mercredi, novembre 5, 2025
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Etoudi 2018 : Des candidats de l’opposition refusent l’argent de campagne

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La guerre de la campagne électorale a commencé avec le refus par les représentants de trois candidats à l’élection présidentielle de prendre l’acompte que versait le ministère de l’Administration territoriale (Minat), soit 15 millions de francs Cfa, représentant les 50% de la somme que doit leur reverser l’Etat en appui à leur campagne électorale. Il s’agit de Maurice Kamto, Serges Espoir Matomba, Frankline Ndifor et Akéré Muna. « Nous estimons que c’est à la fois une provocation et une insulte », réagit Alice Sadio, présidente de l’Alliance des forces progressistes et secrétaire de la Plateforme pour la nouvelle République, organisation qui soutient la candidature d’Akere Muna.

Mais ce n’est pas tant le fait de ne garder la seconde tranche après l’élection, à ne donner qu’aux candidats ayant dépassé 5%, que dénonce le camp Akéré Muna. Le candidat du front populaire pour le développement (Fpd) agit en « considérant que des milliards ont été budgétisés pour ces élections, considérant qu’Elecam a refusé les propositions de gestion parcimonieuse (bulletin unique avec les photos de tous les candidats entre autres) aux fins de mener une campagne ‘’moins onéreuse mais équitable’’ par ces temps de guerre et de vache maigre, et considérant que le candidat sortant a la main mise sur le trésor public et toutes la logistique de l’État du Cameroun ». Mais aussi, la manière de donner: du cash.

La remise des 15 millions avait lieu ce mercredi au Minat, tutelle administrative d’Elections Cameroon (Elecam). C’est la première bataille d’une guerre qui s’annonce rude entre le président sortant Paul Biya, et ses huit adversaires qui n’ont pas pu (jusqu’ici) faire une coalition, mais qui jurent de renverser par les urnes l’homme qui préside aux destinées du Cameroun depuis 36 ans. La campagne électorale risque d’être tendue sur le terrain. Les partis de l’opposition avaient déjà rejeté le Code de bonne conduite proposé par Elecam, qui a dû réchauffer celui de 2011.

Diplomatie : Sani Tanimou rebondit au Tchad, Mbarga Nguele maintenu en Espagne

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Sani Tanimou retrouve le sourire

L’ancien directeur général d’Elecam vient d’y être nommé ambassadeur du Cameroun.
Par un décret présidentiel publié ce 18 septembre 2018, Mohaman Sani Tanimou est nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Cameroun en République du Tchad. Trois années de disette juste et l’ancien directeur général d’Election’s Cameroon (Elecam) est « réhabilité ». Cette fois-ci, comme ambassadeur.

L’ancien homme fort d’Elecam assistera en électeur et garant de la bonne marche du processus électoral chez Idris Deby. Lui qui, il y a trois ans, était encore l’organisateur en chef des joutes électorales. Avant d’être débarqué de son poste en juillet 2015 par le président de la République. Dans un contexte de crise de cohabitation et de leadership avec Samuel Fonkam Azu’u, le président du Conseil électoral de la structure chargée de l’organisation matérielle des élections au Cameroun. La guerre était si forte que Sani Tanimou n’avait pas assisté à l’installation de son successeur Abdoulaye Babale. Lequel libérera le poste trois années plus tard dans les mêmes conditions.

Par ailleurs, Paul Biya a nommé quatre autres nouveaux ambassadeurs, en même temps qu’il remplaçait des cumulards. Ainsi, Ondoa Ateba née Nga’a Noëlle remplace Samuel Mvondo AYolo promu en mars dernier directeur du cabinet civil de la Présidence de la République et qui gardait ses fonctions d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Cameroun au Gabon. Victor Tchatchouo occupera le même poste en Turquie, pendant qu’Albert Fotabon est fait Haut-commissaire du Cameroun auprès du Royaume uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord.

Mais Paul Biya n’a pas toujours décidé de remplacer Martin Mbarga Nguele qui cumule depuis mars 2010 les fonctions de Délégué général à la sûreté nationale et d’ambassadeur du Cameroun en Espagne. Plusieurs mouvements de diplômâtes ont eu lieu depuis cette date, mais l’homme tient le gouvernail de l’ambassade depuis Yaoundé.

