jeudi, novembre 6, 2025
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Recrutement d’instituteurs : soupçons de fraude et de corruption

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Outre le non respect des critères d’âge et d’ancienneté du diplôme, le Collectif des recalés a recensé 400 cas d’irrégularité dont des candidats âgés de 21 ans, censés avoir obtenu le Capiemp à 15 ans seulement. Enquête.

«Ce pays ne changera donc jamais ! » Tristan Essomba et Amidou Babba, deux enseignants de CM2, sont excédés. Et pour cause : les deux hommes ont été recalés au récent concours lancé par le ministère de l’Education de base (Minedub) en vue du recrutement de 12 000 enseignants du primaire dans la fonction publique. Ils étaient 36 000 instituteurs sur la ligne de départ, mais seuls 3 000 ont été retenus dans le cadre de la première phase de ce Programme d’Appui à la Réforme de l’Education au Cameroun (Parec), financé à plus de 70 milliards par la Banque Mondiale. Les deux recalés et les autres crient à l’injustice. Pour eux, le processus de recrutement a été entaché par un certain nombre d’irrégularités qui faussent d’office les résultats. « Une fois de plus, ce concours a remis au goût du jour les mauvaises pratiques souvent observées lors des procédures de recrutement dans notre pays notamment, les tripatouillages, la corruption et le favoritisme », lâche Tristan, la trentaine sonnée. Le jeune-homme fait partie d’un groupe d’enseignants qui ont décidé de manifester lundi dernier, devant les bureaux de la délégation du Minedub pour la région du Centre.

400 candidats irréguliers ?

La raison de ce mouvement d’humeur ? « Le non respect des critères de sélection », disent les recalés qui ont tout de suite mis sur pied un « Collectif des instituteurs frustrés ». Sur le banc des accusés, le nom du ministre de l’Education de base pointe en première ligne. Les candidats recalés reprochent au Pr Laurent Serge Etoundi Ngoa de n’avoir pas tenu parole en matière de respect des critères d’âge et d’ancienneté. En effet expliquent-ils, en dehors des critères qui étaient communs à tous les candidats, il y en a deux qui permettaient de faire la différence : le critère de l’âge et celui de l’ancienneté du diplôme, le Capiemp (Certificat d’Aptitude Pédagogique des Instituteurs des Ecoles Maternelles et Primaires). « Nous allons privilégier ceux qui ont été formés depuis des années et qui n’ont pas pu avoir d’emploi, avait assuré le ministre Laurent Serge Etoundi Ngoa lors du lancement dudit Programme. La fonction publique ne recrutant que les personnes âgées de 32 ans au plus, nos partenaires ont voulu qu’on trouve une solution à ce problème social en allant jusqu’à 40 ans. Les enseignants ayant de l’expérience sont en première ligne ». Et pourtant, de l’avis du Collectif des instituteurs frustrés, certains candidats âgés de la vingtaine et titulaires de Capiemp datant d’il y a trois voire deux ans ont été retenus au détriment de ceux flirtant avec la quarantaine et diplômés depuis plus de dix ans. « Après la publication des résultats, nous avons fait un travail statistique qui nous a permis de recenser près de 400 candidats retenus, nés entre 1990 et 1999 », a avoué à Canal 2 International, Jean-Marie Sonkoue, président dudit Collectif « Je suis tombé sur le cas d’un heureux élu. Il est né le 28 juin 1999 et donc, il a 21 ans. En supposant que ce candidat fait partie de la promotion de 2014, cela signifie qu’il a obtenu son Capiemp à 15 ans. Si ce n’est pas de la magie, qu’est-ce ? On ne peut pas continuer avec ce type de gris-gris », s’indigne un autre syndicaliste. Au ministère, certains fonctionnaires l’avouent : « il y a en effet quelques irrégularités dans ces résultats. Mais il s’agit de quelques erreurs normales qui peuvent arriver dans ce genre d’opération. S’il y a des gens à blâmer, ce sont peut-être ceux qui ont effectué la sélection des candidatures, mais en aucun cas le ministre. M. Etoundi Ngoa n’a jamais dit de prendre des jeunes de 21 ans et de laisser les plus anciens. Au contraire ».

Flou sur les dates d’obtention du Capiemp

Pourtant, le chapelet des « incongruités » soulevées par les recalés ne s’arrête pas là. Le Collectif parle aussi de la non publication des dates d’obtention du diplôme de Capiemp, sur les résultats. Or, « étant donné que l’ancienneté du Capiemp constituait l’un des critères phares, poursuit JeanMarie Sonkoue, l’on s’attendait à voir devant les noms des lauréats, les dates d’obtention de ce diplôme. Mais cela n’a pas été le cas ; nous estimons que si cela n’a pas été fait, c’est pour camoufler d’autres incongruités ». Mais cela ne saurait être de la faute du ministre à qui il est aussi reproché d’avoir « pris en compte le respect de l’équilibre régional », alors que « cela ne faisait pas partie des critères initiaux ». « Dans les critères de départ qui avaient été définis pour ce recrutement, aucune mention n’avait été faite sur le respect de l’équilibre régional ou des clivages entre les zones urbaines et rurales », constate le président du Collectif des recalés. Et une fois encore, au Minedub, l’on se défend : « à moins que ce ne soit un oubli de la part de l’équipe de travail mise sur pied dans le cadre de ce Programme, l’on sait qu’au Cameroun, lorsqu’on a à faire à une procédure de recrutement ou de concours, l’équilibre régional est indispensable. Ce n’est pas une nouveauté dans notre pays », martèle une source à la délégation régionale du Centre.

