mercredi, novembre 5, 2025
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Fécafoot : Seidou Mbombo Njoya en sursis

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Séidou Mbombo Njoya perd le nord

La communauté footballistique camerounaise avait les yeux rivés à Lausanne. Le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) ayant donné rendez-vous à cette date pour livrer sa sentence dans l’affaire Olympique Meiganga et consorts contre la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). Dans une correspondance adressée aux parties, Fabien Cagneux, conseiller au TAS, annonce que « la présidente de la Chambre arbitrale d’appel a prolongé le délai prévu à l’art. R59 du Code de l’arbitrage en matière de sport jusqu’au 21 décembre 2020 ». Sans détails. Mais il semble que le Tribunal ne soit pas encore prêt à boucler ce dossier. Or « la sentence, notifiée par le Greffe du TAS, tranche définitivement le litige, sous réserve de recours selon les circonstances, conformément au droit suisse, dans un délai de 30 jours à compter de la notification de la sentence par courrier… », comme le prévoit le règlement 59 évoqué par le signataire de la lettre du TAS. Cette disposition traite de la sentence et prévoit que « la sentence est rendue à la majorité ou, à défaut de majorité, par le/la président(e) seul(e). Elle est écrite, datée et signée. Elle est sommairement motivée. La seule signature du/de la président(e) de la formation ou celles des deux co-arbitres, si le/la président(e) ne signe pas, sont suffisantes». Un rappel simple. Cependant, dans la suite de cet article, il est précisé que, « avant la signature de la sentence, celle-ci doit être transmise au/à la secrétaire général(e) du TAS qui peut procéder à des rectifications de pure forme et attirer l’attention de la Formation sur des questions de principe fondamentales. Les éventuelles opinions dissidentes ne sont pas reconnues par le TAS et ne sont pas notifiées».

Le 21 décembre 2020…

En clair, le secrétaire général du TAS est un maillon important et incontournable dans les procédures initiées par le Tribunal. Du coup, l’on peut supposer que, les parties ayant longtemps remis leurs mémoires à la formation arbitrale, ainsi que tous les éléments nécessaires à la manifestation de la vérité dans le procès, une programmation de la sentence était révélatrice de ce que la juridiction disposait de
tous les éléments nécessaires pour trancher. Une question de temps désormais. De toutes les façons, Fabien Cagneux donne un nouveau rendez-vous aux parties en conflit. Le 21 décembre 2020. Seidou Mbombo Njoya aura ainsi l’occasion de boucler deux années de fonctions comme président de la Fécafoot.

Mais, il est fort probable que cette date marque la fin précipitée du bail de celui qui a été élu le 12 décembre 2018. Au terme d’un processus électoral contesté par nombre de membres de la Fécafoot. Notamment par l’Association des clubs de football amateur (Acfac) qui porte en arrière-plan la plainte d’Olympique de Meiganga. Les contestataires avaient révélé des enregistrements audio faisant état d’acte de corruption lors de l’assemblée générale de validation des textes fondateurs de la Fécafoot le 10 octobre 2018 à Mbankomo, près de Yaoundé. Il avait également été reproché au Comité de normalisation dirigé par Me Dieudonné Happi, d’avoir violé plusieurs dispositions des statuts de mai 2009 qui étaient en vigueur avant le 10 octobre 2018. L’Assemblée Générale extraordinaire (AGE) initialement convoquée pour le 27 septembre, été renvoyée au 10 décembre. Mais les projets de textes à adopter n’ont été remis à la plupart des membres de l’Assemblée générale que la veille des travaux, et même à l’entrée de la salle, le jour dit. En outre, des délégués dont Djibrine Marty et Njoya Forchivé, ont déclaré avoir été approchés par des proches de Dieudonné Happi, pour percevoir des sommes allant entre 700 mille et un million de francs CFA, contre un vote positif des textes. Et pour ne rien arranger, «23 membres sur les 60 présents à cette AGE se sont prononcés contre l’adoption de ces textes. Les 2/3 des membres requis pour toute adoption n’ont pas été atteints pour faire passer ces textes. Mais le Comité de normalisation a réalisé un passage en force et annoncé que ce sont 18 membres qui avaient voté contre », dénonçait le bureau de l’ACFAC au terme d’une réunion de son exécutif. « En violation des articles 26 et 31, alinéa 4, des statuts de la Fecafoot en vigueur».