Les Lions indomptables : La Fécafoot confirme la « suspension » de Njie Clinton

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Clinton Njie bientôt debout en sélection

Dans un communiqué de presse rendu public ce jour, la Fédération camerounaise de football annonce que Clinton Njié a eu un entretien le 5 septembre dernier avec le Comité de normalisation. A en croire le document signé de Me Happi Dieudonné, « les échanges ont porté sur la demande d’explications adressée au joueur courant juin 2018 en rapport avec des faits survenus à l’occasion de la préparation du match amical Cameroun-Burkina Faso du 27 mai 2018 ». On en apprend que « le joueur s’est longuement expliqué sur les accusations portées à son encontre, notamment la présence de filles dans sa chambre d’hôtels pendant le regroupement des Lions ». Mais aussi « monsieur Clinton Njie est revenu sur le retard observé lors de son arrivée sur le lieu du stage et a reconnu sa faute à l’égard de ses coéquipiers et l’ensemble du groupe».

Alors, le titulaire du maillot N°7 des Lions indomptables a promis des excuses à l’endroit de la sélection et à l’ensemble du staff pour ces torts causés. Non sans avoir promis de « contribuer au développement du football jeune par l’organisation d’évènements en partenariat avec la Fécafoot », et à « promouvoir l’esprit de discipline auprès des jeunes ». De quoi convaincre les « gendarmes » qui « ont jugé suffisamment responsables ces éléments…pour ne pas donner lieu à l’ouverture d’une procédure disciplinaire à l’encontre du joueur ».

Lueur d’espoir

Toujours est-il que Clinton avait déjà disparu de la liste des Lions indomptables. Le voile s’est levé sur le doute. Clinton Njié était donc sous le coup d’une suspension de la part de la Fédération camerounaise de football. Newsducamer avait alors soupçonné une sanction décidée en catimini contre le Marseillais que Clarence Seedorf n’a pas convoqué pour sa première sortie. Sans que le nouveau sélectionneur ne daigne s’expliquer. Lui qui déclarait avoir reçu de la Fécafoot une liste de 70 joueurs sélectionnables dans un premier temps. Sur la base de cet entretien et la promesse du joueur dont le prêt au Portugal a échoué, on devrait s’attendre à un retour en sélection en octobre prochain.

Fécafoot : Dieudonné Happi veut adopter les textes le 27 septembre 2018

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Le sort de la Fécafoot entre leurs mains

Par un communiqué de presse signé ce 17 septembre 2018, Me Dieudonné Happi convoque l’assemblée générale de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) pour le 27 septembre prochain. Le point inscrit à l’ordre du jour est l’adoption des textes fondateurs de l’instance. Il s’agit notamment des Statuts de la Fécafoot, des statuts types des ligues spécialisées, du Règlement financier, du Code éthique et du Code électoral.

Avec cette annonce, un pas vient d’être engagé. D’autant plus que le processus de normalisation s‘était bloqué sur le processus électoral. Lequel ne peut être déclenché que par l’adoption de textes devant encadrer les différentes élections. Les projets de textes transmis à la Fédération internationale de football association (Fifa) depuis le 17 décembre 2017, n’ont pas connu de suite, si ce n’est leur retour à Yaoundé. Mais la Fifa avait conditionné la relance du processus à la modification de la loi du 15 juillet 2011 portant Organisation des activités physiques et sportives au Cameroun. Ce qui est fait depuis la session de juin au Parlement. Et le président de la République a promulgué la nouvelle loi le 11 juillet dernier. Sauf que le Comité de normalisation accusait un défaut de temps pour engager le processus électoral. La fin du second mandat étant fixée au 31 août 2018.

La relance du processus survient deux semaines après la prorogation de son mandat des patrons transitoires de la Fécafoot. Après l’adoption des différentes textes, si rien n’empêche d’évoluer, la phase électorale proprement dite sera engagée. Pour le moment, le calendrier requis par la Fifa n’est pas encore rendu public. Me Happi Dieudonné et compagnie disposent jusqu’au 16 décembre 2018 pour rendre leur copie.

