mercredi, novembre 5, 2025
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Prix Marc Vivien Foé : Le Nigérian Victor Osimhen succède à Nicolas Pépé

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Victor Osimhen succède à Nicolas Pépé au prix Marc Vivien Foé

Le prix Marc Vivien Foé 2020 revient au Nigérian Victor Osimhen. Le Lillois a supplanté tous ses concurrents sur une longue avance. Côté à 284 points, l’attaquant Lillois a largement creusé l’écart avec son suivant immédiat, l’Algérien Islam Slimani de Monaco qui est crédité de 95 points, pendant que le 3ème, le Marocain Yunis Abdehamid de Reims, se contente de 89 points. Ainsi, le remplaçant de Nicolas Pépé devient son successeur devant le jury de ce prix qui consacre le meilleur footballeur africain de Ligue 1 française depuis 2009. Arrivé à Lille pour remplacer Nicolas Pépé parti à Arsenal en fin de saison, le jeune Nigérian venu de Charleroi en Belgique a su maintenir le cap. Au cours d’une saison tronquée et bouclée à dix journées de sa fin, le garçon de 21 ans a signé 13 buts et 4 passes décisives en 27 matches de Ligue 1 pour le compte de Lille. Confirmant ainsi les promesses que présageaient ses titres de meilleur buteur et deuxième meilleur joueur de la Coupe du monde 2015 des U17 gagnée par son pays.

Cinq Lillois, Toko Ekambi le seul Camerounais

Si l’homme offre au club du Nord de la France son 5ème trophée du genre, il prive le Sénégal du rêve entretenu par la présence de quatre Lions de la Teranga sur les 11 finalistes. Après Yao Kouassi Gervais (dit Gervinho en 2010 et 2011), Vincent Enyeama (2014), Sofiane Boufal (2016), et Nicolas Pépé en 2019), voici donc Osimhen. Le Super Eagle aurait pu ne pas voler si haut, s’il avait cédé aux caprices de la nature. En perdant sa mère tout petit, le natif de Lagos grandira aux côté de son père qui le laissa prendre le chemin des stades plutôt que celui de l’école. Mais le père quitte la scène sans avoir vu cet autre laurier de son fils en cette année du diktat du Covid-19. Alors que les jeux étaient déjà faits sur le terrain, Victor Osimhen perd son père fin mai. Et dût faire le deuil loin de la famille, en raison de la fermeture des frontières. L’homme ne rejoindra le Nigeria que plus tard. Et alors qu’il se trouve encore au Nigeria, il est sacré meilleur joueur africain de Ligue 1 pour cette saison. Une récompense qui devrait consoler le jeune orphelin et doper davantage le mental déjà assez fort de ce garçon resté sur une pente ascendante malgré des débuts peu reluisants à Wolsburg (Allemagne) en 2018-2019.

Le prix Marc Vivien Foé créé en 2009 récompense le meilleur footballeur africain de Première division française. Les deux premières années, il ne portait pas encore le nom du milieu de terrain des Lions indomptables décédé sur le stade de Gerland en France le 26 juin 2003. Depuis 2011, Radio France international (RFI) co-organise avec France 24 et le prix a été rebaptisé. Depuis, un seul Camerounais l’a remporté : Karl Toko Ekambi (2018). le jury est constitué de journalistes, consultants, anciens joueurs,… Pour 2020, il comprenait 79 personnes qui devaient chacun « choisir trois joueurs. Le premier choisi recevait 5 ponts, le 2e 3 points, et le 3e 1 point. Le finaliste totalisant le plus de points », rappelle Rfi.

Classement final 2020

  1. Victor OSIMHEN (Nigeria/Lille LOSC) – 284 points
  2. Islam SLIMANI (Algérie/AS Monaco) – 95 points
  3. Yunis ABDELHAMID (Maroc/Stade de Reims) – 89 points
  4. Habib DIALLO (Sénégal/FC Metz) – 52 points
  5. M’Baye NIANG (Sénégal/Stade rennais) – 43 points
  6. Idrissa GUEYE (Sénégal/Paris SG) – 37 points
    -. Hamari TRAORÉ (Mali/Stade rennais) – 37 points
  7. Denis BOUANGA (Gabon/AS Saint-Etienne) – 27 points
  8. Edouard MENDY (Sénégal/Stade rennais) – 24 points
  9. Andy DELORT (Algérie/Montpellier HSC) – 13 points
  10. Moses SIMON (Nigeria/FC Nantes) – 10 points

Palmarès du prix Marc Vivien Foé
2009: Marouane Chamakh (Bordeaux/Maroc) 2010: Gervinho (Lille/Côte d’Ivoire)
2011 : Gervinho (Lille/Côte d’Ivoire)
2012 : Younès Belhanda (Montpellier/Maroc)
2013 : Pierre-Emerick Aubameyang (Saint-Étienne/Gabon)
2014 : Vincent Enyeama (Lille/Nigeria)
2015 : André Ayew (Marseille/Ghana)
2016 : Sofiane Boufal (Lille/Maroc)
2017 : Jean Michaël Seri (Nice/Côte d’Ivoire)
2018 : Karl Toko Ekambi (Angers SCO/Cameroun)
2019 : Nicolas Pépé (Lille/Côte d’Ivoire)
2020 : Victor Osimhen (Lille/Nigeria)