Une commission sans représentant des instituteurs

Le troisième reproche qui est fait, c’est de n’avoir pas intégré des représentants d’instituteurs dans l’équipe de travail mise en place dans le cadre de ce Programme. « Pourquoi dans les procédures de recrutement on ne crée pas des cadres de concertations qui peuvent associer à la fois les représentants des différents acteurs afin que la sincérité desdites procédures soit indiscutable ? », se questionne Dénis Omgbwa. « La présence d’instituteurs dans la Commission de recrutement aurait pu atténuer le degré d’irrégularités observées, ou même dissuader certains fonctionnaires d’évoluer en marge des instructions du ministre », analyse un autre syndicaliste. Toute chose qui ne pouvait être possible, à en croire une source au Minedub. « Les instituteurs ne peuvent pas être représentés dans une Commission de recrutement qui les concerne directement ; sinon ils auraient été juges et parties. D’ailleurs, sur quels critères objectifs le ministre devait-il choisir ces représentants ? Je crois simplement que le ministre a fait ce qu’il se fait généralement dans le cadre de ce type d’opération », soutient notre informateur.

Attentes

Les membres du Collectif des instituteurs frustrés ont les yeux tournés vers le ministre. Ces derniers souhaitent notamment que des correctifs soient effectués afin de permettre à certains d’intégrer la liste des enseignants retenus, en lieu et place des candidats qu’ils jugent encore « trop jeunes ». « Il s’agit d’une question de justice sociale et on ne peut pas accepter que cela se passe dans un domaine comme l’enseignement qui est un secteur particulier. Parce que le primaire est délicat et sensible, il faut faire les correctifs nécessaires pour que cette justice soit rendue », tranche Dénis Omgbwa. Le Collectif des recalés appelle également le ministre Laurent Serge Etoundi Ngoa à prendre des mesures « fortes », visant à sanctionner les membres de l’équipe de recrutement en place afin qu’une telle situation ne se reproduise pas, lors des prochaines phases du Programme. « C’est peut-être l’impunité qui réside dans ce type d’opération qui amène parfois certains fonctionnaires à avoir le courage de contredire la volonté du gouvernement, a lancé Dénis Omgbwa. Il faut sanctionner ce type d’incompétence qui tend à montrer que le gouvernement n’applique pas toujours ce qu’il souhaite faire pour trouver du travail aux jeunes et apporter des solutions aux problèmes des Camerounais ».

Impact du Covid-19: 65 % des ménages déclarent avoir connu une baisse de leur revenu

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La Covid-19 a causé des dégâts importants au sein des ménages au Cameroun. C’est l’un des résultats auquel est aboutie l’enquête effectuée du 26 avril au 10 mai par l’Institut National de la Statistique (INS). Et selon les données contenues dans ce rapport, 65 % des ménages disent avoir enregistré une baisse de leur revenu. Et ce n’est pas tout. 74 % des ménages interrogés admettent connaître un ralentissement de leur activité, du fait de cette pandémie. Plus grave, 62,7 % des ménages confessent que le coronavirus a conduit à une dégradation considérable de leur niveau de vie. Aussi, souligne ce rapport, « nombreux sont ceux qui, plus qu’avant, sollicitent ou ressentent la nécessité de recourir à l’assistance des tiers ». De manière chiffrée, renseigne le document de l’INS, « ce phénomène touche un peu plus les femmes (29 %) que les hommes (26 %) ». Cette enquête de l’INS a porté sur 1310 personnes dont 1208 actifs occupés et 102 chômeurs ou à la recherche d’un emploi.

Mesures adoptées par LES ménages

Pour faire face à cette pandémie ainsi qu’à ses effets négatifs, le rapport souligne que certaines mesures d’adaptation et de résilience ont été prises par une frange non négligeable des ménages. Il s’agit notamment « du recours au stockage des denrées alimentaires afin de limiter les sorties et éviter la pénurie (35 %), au stocker des médicaments ou des produits pour la prévention ou le traitement du coronavirus (16 %) ».