A lire aussiComité de normalisation/Fécafoot: Hymne d’une fin en ré mineur

Egalement: Fécafoot: La Fifa entre le marteau et l’enclume

Etoudi 2018 : Kamto confie sa campagne à Paul Eric Kingue

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L'homme à qui Kamto a confié sa campagne

A quelques jours de la campagne électorale pour la présidentielle 2018, Maurice Kamto vient de faire une grande annonce. La nomination de Paul Eric Kingué comme directeur de campagne. L’ancien maire de Njombe-Penja, rendu célèbre par ses ennuis judiciaires entre 2008 et 2015, est certainement une voix qui portera pour le candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). Ex militant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), l’ancien prisonnier incarne la rupture dans un environnement marqué par l’hyper-domination d’un régime Rdpc à l’image écornée par la mal-gouvernance, mais qui parvient à neutraliser toute force de l’opposition jusqu’ici. Lui qui a marqué les esprits par sa volonté, et sa tentative de combattre la délinquance fiscale des entreprises françaises installées dans son territoire de commandement. A sa sortie de prison, Paul Eric Kingue devenu populaire au-delà du Moungo, a annoncé son intention de briguer la magistrature suprême du Cameroun, après avoir lancé son propre parti politique, le Mouvement patriotique pour un Cameroun nouveau (Mpcn). Avant de ne pas s’engager à la dernière minute. Il conduira plutôt la campagne d’un ancien collaborateur du régime du Renouveau comme lui, Maurice Kamto.

Présentation du programme du candidat Maurice Kamto pour l’élection présidentielle du 7 octobre 2018

Posted by Maurice KAMTO officiel on Monday, September 17, 2018

En faisant l’annonce du nom de son directeur de campagne, le leader du Mrc a également présenté une coalition de partis et militants autres que ceux de son parti, ralliés à sa cause. Ainsi, Albert Dzongang de La Dynamique, que l’on avait annoncé tambour battant au Rdpc, en remplacement sociologique de feue Françoise Foning, a finalement rejoint le frère du village. Autant que quatre autres partis inconnus : Le Fsn de Pahami Zachée, le Pld de Robert Liagou et le Rddr de Dieudonné Lakmalo et le Lld. Mais aussi, des factions rebelles de certains partis qui ont rejoint d’autres candidats. Il en est ainsi des coordinations Littoral et Ouest de l’Union des populations du Cameroun (alors que cette branche officielle et légale du parti historique s’est ralliée à Akere Muna), du Paddec de Me Momo Jean De Dieu qui a rejoint Paul Biya, au point de se voir être abandonné par la quasi-totalité des membres du bureau de son parti ; et enfin l’Alliance des forces progressistes (Afp) d’Alice Sadio qui a opté pour accompagner Akere Muna.

Alamine Ousmane Mey : « La BAD a un portefeuille actif de 875 milliards au Cameroun »

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Alamine Ousmane Mey, Minepat

Le ministre de l’Economie, de la planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat) fait l’évaluation de la coopération Cameroun-Banque Africaine de Développement.

Que peut-on retenir de vos échanges avec le vice-président en charge du développement régional, de l’intégration  et la prestation des services au groupe de la Banque Africaine de Développement, un des partenaires financiers et techniques du Cameroun?

Je voudrais tout d’abord exprimer la gratitude du gouvernement camerounais à l’endroit de la Banque Africaine de Développement qui, l’année dernière déjà, avait fait  ce privilège à notre pays à travers la visite du président du groupe de la banque, Akinwumi Adesina. Aujourd’hui nous avons la visite du vice-président, le Dr Khaled Sherif, qui vient dans le but de parachever l’une des décisions majeures du Conseil d’administration de la Banque Africaine de Développement à savoir : la création du bureau régional de la banque ici  au Cameroun, à Yaoundé. Cette décision est un honneur, un privilège et également la démonstration de la confiance que la BAD fait au Cameroun.

Quelle évaluation faites-vous de cette coopération qui date de plus de quarante ans ?

