La gestion financière des équipes nationales retourne à l’Etat du Cameroun via le ministère en charge des sports. Dans la circulation encadrant l’exécution de la loi de finances 2025, l’article 171 prévoit que »dans le cadre de l’exécution des dépenses relatives à l’organisation des compétitions sportives nationales et à la participation du Cameroun aux compétitions internationales, l’expression des besoins est faite par les fédérations sport. Les fonds y afférents sont mis à la disposition du ministre en charge des sports, qui en assure la gestion ». Cela survient alors que les conflits se multiplient entre le ministère des Sports et de l’Education physique (Minsep) et les fédérations sportives civiles au sujet de la gestion financière des fonds publics mis à la disposition des fédérations sportives pour le compte des sélections nationales. Avec les cas les plus illustratifs de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) et de la Fédération camerounaise de volley (Fecavolley) qui sont à couteaux tirés avec le Minsep au sujet de la gestion des dernières compétitions internationales (CAN masculines et féminines de volley, campagne éliminatoire de la CAN 2025 et du Mondial 2026), et même nationales (MTN élite One et MTN élite two). Le Premier ministre Joseph Dion Ngute a tranché.
Ainsi, l’Etat reprend ses prérogatives d’antan. Dix ans après avoir concédé aux fédérations la latitude de gérer les finances, notamment en ce qui concerne les compétitions internationales. Le décret du 26 juillet 2014 repartit pourtant les missions dévolues à chaque acteur sportif, en ce qui concerne la gestion financière et administrative des équipes nationales. L’Etat gère le volet administratif pendant que les fédérations s’occupent des tâches techniques et même financières. C’est dire si des poches de résistance peuvent être enregistrées dans la mise en application de cette circulaire.