Accusé, Me Dieudonné Happi se défend se défend

Me Dieudonné Happi avait fait valoir que «9 des 12 textes soumis ont été adoptés à l’unanimité des 60 membres dont 56 présents et 4 procurations». Pour l’organisateur des élections, les allégations sur la mise à disposition tardive des projets de textes, «sont fausses car ils ont d’abord été envoyés quatre mois avant au moment de la première AGE renvoyée puis, quatre jours avant celle-ci alors qu’aucun texte ne fixe de délai pour cela».

La Chambre de conciliation et d’arbitrage à qui revenait la compétence en dernier recours au niveau national, s’en était déclarée incompétence. Olympique de Meiganga et compagnie, étaient obligés de saisir le TAS. On tend vers une annulation de l’élection de Seidou Mbombo Njoya. Ce serait la 3ème élection annulée à la Fécafoot depuis 2013.

Batailles politiques : Atangana Messi casse nuitamment le commerce de St Eloi Bidoung

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ce qu'il reste du bar restaurant de St Eloi Bidoung

L’opération a eu lieu hier dans le 6ème arrondissement de Yaoundé.
Lieu dit Pharmacie de l’Emia-Yaoundé ce 3 décembre 2020. Il est un peu plus de 11h. La rue grouille de monde. Des conducteurs de motos-taxis campent sur le terre-plein, les yeux orientés en face, en direction du bar One spirit. Des groupuscules de personnes échangent. Des traces de gravats au sol. Une équipe d’électriciens s’attèle à remettre les installations électriques des commerces environnants. Un palétuvier traîne au sol. L’extension du débit de boisson du coin n’existe plus. L’escalier qui mène à l’étage a été détruit. L’espace client n’est plus protégé que par deux bâches installées à la va-vite.

Des engins de la mairie de la ville sont passés par là nuitamment. « J’étais ici jusqu’à 21h. Je suis rentré à la maison. Peu après 22h, je reçois un coup de fil, on m’informe que des agents de la mairie de la ville sont en train de casser mon bar », raconte Bonaventure Eloi Bidoung dit Saint Eloi Bidoung, propriétaire du bistrot détruit. Le premier adjoint au maire de la commune de Yaoundé 6 retournera sur le lieu, pour ne constater que les dégâts. On apprend que quelques admirateurs et fans de l’homme politique à la liberté de ton connue, ont essayé de s’opposer au casses. En vain. « On a frôlé les émeutes ici la nuit ; j’ai juste calmé les populations, puisque les policiers avaient déjà fui. Mais je suis un légaliste. Je ne peux pas faire le bras de fer avec l’Etat», se montre-t-il humble.

Prolongement de la bataille des municipales ?

Pas que l’homme a peur ou se reproche une quelconque dérive. «Ce bar est ici depuis 20 ans. J’avais reçu l’autorisation d’Amougou Noma, et même de Tsimi Evouna. Donc j’ai respecté les normes de construction, et je suis à plus de 9m de la route », assure-t-il. Déclarant avoir étendu la bâtisse juste pour des besoins de propreté. Pour conclure que « ça ne peut être qu’un règlement de comptes car ils ne se sont attaqués qu’à moi. Ils ont cassé quelques vieilles tables de bayam sellam et autres à côté», démontre l’homme qui venait d’être suspendu du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), pour avoir challengé Luc Atangana Messi, le candidat choisi par son ancien parti pour la mairie de la ville. « Tsimi Evouna a fait 14 ans et n’a jamais touché à ma structure ! Le super maire n’a fait que 9 mois et il a déjà cassé», fait-il observer. Dénonçant surtout les circonstances de l’acte : «j’ai été maire et j’ai fait des casses. Les prérogatives de puissance publique ne s’expriment pas dans la clandestinité. J’opérais dans la journée. On vient se poster, on attend que je sois Lui il a attendu la nuit quand on est déjà parti, pour se lancer dans la casse », s’en moque-t-il.