Cette confiance de longue date puisque nous sommes dans une coopération depuis les années 72. Ce qui nous permet de dire aujourd’hui avec un portefeuille de 875 milliards actifs avec les projets en perspectives. Au niveau de la sous-région, nous avons signé des accords pour la réalisation du pont sur le fleuve Logone. Ce sont des éléments qui participent de la qualité, de l’excellence de notre relation. Je voudrais surtout insister sur certaines données qui ont été également partagées. Le Cameroun nonobstant le double choc économique et sécuritaire a réussi à avoir un taux de croissance d’à peu près 5,64 % en moyenne. C’est un résultat qui mérite d’être souligné au regard des défis pas seulement au niveau de notre pays, de notre sous-région  mais de manière globale à l’échelle internationale. Il est question pour nous de poursuivre bien entendu dans le sens de la réalisation de la vison 2035 du président de la République, assise sur le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi. La Banque Africaine de Développement a cinq priorités et ces priorités sont en emphases avec le choix stratégie voulu par le Cameroun. La première priorité évidemment c’est nourrir l’Afrique. Il s’agit aussi d’électrifier l’Afrique. Certainement l’industrialisation de l’Afrique est au cœur des actions que la BAD est entrain de conduire. L’intégration est la priorité que s’est donnée la BAD. Tout ceci vous le constatez comme moi, sont des orientations qui sont inscrites dans le cadre du Document Stratégique pour la Croissance et l’Emploi. Le Cameroun voudrait continuer cette démarche irréversible.  Le pays tient à faire ce chemin avec ses partenaires stratégiques comme la BAD qui dans le contexte du programme économique  et financier de notre pays nous a déjà apporté la somme de 150 millions d’euros en matière d’appui budgétaire et entrain d’étudier la mise en œuvre, pour cette année 2018, les 150 autres millions d’euros.

Quelles pourront être les retombées de cette visite du vice-président de la BAD au Cameroun ?

Vous comprenez que quand vous avez la visite d’un ami comme celui là, d’un partenaire comme celui là, cela augure des perspectives nouvelles, de bonnes perspectives pour notre pays. Dans cette économie, la Banque Africaine de Développement voudrait surtout encourager l’éclosion d’un secteur privé fort, conquérant et créateur de richesses et d’emplois parce qu’au cœur de notre volonté de mettre en œuvre tout ce qui est inscrit dans le programme du DSCE c’est la place de l’Homme, l’être humain, les Camerounais ou les Camerounaises qui ont besoin de voir leurs conditions de vie s’améliorer et je pense que c’est le souhait le plus ardent du président de la République.

Coopération : le portefeuille de la BAD au Cameroun totalise 23 projets

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Alamine Ousmane Mey, Minepat

C’est ce qui ressort de l’audience entre le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Alamine Ousmane Mey, et le vice-président en charge du développement régional, de l’intégration et la prestation des services au Groupe de la Banque Africaine de Développement, Khaled Sherif.

Au 30 août 2018, le portefeuille actif de la Banque Africaine de Développement (BAD) au Cameroun comprend 23 projets, soit 14 projets nationaux,  5 projets régionaux et 4 projets du secteur privé, pour un total des engagements de 875 milliards de francs CFA.  De manière détaillée, le portefeuille de projets publics est reparti dans les secteurs de transport/TIC (62 %) ; l’eau et l’assainissement (2 %) ; l’énergie (8 %) ; l’agriculture et l’environnement (11 %) ainsi que la gouvernance (17 %). La révélation a été faite au cours d’une audience entre le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Alamine Ousmane Mey et le vice-président en charge du développement régional, de l’intégration  et la prestation des services au groupe de la Banque Africaine de Développement, Khaled Sherif.

On apprend également au cours de ces échanges qui visaient à évaluer la coopération entre le Cameroun et  la BAD, que le portefeuille global de l’institution au Cameroun comprend 75 % de projets du secteur public national, 14 % de projets publics multinationaux et 11 % de projets du secteur privé, pour un taux de décaissement de 40,4 %. « Les interventions de la Banque dans le pays, dont le caractère sélectif se renforce, vont progressivement se concentrer dans un nombre limité de secteurs. En raison du portefeuille sélectif de la stratégie précédente et du nouveau programme indicatif d’opération, la coopération  va s’intensifier au cours des prochaines années  dans les secteurs stratégiques et structurants pour l’économie nationales incluant, l’agriculture, l’énergie, les transports/TIC, la gouvernance dans ces secteurs et le secteur privé », font savoir les parties.

Suite au renforcement des capacités de la représentation résidente de la BAD au Cameroun depuis 2011, le portefeuille de la BAD s’est accru de plus de 35 %. « La performance portefeuille s’est régulièrement améliorée, la Banque est devenue un partenaire de premier choix pour le gouvernement », s’en réjoui Alamine Ousmane Mey.

 

 

Bidoung Mkpatt « Le Cameroun relèvera le pari de l’organisation de la CAN 2019 »

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« Le Cameroun relèvera le pari de l'organisation de la CAN 2019 »

Propos recueillis par François Bambou 

Un des faits majeurs de ce septennat aura été l’attribution des CAN féminine 2016 et masculine 2019 au Cameroun. Quels sont les facteurs qui auront concouru à ce choix du Cameroun ?

