montants pharaoniques et insistez sur le fait que l’argent utilisé par Paul Biya pour ses séjours à Genève est celui du contribuable. D’où tenez-vous ces chiffres et pensez-vous qu’un chef d’État n’a-t-il pas droit à des séjours privés ?

Je tiens ces chiffres de différentes ONG sérieuses et de médias de référence. A aucun moment d’ailleurs la présidence de la République du Cameroun ne les a contestés. Si Monsieur Paul Biya souhaite, en toute transparence, communiquer les chiffres de ses somptueux voyages, et ce depuis 38 ans qu’il dirige le Cameroun, je les étudierai bien volontiers. Un chef d’Etat a bien évidemment droit à des séjours privés, pour autant que ce ne soit pas l’argent des autres et de son peuple qui les paie. La transparence est un élément fondamental de la démocratie. Quand elle vient à manquer, on doit tirer la sonnette d’alarme. Accueilleriez-vous dans votre maison quelqu’un qui est accusé d’avoir du sang sur les mains qui ne peut vous dire d’où il tire l’argent qu’il dépense ni même si c’est le sien ?

Vous n’avez pas réussi à convaincre le Conseil du Canton de Genève à voter pour que Paul Biya ne séjourne plus à Genève.  Qu’est ce qui peut expliquer cela ?

Je n’ai malheureusement pas réussi à convaincre la majorité de droite du Grand Conseil de Genève. La pétition pour déclarer Paul Biya persona non grata a été refusée ( 47 contre 23 voix)  par une majorité qui navigue à court terme et n’a pas perçu l’intérêt pour Genève et la Suisse de condamner ces pratiques déviantes de vol et de recel de biens mal acquis. Toutefois, l’écho politique a été important. La prise de conscience augmente concernant ces pratiques d’un autre âge. Le peuple suisse se prononcera le 29 novembre sur un article constitutionnel rendant responsables les multinationales ainsi que leurs filières de leurs agissements à l’étranger. Les flibustiers de la finance, les multinationales pirates nuisent à des populations et pays entiers et détruisent in fine tant l’image que les intérêts de la Suisse. Les actionnaires et le grand capital servent uniquement leur intérêt à court terme. Si le peuple vote OUI à cette modification constitutionnelle le 29 novembre, cela permettra à ce que la Suisse ne soit plus le cache-sexe des entreprises pirates et nuisibles.

Le Canton de Genève ayant rejeté votre requête, quelle sera la suite de votre démarche ?

La prochaine étape sera pour nous de veiller à ce que Genève ne soit pas une ville où des hors-la-loi, fussent-ils chefs d’Etat en exercice, viennent se pavaner et dépenser en toute impunité l’argent de leur peuple. La prochaine étape sera de gagner la votation du 29 novembre « pour des multinationales responsables », afin que le pouvoir de l’argent ne domine pas sur les traités internationaux et les droits fondamentaux des peuples. Genève est la capitale des droits humains. La neutralité helvétique est saluée et reconnue loin à la ronde. Il n’est pas question de la laisser salir par celles et ceux qui ne voient que leur intérêt égoïste et à court terme. De nombreux combats nous attendent. Nous restons à disposition de toutes celles et ceux qui luttent, à Genève et ailleurs, pour le respect des droits humains. Nous sommes prêt-e-s à agir, ensemble.

Pensez-vous que votre requête a eu assez d’échos dans le monde ?

Tout à fait ! Au regard de l’écho médiatique et des pressions diplomatiques le message est bien passé. Monsieur Biya sait qu’il n’est plus le bienvenu à Genève. Je tiens évidemment à remercier toutes les militantes et militants qui se sont mobilisés pour relayer cette pétition, et avec courage montrer que l’argent n’achète pas tout. Monsieur Biya est reparti tête basse de Genève.

Interview réalisée par Joseph Essama

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