En cette mi-journée, alors que des équipes travaillent à remettre de l’ordre. Les clients habitués du coin n’ont pas manqué le rendez-vous. On déjeune et boit presque à la merci des intempéries. «J’ai l’intention de rencontrer le super maire pour lui demander ce qu’il e veut », annonce-t-il. «L’agent de la mairie qui a commis à la tâche et qui est un repris de justice, a dit et devant des personnes assermentées, que je me suis attaqué aux grabataires et les grabataires ont décidé de me punir», souligne-t-il. Faisant allusion à une tribune qu’il a publiée la semaine dernière dans les médias et dans laquelle il dénonce la confiscation du pouvoir par une clique de grabataires qui travaillent à sauvegarder leurs seuls intérêts. Mais « quel que soit ce qu’on va me faire, je ne vais pas me taire. Tout ce qui ne te tue pas te rend fort», défie-t-il ses ennemis.

Show Bizz : Happy le jeune qui fait vibrer le 237

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le jeune artiste Happy

C’est un jeune garçon, au regard naïf qui voit sa vie basculer du bon coté depuis moins d’une semaine. « Une seule minute ne passe plus sans que je ne reçoive les messages de félicitations des fans à travers le monde entier », dit-il souriant. A 16 ans seulement, le jeune artiste vient d’apprendre qu’il est le premier chanteur du Mbole (une musique populaire camerounaise des enfants du Ghetto), à atteindre plus de 200 milles vues sur Youtube à moins d’une semaine. « C’est une grande fierté pour moi. Je remercie d’abord Dieu ensuite mes fans », lance-t-il son casque musical aux oreilles.

L’histoire du jeune Happy est aussi passionnante qu’édifiante. Né à Akono, une petite bourgade de la Mefou et Akono dans la région du Centre, la nouvelle pépite de la musique camerounaise grandit entre les mains de ses grands-parents. A 3 ans, il accompagne ses oncles, le mercredi et le dimanche au Cop Monde (un mouvement d’action catholique des enfants). « La tradition au Cop Monde était de faire l’animation avant chaque rencontre. Et à chaque animation, Happy, le plus jeune du groupe essayait aussi à sa manière de chanter et de danser », raconte son oncle. Très tôt, il attire l’attention des religieuses qui coordonnent le mouvement. « A la maison, Happy prenait les vieilles boites, qu’il transformait en batterie et jouait pendant que nous étions à l’école », ajoute-t-il. A 4 ans, Happy interprète son premier play-back au Cop Monde à l’occasion de la fête de Noël. Cette prestation lui vaut des cadeaux et une salve d’applaudissements. « Nous étions très surpris de la prestation d’un enfant de son âge », témoigne un ancien séminariste de l’équipe de coordination du mouvement.

A 10 ans, le jeune Happy quitte Akono pour Yaoundé. Il s’installe au quartier Efoulan où il vit avec sa mère et sa tante. Il s’inscrit au lycée du même quartier en classe de 5e et y fait un parcours sans faute jusqu’en seconde. Entre 13 et 15 ans, le jeune Happy répète les crises d’adolescence. « Il ne voulait plus aller à l’école et disait qu’il veut faire la musique », raconte un proche de la famille. Avec la pression de la famille, il continue malgré lui d’aller à l’école. Au même moment, il se lance dans l’animation des veillées funèbres. Un jour, alors que son oncle lui fait des remontrances sur son désir d’abandonner l’école, il lui avoue qu’en songe, Dj Arafat a fait de lui son successeur. Un rêve, qui n’est pas loin de devenir réalité, quand on écoute son premier coup d’essai qui sonne comme un véritable coup de maitre. O Tchapeu, Tchapeu !