Je remercie votre magazine pour le grand intérêt qu’il accorde aux activités du ministère des Sports et de l’Education Physique en général et à l’organisation des événements d’envergure à l’instar des CAN 2016 et 2019 en particulier. Pour revenir à votre question, je voudrais, de prime abord, préciser que l’attribution des CAN 2016 et 2019 à notre pays a été possible grâce à la très haute implication personnelle du président de la République, chef de l’Etat, Son Excellence Paul Biya, qui suit personnellement l’évolution de cet important dossier, sous la coordination de monsieur le Premier ministre, chef du gouvernement. Les Coupes d’Afrique des Nations de football sont des événements prestigieux pour le Cameroun. L’organisation après 44 ans pour la CAN féminine, et 47 ans pour la CAN masculine des compétitions d’une si haute envergure est hautement significative. Ces deux grands challenges permettent aux observateurs de tester les vertus d’hospitalité, de paix et de passion du sport d’un pays qui a remporté de grandes victoires sportives hors de ses frontières. Il a toujours été reproché au Cameroun de ne jamais organiser d’évènements sportifs d’envergure, notamment en football qui rassemblent le reste du continent sur son sol. Réussir une telle orchestration constitue une occasion de démonstration de sa vitalité diplomatique et sportive. C’est donc un engagement fort, une responsabilité importante au regard du contexte dans la sous- région Afrique Centrale où les pays frères et amis tels que le Gabon et la Guinée Equatoriale ont réussi avec brio cet examen similaire. Le Congo, dans un autre registre, a réussi avec panache l’organisation des Jeux Africains Brazzaville 2015. Au regard de tous ces succès, notre pays ne pouvait se permettre de manquer une occasion d’écrire l’histoire. L’honneur du Cameroun n’a pas de prix ! L’organisation de ces deux grandes compétitions par le Cameroun participe de la politique de promotion des potentialités des jeunes de notre pays et contribue à améliorer le rayonnement et l’image de marque du Cameroun tant à l’intérieur qu’au-delà de nos frontières. Cela vient d’ailleurs consolider la politique des Grandes Réalisations, dans la perspective de l’émergence de notre pays à l’horizon 2035.

Quelles sont les retombées attendues de l’organisation de telles manifestations sportives ?

Les retombées des CAN 2016 et 2019 sont nombreuses et significatives sur plusieurs plans. Sur le plan infrastructurel, plusieurs secteurs bénéficient des retombées des CAN organisées au Cameroun. En ce qui concerne les infrastructures sportives, l’offre s’est nettement améliorée avec sept stades de compétition aux normes CAF dont deux de très grande capacité (60.000 et 50.000 places). Les terrains d’entrainement dans les six sites de la CAN 2019 sont également aux normes CAF ou en voie de l’être. A l’issue de la CAN 2019, le Cameroun bénéficiera de 32 stades ultra-modernes, totalement opérationnels, mis à la disposition de la jeunesse sportive. Ce faisant, notre pays va apporter une solution durable au problème des infrastructures sportives qui étaient considérées comme le ventre mou de la politique sportive de notre pays. Les infrastructures hôtelières, hospitalières, routières, aéroportuaires, de communication et télécommunications ne sont pas en reste. En effet, tous ces secteurs bénéficient d’importants travaux afin de répondre aux exigences du cahier de charges de la Confédération Africaine de Football et même au-delà. Sur le plan économique, une vitalité certaine est observée dans les activités dans divers secteurs. La ferveur populaire, la cohésion sociale autour de ces évènements, la fierté et le sentiment d’appartenance au Cameroun sont à mettre au rang des retombées de cette compétition. Les atouts économiques et touristiques sont grands et ne demandent qu’à être explorés par les investisseurs de tous les horizons. Par ailleurs, ces Coupes d’Afrique des Nations nous donnent l’occasion de présenter l’image d’un pays stable, en sécurité, malgré des attaques dont il est victime. Les cérémonies d’ouverture et de clôture, déjà faites en 2016 et que nous préparons avec minutie pour 2019 permettent ainsi à notre pays d’exposer son riche catalogue culturel, touristique ainsi que son savoir-faire en mondovision.