Management : Le Chantier naval confié à un administrateur civil et un ingénieur aéronautique

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Un nouveau duo est aux commandes du Chantier naval et industriel du Cameroun (Cnic) depuis vendredi dernier. Roland Maxime Aka’a Ndi et Abel Webnjoh Bobouin Bisiya occuperont respectivement les fauteuils de Directeur général (DG) et directeur général adjoint (DGA) de l’entreprise publique en charge des activités de construction et de réparation et de réhabilitation des plateformes pétrolières et navales. Au cours d’une session extraordinaire du Conseil d’administration du Cnic, le défunt DG de la structure Alfred Forgwei Mbeng que le Covid-19 a emporté en avril dernier, a ainsi été remplacé par celui qui le secondait jusqu’ici. Le conseil d’administration a donc préféré la continuité avec celui qui faisait déjà office de nouveau patron (par intérim) de la boîte.

Ce sont deux nouveaux hommes, mais au profil toujours éloigné des qualifications techniques qui rappellent le domaine dans lequel ils vont exercer en patrons. Le nouveau maître du Cnic est un administrateur civil qui a fait ses classes comme inspecteur de services au ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), avant de rejoindre le Cnic. Si son adjoint présente un profil proche du milieu qui l’accueille désormais comme adjoint, Abel Webnjoh Bobouin Bisiya est plutôt un ingénieur aéronautique qui devra apprendre à surfer sur les questions d’une entreprise navale. Lui qui a été chef de division des études, de la planification de la programmation et de la coopération au ministère des Transports (Mint), avant de regagner l’autorité aéronautique civile nationale (Ccaa) où il était directeur technique chargé du développement du transport aérien.

A ces deux hommes, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, le ministre des Transports qui présidait les travaux, a prescrit une feuille de route pour le moins longue : poursuivre le plan de restructuration technique de l’entreprise en pérennisant sa diversification à travers les travaux industriels et les installations métallurgiques ; de mettre en place d’un nouveau terminal fruitier pour le projet de relance de la filière banane à Limbé ; de participer à l’opérationnalisation du projet de construction du port en eau profonde de Limbé et d’œuvrer pour construction permanente l’écoute et du dialogue social au sein du CNIC en recourant régulièrement aux compétences de leurs collaborateurs qui portent déjà en eux plusieurs années et états de service.

Forjindam l’expert happé par l’Epervier

Lorsqu’arrive Alfred Forgwei Mbeng, le gouvernement a entrepris de relancer le Cnic. Le plan de redressement prévoit au passage la réduction des effectifs pour motif économique. Le nouveau patron de la boite s’exécute et 270 employés sont mis à la porte, sur les près de 750 sous contrat en 2018. Rien n’y fait. Le bateau coule sans cesse. Entre le départ de Forjindam et 2018, le chiffre d’affaire a dégringolé de 40 milliards à 12 milliards en 2014, avant de poursuivre sa chute à 3 milliards de francs Cfa.
Zacheus Forjindam restera le seul dirigeant à avoir su donner de la visibilité au Chantier naval. Avec cet ingénieur naval (visiblement le seul au pays), la structure a connu un succès remarquable. Mais l’Epervier est passé par là et a happé le natif du Nord-ouest en 2008, pour soupçons de détournement de deniers publics que la justice confirmera.

Alfred Forgwei Mbeng y était arrivé en mai 2014, en remplacement de Bernard Bayiha. Mais l’ingénieur de Génie civil n’avait pas toujours trouvé la solution pour le mur tombant du Chantier naval. Six ans après, l’homme a quitté le navire précipitamment, pour l’au-delà. Paul Biya a dû rabattre les cartes et fait confiance à un administrateur civil. Une recette qu’il essaie un peu partout.

Cameroun-Guinée équatoriale : La sécurité préoccupe au sommet

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Biya et Obiang Nguéma se comprennent-ils encore?

Les ministres camerounais et équato-guinéen de la défense Joseph Béti Assomo et Leandro Bekale Nkogo se rencontrent demain à Yaoundé. Pour une « rencontre de concertation » de deux jours. Selon le communiqué du capitaine de frégate Cyrille Atonfack, chef de la Division de la communication du ministère de la Défense (Mindef), cette séance de travail prescrite par les deux chefs d’Etats concernés que sont Paul Biya du Cameroun et Teodoro Obiang Nguéma de la Guinée équatoriale « portera essentiellement sur les modalités de de collaboration et d’actions sécuritaires communes à la frontière des deux pays». Le programme de travail prévoit deux séances de travail à huis clos, d’abord entre experts demain, et puis entre les chefs d’Etats-majors des deux pays, dans les mêmes conditions mardi en matinée. Les deux ministres de la défense boucleront la partie.