Elections régionales : Paul Biya soulage les chefs traditionnels…

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Paul-Biya-en-compagnie-des-chefs-traditionnels-photo-darchives

Le président de la République a décidé dé l’octroi d’un appui financier à cette catégorie de candidats écartés des fonds publics. Une manne pour les représentants de l’autorité traditionnelle dans cette élection, tant il leur était difficile de se déployer, faute de moyens d’Etat. La loi n’ayant pas prévu de financements pour leur campagne électorale.

…et les rapproche du RDPC

Cependant, c’est une enveloppe dont le montant n’a pas été annoncé. Une curiosité, tant les gestes similaires de Paul Biya sont généralement rendus publics lorsque toutes les données sont arrêtées. En en faisant l’annonce en mi-journée au cours de son périple dans le septentrion ce jour, Paul Atanga Nji, le ministre de l’Administration territoriale (Minat), a indiqué que le montant sera livré au courant de la journée. Sauf qu’il n’en sera rien jusqu’à la tombée de la nuit. De quoi susciter commentaires et suspicions. Quoi qu’il en soit, Paul Biya aura posé un acte de nature à rapprocher davantage les électeurs du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc).

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Régionales: les chefs traditionnels se débrouillent sans financements

Commerce international : Le Cameroun fixe ses modalités du libre échange continental

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Luc Magloire Mbarga Atangana, le ministre camerounais du commerce, précise les modalités de préparation du Cameroun

Les barrières douanières et non douanières seront levées entre les pays d’Afrique dès le 1er janvier 2021. Ce sera l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continental (Zlecaf). A quelques semaines de cette échéance, le Cameroun vulgarise auprès des opérateurs économiques le mode de fonctionnement et les modalités d’accès à ce marché. A cet effet, la Chambre de Commerce, d’Industrie des Mines et de l’Artisanat (Ccima) a récemment adressé aux opérateurs économiques une correspondance portant sur les modalités d’accès à la Zelecaf. Ces modalités publiées par le ministre du Commerce portent entre autres sur : l’accord cadre de la Zlecaf, le protocole sur le commerce des marchandises, le protocole sur le commerce des services et le protocole sur les règles et procédures relatives au règlement des différends.

Sur le commerce des marchandises, la fiche technique indique que les modalités adoptées s’appuient sur un schéma de démantèlement tarifaire portant sur trois catégories. La première, dénommée groupe principal comprend 90% des lignes tarifaires qui seront libéralisées sur une période de cinq ans pour les pays en développement, 10 ans pour les pays moins avancés (PMA) et 15 ans pour ceux du G6 (Ethiopie, Madagascar, Malawi, Soudan, Zambie et Zimbabwe). La deuxième catégorie intègre une liste de produits sensibles à libéraliser progressivement, soit 79% des lignes devant être libéralisées pendant 10 ans pour les pays en développement, 13 ans pour les PMA et les pays du G6. Il faut ajouter que ces produits bénéficieront par ailleurs d’une période moratoire de 5 ans, leur démantèlement devant être lancé la sixième année après celui du groupe principal. La troisième catégorie, représente le groupe de produits exclus de la libéralisation, soit 3% des lignes tarifaires. Le démantèlement sera progressif jusqu’en 2033. Cinq services de commerce ont par ailleurs été retenus: les services fournis aux entreprises, les services de communication, financiers, transports et ceux de tourisme et voyage.

Le Cameroun exclut 14 produits

Au sujet des produits exclus de la liste des offres d’accès au marché en ce qui concerne le commerce des marchandises, le Cameroun a réussi à exclure une dizaine de produits. Cette exclusion vise à protéger le marché local des produits fabriqués au Cameroun et par là les entrepreneurs locaux dans ces secteurs. Ces produits sont : la farine de froment (blé), la farine de maïs, l’huile de palme brute, l’huile de palme raffinée, les sucres, les gommes à mâcher (chewing-gum) les jus de fruits naturel, le ciment Portland, le ciment colle, les défrisants, les savons de toilettes et gels de douches, les profilés d’aluminium et les pâtes alimentaires. Selon la fiche technique d’opérationnalisation de la Zlecaf, l’Afrique centrale a soumis à l’Union Africaine une liste de 5 838 lignes tarifaires pour les trois groupes. Le groupe principal compte 5255 lignes tarifaires, soit 90,01% de la liste. Le deuxième groupe comporte 408 lignes tarifaires soit 6,99% et le groupe d’exclusion compte 175 lignes.
Par Canicha Djakba