Solutions

Dans la perspective de voir leurs conditions de vie s’améliorer, les ménages enquêtés ont fait des suggestions de mesures socioéconomiques susceptibles de limiter les impacts de cette pandémie. Ces mesures, selon l’INS, portent principalement sur : « la distribution aux ménages vulnérables des produits de nettoyage, de désinfection des mains, des cache-nez, et des produits alimentaires de base ; les facilitations d’accès aux produits alimentaires de première nécessité à moindre coût ; la désinfection régulière des bâtiments et lieux publics (marchés, etc.) ; le soutien financier aux ménages les plus pauvres ; la baisse des prix des produits pétroliers pendant la période de crise ; l’aide aux entreprises dont les activités sont les plus pénalisées ; la gratuité de l’eau et l’électricité en faveur des ménages ». Par ailleurs, les ménages suggèrent aussi « la négociation avec les entreprises ou la prise des mesures visant à empêcher le renvoi des employés ou la baisse des salaires de ceux-ci ». De manière générale, l’on apprend du rapport de l’INS que les résultats de cette enquête montre que l’ensemble des personnes enquêtées sont informées de l’existence de cette pandémie de la Covid-19 au Cameroun, et ceux-ci sont en grande majorité (78 %) inquiets voire très inquiets de cette maladie. Toutefois, près de 9 % des enquêtées relèvent ne pas être inquiet par cette pandémie. Ces derniers sont principalement dans les villes de Douala et Yaoundé et dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. De même, toujours selon ce rapport, « les personnes enquêtées ont, de manière générale, une bonne – voire – une très bonne appréciation de l’ensemble des mesures de riposte à la Covid-19 prescrites par le Gouvernement. Aussi, sont-elles favorable en majorité à une prorogation et voire un durcissement desdites mesures au cas où la pandémie resterait non maîtrisée dans notre pays ».

titres publics : l’Etat augmente ses émissions de 70 milliards

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218 milliards levés sur le marché de la Beac.

C’est l’un des changements majeurs contenus dans l’ordonnance modifiant et complétant la loi de loi de finances 2020. D’après l’article 51 de ce collectif budgétaire en cours de ratification à l’Assemblée Nationale, « le gouvernement est habilité à recourir à des émissions des titres publics, notamment les obligations du Trésor ». Le montant maximum fixé par le président de la République est de 420 milliards de francs CFA au cours de l’exercice budgétaire 2020. Un montant qui était initialement fixé à 350 milliards de francs CFA. Ce qui traduit une augmentation de 70 milliards de francs CFA. La principale raison évoquée dans ce collectif budgétaire repose sur « les besoins de financement des projets de développement ». Par ailleurs, selon le directeur de la trésorerie au ministère des Finances, Samuel Tela, cette augmentation est l’une des conséquences de la crise sanitaire actuelle. Laquelle se traduit par « la diminution des recettes propres de l’Etat et l’augmentation de la dette ». Dans cette perspective, l’Etat a pris depuis peu pris l’option de recourir au marché monétaire pour lever des ressources afin de réaliser ses projets. De l’avis de nombreux spécialistes, il est fort probable que cette option soit davantage exploitée dans les jours à venir pour lever les 420 milliards projetés. Il convient de souligner que l’un des dernières sorties du Cameroun sur le marché monétaire s’est effectuée le 27 mai dernier. Elle visait, selon le Directeur Général du Trésor et de la Coopération financière et Monétaire au ministère des Finances, Sylvester Moh Tangongho, à mobiliser un montant compris entre une fourchette de 25-35 milliards de francs CFA pour une maturité de 5 ans à un taux de 5,7 %. Interrogé par Défis Actuels sur les raisons qui pourraient expliquer cet appétit pour le marché monétaire, le DGT a expliqué que « l’appétit du Cameroun vers les ressources issues du marché monétaire se trouve dans les caractéristiques même des opérations du marché monétaire ». En effet, martelait-il, « la préparation de ces opérations est moins longue, moins coûteuse et la disponibilité des ressources est rapide : 48 heures après la clôture des opérations, comparé aux opérations du marché financier ». Quant à ce qui concerne le secret de la réussite du Cameroun sur le marché monétaire, Sylvester Moh Tangongho souligne qu’il se trouve dans « le dialogue permanent entre les Spécialistes en Valeurs du Trésor que le ministre des Finances a institué à travers un Cadre Permanent de Concertation entre le ministère des Finances et les Spécialistes en Valeurs du Trésor. Ce cadre d’échange se tient une fois le mois, généralement le troisième vendredi au cours duquel nous échangeons beaucoup sur les facteurs qui empêchent les banques de souscrire suffisamment à nos émissions. Ensemble avec la Banque Centrale qui sert de facilitateur, nous essayons de les évacuer afin de permettre aux banques de souscrire au maximum de leur capacité. Il conviendrait également de noter qu’un travail important est fait à la base avec les SVT pour ce qui est des opérations spécifiques de gros montants ».

Paul Biya confirme ICTSI au Terminal polyvalent du Port de Kribi

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Dans une correspondance datant du 4 juin 2020, le ministre d’Etat, Secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh fait savoir au directeur général du Port Autonome de Kribi (PAK), Patrice Melom, que le président de la République a donné son accord pour la signature du contrat de concession, pour l’exploitation du Terminal polyvalent dudit port avec la société philippine International Container terminal service Inc (ICTSI).