Cette réunion de travail devrait permettre aux deux délégations de trouver une issue pacifique aux tensions qui ont envenimé les relations bilatérales ces derniers mois entre Yaoundé et Malabo. Le pays d’Obiang Nguéma qui est habitué à fermer la frontière avec le Cameroun et même à expulser des citoyens camerounais, vient d’ériger un mur à la frontière terrestre avec le Cameroun. Un mur dont les travaux ont imposé le déplacement des ministres de la Défense et de l’Administration territoriale du Cameroun, alors que des sources dénonçaient un empiètement sur le territoire camerounais. Après le mur, Malabo a érigé des miradors le long de cette frontière. Ce qui en rajoute aux soupçons de Yaoundé qui connaît déjà des tensions sécuritaires sur divers front : l’Extrême nord, les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, et par moments à l’Est.

Les deux parties devraient donc régler définitivement la question de la gestion commune de la sécurité des deux parties du mur. Les relations commerciales entre le Cameroun et la Guinée équatoriale devant certainement continuer à maintenir un flux important de populations entre les deux pays. Par ces temps d’insécurité dans le Golfe de Guinée.

Révision constitutionnelle : le « Gré à Gré, inacceptable et irrecevable »

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« L’oiseau a vu le caillou ». Jamais au Cameroun, une révision constitution elle ou une modification de l’ordre protocolaire de l’E tat , n’auront suscité autant de débats , de polémiques de querelles ; créé autant d’émois , de frustration s , de bagarres . Que cache cette fièvre comparable à celle du covid 19 dont la température explose les th ermomètres politiques ?

La fièvre de la révision constitutionnelle .

Ils n’en mourront pas tous, mais tous Le s camerounais sont atteints de la fièvre de la succession de Paul Biya, dans les bars on suppute , dans les partis ,la tension monte d’un cran , on se surveille , dans l’ armée, on observe en guettant la moindre faille pour prendre l es responsabilités , dans les clan s , on scrute tous les gestes de potentiels concurent s Franckiste , ngongohistes, marafiste, sadiiste, motaziste, kamtoiste, Essoistes, Nguteistes, kabrilistes s’affrontent verbalement, « mbeuliquement » par réseaux interposé s .

Le Coronavirus , tueur à large spectre , est relégué au rang de grippe béni g ne de saison, par rapport au débat populaire sur une possible ou effective révision de la constitution.

Politiciens de tou s bord s , experts en  » coeurelogie  » , politicards de bas vol , intellectuels de haute et basse voltige des plateaux , sans oublier les aboyeurs publics de la diaspora.

Tout le monde grelotte de fièvre, pas celle du covid – 19. Mais du fait d e l’ annonce d’un projet de loi qui parle, pêle – mêle, d’une révision à la baisse de l’âge limite des candidats à une élec tion présidentielle au Cameroun ; qui pour rait être ramené à 65 ans (je vois déjà la charrette gouvernementale , remplie de recalés ), de la mise en place d’un poste de vice – président de la République , de la relecture de la durée et du nombre de mandats au palais .

J’entends des murmures, des allusions et des commérages sur l’état de santé et les capacités du Président de la République . Est – ce qui pourrait justifier une révision de la constitution de la République ? Je n e suis pas si sû r . Cest vrai que je n’ai p a s prticule de « Pr » ni « Dr » devant mon nom pour parler avec autorité , alors qui suis – je ? Peut – être un nouveau fou atteint de diarrhée verbale ou de constipation mentale qui s’interroge.

Dites – moi chers camarades, si l’ état de santé déclinant, une incapacité ré elle ou soupçonnée du chef de l’Etat actuelle pourront – ils justifier un débat si houleux, puis, plus tard justifier une révision effective de la constitution du ? T hat is the question

Pour moi, tout ceci ne pourrait être qu’une agitation de surface sournoise, dont je ne connais pas encore ni l’épicentre, ni l’amplitude ni les acteurs encore moins les objectifs secrets.

L’opportunité d’une révision constitutionnelle : un élément majeur

Une révision constitutionnelle est un grand moment de la vie politique, sociale et économique de la République , elle doit être motivée par une raison grave ayant un impa ct et un caractère aussi grave dans la vi e de la nation. Autant dire aux uns et aux autres, qu ’il ne s’agit pas d’ un jeu d e foire , de chahut politique. A moins que l’on m’impose ou, au moins, qu’on me présente les causes évidentes et fortement déterminantes qui peuvent justifier une révision de la constitution actuelle du Cameroun . Comme le souhaitait le Président Barack Oba ma : « des institutions fortes » . , Pauvre Saint Eloi Bidoung » , me dira – t – on « si on t’explique le Cameroun e t que tu l’as compris…c’est qu’on t’a ma expliqué » .

Selon certains illuminés, le chef de l’Etat, Paul Biya, serait très malade en son palais et on nous le cacherait. La rue publique en parle d’ailleurs , u n célèbre avocat au barreau du Cameroun, ancien bâtonnier connu pour ses effets de manches lors de la défense de s leaders de l’opposition et de la société civile, attirait encore l’atten tion en fin de semaine dernière, sur (selon lui) « l’état de santé de Paul Biya, de Chantal Biya et de …Brenda Biya » . Pauvre Franck Biya , Voilà toute sa famille décimée par la rumeur et Les réseaux sociaux .