Où en sont les préparatifs sur les plans infrastructurel, culturel et sportif ?

L’organisation de la CAN féminine Cameroun 2016 a permis de projeter la préparation de la CAN Total « Cameroun 2019 ». Votre préoccupation nous permet d’évoquer les trois grandes composantes de l’organisation d’un événement prestigieux à l’instar d’une CAN. Premièrement, nous avons les infrastructures. Elles se subdivisent en trois catégories: les infrastructures déjà réalisées, celles en réhabilitation et celles en construction. Après les difficultés de démarrage des chantiers connues par quelques entreprises, des réajustements nécessaires ont été opérés. Les travaux de construction et de réhabilitation sont menés avec efficience pour respecter les délais de livraison à temps desdites infrastructures. Les descentes sur le terrain de monsieur le Premier ministre, chef du gouvernement, président du Comité Central d’Organisation de la CAN Total « Cameroun 2019 », sur hautes instructions de monsieur le président de la République, Son Excellence Paul BIYA, chef de l’Etat, celles des différents maitres d’ouvrage et des équipes de suivi sont permanentes. Les hautes instructions données à chaque occasion par le chef du gouvernement permettent de booster le rythme des travaux sur le terrain. Il faut dire pour ce qui est de la CAN Total « Cameroun 2019 » que les missions d’inspection de la CAF sont effectives sur le terrain. L’instance faitière du football continental, qui accompagne le Cameroun dans cette organisation, fait des observations qui sont traduites en recommandations. Qu’il s’agisse des infrastructures sportives, hôtelières, hospitalières, routières, aéroportuaires ou de télécommunications, des mesures sont prises pour que ces recommandations soient exécutées conformément au cahier de charges de la CAF. En deuxième lieu, il y a l’événementiel. A cet effet, le Comité Local d’Organisation mis en place est à pied d’œuvre en vue d’assurer le succès de la CAN Total « Cameroun 2019 ». Les cérémonies de tirage au sort, d’ouverture et de clôture sont en préparation. Les éléments visuels tels que la mascotte et l’hymne sont en projet et n’attendent que l’accord de la CAF pour le lancement des concours y afférents. La participation des populations à cet événement s’organise autour de villages Can et des fans zones. A cet effet, les comités de sites ont déjà proposés des sites qui devraient être homologués par la CAF. Ces espaces de vie pendant la CAN seront des lieux de convergence et d’expression du vivre-ensemble non seulement entre les Camerounais, mais aussi avec les ressortissants de nombreuses nationalités présentes au Cameroun. Il est bien entendu que la présence massive des publics dans tous les stades pendant le déroulement de la CAN constitue un point d’honneur pour le Cameroun. En ce qui concerne le volet sportif, les pouvoirs publics, en collaboration avec la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot) mettent tout en œuvre pour une organisation efficiente de notre sélection nationale. Un plan de préparation ambitieux permettra à notre équipe de se donner tous les moyens pour conserver son trophée à domicile.

Les différentes équipes camerounaises (football, basket, volley, etc.) semblent avoir renoué avec la victoire. Quelle est la recette de ce renouveau?

L’on observe effectivement qu’il y a une dynamique certaine de victoires ces derniers temps. En dehors du sacre des Lions Indomptables à la CAN 2017 au Gabon, je pourrais citer, sans être exhaustif, la victoire des Lionnes Indomptables à la CAN de Volleyball dames, le sacre des Lionceaux U-15 de football à la Coupe Cemac, la qualification des Lionnes indomptables à la CAN de football Ghana 2018, la participation honorable du Cameroun aux Jeux de la Francophonie et aux Jeux Islamiques, sans oublier les autres disciplines notamment le Nanbudo, le Sambo, le judo, le karaté, la lutte, le jeu des dames, le tennis de table, le sport pour déficients visuels et physiques, la liste est loin d’être exhaustive. La recette de ces victoires réside dans le travail, la discipline, le respect des consignes et davantage, la grande responsabilité qui est celle de défendre avec honneur les couleurs de son pays. Mais il n’y a aucun doute sur l’artisan de toutes ces victoires, il s’agit bien du président de la République, chef de l’Etat et premier sportif camerounais, qui place le sport en général et la jeunesse sportive en particulier au centre de ses hautes préoccupations. Les réceptions constantes en l’honneur des sportifs méritants au Palais de l’Unité sont un adjuvant pour les autres, qui veulent à leur tour mériter de cette reconnaissance suprême.

