« Mutations et d’autres journaux ne seront pas en kiosque ce mai » L’annonce est faite sur les réseaux sociaux par Lucien Bodo, le rédacteur-en-chef adjoint du quotidien de la South media corporation (Smc). Une annonce qui vient confirmer l’alignement du journal de Georges Alain Boyomo sur les positions arrêtées le 28 avril dernier par un certain nombre d’éditeurs de presse d’observer une « Journée presse morte » ce lundi, lendemain de la 27ème Journée internationale de la liberté de la presse. Le thème étant : « Le journalisme sans crainte, ni complaisance».
Pour les partisans de la grève, cette thématique pose le problème de « mal-être » de l’entreprise de presse au Cameroun. Si les journalistes camerounais peuvent se targuer d’avoir transcendé la crainte depuis des lustres, il reste que la réalité du terrain impose parfois une complaisance qui n’est pas toujours le fait du journaliste trahi par l’environnement dans lequel il évolue.

En gros, il s’agit d’une pression économique que subissent les entreprises du secteur privé, du fait de l’Etat. Les entreprises privées qui, comme l’ensemble des entreprises du pays subissent de plein fouet les conséquences de la pandémie du Covid-19. Et alors que l’Etat a décidé d’alléger les souffrances des entreprises à travers quelques mesures pour le moins salutaires, le secteur de la presse est ignorée, alors même que ce « 4ème pouvoir » est un acteur de premier plan dans le combat que mène l’Etat contre ce virus. Alors même que le déblocage de l’appui institutionnel de l’Etat à la presse privée, jadis appelée « Aide à la presse » tarde à être effectif. Pour ne rien faciliter à ces entreprises à qui les administrations publiques doivent des ardoises lourdes d’arriérés,… Les patrons de presse ont également ressuscité les résolutions des états généraux de la communication et dénoncent les arrestations arbitraires de journalistes et assimilés dans l’exercice de leurs fonctions.

Le mouvement est suivi par la quasi-totalité des majors de la presse privée dont Mutations, Le Messager. Une démonstration de force qui devrait pousser le gouvernement à réviser le traitement qu’il fait de la presse dans son ensemble et le secteur privé en particulier.

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