L e débat e nfle , à savo ir : serait – il donc normal ou non, que l’aîné, l’héritier prenne les choses de la famille en main ? J’ai été offusqué ce week – end d’entendre une chose de la bouche d’une « créature » qui m’a fait froid au dos . Un membre influent de l’élite du pays organi sateur, tête pleine, les pieds sur terre et les mains chargées d’une fortune mal acquise ; nous vanter la paix et prospérité qui règne nt en République sœur et voisine de Guinée Equatoriale. Et pour cause : Téodorino, le fils aîné, est vice – président de la République, aux côtés de Teodoro, le père, président de la République depuis bientôt une quarantai ne d’années. Cette haute personnalité originaire du pays organisateur fait partie du club des « Franckistes », un cercle de dérangés et de flagorneurs qui manœuvrent les esprits tout aussi dérangés afin de les enrôler dans une accession au trône de Franck Biya par le biais du « Gré à Gré » .

Révision constitutionnelle : Quel électorat ?

Surtout pas le Congrès ou le passage en force, je vous en supplie. Le Congrès est constitué du Senat et de l’Assemblée nationale. Le Senat, avec 7 0 sénateurs plus ou moins élus et 3 0 nommés pa r le président de la République. Bien que dite chambre haute, elle n’est pas assez haute pour une opération de si haut vol et d’une telle gravité pour la vie de la nation. En ce qui concerne la chambre basse, les grabataires qui la composent ont encore de violentes querelles avec leurs propres consciences après les tripatouillages, les actes révoltants de corruption et de trafics d’influence qui ont permis leurs « élections » dans leurs circonscriptions de base.

A la voie populaire, on m’oppose ra la désintégration de l’Etat du Cameroun du fait de la crise dans la zone anglophone, les zones d’insécurité ailleurs dans la République « Boko haram au nord et sel é ka à l ’ est » , les frais exorbitants de l’organisation d’un référendum et les effets de la pandémie ravageuse du Coronavirus

Pour quoi d onc agiter le pays avec cette histoire de révision constitutionnelle ? Pourquoi sondent – ils nos réactions ?

Pourtant le vrai le débat porte sur une solution à la crise anglophone par la redistribution des cartes, ou à un nouveau dessin de la carte du Cameroun .

Vice – président : Vice ou sévices ?

Pour moi un poste de Vice – Président est un vice. Au moins un vice de forme, Puisqu’il en existe dé jà au moins un, très influent qui dicte sa loi dans l’appareil de l’Etat et dans la vie de la nation (suivez mon regard).

Sauf s’il s’agira de trancher entre les « Franckistes », partisans du fils aîné du père (du premier lit) et les « Ferdinandistes » adeptes très zélés , beau – frère du père (du deuxième l it). Et pour cela, chaque camp affute ses armes lourdes.

La vice – présidence , c’est sans doute aussi la présidence des sévices pour un pays croulant sous le poids d’une soixantaine de « sinistres » pardon que dis – je , de ministres au Gouvernement. Des gens vivant grâce aux impôts et taxes payé s par des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur contraints d’être vendeurs friperies , d’eau glacée ou moto taximen.

Pourtant Paul Biya a tranché le debat sur sa succésession dans une interview à France 24 en 2008 : « Dans une démocratie qui f onctionne bien le mot dauphin rai sonne mal .les camerounais sont assez mûrs et le moment venu, il y aura des candidats l ’ idée de préparer quelqu ’ un, c ’ est des méthodes proche s de la monarchie ou de l ’ oligarchie » .

Qu’il pl a ise au conseil constitutionnel de statuer en premier et dernier ressort en dé c larant la révision constitutionnelle « inacceptable et irrecevable » le droit sera dit.

Justice: Le Cameroun paie les droits de licenciement d’Hugo Broos

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C’est un peu plus de 114 millions de francs Cfa qui ont été débloqués par le ministère des Finances (Minfi) en milieu de ce mois pour désintéresser Hugo Broos. Selon une décision de Louis Paul Motaze signée du 15 juin 2020, le montant est mobilisé pour le « financement de des activités des programmes au chapitre 16 ‘’Ministère des Sports et de l’éducation physique’’ » pour le compte de l’exercice 2020. L’ex entraîneur des Lions indomptables n’empochera pas l’entièreté de cette somme. Des 114 204 162FCfa décaissés, le champion d’Afrique 2017 empochera exactement 102 millions 886 mille 632F. le reliquat constituant les impôts et taxes prélevés sur le salaire de l’homme.

Mais si ce volet existe dans le budget 2020, il reste que les fonds payés en 2020 représentent des indemnités de licenciement et autres dommages dont l’Etat du Cameroun a été sommé de payer il ne s’agit pas de fonds initialement prévus pour être payés cette année. Il s’agit d’indemnités de licenciement et autres dommages que la Fédération internationale de football association (Fifa) a sommés le Cameroun de payer à son ex employé.

Pression et menaces de sanctions

En effet, après avoir été limogé avant la fin de son contrat par le Pr Joseph Owona alors président du Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), celui qui venait de surprendre le monde du football en remportant la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2017 à la tête des Lions indomptables, avait saisi la Fifa pour exiger le paiement de ses droits pour licenciement abusif. La procédure a abouti à une sanction infligée au Cameroun sommé de régler la facture pour avoir rompu le contrat deux mois avant sa fin. Avec en prime des menaces de suspension ou de retrait de points à des compétitions.

