De nos jours, le secteur des déchets emplois beaucoup de jeunes, bien que ces derniers travaillent dans des conditions déplorables. Commençons par les précollecteurs, aujourd’hui l’on voit beaucoup de déchets dans les rues. Bien que ces exutoires soient inappropriés, il n’est pas exclu que des personnes travaillent dure au quotidien pour les récupérer chez les ménages, les transporter sur de longue distance, très tôt le matin, longueur de journée ou parfois dans la nuit pour les déposer dans des endroits accessibles aux engins de collecte. Certains transportent des déchets sur la tête, dans des brouettes ou dans des pousse-pousses. Appelé vidé poubelle, ces artisans de l’ombres, bien qu’enlevant les déchets contre faibles rémunération (les abonnement varient de 1000 à 2000 par ménages par mois et les services spontanées sont négocié sur le champ), travaillent avec des équipements rudimentaires et sans encadrement.
Point de départ et maillon fondamental au cœur de tout processus de la gestion des déchets solides urbains, la pré collecte rencontre aujourd’hui des lacunes notables. Le manque d’équipements adaptés, une formation insuffisante des agents chargés de la collecte, un manque d’encadrement, la stigmatisation des agents et une sensibilisation encore trop limitée du grand public sont autant de défis à relever d’urgence. Dans ce contexte, la modernisation de la précollecte ne doit pas être perçue comme une option, mais comme une nécessité stratégique pour sécuriser notre avenir environnemental et la beauté de nos villes. Si les moyens financiers sont suffisamment alloués à cette activité et les acteurs (majoritairement informels) sont encadrés et accompagnés convenablement, très peu de déchets trainerait dans nos rues et des emplois décents seront ainsi crées. Les précollecteurs, non seulement enlèvent les déchets, mais sont aussi de parfaits acteurs du tri et peuvent être de bons agents de sensibilisation car ils sont en contact au quotidien avec les ménages, principaux producteurs des déchets.
A la suite des précollecteurs, nous avons les récupérateurs qui trient les différentes fractions (plastique, fer, os, aluminium, cuivre, or…) qui alimentent l’industrie du recyclage. Ces récupérateurs, ainsi que les artisans transformateurs de déchets, travaillent dans les mêmes conditions que les pré collecteurs. Pourtant, en plus d’être les principaux agents de l’assainissement, ces acteurs sont ceux qui concourent à donner de la valeur au déchet. Faire du déchet solide urbains une ressource est un impératif pour l’assainissement de nos villes et une gestion durable des ressources naturelles. Les pouvoirs publics doivent investir davantage sur ces maillons et faire des déchets fermentescibles une véritable matière première pour les secteurs comme l’agriculture, l’énergie et la dépollution.
Des partenaires de coopérations comme la Fondation Friedrich Ebert (FES) en partenariat avec la Syndicat National de professionnels de l’Assainissement du Cameroun dont je suis la Président œuvre à travers le Projet Just City à améliorer les conditions de travail des acteurs du secteur. Plus de 300 organisations (PME, associations, GIC et coopératives) ainsi que des opérateurs individuels bénéficient des formations régulières sur des thématiques diverses. Du 22 au 24 avril prochain, nous seront à Bertoua pour renforcer les capacités des acteurs de la ville à l’entreprenariat vert et à la conduite des projets d’économie circulaire.
Les acteurs étatiques ainsi que les partenaires au développement doivent davantage accompagner les acteurs de la pré collecte, de la récupération et de la transformation pour une meilleure gestion des déchets dans nos cités.