Certains jeunes camerounais brillent à l’international (sports de combat, basket, athlétisme, etc.) ayant souvent bataillé par leurs propres moyens pour en arriver là. Que fait le Cameroun pour recréer le lien entre ces lions de la diaspora et les milieux sportifs locaux où ils peuvent apporter leur expérience ?

Le Cameroun est fier de ses ambassadeurs sportifs à travers le monde. Notre pays regorge d’un potentiel peu commun en ce qui concerne les sportifs, toutes disciplines confondues. On les retrouve dans tous les continents, au sein de grandes structures sportives où ils s‘illustrent très brillamment. Plusieurs n’ont pas fait leur classe au pays mais gardent l’amour du drapeau national. D’autres parviennent au firmament par leurs propres moyens et conservent toujours l’esprit patriotique. Le Cameroun, qui est fier et jaloux de ces talents, reste entièrement ouvert pour qu’ils puissent apporter leur contribution à l’édification du mouvement sportif. Les pouvoirs publics prennent, à cet effet, toutes les mesures possibles pour encourager et accompagner les initiatives. C’est le cas du grand basketteur international Luc MBAH A Moute avec son célèbre camp de formation des jeunes, du rugbyman international Tchale Watchou qui travaille actuellement avec Vivendi sports pour le rayonnement du cyclisme et de l’athlétisme camerounais et bien d’autres. De toutes les manières, une politique de capitalisation des acquis et de l’expérience des Camerounais de la diaspora est mise en œuvre au ministère des Sports et de l’Education Physique à travers la direction du développement des sports de haut niveau.

Certaines fédérations sportives font face à des querelles intestines. Qu’a fait le Minsep pour ramener la sérénité au sein de ces associations sportives ?

Le décret de 2012, portant organisation du ministère des Sports et de l’Education Physique, stipule qu’il est responsable de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique du gouvernement dans le domaine des sports et de l’éducation physique. A ce titre, la consolidation de la sérénité au sein des associations sportives nationales ressortit des prérogatives du ministère des Sports et de l’Education Physique. Certaines fédérations sportives font effectivement face à des querelles intestines et cela n’est pas à même de favoriser les performances sportives. Il est donc important que le cadre de travail dans ces associations soit des plus sereins et la tutelle s’attèle à le faire dans le cadre d’un important chantier qui a trait à l’amélioration de la gouvernance sportive.

Au-delà de l’organisation de la CAN 2019 et de la normalisation des fédérations sportives, quelles sont les grands projets en cours dans le secteur sportif national ?

Le sous-secteur sport et éducation physique dispose d’importants chantiers qui reposent sur les programmes qui sous-tendent l’action du ministère des Sports et de l’Education Physique à savoir l’encadrement du mouvement sportif, le développement des infrastructures, la gouvernance et l’appui institutionnel. Au-delà de ces grandes missions, le projet important dans le contexte actuel est celui de la consolidation de l’unité nationale à travers le sport.

Finances: 1312,82 milliards de crédits accordés aux entreprises

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1312,82 milliards de crédits accordés aux entreprises. Source Beac