Le Cameroun en est habitué. Et ce n’est pas tout. Des sources laissent croire que Clarence Seedorf et Patrick Kluivert sont sur les pas de leur prédécesseur, pour exiger la même réparation.

Sécurité : Les pirates prennent le contrôle d’Elecam

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Un drapeau du Cameroun flottant, portant une photographie de Maurice Kamto souriant, le poing droit levé. Un message accompagne l’image : « la vérité prévaudra, c’est juste une question de temps». C’est le contenu principal de la page facebook d’Election’s Cameroon (Elecam) depuis la nuit. En réalité, le même contenu depuis mardi dernier, qui a disparu juste le temps pour les services techniques d’Elecam de retrouver leur autonomie de gestion du compte. Après que l’image ait suscité la curiosité et l’indignation a atteint Elecam.

Dans un communiqué diffusé hier mercredi, le président du Conseil électoral d’Elecam a informé l’opinion « qu’un groupe d’individus mal intentionnés a fait intrusion dans le compte facebook officiel d’Elecam, la nuit du 23 juin 2020 à 22h22min et y a publié des informations mensongères qui vont à l’encontre de l’éthique et des missions d’Elecam ». En condamnant cet « acte criminel», Eric Essousse dégageait la responsabilité d’Elecam dans cette publication. A l’occasion, le patron d’Elecam informait l’opinion que « des dispositions ont d’ores et déjà été prises avec les instances compétentes pour une reprise en main de sa page facebook d’une part, pour traquer, identifier et mettre hors d’état de nuire lesdits délinquants cybernétiques ». La parole et l’assurance n’ont tenu quelques heures. Puis retour du contenu « étrange » au cours de la dernière nuit. Les hackers ont à nouveau défié Elecam en remettant la photo de Maurice Kamto sur un drapeau camerounais.

Cela survient alors que le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) refuse toujours de tourner la page de la présidentielle d’octobre 2018 qui l’a vu arriver officiellement 2ème derrière Paul Biya le candidat sortant, avec un peu plus de 14 pour cent. Alors que l’ancien ministre délégué auprès du ministre de la Justice, revendiquait la victoire. Et ces dernières semaines, l’opposant a ouvert une autre page, celle d’une succession de gré à gré que préparerait le régime, contre la volonté du peuple. Dans un tel contexte, une telle publication sur le site internet d’Elecam pourrait être interprétée comme une bataille dans cette guerre de succession. Des défenseurs du gouvernement ont d’ailleurs vu la main des partisans de Maurice Kamto derrière cet acte. Le parti s’étant montré très futé dans la manipulation des nouvelles technologies. Mais à en croire l’Afp, « dans un note interne du parti, M. Kamto « met en garde les militants et sympathisants du Mrc contre cette manœuvre malicieuse de manipulation et de diversion »».

Honorable Rolande Ngo Issi: « Le réseau des femmes parlementaires défend les intérêts des femmes »

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En l’espace de quelques jours, vous avez été élue Secrétaire Générale Adjointe du Réseau des Femmes Parlementaires et nommée membre du Conseil Supérieur de la Magistrature, comment avez-vous accueilli ces promotions et qu’est ce qui peut justifier les choix qui ont été portés sur votre personne ?

Déjà pour repréciser, j’ai accédé au poste de Secrétaire Sénérale Adjointe des Femmes Parlementaires à l’issue d’une élection et lorsqu’on a l’onction de ses compairs à travers une élection, on ne peut qu’être heureuse. En ce qui concerne ma nomination en tant que membre du Conseil Supérieur de la Magistrature, je l’ai accueilli avec beaucoup de fierté, car je représente l’Assemblée Nationale au Conseil supérieur de la magistrature. Partout où j’ai évoqué ce sujet, je remercie d’abord mes populations, parce que c’est grâce à elle que je suis à l’Assemblée Nationale. Je peux dire que globalement c’est une grande satisfaction.

Maintenant pour répondre à la question de savoir ce qui peut expliquer le choix sur ma modeste personne, je dirai qu’il y’a parfois des questions qui n’ont pas de réponse. Mais je crois que c’est surtout le travail, le dynamisme, l’amour pour le travail qu’on fait et pour la patrie, l’esprit des propositions que nous apportons au sein de l’Assemblée Nationale. Voilà quelques éléments qui peuvent expliquer le choix qui a été porté sur ma modeste personne.

Parlez-nous en quelques mots du Réseau des Femmes Parlementaires

D’après ce qui a été dit lors de l’Assemblée générale constitutive du Réseau des Femmes Parlementaires, il s’agit d’une dynamique qui met au contre les problèmes des femmes. Comme vous le savez, dans nos cultures, les femmes ne sont pas toujours valorisées, lorsqu’il s’agit de la pratique de la politique. Madame Foning de regrettée mémoire a donc pensé à mettre sur pied ce réseau afin d’intéresser plus de femmes à la chose politique. Notre réseau travaille en synergie avec les organismes internationaux qui s’occupent des questions des femmes et le gouvernement. Dans leur démarche, les femmes députées portent plus haut les problèmes que connaissent les femmes à la base. Car il faut le préciser le rôle du député est de porter au niveau des instances décisionnelles, les problèmes qui se posent à la base.  Ensuite, les femmes députées ont-elles mêmes plusieurs projets à soumettre à ces partenaires. Ce réseau est donc là pour défendre les intérêts des femmes. Mais il n’y a pas que les femmes dans le réseau, il y’a aussi des hommes, car les femmes ne peuvent travailler sereinement que si elles ont l’appui des hommes. C’est ce qui justifie entre autres la présence des hommes au sein de ce réseau.