Emmanuel Neossi : L’espoir de la filière cacao

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Par Emmanuel Néossi viendra le bonheur du cacao camerounais

Neo Industry SA, la première usine camerounaise de transformation locale des fèves de cacao est ouverte depuis plus d’un an. C’est l’oeuvre d’Emmanuel Néossi, entrepreneur camerounais de 46 ans. A Kekem, dans le département du Haut-Nkam dans la région de l’Ouest, se dresse le complexe de 5, hectares. Son promoteur entend en faire une usine de transformation de 32 000 tonnes de fèves de cacao dès la première année de son exploitation, soit 10 % de la production actuelle du pays. Le produit obtenu sera constitué de 12 000 tonnes de beurre, 6000 tonnes de poudre de cacao et 6000 tonnes de masse (matière permettant d’obtenir de l’huile de cacao).

Un investissement de 50 milliards de francs CFA qui permettra au Cameroun d’accroître d’au moins 10% le taux de broyage du pays encore estimé à 25 %. L’entreprise prévoit de « créer une chocolaterie pour la fabrication des barres chocolatées et la pate à tartiner », explique son promoteur. « Pour l’instant, l’essentiel de la production est destinée à l’exportation », précisait-t-il. Au-delà d’une initiative entrepreneuriale, Néo Industry SA est une fierté nationale et même africaine. Au Cameroun, elle vient mettre un terme au monopole détenu depuis une cinquantaine d’années par l’entreprise suisse SIC Cacao, filiale du groupe Barry Callebaut. En « Afrique subsaharienne, elle est la plus grande et la plus moderne », avait-il précisé au cours de l’inauguration de l’usine le 26 avril 2019.

Un entrepreneur audacieux

Le projet Neo Industry S.A est l’aboutissement d’une aventure entrepreneuriale entamée en 1993 à Kekem, la ville natale d’Emmanuel Néossi. Cette année là, le fils de producteurs de cacao au terme de ses études en comptabilité au Lycée technique de Kekem décide se lancer dans la cacao-culture. Grâce à l’aide de sa maman, il acquiert 50 hectares de terre cultivable. En 2000, sa production prenant de l’ampleur, Emmanuel Néossi crée un Groupe d’Initiative Commune (Gic) et étend davantage ses rendements. Le jeune entrepreneur gagne alors en expérience et en renommée. Il se lance en 2010 à partir de sa société Producam, dans l’achat et la revente de fèves de cacao aux exportateurs. Une activité qui prend de l’ampleur avec le partenariat qu’il noue avec le groupe américain Archer Daniels Midland Co (ADM), puis avec Olam en 2015, raconte Emmanuel Néossi. En juin 2016, l’intérêt pour la transformation de l’or brun se matérialise. Le projet de Kekem sort de terre, et le ministre Louis Paul Motaze, alors ministre en charge de l’Économie, procède à la pose de la première pierre de l’édifice. Aujourd’hui Emmanuel Néossi est parmi les trois grands exportateurs de cacao du Cameroun, le premier de nationalité camerounaise.

Il est marié et père de huit enfants. L’esprit ancré dans l’entrepreneuriat, Emmanuel Néossi est également présent dans l’immobilier (SCI Neo & Co.), le transit (All Logistics Transport) et la distribution alimentaire (Neo Food Distribution). Il a créé la Neo Real Estate, une coentreprise dans laquelle il détient 51 % des parts, afin de prendre pied dans le logement social et la construction routière. Et a récemment lancé en partenariat avec la mairie de Douala, la transformation de l’ancien marché Congo en un mall dénommé Neo Congo Mall. Le coût de la construction est évalué à près de 28 milliards de francs CFA.
Par Canicha Djakba

