« Je vais emprunter à l’adage contemporain qui dit qu’«à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. C’est de haute lutte qu’on a pu réaliser ce que vous avez vu. Ça n’a pas été facile, avec des apprenants qui parfois viennent de familles pas du tout aisées, qui, vu la conjoncture, n’ont pas parfois les moyens de supporter les frais de formation ». Jourdain Fotso Ngassam a de quoi souffler. Le directeur de l’Institut de formation professionnelle d’Afrique centrale (Ifpac) vient de boucler la formation de la cuvée 2023-2024 de ses apprenants. Ce sont exactement 78 apprenants qui ont bouclé leur formation le 20 décembre dernier, en recevant leurs parchemins. Preuve qu’ils sont prêts à l’emploi. Et l’Ifpac peut se targuer d’avoir donné le meilleur pour atteindre son but : « Comme première garantie, il y a la qualité de la formation que nous leur donnons. Nous travaillons à 99% avec les corps de métiers, avec des personnes qui maitrisent les environnements professionnels, qui maitrisent les environnements de corps de métiers, qui peuvent transférer des compétences pratiques, techniques et opérationnels à nos apprenants ; de sorte que nos apprenants sur le marché pourront répondre de manière efficace aux exigences de l’emploi », assure Jourdain Fotso Ngassam.
Il y a de l’’espoir dans ce sens : « J’ai effectué mon stage à l’hôpital général de Yaoundé. A l’occasion, j’ai développé un site qui est déjà opérationnel. Dans ce site, lequel on annonce les activités de l’hôpital, les campagnes de sensibilisation, mais j’ai beaucoup plus travaillé sur le cancer du sein », se réjouit Mappe Talla Manuelle, lauréate en filière marketing digital. Comme elle, beaucoup ont une idée claire et précise de ce qui les attend sur le marché de l’emploi, après une année de formation alternée entre cours théoriques et pratique lors du stage.
De quoi faire la fierté de l’Ifpac : « C’est un sentiment de joie, de fierté ; et puis c’est un challenge supplémentaire pour avoir pu amener les apprenants à ce niveau de formation ; c’est un challenge supplémentaire pour la promotion qui entre, c’est un challenge supplémentaire pour nous, d’avoir emmené à ce niveau ces apprenants, afin qu’au terme de leur formation, ils puissent pouvoir s’insérer sur le terrain professionnel, puisque l’aboutissement ultime des processus de formation dans le secteur de la formation professionnelle au Cameroun», s’est exprimé le directeur de l’Ifpac. A l’occasion, l’homme peut se vanter d’avoir assuré sa mission, doublée d’engagement socio-humanitaire : « Notre action relève aussi à un certain niveau du social car il faut s’inscrire dans la politique gouvernementale d’accompagnement de formation de la jeunesse. Nous nous positionnons comme l’outil technique de l’Etat pour donner la compétence à ces jeunes qui parfois n’ont pas de formation universitaire ou académique, pour qu’ils puissent faire valoir leurs compétences sur le marché de l’emploi au Cameroun », a-t-il souligné.