Quels sont concrètement les missions du Réseau des Femmes Parlementaires ?

Nos missions sont de faire en sorte que les femmes soient représentées. Lorsqu’on observe la population du Cameroun, on se rend compte que les femmes sont majoritaires. Mais au niveau des cercles de décisions, les femmes sont moins représentées. Il est donc question de batailler pour que plus de femmes accèdent aux instances de décisions. Car la présence des femmes au sein des cercles de décision peut impacter sur les décisions. Il est aussi question d’encourager les femmes à s’intéresser à la chose politique, en postulant pour des mandats électifs. Pour celles qui n’ont pas d’ambitions politiques, elles doivent au moins être des acteurs de la démocratie, en s’inscrivant sur les listes électorales et en votant. Le Réseau des Femmes Parlementaires a aussi un caractère social. Nous travaillons pour essayer de soutenir le gouvernement pour  faciliter l’accès des femmes à l’emploi, à l’auto-emploi, et aux questions de santé. Car les femmes avec les accouchements précoces et tous les problèmes de santé qu’elles connaissent, doivent être éduquées. Le volet éducation et formation de la jeune fille font aussi partie des missions du réseau des femmes parlementaires. Bref au sein du réseau, nous traitons des questions économiques, politiques et de santé. On voudrait que les femmes puissent vraiment s’impliquer dans la société afin de parvenir à une réelle émancipation.

Quels sont les premiers chantiers du réseau des femmes parlementaires ?

Nous avons une réunion cette semaine, c’est au cours de cette réunion que nous allons mettre sur pied un plan d’actions. Chacune peut avoir ses idées, mais il est question que nous nous asseyons pour coordonner visions et planifier des actions. Pour être plus claire, nous avons estimé que les femmes parlementaires ne sont pas assez vues dans le cadre de la lutte contre la Covcid-19, elles mènent certes des actions de manière individuelle pour lutter contre la pandémie, mais dans l’ensemble, on n’a pas vu le groupe des femmes parlementaires sur le terrain. Nous avons donc estimé qu’après la session parlementaire, le réseau des femmes députées doit descendre sur le terrain pour sensibiliser les femmes, leur apporter des kits, et tout ce qui participe à la prévention de la Covid-19. Au sortir donc de cette session on verra les femmes parlementaires sur le terrain pour sensibiliser contre la Covid-19.

Qu’est ce que vous entendez apporter personnellement au sein du réseau des femmes parlementaires ?

Personnellement, j’entends mettre l’accent sur l’autonomisation de la femme. Lorsque vous essayer de parcourir l’arrière-pays, il y’a des régions où les femmes sont très pauvres. Certaines n’arrivent même pas à payer un comprimé quand l’enfant est malade. Il faudrait donc mettre sur pied un projet sur l’entreprenariat de la jeune fille et la femme. J’ai commencé déjà à mobiliser un certain nombre d’éléments. Pour le moment nous attendons que la pandémie s’arrête pour que nous descendons sur le terrain pour implémenter ce projet.  Il y a aussi le volet social. Nous avons des jeunes filles qui à cause de certaines péripéties se retrouvent dans des situations assez complexes, et nous entendons porter secours à celle-là. Le volet politique est aussi important, les femmes doivent savoir qu’elles ont une place importante dans la politique de leur pays. Chaque femme devrait intégrer cela.  C’est un vaste chantier, mais il n’est pas impossible que d’ici 2025, on trouve les femmes actrices du développement économique et actrices de la politique dans notre pays.

Le réseau des femmes parlementaires entend-il faire des propositions de loi lors des prochaines sessions ?

Bien évidemment, le rôle du député c’est aussi de faire des propositions de loi. Il y’a des propositions de loi que nous allons faire émanant du réseau et défendant les intérêts des femmes. Mais le plus grand défi sera au niveau de l’élaboration de ces propositions de lois.

Avec plus de 60 femmes à l’Assemblée Nationale, l’égalité de genre est-elle envisageable lors de la prochaine législature ?

C’est faisable, si nous avons commencé à l’Assemblée Nationale avec 3 femmes, et qu’aujourd’hui nous avons atteint le quota de 30% demandé par les Nations unis, cela signifie que nous sommes en route. Maintenant il nous faudra faire des propositions de loi pour modifier le Code électoral, afin que ce quota passe de 30 à 40% et progressivement on pourra être à 50%. C’est imminant qu’on atteigne la parité en ce qui est des mandats électifs, c’est vrai que ça ne sera pas facile, mais on devra y travailler. Nous qui sommes à l’Assemblée Nationale aujourd’hui, nous devons, à travers notre dynamisme, notre travail, notre abnégation, démontrer que ce n’était pas une erreur de faire confiance aux femmes.