Agro-industrie : Controverse autour du démantèlement de Neo industry

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Scb à l'origine des incompréhensions

60405 tonnes de fèves de cacao ont été broyées au Cameroun au cours de la campagne cacaoyère 2019-2020, clôturée le 15 juillet dernier. Dans ce volume, la part de Néo industry est de 4 286 tonnes, révélait en septembre dernier l’Office National du Cacao et du Café (Oncc). Pour sa deuxième campagne cacaoyère, la jeune industrie se positionne comme le deuxième plus grand broyeur local, derrière Sic Cacao, filiale locale du Suisse Barry Callebaut. L’entreprise créée depuis 1949 conserve sa place de leader dans la transformation première des fèves de cacao avec 53 691 tonnes, soit environ 75 % du volume global. Néo Industry coiffe cependant Chococam, qui n’a transformé que 1 553 tonnes de cacao sur la même période ainsi que l’Italien Ferrero en deuxième transformation avec 717 tonnes, alors que les petites unités artisanales ne comptent que 79,6 tonnes de fèves. Cette performance, certes notoire, est loin de représenter le réel potentiel de Néo Industry. S’il est vrai que la demande internationale en cacao a été faible cette année du fait notamment de la crise sanitaire engendrée par le Covid-19, Néo Industry peut nettement faire mieux.

Un atout au plan de relance de la filière cacao

Grâce à une technologie de pointe déployée au complexe agro industriel situé à Kekem ans la région de l’Ouest à la lisière avec le Littoral, l’industrie d’Emmanuel Néossi est capable de broyer 32 000 tonnes de fèves de cacao par an. Une production qui à elle seule peut booster le taux de broyage du pays. Selon l’Oncc, le taux de broyage local voisine les 25 %. Avec Néo Industry, elle pourrait atteindre les 32 % voire 40 %, relevait Emmanuel Néossi au cours de l’inauguration de Néo Industry en avril 2019. Dès son ouverture, l’entreprise prévoyait déjà une extension d’ici 2024. Elle devrait passer de 32 000 à 64 000 tonnes par an. Des ambitions qui rentrent en droite ligne du plan national de relance de la filière cacao adopté en 2014. Selon ce plan, le Cameroun devrait pouvoir transformer localement au moins 50% de sa production. Pour atteindre cet objectif, le plan mise notamment sur la multiplication des investissements de la tranche de Néo Industry.

Près de 3 000 emplois créés

Néo Industry revendique un personnel composé de 2000 employés indirects et 825 employés directs. Un mérite qui a valu à son promoteur une reconnaissance nationale. Emmanuel Néossi a été décoré grand officier de l’Ordre du mérite Camerounais à l’ouverture de l’industrie et a été cité en exemple par Joseph Dion Ngute. Pour le Premier ministre, au-delà de générer de la valeur ajoutée qui contribuera à accroître le Produit intérieur brut (PIB) national et à améliorer la balance des paiements, l’impact de ce projet permettra de faire émerger Kekem au rang des villes industrielles du Cameroun. De ce point de vue, Néo Industry constitue un réel exemple pour le secteur privé.

Par Canicha Djakba

Investissement : Pourquoi l’Etat soutient Neo industry

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L'onction gouvernementale au projet Neo industry

L’objectif du gouvernement est clair : faire du Cameroun un pays industrialisé. Pour ce faire, les pouvoirs publics ne lésinent pas sur les moyens d’accompagner les entreprises locales capables de faciliter cette transition vers l’émergence. Parmi les bénéficiaires de cet accompagnement de l’Etat figure Neo Industry. Parce que les activités de cette entreprise de transformation de fèves de cacao favorisent l’amélioration de l’industrialisation du pays et constituent un atout significatif dans la vision de l’Etat, les pouvoirs publics sont en effet prêts à tout pour voir cette usine se développer davantage afin de devenir une référence dans la sous-région Afrique centrale. Le Premier ministre Joseph Dion Ngute lui avait d’ailleurs assuré le soutien indéfectible du gouvernement le 26 avril 2019, lors de l’inauguration de l’entreprise du camerounais Emmanuel Neossi, située dans la localité de Kekem, département du Haut-Nkam, région de l’Ouest. « Le gouvernement camerounais vous apportera l’accompagnement nécessaire », avait-il martelé. Ce d’autant plus que : « l’inauguration de ce tissu industriel à la pointe de la technologie est une avancée significative vers l’émergence du Cameroun que le président de la République appelle de tous ses vœux ».

