mardi, novembre 4, 2025
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Coopération : Le Canada va renforcer l’incubation des femmes entrepreneurs au Cameroun

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L’objectif en accord avec le gouvernement camerounais est d’augmenter la croissance économique et la création d’emplois dans les pays du Commonwealth.

Achille Bassilekin III, ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat (Minpmeesa) a reçu jeudi 16 mars 2023, une délégation générale du Québec, conduite par Lorraine Anderson.

Des échanges entre le membre du gouvernement et la délégation canadienne, l’on apprend que le Canada va accompagner le Cameroun dans la structuration des incubateurs, la mise en place d’incubateurs spécifiquement dédiés à la promotion de l’entrepreneuriat féminin ou encore à la digitalisation des entreprises dirigées par les femmes dans le cadre du projet SheTrades. SheTrades Outlook est un outil de politique novateur et fondé sur des données probantes, mis au point par le Centre du commerce international (ITC).

Il identifie les politiques, lois ou programmes qui contribuent ou empêchent la participation des femmes à l’économie et au commerce. Le nouvel outil est fondé sur 83 indicateurs. Ceux-ci sont regroupés autour de six piliers interconnectés : politique commerciale, environnement économique, cadre légal et réglementaire, accès aux compétences, accès au financement et travail et société.

L’objectif du partenariat Cameroun-Canada est d’augmenter la croissance économique et la création d’emplois dans les pays du Commonwealth en assurant la participation accrue des entreprises appartenant à des femmes au commerce international. Les femmes représentent près de la moitié de la population active et de la main d’œuvre au Cameroun.

Dans la plupart des pays en développement et au Cameroun en particulier, la femme occupe une place de choix dans la réalisation des objectifs de développement. Réalisant des activités génératrices de revenus, elle est fréquemment confrontée à un manque de ressources économiques, financières, matérielles et intellectuelles amenuisant sans cesse son épanouissement quotidien.

Nécrologie : Jean Bernard Ndongo Essomba est mort

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La nouvelle est tombée comme un couperet. Jean Bernard Ndongo Essomba est mort. Sans crier gare. Au-delà de sa famille nucléaire, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir, perd un poids lourd. Le défunt était président du groupe parlementaire de son parti à l’Assemblée nationale, par ailleurs président de la commission régionale du RDPC dans le Centre.

Natif du département de la Lékié, l’homme d’affaires qui a prospéré grâce au cacao, quitte la scène à un moment où le département connaît quelques guéguerres de leadership entre cadres. Nous y reviendrons.

Mil/sorgho : La production baisse de 30 000 tonnes en 6 ans

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Afin de soutenir la filière, le gouvernement a distribué 12 tonnes de semences de base certifiées aux agriculteurs.

Entre 2015 et 2021, la production de mil/sorgho dans la région du Nord est passée de 1 040 902 tonnes à 1 010 792 tonnes en 2021, soit une diminution de plus de 30 000 tonnes. Les données récentes sur la filière font état d’une baisse de 4,7% de la production en 2021. Selon les estimations du ministère de l’Agriculture et du développement rural (Minader), ce recul est justifié par plusieurs facteurs.

Notamment la diminution de 2,2% des surfaces emblavées ; l’invasion des oiseaux granivores et la résurgence des chenilles et d’autres insectes, outre la stagnation des eaux de pluies dans plusieurs bassins de production des régions du Nord et de l’Extrême-Nord. Les ravages des pachydermes sur les cultures, les départements du Logone et Chari et du Mayo Tsanaga, dans la région de l’Extrême-Nord, ont été en fin d’année 2021, le théâtre d’une invasion des oiseaux granivores. De sources locales, ces oiseaux avaient attaqué pas moins de 1 500 hectares de céréales.

Sur trois années consécutives (2019-2020-2021), la production de mil/sorgho est respectivement passée de 1 228 208 tonnes – 1 060 642 tonnes et 1 010 792 tonnes, soit une régression de plus de 217 000 tonnes. L’année 2018 connait la plus grande production avec 1 275 674 tonnes. Le sorgho constitue la principale céréale cultivée dans la zone soudano-sahélienne du Cameroun. Il est cultivé sur une superficie emblavée d’environ 70% et sa production est de près de 80% du volume total de la production céréalière.

Pour mémoire, le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, le 15 juillet 2022, à Abidjan en Côte d’Ivoire, l’octroi d’un prêt de plus de 40 milliards FCFA au Cameroun, afin de permettre au pays d’augmenter la production des principales cultures agricoles (riz, maïs, sorgho, mil, soja, pomme de terre, huile de palme et cultures maraichères), pour atténuer l’impact de la crise alimentaire qu’entraîne la guerre entre la Russie et l’Ukraine.