Interview réalisée par Joseph Essama

Reprise des vols internationaux : le PM fixe les conditions

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Le Premier ministre a notamment instruit le ministre des Transports de veiller à définir un circuit sanitaire à l’arrivée et au départ des vols.

L’impact de l’épidémie de coronavirus sur l’économique mondiale incite de nombreux pays à réfléchir de plus en plus sur la possibilité de relancer les activités dans le secteur du transport aérien. C’est le cas du Cameroun, où le sujet était au cœur de la réunion du Comité interministériel d’évaluation de la stratégie de riposte gouvernementale contre le Covid-19 qui s’est tenue le 19 juin dernier à Yaoundé. Présidée en visioconférence, depuis son cabinet, par le Premier ministre, ce rendez-vous hebdomadaire a été l’occasion pour Joseph Dion Ngute de fixer les conditions pour une éventuelle reprise des vols internationaux. « Si la réouverture du trafic est indispensable pour la relance du monde économique, elle ne doit cependant pas contribuer à aggraver le péril défectueux inhérent au Covid-19 », a martelé le chef du gouvernement. Pour le Premier ministre, des dispositions doivent être prises pour assurer, non seulement la sécurité des personnes exerçant dans les aéroports concernés par cette activité et même de l’ensemble de la population, de façon générale.

Préalables

Joseph Dion Ngute a donc instruit le ministre des Transports de s’assurer que le protocole de gestion qui sera implémenté dès la réouverture des vols internationaux « précise les responsabilités et obligations de chaque partie prenante, à l’embarquement et au débarquement des passagers, et de définir un circuit sanitaire à l’arrivée et au départ des vols internationaux ». Heureusement, la préoccupation était trois jours plus tôt, au centre des différentes concertations entre le ministre des Transports Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, les promoteurs des agences de voyage et les responsables des compagnies de transport aérien. Objectif : définir le protocole de service à mettre en œuvre dès la reprise des vols internationaux. « Je sais que vous voulez tous savoir quand les vols commerciaux reprendront. Mais je ne peux pas répondre à cette question, car je ne le sais pas moi-même », avait déclaré le ministre au cours de cette rencontre qui  a permis de faire le point sur toutes les mesures prises ou à prendre, en prélude à une éventuelle réouverture des frontières aériennes. En effet, en attendant la réouverture éventuelle et progressive de l’espace aérien du Cameroun, tous les maillons de la chaîne sont unanimes sur ce qu’il y a lieu de faire pour limiter la propagation du virus. Cela va de l’obligation imposée à chaque compagnie aérienne de s’assurer que tout passager embarqué présente un résultat de test négatif au Covid-19 datant de trois jours maximum. « Dans le cas contraire, après le test rapide au débarquement, ce passager sera mis en quarantaine aux frais de la compagnie », a suggéré le ministre des Transports. Il est même envisagé le refus de débarquement d’un passager qui ne remplira pas cette exigence, apprend-on.

Autres mesures, le remplissage des formulaires de suivi par tous les passagers, la mise à disposition des manifestes de voyage, le port du masque, le respect de la distanciation. Il a également été recommandé que les compagnies aériennes se coordonnent pour un choix de créneau horaire permettant d’éviter des attroupements lors des différentes procédures, mais aussi pour faciliter la tâche aux équipes médicales. Les transporteurs devraient également soumettre, pour validation, un protocole de désinfection des aéronefs, entre autres dispositions. La désinfection des bagages et le confinement des membres de l’équipage dans leur hôtel durant le temps de repos. Des dispositions qu’il faut également étendre au niveau des établissements hôteliers et des restaurants qui ouvrent désormais au-delà de 18 heures à la faveur des mesures d’assouplissement rendues publiques par le Premier ministre, le 30 avril 2020 et pour lesquelles le ministre d’Etat, ministre du Tourisme et des Loisirs se veut rassurant. Au cours de la réunion d’évaluation du Comité interministériel présidée par le Premier ministre, Maïgari Bello Bouba a précisé que « les règles d’hygiène et de distanciation sociale sont respectées dans la plupart des établissements hôteliers ». S’agissant de l’initiative de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) sur la mise en place d’une plateforme numérique de lutte contre le coronavirus à l’échelle continentale, le ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom li Likeng a insisté dans sa communication sur la nécessité de protéger les données personnelles des usagers dans ce processus. Notons que le bilan de l’épidémie de coronavirus continue de grimper au Cameroun. A la date du 19 juin 2020, le pays enregistrait un peu plus de 10 638 personnes ayant contracté la maladie dont 7 548 ayant recouvré la santé contre 282 décès.

Bientôt la mise en œuvre de la Couverture Santé Universelle

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Le contrat y relatif a été attribué par le Premier ministre à la société anonyme New Tech Management Cameroon.

