Désormais, le Ngondo dépassera les frontières des peuples de la côte camerounaise, et même nationales, pour épouser la sphère planétaire. Au cours de son assemblée générale tenue à Asuncion au Paraguay, l’Organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), a inscrit le Ngondo au patrimoine culturel et immatériel de l’humanité. Cette traditionnelle la célébration traditionnelle du peuple Sawa qui mêle rituels ancestraux, oracle de l’eau et culte à la nature, franchit ainsi un seuil qu’elle a longtemps visé.
Aussitôt la nouvelle annoncée, la direction du Ngondo a salué ce pas de géant : « C’est le témoignage du travail acharné des gardiens de la tradition et des associations culturelles, dévoués à la préservation et à la transmission de ce patrimoine unique », peut-on lire dans un communiqué du Ngondo. « Cette inscription est l’expression vivante de nos valeurs, de nos traditions et de notre lien sacré avec la nature et les ancêtres», salue le Ngondo dans un communiqué rendu public ce 4 décembre 2024. Indiquant que le Ngondo est le symbole de « notre identité collective, de la richesse de nos savoirs et de notre rôle dans le dialogue interculturel mondial».
Au passage, le Ngondo remercie grandement le gouvernement pour son soutien des années durant, pour cette issue heureuse. Il restera un point sombre que les nostalgiques veulent clarifier : le rétablissement du Ngondo dans sa programmation d’antan. En effet, initialement, le Ngondo se tenait en juillet, précisément le 14 de ce mois-là, selon des sources, avant d’être décalé par les autorités camerounaises. Tant la date que le lieu (site actuel de la cimenterie Dangote à Douala), ont été « dévoyés ». Des voix se sont souvent élevées pour exiger le retour aux sources.
Avant le Ngondo c’est le Nguon (festival culturel du peuple Bamoun) qui a bénéficié a été inscrit au patrimoine culturel et immatériel de l’humanité. C’était en décembre 2023.