 Par cette décision, le chef de l’Etat vient ainsi de confirmer la présence de cette société au Terminal polyvalent de Kribi qui avait été déclarée adjudicataire de l’appel d’offres international lancé en 2019. ICTSI remplace ainsi le consortium d’entreprises camerounaises appelé Kribi Polyvalent Multiple Operators (KPMO) qui avait signé le 9 juillet 2018, un contrat de soustraitance de deux ans, portant sur l’exploitation, en régie, de certaines activités du terminal polyvalent du PAK. Patrice Melon, avait en juin 2019 déclaré que le programme d’investissement du nouveau concessionnaire a devrait booster la compétitivité de l’infrastructure. L’objectif étant de faire de cette infrastructure l’une des plus grandes du continent africain. Une mission que devrait certainement accomplir sans difficultés le nouveau concessionnaire qui jouit d’une expérience de 30 ans dans le domaine.

Défis Actuels

Transport ferroviaire : Retour imminent d’Intercity sur les rails

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Près de quatre ans après le drame d’Eseka qui avait fait plus de 500 victimes, Intercity veut de nouveau reprendre possession du chemin de fer sur ligne Yaoundé- Douala. Même si l’entreprise refuse de s’exprimer sur le sujet, des images des nouvelles locomotives parées aux couleurs nationales, récemment acquises par la Cameroon Railway (Camrail) qui inondent les réseaux sociaux en disent long sur la reprise des activités d’Intercity. D’ailleurs des indiscrétions annonçaient la reprise du service pour le mois d’avril dernier. Mais des sources de l’entreprise indiquent que cette date a été reportée à cause de la pandémie du coronavirus que traverse le pays depuis le 6 mars dernier. Elles notent néanmoins que tout est fin prêt pour la relance de la liaison Yaoundé- Douala mais que l’entreprise n’attend plus que l’autorisation du gouvernement notamment celui du ministre des Transports. « Tout est fin prêt pour qu’Intercity reprenne ses activités. Nous n’attendons que l’aval du gouvernement. Nous vous informerons de la suite au moment opportun », confie notre source.

 RENFORCEMENT DU PARC AUTOMOBILE

Dans le cadre du 2e plan quinquennal d’investissements ferroviaires par l’Etat du Cameroun du matériel roulant destiné à la relance des activités voyageurs, Camrail avait déboursé près de 12,3 milliards de francs CFA pour l’acquisition de cinq nouveaux engins d’une puissance de 3 000 CV chez l’American General Electric. « Nous sommes engagés dans une vaste opération d’acquisition de nouvelles locomotives qui sont arrivés au Port de Douala le 4 janvier dernier et les opérations de débarquement sont terminés. On va engager la phase des tests puis elles vont être mises en service », avait fait savoir le directeur du transport ferroviaire au ministère des Transports, Claude Misse Ntonye, le 14 janvier lors de la conférence annuelle des services centraux et déconcentrés de ce département ministériel.

Afriland First Bank : un total bilan de 1 150 milliards en 2019

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A la fin 2019, la banque camerounaise Afriland First Bank a réalisé un total bilan de 1 150 milliards de francs CFA, soit une hausse de plus de 39 milliards de francs CFA par rapport aux 1 011 milliards enregistrés au 30 juin 2018. A en croire un document du ministère des Finances, ce chiffre représente les 25 % du total bilan réalisé par l’ensemble des banques en activités au Cameroun au 30 décembre 2019, soit un montant de 6 472,40 milliards de francs CFA.

D’après l’établissement de crédit du milliardaire Paul Fokam Kenmogne, cette embellie est la preuve d’une grande solidité financière grâce à la technicité de plus de 800 employés qui gèrent au quotidien les particuliers, les professionnels, les Petites et Moyennes Entreprises, les grandes entreprises et les institutions. Grâce à cette performance, Afriland First Bank se revendique leadership du secteur bancaire au Cameroun avec 1/5e des parts du marché constitué de 15 banques. Notons qu’au 30 juin 2018, la banque avait accordé des crédits à hauteur de 618 milliards de francs CFA. Elle figurait aussi parmi les cinq banques ayant octroyé 3 321,1 milliards de crédits bancaires en 2017 au Cameroun. Après avoir affiché un total bilan au dessus de 1 000 milliards à cette période, la direction générale de cette institution bancaire indiquait que cette performance est à mettre à l’actif des méthodes managériales mises en place notamment l’extension de son réseau, l’innovation à travers une stratégie visant le changement du système financier du pays dans l’ensemble et le secteur bancaire en particulier. Le directeur général d’Afriland First Bank Alphonse Nafack avait à cet effet signifié que malgré la rude concurrence avec la montée en puissance des filiales locales appartenant à deux multinationales françaises, la banque compte rester au sommet et continuer d’innover sur le marché.

La First Bank compte aujourd’hui 45 agences. Elle vient d’ailleurs d’ouvrir deux nouvelles agences dans la ville de Yaoundé à Melen et à Olembe. La banque totalise 126 Guichets Automatiques des Billets et 241Terminaux de paiement électronique.