Cemac : Enjeux du sommet de Yaoundé

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Concertations entre chefs d'Etats

La 15ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etats de l’Afrique centrale se tient ce jour à Yaoundé pourrait voir la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cemac) engager un nouveau départ sur le plan financier. La question de la monnaie en étant un sujet particulièrement intéressant. Certes il est peu envisageable la fin du franc Cfa qui est en débat depuis plusieurs décennies, et avec beaucoup plus d’acuité ces dernières années. Le sujet étant quelque peu tributaire de la fusion des deux zones économiques de l’Afrique centrale que sont la Cemac et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac), que les chefs d’Etats peinent à régler depuis une demi-douzaine d’années. Déjà, depuis 2016, les Chefs d’Etat réunis à Yaoundé au cours d’un sommet extraordinaire, avaient « réaffirmé leur volonté de disposer d’une monnaie stable et forte ».

Sur le plan de la coopération monétaire avec la France, Paul Biya et ses pairs avaient décidé d’engager une réflexion approfondie sur les conditions et le cadre de ce partenariat. La Commission de la Cemac et la Beac avaient alors reçu pour mandat de « proposer, dans des délais raisonnables, un schéma approprié conduisant à l’évolution de la monnaie commune », ainsi que mentionnait la déclaration finale. Il semble que sept ans après, les lignes n’ont pas beaucoup bougé. Il reste cependant constant que le principe d’une monnaie commune pour l’ensemble de la sous-région, est déjà un acquis. Sur ce plan, les résultats du Programme des réformes économiques et financières de la Cemac (Pref-Cemac) que pilote Denis Sassou Nguesso du Congo, seront évalués.

Paul Biya qui est aux affaires depuis 2019, a connu une présidence quelque peu agitée du fait de crises d’ordres sanitaire et sécuritaire. Avec notamment la pandémie à coronavirus qui s’est déclarée fin 2029, et des problèmes sécuritaires qui ont sévi à l’Extrême nord du Cameroun, entre la Centrafrique et le Cameroun et dans les régions anglo-saxonnes du Cameroun. Peu avant, le choc pétrolier de 2014-2016 avait eu des répercussions sur les économies de la sous-région au point qu’une dévaluation du franc Cfa fût envisagée. Paul Biya, de sa posture de doyen de la sous-région, avait réuni ses paires à Yaoundé le 23 décembre 2016, pour tenter de juguler la crise. Malgré tout, la Cemac a tenu la dragée haute, avec un taux de croissance parti de -1,8% en 2020 à 2,9% en 2022, et des prévisions de l’ordre de 3,3% en 2023. Même si le taux d’inflation est passé de 2,3% à 4,8% dans la même période.

Touadéra, l’homme des défis ?

Bref c’est une sorte de bilan de la présidence de Paul Biya qui sera dressé en plein Palais de l’Unité de Yaoundé. Ainsi, le passage de témoins à la présidence de la Conférence des chefs d’Etats est un moment important. A ce sujet, avec l’abrogation du Consensus de Fort-Lamy et l’instauration du principe de rotation des dirigeants pour l’ensemble des institutions, organes et institutions spécialisées de la Cemac, Paul Biya devrait céder le fauteuil présidentiel à Faustin Archange Touadera de la République centrafricaine selon le classement alphabétique. Mais à l’évidence, il semble que les Chefs d’Etats pourraient surseoir à ce principe. C’est ce qu’a laissé entrevoir Daniel Ona Ondo, le président sortant de la Commission de la Cemac. Interviewé par Radio France international (Rfi) hier, l’homme a indiqué que « le sujet sera débattu au sein de la conférence». Toujours est-il que le successeur de Paul Biya est celui qui devra gérer les grands défis qui attendent l’Afrique centrale en général et la zone Cemac en particulier. Outre la poursuite des réformes et la question de la fusion des deux entités économiques, il est prévu l’avènement de nouveaux hommes à la tête des organes, institutions, organes, et institutions spécialisées et agences d’exécution de la Cemac. Ainsi, outre le président de la Commission de la Cemac, et de nouveaux dirigeants à la tête de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac), du Parlement communautaire, de la Cour de justice, de la Cour des comptes, il est attendu par exemple de nouveaux hommes à l’Union économique de l’Afrique centrale (Ueac), un nouveau vice-gouverneur, un nouveau Secrétaire général, trois Directeurs généraux de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac).

Commerce : Chute des exportations des fruits tropicaux du Cameroun de près de 10 000 tonnes en six ans

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La guerre entre la Russie et l’Ukraine ; le coût élevé des intrants et conditions météorologiques défavorables en sont les facteurs.

Selon les données préliminaires d’un récent rapport publié par l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les exportations des fruits tropicaux (ananas, avocat, mangue, papaye) du Cameroun sont passées de 3 242 tonnes (entre 2016 et 2020) à 3 027 tonnes en 2021, pour se situer à 2 279 tonnes en 2022.

La FAO explique que c’est une première depuis plus d’une décennie, que le commerce mondial des fruits tropicaux s’est contracté en 2022,  pour se situer en dessous de10 milliards de Dollars, soit plus de 6 000 milliards FCFA, en baisse de 5% par rapport 2021.

« Mais cette contraction ne signifie pas pour autant un désamour des consommateurs pour les fruits tropicaux. C’est l’offre qui est le principal facteur auquel s’ajoutent des goulets d’étranglement persistants dans les chaines d’approvisionnements mondiales » souligne le rapport.