Des ambitions audacieuses

En effet, les ambitions de cette industrie agroalimentaire avaient séduit les pouvoirs publics. A tel point que Joseph Dion Ngute avait déclaré que ce projet constituait un réel exemple pour le secteur privé. De manière précise, Neo Industry projetait de porter le taux de transformation de cacao de 13% en 2010 à 40% en 2020. Ceci en transformant 32 000 tonnes de fèves de cacao par an soit 6000 tonnes de poudre de cacao, 12 000 tonnes de beurre de cacao, 6 000 tonnes de masse et d’huile de cacao. A cela faudrait ajouter les 800 emplois directs et les 1000 indirects que devaient générer ce projet. « Le gouvernement camerounais apprécie les investissements considérables que vous venez de réaliser dans le cadre du programme de développement de la chaîne de valeur du Cacao du Cameroun. Votre société ici dans notre pays, aura les grands voyants mondiaux en transformant le cacao et en mettant sur le marché des produits dérivés comme la liqueur, le beurre et la poudre de cacao».

Appuis du gouvernement

Avec un impact significatif sur l’industrialisation du pays et aussi la création de la valeur ajoutée, l’Etat par l’entremise du ministre des Finances Louis Paul Motaze, à l’époque ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) avait accordé à cette industrie des « appuis directs dans les investissements productifs ». Notamment l’exonération des impôts et taxes directes, ainsi que des droits et taxes de douanes sur l’importation des équipements pendant dix ans. Le gouvernement lui avait également concédé 26 000 hectares de son domaine pour l’installation du complexe agro-industriel dans la vallée du Ntem, région du Sud. Louis Paul Motaze avait aussi accordé au promoteur du projet, un financement direct de 1,2 milliard de francs CFA dans le cadre du Projet Agropoles. « Il faut encourager la transformation du cacao ; cela nous permet d’être beaucoup plus résilients et nous mettre à l’abri des fluctuations des prix sur le marché international », avait expliqué Louis Paul Motaze.

Soutenir l’industrie locale et sauver les emplois

Outre les objectifs aguicheurs de Neo Industry, les experts pensent que le soutien de l’Etat à cette entreprise locale est tout à fait légitime. En ce sens que, cette industrie va en droite ligne avec sa nouvelle politique économique nationale qui s’articule autour d’une industrialisation locale porteuse de croissance et créatrice d’emploi. « L’industrie fait partie de la priorité de la nouvelle Stratégie Nationale de Développement. C’est une entreprise qui intéresse l’Etat à plusieurs titres car, elle présente des intérêts pour lui notamment les emplois, les impôts. Cette entreprise se situe au cœur de la stratégie du développement en cours et mettre en place une industrie n’est pas chose facile », explique Pr Viviane Ondoua Biwole, expert en gouvernance public.
Par Ghislaine Ngancha

Campagne électorale : les chefs traditionnels sur le terrain

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Les chefs traditionnels dans la débrouillardise

Conformément aux dispositions du Code électoral, les conseillers régionaux sont : les conseillers municipaux et les représentants du commandement traditionnel. La deuxième catégorie est élue par ses pairs pour un mandat de 5 ans. Dans le cadre de l’élection des conseillers régionaux du 06 décembre prochain, les chefs traditionnels sont dans l’arène depuis samedi dernier. Question pour les autorités coutumières, de convaincre leurs électorats. Dans le département de la Mifi, les majestés Mitterrand Moumbe Fotso (Bamougoum), Njitack Ngombe Pele (Bafoussam) et Alain Guillaume Tela Nembot (Baleng), ont mis les petits plats dans les grands pour réunir le plus grand nombre d’électeurs possible. Ils ont de ce fait invité leurs pairs électeurs à la grande chefferie. «C’était pour nous l’occasion de leur expliquer l’importance de ce scrutin pour notre devenir commun, leur présenter notre bulletin de vote, et les appeler à voter pour que nous puissions être ensemble au travail en saisissant cette porte qui nous est entrouverte », a affirmé sa majesté Mitterrand Moumbe Fotso, roi de Bamougoum et tête de liste des représentants du commandement traditionnel dans la Mifi.

