C’est à une course de vitesse que sont lancés les contribuables camerounais ces derniers jours, sur la plateforme de déclaration de l’Impôt sur le revenu des personnes physiques (Irpp). Alors que le dernier délai approchait (02 décembre 2024), les retardataires , visiblement plus nombreux se sont lancés dans une course contre la montre. L’on parle de plus de 20 000 déclarations par jour depuis la fin de semaine dernière. Soumettant les serveurs de la Direction générale des Impôts (DGI) à rude épreuve. Fort heureusement, » ces serveurs de dernière génération peuvent absorber ce flux, et on compte déjà près d’un million de déclarations effectuées en ligne’‘, assure un responsable de la DGI. Ainsi, »contrairement à la rumeur qui a circulé ces derniers jours, le système fonctionne bien, et est sécurisé », rassure-t-on.
Cependant, le rythme des sollicitations a donné des sueurs froides. Alors que la date butoir du 2 décembre approchait, près de 60 000 Camerounais qui tentaient chaque jour de se connecter au système entre vendredi et dimanche dernier, ont créé une saturation. Laissant redouter une panne du système. Finalement il n’en sera rien. La DGI fait état d’une moyenne de mille appels par jour enregistrés par le centre d’appels dédié à l’information des contribuables sur la question. Au-delà de la garantie que des solutions sont régulièrement fournies par le ministère des Finances (Minfi) aux contribuables en difficulté, il faut y voir la preuve de l’engouement des contribuables à exercer leur devoir fiscal.
L’Irpp qui concerne les particuliers qui possèdent des biens ou qui perçoivent des revenus non imposés à la base, à été réintroduit depuis cet exercice 2024, dans un contexte de dématérialisation et de digitalisation, et vise à instaurer plus d’équité et de justice fiscale pour que le poids de l’effort fiscal ne repose plus uniquement sur les entreprises. Après avoir arrêté le délai du 30 juin pour déclarer ses revenus pour l’année 2023, l’administration fiscale l’avait repoussé au 30 septembre, puis au 1er décembre 2024. Un dimanche et donc un jour non ouvrable. Le Minfi l’a décalé au 3 décembre, avant d’accorder une semaine supplémentaire aux retardataires. Ils en ont jusqu’au 9 décembre prochain, en bénéficiant d’une exonération des pénalités prévues en cas de retard.