Affaire Wazizi : Flou sur la disparition du journaliste

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Assassinat du journaliste Samuel Wazizi - Communiqués de Reporters sans Frontières (France) la fédération internationale des journalistes (Suisse), Committee to Protect Journalists (États-Unis), le Syndicat national des journalistes du Cameroun et du Cameroon Association of English speaking journalists (Cameroun)
Le journaliste Samuel Wazizi

Quand et comment Samuel Wazizi est-il mort ? Quelques jours après l’annonce de son décès par la chaîne de télévision privée Equinoxe TV, plusieurs zones d’ombres existent encore sur la date et les circonstances ayant conduit à la mort du journaliste. Selon le communiqué signé par le colonel Cyrille Serge Atonfack, chef de division de la communication au ministère de la Défense, Samuel Wazizi a été arrêté le 02 août 2019, à Ekona dans le Sud-Ouest. Après son arrestation, il a été transféré pour exploitation au Service Central de Recherche Judiciaire (Scrj) de Yaoundé. Le communiqué précise qu’à son arrivée, Samuel Wazizi présentait un état fébrile. Conduit à l’hôpital, il est mort le 17 août 2019, affirme le colonel Cyrille Atonfack. Le certificat de genre de mort délivré par l’hôpital militaire indique que l’homme de 35 ans est décédé, des suites « d’une sepsis sévère », et dément la version d’une mort par « torture ou sévices corporels». Le chef de division de la communication au ministère de la Défense soutient que Samuel Wazizi était « resté en contact étroit avec sa famille de Buea, à Yaoundé, et que même de son lit de malade, il avait régulièrement échangé avec plusieurs de ses proches. Une fois son décès constaté, sa dépouille a été mise à la morgue de l’hôpital militaire sis au Centre de Formation Technique des Armés ( Cfta), et aussitôt sa famille informée ». Le porte-parole de l’armée regrette que « depuis plus de 10 mois, sa famille n’a engagé aucune diligence pour les obsèques ». Il se dit ensuite déçu que « 10 mois plus tard, certains médias et organisations non gouvernementales nationales et internationales de lignes éditoriales et d’obédiences bien connues, s’offusquent en cœur d’une pseudo disparition qui n’en est pas une à la vérité

Un tissu de mensonges

Le Syndicat National des Journaliste du Cameroun (Snjc) et l’Association Camerounaise des Journalistes d’Expression Anglaise (Camasej) , ont rejeté cette version des faits, dénonçant un tissu de mensonges et d’incohérences. Denis Nkwebo, président du Snjc a affirmé que « ceux qui ont enlevé Samuel Wazizi en août 2019, ont trouvé les mots qui les arrangent pour nier sa disparition tragique. Samuel Wazizi n’a pas été arrêté au cours d’une opération militaire comme cela est dit. Samuel Wazizi que nous avons rencontré dans les cellules de la police avait été appelé par un correspondant inconnu, qui l’avait invité à le retrouver dans son lieu de service. Il est parti de sa maison à la rencontre de celui qui l’a appelé. C’est là qu’il a été arrêté et conduit dans les locaux de la police. Nous disons que le communiqué du gouvernement est un tissu de mensonges. Parce que même si par extraordinaire, Samuel Wazizi était mort, on aurait répondu à son avocat lors de l’introduction de sa procédure en demande de liberté provisoire, que la personne dont il demandait la liberté provisoire était décédée ». Le communiqué conjoint, publié par les deux syndicats de journalistes maintient que Samuel Wazizi a été assassiné. Son avocat Emmanuel Nkea, surpris par l’annonce de cette disparition a précisé que l’affaire suivait toujours son cours en justice. « Si on savait que Wazizi était mort, on ne serait pas allé en justice. On a eu plusieurs audiences, 14 au total, et on a patienté tout ce temps. On a dépensé notre argent, notre temps, nos efforts et maintenant on nous donne ce genre de nouvelle. Non pas qu’il est mort hier, mais qu’il est mort au mois d’août quand on avait déjà saisi la justice ». L’un des frères du journaliste a confirmé à Reporters Sans Frontières (RSF) que la famille n’avait jamais eu le moindre contact avec Samuel Wazizi, ajoutant que son frère avait plutôt été arrêté le 07 août 2019, et que la famille n’était pas au courant de son décès. Il a également précisé que Wazizi était en parfait état de santé au moment de son arrestation.