Le gouvernement camerounais a fait un pas décisif dans le processus de mise en œuvre de la Couverture Santé Universelle (CSU). Le Premier ministre Joseph Dion Ngute, a rendu public la semaine l’identité du bénéficiaire du contrat de partenariat  public-prive pour le « Projet de financement, de conception, de construction, d’exploitation, d’équipement et de maintenance du système de gestion » de ladite Couverture au Cameroun. Le contrat a été attribue à la société anonyme New Tech Management Cameroon (Ntmc) dont l’offre apprend-on, a été validée après proposition de la Commission Spéciale des Contrats de Partenariat pour la Gestion de la Couverture Santé Universelle au Cameroun. « La société anonyme New Tech Management Cameroon (Ntmc SA), ayant été admise au dialogue de pré-qualification et déposé une offre finale dans le cadre du Projet de financement, de conception, de construction, d’exploitation, d’équipement et de maintenance du système de gestion de la Couverture Santé Universelle (CSU) au Cameroun, est déclarée adjudicataire du contrat de partenariat y relatif », a informé le Premier ministre dans un communiqué de presse signé le 16 juin 2020. Et d’informer qu’une lettre de notification officielle indiquant les modalités pratiques relatives à la négociation des termes dudit contrat sera adressée à l’entreprise par le ministre de la Santé publique d’ici au 26 juin au plus tard.  

1 300 milliards pour mettre en œuvre la CSU ?

Dans sa vision stratégique pour garantir un accès équitable aux soins de santé de qualité aux Camerounais, le gouvernement a en effet initié il y a plusieurs années, un processus visant à doter notre pays, à terme, d’un système de Couverture Santé Universelle efficace. C’est ainsi qu’un Groupe Technique National Intersectoriel, coprésidé par le ministre de la Santé publique et son collègue du Travail et de la Sécurité sociale a été créé en 2015 avec pour mission principale de conduire le processus et faire des propositions au Gouvernement sur les différents aspects de ce système. Quatre ans plus tars, notamment le 22 mars 2019, le Premier ministre Joseph Dion Ngute adressait une lettre de mission au ministre de la Santé publique Malachie Manaouda. Dans ladite correspondance, le chef du gouvernement demandait un plan actualisé et chiffré sur la mise en œuvre de la phase pilote de la Couverture Santé Universelle au Cameroun. Tout de suite, des experts ont perçu cette mission comme un indicateur que la mise œuvre de la Couverture Santé Universelle (CSU) était définitivement sur les rails. Et même si la valeur du contrat attribué il y a quelques jours à la société Ntmc SA n’a pas été divulguée par le Premier ministre, l’on sait que le projet en soi aura un coût important. Tenez, en décembre 2017, le ministère de la Santé publique de l’époque [André Mama Fouda, Ndlr.] avait indiqué qu’un tel système coûterait 1 300 milliards de francs CFA à l’Etat, pour un paquet de base de soins et services composé de 185 interventions et de 101 sous-interventions. Ce montant servirait dans les divers domaines de la médecine interne, la chirurgie, la gynécologie obstétrique, la pédiatrie, la stomatologie, la vaccination, etc.

Comment l’Etat va financer le plan de riposte

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Appui budgétaire : la BAD prête 57,7 milliards au Cameroun

Si le gouvernement a pu élaborer la stratégie de riposte de l’Etat face au Covid-19, l’on est aussi également déjà fixé sur les outils qui seront mobilisés pour son financement. Dans le document préparé par le ministre de l’Economie, Alamine Ousmane Mey, l’on retient que s’agissant du financement de la Stratégie de riposte intégrant l’objectif de « viabilité budgétaire du gouvernement », il est basé sur la mobilisation des ressources de trois ordres : « le fonds national de solidarité mis en place par le président de la République, le budget de l’Etat, y compris la restructuration de la dette, et le Basket Fund alimenté par les Partenaires Techniques et Financiers ». L’objectif recherché ici, apprend-on, est « d’assurer une mobilisation plus efficace des ressources financières auprès des Partenaires Techniques et Financiers (PTFs), tout en mettant en place un dispositif de rationalisation et de priorisation des dépenses du gouvernement ». A cet effet, le Minepat a prévu de : « recourir aux différentes facilités d’urgence mises en place par les PTFs (FMI, BM, BAD, SNU, etc.) ; solliciter auprès de certains PTFs, la restructuration de notre dette extérieure ; solliciter auprès de certains bailleurs des moratoires sur le paiement du service de la dette extérieure, notamment non concessionnelle ; soumettre des requêtes aux PTFs ; procéder à des ajustements budgétaires à l’effet de prendre en compte les besoins nécessaires au financement des plans de riposte sanitaire et socioéconomique ». Dans cette perspective, les ressources budgétaires disponibles ou identifiées par l’Etat s’élèvent à 436 milliards de francs CFA. Celles-ci intègrent des ressources déjà reçues de certains PTFs, notamment le Fonds Monétaire International (135,6 milliards), la Banque Mondiale ( 25 milliards), la Banque Africaine de Développement ( 57,7 milliards 1ère tranche), l’Union Européenne et le Fonds Mondial (2,6 milliards chacune), la Banque Islamique de Développement (16 milliards), la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (20 milliards), et l’Agence Française de Développement (6,5 milliards). En outre, il est également prévu un Compte d’Affectation Spéciale (CAS) de 180 milliards de francs CFA, soit 43 milliards pour le CAS et 137 milliards en provenance du budget général.

Par Junior Matock, (Défis Actuels 490)

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