Cette rencontre a aussi été l’occasion pour les candidats à cette élection de présenter leur programme d’action. Il va, selon sa majesté Njitack Ngombe Pele en droite ligne avec la décentralisation et devrait « intégrer nos us, coutumes et traditions dans le développement de nos communautés ». Dans le Koung-Khi, les candidats présents à l’ouverture de campagne ont opté pour une autre stratégie. Contrairement à leurs homologues de la Mifi, les chefs traditionnels du Koung-Khi se sont déployés en plusieurs équipes. Le sénateur et chef Badjoun, Honoré Djomo Kamga et son colistier Samuel Feumpetin ont réuni certains électeurs au quartier Hiala à Badjoun. Au même moment, leurs majestés Innocent Nayang Toukam (Batoufam) et Georges Désiré Pouokam (Bayangam) sont allés à la rencontre d’autres électeurs dans leur domicile. Une stratégie du porte à porte qui sera la priorité de ces autorités traditionnelles. Il faut rappeler que dans le département du Koung-Khi, deux listes s’affrontent pour les représentants du commandement traditionnel.

Dans la Bénoué, région du Nord, les chefs traditionnels de 1er, 2ème et 3ème degré ont au-delà des descentes sur le terrain, partagé avec la communauté nationale par voie des réseaux sociaux, leur feuille de route. En guise de profession de foi, les autorités traditionnelles de la Bénoué s’engagent à « participer activement et à contribuer positivement à la gouvernance des projets de développement de notre département, la scolarisation des enfants, la santé, les problèmes sociaux-culturels) ». En plus les candidats de la Bénoué entendent « continuer à défendre la tolérance, le vivre ensemble, la Bénoué étant un département de diversité par excellence, socle de brassage et d’intégration des fils et filles venant de divers horizons de notre pays ».

Soutenant l’idée selon laquelle, les élections régionales à venir sont une avancée politique, les autorités traditionnelles de la Bénoué disent vouloir profiter de cette étape de la vie politique du Cameroun, « pour mettre un accent particulier sur le développement du secteur de l’éducation et de la promotion des enfants de l’épanouissement de la femme, de la jeune fille, de la réduction du chômage, etc ».
Par Joseph Essama

Budget 2021 – Sports : finaliser les chantiers de la Can 2022

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L’Afrique du football a rendez-vous au Cameroun au cours des deux prochaines années.

D’abord à la faveur du Championnat d’Afrique des Nations (Chan) prévu du 16 janvier au 07 février 2021. Et enfin, la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui se joue un an plus tard. Si les préparatifs visant à optimiser la tenue de la première compétition sont quasiment achevés, le doute semble toujours planer sur les capacités du pays des Lions Indomptables à abriter la deuxième. Les infrastructures consignées dans le cahier de charges de la CAF ne sont pas encore toutes prêtes. Yaoundé le sait.

C’est pourquoi l’une des priorités du gouvernement pour le prochain exercice consistera à la finalisation des chantiers de cette CAN 2022. Notamment la réhabilitation et la construction des voies d’accès aux stades ; l’équipement des différents stades ; la finalisation des travaux de construction et de rénovation des hôtels ; la finalisation des opérations de raccordement des différents sites aux réseaux divers. Dans ce registre, annonce le Premier ministre, un accent particulier devra non seulement être mis sur le parachèvement des travaux de construction de la pénétrante « Est » de la ville de Douala, mais aussi sur l’accélération des travaux de construction de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen, afin de fluidifier l’entrée dans la cité capitale.

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