Lutte contre le Covid-19 : Nuit troublée au Centre des opérations d’urgence

Une grève a paralysé le siège de la gestion de la pandémie cette nuit.

Le calme est revenu au Centre des opérations d’urgence de santé publique (Cousp) de Yaoundé au plus profond de la nuit. A la suite de négociations conduites par le gouverneur de la région du Centre, assisté du sous-préfet de Yaoundé 2, du délégué régional de la Santé publique. Pour affronter les représentants de chaque secteur d’activité opérant au Cousp : épidémiologiste, psychologue, médecin,…). Au sortir des négociations, les grévistes ont accepté de mettre un terme à leur mouvement d’humeur.
Après de longues heures agitées par une grève du personnel qui travaille dans ce Centre de gestion des opérations de lutte contre le Covid-19. Barricadant les portes centrales de la structure, quelques 200 personnes travaillant au Cousp exigeaient le paiement intégral de leurs arriérés de « salaires ». Aussi, on apprend de certaines sources que « certains volontaires n’ont pas vu leurs noms dans les listes d’engagement».

Depuis la mise en place du dispositif de riposte au Covid-19 au Cameroun, cette équipe a été engagée et travaille sans salaire. Pire, les travailleurs du COUSP exercent sans aucune base juridique (contrat) si ce n’est un accord verbal de prise en charge à hauteur de 10 000F par jour. Et les chiffres sont passés du simple au double, soit de 150 à 300 personnes. D’où peut-être l’absence de certains noms sur la liste retenue pour la régularisation des situations contractuelles. « Depuis plusieurs semaines, des responsables du COUSP ont entrepris de recruter du personnel pour le Centre sans en informer le ministère de la Santé publique. Il s’en est suivi une augmentation exponentielle de l’état des salaires du personnel du COUSP qui est passé d’une dizaine de million de francs CFA à près de 40 millions de francs CFA par semaine », rapporte camer.be». En attendant, les travailleurs du COUSP se sont vus proposer 2000F par jour hier. Les grévistes ont opposé une fin de non-recevoir aux pouvoirs publics. Naseri Paul Béa, le gouverneur du Centre, a dû jouer les pompiers pour éteindre le feu.

Cette crise survient au moment où le Cameroun traverse une période critique dans la lutte contre ce virus. Après un mois et demi de confinement partiel et d’imposition de mesures restrictives de libertés, les milieux d’affaires ont crié à l’asphyxie, réclamant des mesures compensatoires. Le gouvernement a préféré desserrer l’étau en même temps qu’il proposait quelques mesures fiscales pour amortir le choc. Et deux jours après ces mesures qui ont ramené les populations dans les espaces de loisir et de plaisir, les chiffres ont recommencé à grimper en termes d’infections. Soit 245 nouvelles infections au soir du 2 mai 2020. La grève des employés du Cousp pourrait contribuer à alourdir la situation.

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