Justice pour Wazizi

La famille du journaliste a indiqué par la voix de son avocat que « si Wazizi est mort de cette manière, personne d’autre ne doit mourir ainsi… C’est pourquoi, nous voulons que tous ceux qui sont responsables, rendent des comptes. La famille ne veut pas qu’on lâche le dossier. Donc à partir de mardi, on va déposer une requête formelle pour demander une enquête indépendante afin de connaitre les causes de sa mort ». A leur tour, les syndicats des journalistes constitués autour du collectif « Justice for Wazizi », « exigent la constitution d’une commission d’enquête nationale pour faire toute la lumière sur cette affaire et demandent que soient communiqués à la famille, le lieu, la date exacte, l’endroit où se trouve la dépouille, ainsi que les circonstances du décès du journaliste ». L’ONG Reporters Sans Frontières a elle aussi pensé que cette affaire « mérite une enquête impartiale et indépendante impliquant une autopsie de son corps … Compte tenu des nombreuses zones d’ombres, des explications tardives et très peu crédibles, fournies jusqu’à présent, seules des investigations supplémentaires et transparentes permettront de connaitre la vérité ».

Par Joseph Essama

Nécrologie : Francis Sama range sa toge

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Sama_Francis_Asanga ne plaidera plus jamais

Me Sama Francis n’est plus. La nouvelle est tombée en milieu de matinée, circulant sous forme de rumeur, avant d’être confirmée par Me Clause Assira. L’ancien bâtonnier s’est éteint à la clinique du Jourdain à Yaoundé, des suites de Covid-19, apprend-on. L’homme n’avait pus été régulièrement apparu en public, depuis la fin de la dernière présidentielle 2018. Avec le confinement imposé par cette maladie qui a fini par emporter l’avocat, l’homme n’était plus régulièrement apparu devant les tribunaux nationaux. Jusqu’à ce qu’il impose qu’on se souvienne de lui. Au passé.

Le barreau pleure, le Sdf suffoque

Le barreau pleure un homme de poigne qui a géré le barreau à un moment délicat où s’annonçait la crise dite anglophone. Si Me Francis Sama Asanga a défendu la cause des avocats d’obédience anglo-saxonne, il est resté le berger du barreau d’un pays à double culture. Lui qui apparient à un parti politique qui promeut le retour au fédéralisme, ne pouvait pas prêcher autre chose. Le Social democratic front (Sdf) dont Me Francis Sama était l’un des conseillers juridique nationaux, perd un cadre de poids. L’homme a d’ailleurs fait partie du collège d’avocats qui a défendu la cause du Sdf au contentieux électoral de la Présidentielle de 2018 au Cameroun. «Nous étions ensemble il ya deux semaines a Kribi dans les réflexions politiques très apaisantes..Ses contributions étaient indiscutables… », s’en souvient Parfait Mvoum, cadre de la province Sdf du Centre.

A en croire des sources crédibles, l’inhumation de l’avocat est prévue ce jour même au cimetière de Nkolfoulou où reposent les restes des victimes du Covid-19 ; mais d’autres sources annoncent que le barreau négocie afin que la dépouille de l’ancien bâtonnier soit convoyée dans son Nord-ouest natal.

« le Chef de l’Etat a privilégié la transparence et le réalisme économique »

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« le Chef de l'etat a privilégié la transparence et le réalisme économique »

Monsieur le ministre, le président de la république a pris mercredi dernier une ordonnance modifiant et complétant la loi de finances pour l’exercice 2020. Qu’est-ce qui change fondamentalement ?

 L’épidémie survenue au début de cette année a affecté la terre entière avec des conséquences importantes au plan sanitaire et au plan économique. Et bien entendu le Cameroun n’a pas été épargné par cette crise. Les projections économiques que le gouvernement a réalisées, en accord avec nos partenaires notamment le FMI, tablent sur le fait que l’économie camerounaise est entrée en récession au cours de l’exercice 2020 et notre croissance va connaître une baisse d’environ 5 points et donc, au lieu d’une croissance projetée dans la loi de finances initiale de 4%, nous projetons, en fin d’exercice, une récession pour une croissance du PIB négative à -1,1%. D’où le “collectif budgétaire” que le président de la République a signé mercredi. C’est donc une ordonnance qui corrige la loi de finances. Ce qui change, c’est que les ressources publiques diminuent, les projections tablent sur une baisse d’environ 768 milliards de francs CFA et cette baisse affecte toutes les composantes de recettes, qu’elles soient fiscales. douanières ou non fiscales, Les recettes pétrolières, en particulier baissent de presque 70 % car nous avons fait une hypothèse dans la loi de finances d’un baril à 54,54 dollars mais aujourd’hui nous sommes pratiquement à 35 dollars, et il y a un mois nous étions pratiquement à 0 dollar le baril. Le deuxième changement que nous allons constater qui est la conséquence du premier c’est une diminution des dépenses programmées. Toutes les administrations ont subi pratiquement une baisse d’environ 20 % de leur dotation budgétaire, à part les ministères sociaux (santé, éducation, promotion de la femme et de la famille, Minefop, Minesup). Le troisième changement important c’est la création d’un compte d’affectation spécial dédié au Fonds de Solidarité Nationale pour la Lutte contre le Coronavirus et ses répercussions économiques et sociales, Le chef de l’Etat a donc voulu donner une matérialité budgétaire à ce fonds et ce compte reçoit une enveloppe conséquente de pratiquement 180 milliards de francs CFA, c’est un changement majeur. Le quatrième changement qu’on va noter dans les dispositions finales c’est qu’il y a des dispositions qui permettent d’organiser la gestion de ce fonds notamment les exceptions qui ont été levées, plus précisément, dans la loi sur le régime financier, il est dit qu’un fonds d’affectation spéciale ne peut pas recevoir plus de 10 % de son enveloppe du budget général. Cette clause a été levée afin que le Fonds dispose de suffisamment de ressources. Il y a aussi l’organisation des modalités de gestion du fonds qui disposent qu’il doit être géré de manière transparente pour le respect des principes de transparence et de redevabilité. Il s’agit là des exigences de nos concitoyens et surtout des partenaires qui accompagnent le gouvernement dans la lutte contre le coronavirus. Le chef de l’Etat a insisté sur la transparence dans la gestion du Fonds de Solidarité Nationale pour la lutte contre le Covid-19. Il y a quelques modifications mineures aussi. Il y a l’objectif de déficit. Nous projetions en loi de finances initiale 1.7 % du Produit Intérieur Brut (PIB) maintenant on est à 4.5 % donc il y a un creusement du déficit parce qu’on est en crise.