La Banque des Etats de l’Afrique Centrale (Beac) vient d’ajouter une couche à l’idée selon laquelle les Petites et Moyennes Entreprises (PME) sont moins bien servies par les banques dans cinq des six pays que compte la sous-région, à l’exception du Cameroun. En effet, dans le troisième numéro du bulletin des statistiques des coûts et conditions de crédits de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale. Publication comptant pour le second semestre 2017, la Beac note que du 1er juillet au 31 décembre 2017, les nouveaux crédits accordés par les établissements de crédits des pays couverts, est de 1312,82 milliards de francs CFA. Et ce, explique Abbas Mahamat Tolli, « du fait de la mise en place progressive au Cameroun des procédures de collecte des données y relatives ». En effet, sur les 1312,82 milliards de francs CFA prêtés, 1 227,75 milliards de francs CFA sont des crédits décaissables. En d’autres termes, des crédits dont la mobilisation par le client n’est pas conditionnée par la réalisation d’un évènement aléatoire. Ainsi, comparé au premier semestre 2017, ces crédits représentent une augmentation de 3,6 %. L’évolution mensuelle des nouveaux crédits décaissables laisse apparaitre une hausse 343,6 milliards de francs CFA en octobre 2017. Autre constat révélé par le document de la Beac, les entités qui ont raflé les trois quart de ces crédits décaissables sont les grandes entreprises, soit 76,63 % du volume total octroyé. Elles sont suivies par les particuliers qui ont absorbé 10,72 % puis, enfin, les PME, 1,68 %. Autre fait qui ne saurait donner du sourire aux responsables des PME, l’enveloppe consacrée aux crédits à court terme, c’est-à-dire ceux dont la maturité est supérieure à cinq ans. On note ainsi qu’au au second semestre 2017, ils ont été essentiellement dédiés au financement des grandes entreprises qui ont absorbé 85,44 % de l’enveloppe. Quant aux crédits à moyen terme (crédit dont la maturité est comprise entre 02 et sept ans), 47,85 % de ceux-ci ont bénéficié aux particuliers contre 27,28 % pour les PME et 24,64 % pour les grandes entreprises. A l’analyse de ces données, force est de constater que les PME basées en Afrique centrale demeurent les parents pauvres aux guichets des banques. Ceci est d’autant plus inquiétant dans un contexte où, en ce qui concerne par exemple le cas du Cameroun, ces structures représentent 90 % du tissu économique national. Pire, contribuent désormais à 36 % du Produit Intérieur Brut (PIB). Or, dans les discours et autres stratégies officielles, tout est mis en œuvre pour permettre aux PME d’avoir un peu d’oxygène à travers les différentes facilités de financement. Il reste tout de même que l’impact de ces mesures demeure fortement attendu.

Agro-industrie: l’Etat veut doper la compétitivité des entreprises agroalimentaires

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L’Etat veut doper la compétitivité des entreprises agroalimentaires.

« Doper la compétitivité des entreprises agroalimentaires ». Dans l’optique de leur permettre de se conformer aux exigences des marchés. Voilà bien une idée qui obsède les responsables du Bureau de Mise à Niveau (BMN). Le directeur du BMN, Chantal Elombat Mbedey, vient de lancer un avis d’appel à manifestation pour la sélection de nouvelles entreprises de transformation industrielle et particulièrement celles de l’agroalimentaire devant apporter une assistance technique aux entreprises dans le cadre de leur mise à niveau. Notamment en ce qui concerne la mise en place de système de management ISO 9001 et 22000, comptabilité, finance, ressources humaines, techniques de vente, bonnes pratiques d’hygiène et de communication, communication, production, etc. Et pour justifier cette initiative, Chantal Elombat Mbedey explique que « dans un contexte de libéralisation accrue des échanges commerciaux, de montée des exigences normatives et de conformité des produits, et enfin de la concurrence internationale, la mise à niveau permet aux entreprises locales de renforcer leur compétitivité et de se conformer progressivement aux exigences des marchés ». Ce projet du BMN est l’une des composantes du Programme National de Mise à Niveau des Entreprises (Pnman), un instrument mis en œuvre en 2013. Et qui a comme sous-programme ce qu’il convient de nommer le Programme d’Industrialisation et Valorisation des Produits Agroalimentaires (Pivpa), financé par l’Agence Française de Développement (AFD). A travers un appui budgétaire sectoriel 2017- 2019 du 3ème Contrat de Désendettement et Développement (C2D) qui vise à renforcer la compétitivité du secteur privé. Selon l’appel à manifestation signé par Chantal Elombat Mbedey, les bureaux d’études qualifiés interviendront auprès des entreprises retenues pour leur apporter un appui sous forme d’assistance technique inspiré de l’approche de l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (Onudi). Ceci consistera à la réalisation du diagnostic de l’ensemble des fonctions de l’entreprise : technique, finance et ressources humaines, marketing et positionnement concurrentiel, système de management le cas échéant, pour identifier les forces et faiblesses de l’entreprise. Il est également question d’élaborer un plan de mise à niveau comportant : les choix stratégiques arrêtés en concertation avec le chef d’entreprise, les investissements matériels et immatériels envisageables, le schéma de financement idoine, les impacts attendus : prévisions financières, meilleur positionnement sur les marchés, développement des exportations. Enfin, les prestataires devront coacher et accompagner des entreprises pour la mise en place des actions et recommandations arrêtées dans leurs plans respectifs de mise à niveau globale ou spécifique en appui au renforcement de leur compétitivité et positionnement sur les marchés.

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