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AccueilPolitique & SociétéDouala : Alice Nkom et le préfet entre décrispation et relance guerrière

Douala : Alice Nkom et le préfet entre décrispation et relance guerrière

Entre appels et contre-appels, la convocation aurait été reportée au 19 décembre, le sit-in annulé.

« Chers enfants, chers amis, en particulier ceux qui s’étaient organisés pour se déplacer le lundi 16 décembre : je viens de recevoir un appel des services concernés m’informant que la convocation a été reportée au jeudi 19 décembre. Ils prévoient de m’envoyer une confirmation écrite demain matin ». Le message est de Me Alice Nkom sur ses plateformes numériques ce dimanche 15 décembre 2024. En clair, l’avocate ne se rendra pas au cabinet du préfet du Wouri ce matin. La présidente du conseil d’administration du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac) laisse croire que la convocation à elle adressée par le préfet du Wouri a été reportée par voie de téléphone au 19 décembre prochain.

De ce fait, Me Alice Nkom annulait également la marche programmée contre la persécution des défenseurs des droits de l’homme par le ministre de l’Administration territoriale (Minat). Paul Atanga Nji ayant suspendu cinq ONG et associations dont le Redhac, au motif de financements illicites et de blanchiment d’argent. Si les autres victimes des arrêtés du Minat sont restées aphones, le Rhedac ne s’est pas comporté en victime résignée. Après avoir brisé les scellés apposés par le sous-préfet de Douala 1er sur le siège du Rhedac, Me Alice Nkom a été convoquée par le préfet du Wouri pour le 9 décembre dernier. La défenseure des droits de l’homme a répondu par une lettre ouverte dans laquelle elle s’en est prise au Minat, avant de refuser de déférer à la convocation de Sylyac Marie Mvogo, contestant la voie empruntée par la convocation pour lui parvenir et le délai court à elle concédé.

Lundi noir

De nouveaux scellés plus renforcés ont été apposés et l’avocate a une nouvelle fois été convoquée pour ce jour. Entre temps, des leaders d’opinion, des politiques et des associations de défense des droits de l’homme se sont engagés à accompagner Alice Nkom à sa rencontre avec le préfet. Un sit-in sur l’esplanade de la préfecture du Wouri a été programmé à cette occasion. En réaction, le préfet a signé un arrêté dans la journée du samedi 14 décembre, pour interdire la manifestation dite « lundi noir », pour « velléités manifestes et évidentes de troubles à l’ordre public». Menaçant de représailles toute tentative d’attroupement ou de regroupement, tout mouvement d’humeur ou toute autre manifestation publique non déclarée. Puis dans un communiqué, Sylyac Marie Mvogo appelle l’opinion à ne pas suivre les appels à manifestation du Rhedac, présentant ladite manifestation comme celle des homosexuels, adeptes d’une pratique réprimée par le Code pénal camerounais.

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