Quels sont les objectifs visés par cette révision ?

Premièrement adapter la loi de finances au contexte économique du moment. Nous sommes en crise et il y a une baisse de l’activité économique et donc une baisse des ressources publiques attendues. Une loi de finances doit être calée au contexte. Il faut garantir un nouvel équilibre financier de l’Etat qui permet le bon déroulement des interventions de l’Etat, Il y a là un souci de sincérité. Le président de la République est pragmatique, il faut qu’on se conforme à la réalité économique. Il y a également un objectif de transparence, le chef de l’Etat après son discours du 19 mai pose des actes de transparence. C’est du respect pour les concitoyens pour leur dire voilà ce que l’Etat peut avoir, voilà ce que l’Etat peut faire. Deuxièmement, il fallait recentrer la loi de finances sur la lutte contre le coronavirus, la lutte contre le coronavirus devient donc le centre de l’action de l’Etat, le centre d’allocations des ressources publiques. En prenant cette ordonnance, le chef de l’Etat montre ce qui va constituer l’action de l’Etat au cours des six prochains mois et enfin le chef de l’Etat rassure nos partenaires et les marchés financiers. Il est important que notre budget soit crédible, conforme à la réalité économique. L’ordonnance avait aussi pour objectif de mettre dans la loi certaines mesures annoncées par le Premier ministre, chef de gouvernement.

A quoi vont concrètement servir les ressources allouées au fonds de solidarité ?

 Grossomodo le fonds de solidarité va prendre en charge les interventions de l’Etat qui sont contenues dans la stratégie globale de riposte contre le coronavirus validé par le gouvernement. Ce fonds prend donc en charge les dépenses sanitaires liées à la lutte contre la pandémie notamment celles relatives au dépistage, la prise en charge des malades et les mesures administratives de régulation sociale. Il prend également en charge les dépenses réalisées en faveur des personnes vulnérables affectées par la crise sanitaire à savoir la mise en place du fonds de solidarité de soutien des enfants de la rue, l’extension du programme de filets sociaux, le développement de l’enseignement à distance et les actions qui seront menées par les administrations publiques notamment les ministères du secteur de l’éducation pour conclure l’année scolaire et académique, des aides financières de l’Etat aux entreprises qui sont dans les secteurs d’activités affectés par la pandémie à travers entre autres l‘apurement de la dette intérieure, du stock des crédits TVA et l’acquisition d’intrants agricoles en vue de réduire la dépendance alimentaire. Il y a aussi le financement de la recherche et de l’innovation dans la lutte contre le coronavirus plus précisément le développement de la pharmacopée locale.

Est-ce à dire que les 116 milliards déjà consentis par l’Etat pour les allégements fiscaux sont compris dans le fonds de solidarité ?

 Le fonds de solidarité c’est 180 milliards en dépenses réelles, c’est- à-dire des dépenses qui vont entraîner des sorties en faveur des actions sanitaires que je viens de citer et autres. Maintenant, il faut donc ajouter les 116 milliards qui sont des facilités accordées par l’Etat pour aider les entreprises aussi. Si on veut apprécier l’effort global fait par l’Etat, il faut ajouter ces 116 milliards au fonds spécial pour avoir ce que l’Etat a consenti comme efforts pour soutenir la lutte contre le coronavirus pour l’exercice 2020,

Est-ce que l’ordonnance prend en compte les allégements de la dette accordée par les partenaires ?

