« Beaucoup ont vu que la subvention pour les produits pétroliers baisse, ils en ont déduit que si elle baisse, c’est qu’on va augmenter le prix du carburant à la pompe. C’est faux». Louis Paul Motaze est formel: le prix du carburant, mieux les prix des hydrocarbures ne connaîtront pas une hausse. Du moins « ça n’existe pas dans le projet» de loi de finances, insiste-t-il. Le Minfi s’adressait ainsi à la presse accréditée à l’assemblée nationale, alors que des informations persistantes désormais qualifiées de rumeurs, annoncent une hausse des prix des hydrocarbures au cours de l’année 2025. Certains s’y sont allés jusqu’à fixer de nouveaux prix : 1015F le prix du litre de super et 8300F la bouteille de gaz domestique de 12,5Kg. Il n’en est rien, assure l’argentier national.
Louis Paul Motaze revient sur le mécanisme de subvention : « le soutien c’est lorsque vous avez un prix à l’international qui est élevé, mais comme nous ne voulons pas impacter le pouvoir d’achat du citoyen, on n’augmente pas le prix à la pompe. Et du coup, vous avez un différentiel. Vous avez importé les produits pétroliers à un prix élevé, mais vous ne répercutez pas ce prix à la pompe. Il y a bien une différence. Et c’est cette différence que l’Etat supporte qui est appelé subvention», explique-t-il. « Maintenant, si le prix à l’international baisse et qu’on n’a plus besoin de soutenir, la subvention baisse, ça ne signifie pas qu’on va augmenter le prix à la pompe », souligne-t-il. C’est donc le cas, à en croire le Minfi. Les prix d’achat des hydrocarbures ont baissé sur le marché international et logiquement, le coût de la subvention a baissé, et le consommateur continuera de payer ce qu’il payait jusqu’ici.
C’est une sortie qui arrive au moment et clôt définitivement le débat en cours sur les prix des produits pétroliers qui ont augmenté deux fois déjà en à peine un an. Dans un contexte où le Fonds monétaire international (FMI) maintient la pression sur le gouvernement afin qu’il annule simplement sa subvention des prix de ces produits de première nécessité. Un éternel point de friction entre les deux parties. Le gouvernement qui a déjà expérimenté une grogne sociale du fait de l’augmentation du prix du litre de carburant, redoute les effets d’une annulation de la subvention.