Campagne électorale : les chefs traditionnels sur le terrain

Les représentants du commandement traditionnel descendent dans l’arène pour convaincre leurs électorats.

Les chefs traditionnels dans la débrouillardise

Conformément aux dispositions du Code électoral, les conseillers régionaux sont : les conseillers municipaux et les représentants du commandement traditionnel. La deuxième catégorie est élue par ses pairs pour un mandat de 5 ans. Dans le cadre de l’élection des conseillers régionaux du 06 décembre prochain, les chefs traditionnels sont dans l’arène depuis samedi dernier. Question pour les autorités coutumières, de convaincre leurs électorats. Dans le département de la Mifi, les majestés Mitterrand Moumbe Fotso (Bamougoum), Njitack Ngombe Pele (Bafoussam) et Alain Guillaume Tela Nembot (Baleng), ont mis les petits plats dans les grands pour réunir le plus grand nombre d’électeurs possible. Ils ont de ce fait invité leurs pairs électeurs à la grande chefferie. «C’était pour nous l’occasion de leur expliquer l’importance de ce scrutin pour notre devenir commun, leur présenter notre bulletin de vote, et les appeler à voter pour que nous puissions être ensemble au travail en saisissant cette porte qui nous est entrouverte », a affirmé sa majesté Mitterrand Moumbe Fotso, roi de Bamougoum et tête de liste des représentants du commandement traditionnel dans la Mifi.

Cette rencontre a aussi été l’occasion pour les candidats à cette élection de présenter leur programme d’action. Il va, selon sa majesté Njitack Ngombe Pele en droite ligne avec la décentralisation et devrait « intégrer nos us, coutumes et traditions dans le développement de nos communautés ». Dans le Koung-Khi, les candidats présents à l’ouverture de campagne ont opté pour une autre stratégie. Contrairement à leurs homologues de la Mifi, les chefs traditionnels du Koung-Khi se sont déployés en plusieurs équipes. Le sénateur et chef Badjoun, Honoré Djomo Kamga et son colistier Samuel Feumpetin ont réuni certains électeurs au quartier Hiala à Badjoun. Au même moment, leurs majestés Innocent Nayang Toukam (Batoufam) et Georges Désiré Pouokam (Bayangam) sont allés à la rencontre d’autres électeurs dans leur domicile. Une stratégie du porte à porte qui sera la priorité de ces autorités traditionnelles. Il faut rappeler que dans le département du Koung-Khi, deux listes s’affrontent pour les représentants du commandement traditionnel.

Dans la Bénoué, région du Nord, les chefs traditionnels de 1er, 2ème et 3ème degré ont au-delà des descentes sur le terrain, partagé avec la communauté nationale par voie des réseaux sociaux, leur feuille de route. En guise de profession de foi, les autorités traditionnelles de la Bénoué s’engagent à « participer activement et à contribuer positivement à la gouvernance des projets de développement de notre département, la scolarisation des enfants, la santé, les problèmes sociaux-culturels) ». En plus les candidats de la Bénoué entendent « continuer à défendre la tolérance, le vivre ensemble, la Bénoué étant un département de diversité par excellence, socle de brassage et d’intégration des fils et filles venant de divers horizons de notre pays ».

Soutenant l’idée selon laquelle, les élections régionales à venir sont une avancée politique, les autorités traditionnelles de la Bénoué disent vouloir profiter de cette étape de la vie politique du Cameroun, « pour mettre un accent particulier sur le développement du secteur de l’éducation et de la promotion des enfants de l’épanouissement de la femme, de la jeune fille, de la réduction du chômage, etc ».
Par Joseph Essama

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