Oui, cette ordonnance a pris en compte les allégements accordés par nos partenaires au développement en faveur du Cameroun. Cet allègement a été budgétisé à 118 milliards. Il y a donc un espace de trésorerie que nous gagnons du fait que nous n’allons plus payer ce qu’on devait payer d’ici la fin de l’année dans le cadre de la dette. C’est cet avantage qui nous donne la possibilité d’abonder le fonds de solidarité ; donc il y a un lien entre cet allégement et la capacité que le gouvernement a eu à mobiliser 180 milliards, Donc si on devait payer les 118 milliards on allait plus avoir autant de moyens pour abonder le fonds. C’est l’occasion pour moi au nom du gouvernement de remercier nos partenaires au développement qui nous viennent en aide dans la lutte contre cette pandémie non seulement sous forme d’allégement mais aussi avec les appuis exceptionnels. L’appui exceptionnel reçu de nos partenaires est évalué à 408 milliards de francs CFA (appuis frais plus 118 milliards d’allégement) sans compter les autres appuis financiers classiques qui sont attendus du programme économique et financier qui sont de 168 milliards. Ces fonds permettent d’amoindrir la baisse du budget, sur une baisse de recettes de 768 milliards de francs CFA, le budget ne baisse finalement que de 542 milliards de francs CFA.

 Le Cameroun devient coutumier des ordonnances. Cela fait trois années d’affilée qu’on y a recours…

Il peut arriver quand on souhaite à chaque fois coller à la réalité, qu’une Ordonnance vienne modifier les dispositions préalablement arrêtées. Il vous souvient qu’il y a quelques années, la création en cours d’année d’un nouveau ministère, à savoir le ministère de la Décentralisation et du Développement Local provoquait une redistribution des crédits qui n’avait pas été prévue au moment de l’élaboration du budget ; de même la signature des différentes conventions en vue de la construction du barrage de Nachtigal était conditionnée par les différentes cautions ou avals de l’Etat, ce qui nécessitait que le plafond de ces avals soit relevé par rapport au montant fixé dans le budget etc,. Je peux citer d’autres « évènements » comme l’incendie de la Société Nationale de Raffinage (Sonara) en Mai 2019 qui sont venus bouleverser des données fondamentales inscrites dans la Loi de finances initiale. Laisser cette Loi de finances telle que votée aboutirait en effet à afficher un budget qui n’a plus rien à voir avec la réalité, d’où les corrections que sont faites par voie d’ordonnance. Ceci dénote tout simplement du souci du chef de l’Etat de jouer la carte de la transparence et du réalisme en restant « collé » à la réalité économique qui est essentiellement mouvante et le budget doit refléter cette réalité.

Source: Cameroun-Tribune

Lutte contre la Covid-19: la BAD offre un appui de 7,6 milliards à la Cemac

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La Bad offre un appui de 7,6 milliards à la Cemac

Les pays de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale ( Cemac) ne se sentiront pas mis en quarantaine dans la lutte contre la pandémie du Covid-19. Le 2 juin dernier, le Conseil d’administration de la Banque Africaine de Développement (BAD) a décidé d’accorder un financement de 13,55 millions de dollars, soit 7,6 milliards de francs CFA aux pays de la Cemac, y compris la République Démocratique du Congo. D’après le communiqué publié par la banque que dirige Akinwumi Adesina, cet appui financier de la Banque comprend un don de l’enveloppe régionale du Fonds Africain de Développement de 10,88 millions de dollars (un peu plus de 6 milliards de francs CFA) en faveur de la Cemac. En outre, précise le communiqué, l’assistance de la Banque comporte un don du Fonds Africain de Développement (FAD) de 1,22 million de dollars en faveur de la RDC, ainsi que deux dons en faveur du Tchad, de 330 000 dollars du FAD et de 1,12 million de dollars du pilier III de la Facilité d’Appui à la Transition (FAT). Ainsi, pour rendre efficace la réponse des pays de la zone face au Covid-19, ce programme de la BAD prévoit la « la fourniture d’équipements de protection aux agents de santé, la mise à disposition de kits sanitaires et de kits de test, la fourniture d’ambulances médicalisées aux structures sanitaires », selon le communiqué. Tout comme il prévoit également « la formation des agents communautaires pour la recherche et le suivi des contacts et la sensibilisation des populations sur les mesures de prévention. L’appui aux structures de santé sera fait pour la prise en charge des cas, notamment les cas sévères. Un soutien à la résilience des systèmes de santé et des populations au Tchad, en RDC et en République centrafricaine est également inclus dans le programme ainsi que la rénovation et l’équipement des laboratoires et centres de santé », peut-on lire dans ce document. Lequel précise par ailleurs que le projet qui sera mis en œuvre sous la forme d’un bien public régional comporte une composante dédiée à la coordination régionale pour la lutte contre la Covid-19, y compris la mise en place d’un système d’alerte précoce en zone Cemac, ainsi que des activités de communication et de sensibilisation communautaire. La BAD souligne également dans son communiqué que les activités du projet seront mises en œuvre par l’Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale (Oceac), et avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en qualité d’agence d’exécution. Les trois objectifs principaux visés sont : l’amélioration de la prévention et le renforcement du contrôle de la pandémie de Covid-19 en Afrique centrale ; l’amélioration des capacités techniques et opérationnelles des institutions sanitaires ; et, le renforcement de la résilience des populations et une meilleure coordination pour la gestion du Covid-19 au niveau régional.

Par Junior Matock ( Défis Actuels 486)

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