La FAO évoque des conditions météorologiques défavorables  et la chute des approvisionnements  sur la Russie et de l’Ukraine suite à la guerre. Les deux pays importent  plus de 190 000 tonnes de fruits tropicaux chaque année. Une hausse des prix également impulsée par la hausse des coûts des intrants, de l’énergie  et des transports mais qui a été insuffisance pour absorber ses surcoûts. Autant de facteurs qui sont à l’origine de la flambée des prix sur le marché international.

Entre janvier et août 2022, les valeurs unitaires moyennes des exportations d’avocats sont ainsi restées supérieures d’environ 16 % à leur moyenne de janvier à août 2021, à 1,7 million FCFA, le niveau le plus élevé enregistré depuis 2017. Le prix des mangues et des papayes étaient supérieurs de 5,8% en 2022 à celles de 2021.

commodafrica.com indique que jusqu’en septembre 2022, les valeurs unitaires des exportations mondiales d’ananas étaient en moyenne supérieures de 20 % à celles de la même période de 2021, en raison d’une forte demande dans les deux principales destinations, les États-Unis d’Amérique et l’Union européenne, ainsi que d’une pénurie d’approvisionnement en provenance de L’Amérique centrale.

Agence nationale de conseil agropastoral : Les promesses non tenues du gouvernement

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La structure qui devait remplacer le Programme d’amélioration de la compétitivité des exploitations familiales agricoles (Acefa) dès 2022 n’a toujours pas vu le jour.

Louis Paul Motaze, ministre des Finances (Minfi), vient de porter à connaissance des soumissionnaires que l’avis d’appel d’offres international du 10 décembre 2021 pour le recrutement d’un Bureau d’études international chargé de réaliser l’étude de faisabilité de l’Agence nationale de conseil agropastoral est déclaré infructueux pour les offres non conformes aux prescriptions du dossier d’appel d’offres conformément à l’article 103 (1-b) du Code des marchés publics.

L’agence nationale de Conseil agropastoral devait remplacer à partir de l’année 2022, le Programme d’Amélioration de la compétitivité des exploitations familiales agricoles (Acefa). Une fois mise en place, à l’instar d’Acefa, l’Agence nationale de conseil agropastoral devra s’atteler à l’amélioration des revenus des exploitations familiales par la consolidation et l’amélioration du dispositif public de conseil agropastoral.

Autre mission, la modernisation l’appareil de production (équipements, bâtiments, infrastructures) par le financement des projets d’investissement des organisations de producteurs entres autres. L’Agence devra également mettre l’accent sur le développement d’un système d’information moderne en réseau et l’utilisation des Technologies de l’information et de la communication (TIC) afin d’augmenter l’efficacité du dispositif et la diffusion d’information aux producteurs et au public en général.

Louis Paul Motaze avait expliqué que l’institutionnalisation du dispositif de conseil via un organisme indépendant sur le pan juridique et financier alimenté sur fonds publics et privés répond à un objectif d’efficacité et d’efficience des fonds alloués au développement agricole. Ainsi le système de conseil et de vulgarisation sera transféré à un organisme disposant de ses propres ressources financières et doté de moyens de gestion et de fonctionnement permettant d’assurer la pérennité de la structure et offrir des services performants répondant aux problèmes des agriculteurs.

ODD. Les Etats africains demandent plus de mécanismes de financement

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En plus des facilités à mobiliser les ressources pour les actions durables, le recours au financement privé est aussi  encouragé afin d’aller au-delà des 14% de taux actuel.

L’Afrique fait face à des défis importants et urgents en matière de financement de développement durable.  Pour la majorité des pays africains présents à la neuvième session du forum régional africain pour le développement durable au Niger, une reprise inclusive après la pandémie de COVID-19 impose d’aller au-delà du financement national. Or, la structure de financement mondiale actuelle selon eux, est fragmentée et ne répond pas de manière adéquate aux besoins et aux priorités du continent.  Ils sont donc d’accord qu’il faut redéfinir des mécanismes de financement pour atteindre les objectifs de développement durable.  C’est ce que résume la déclaration de Niamey sur l’accélération de la reprise inclusive et verte après des crises multiples et la mise en œuvre intégrale et intégrée du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et de l’Agenda 2063.  

Les hautes personnalités présentes au Forum de Niamey début mars dernier recommandent à la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et ses partenaires, ainsi qu’à l’organisation des Nations unies, d’accompagner les pays africains dans leur accès à des sources de financements innovants. La CEA  est particulièrement interpellée à  mieux soutenir les  efforts des pays africains.  Ils demandent notamment de concevoir et à mettre en œuvre un programme d’action pour plaider et mobiliser un soutien mondial en faveur du développement et de l’opérationnalisation des initiatives régionales ainsi que de la Coalition pour la dette durable en Afrique. Ils sollicitent également de l’Union africaine, de la Banque africaine de développement,  d’Afreximbank et  d’autres partenaires, « de poursuivre et d’élargir leur soutien ». Précisément pour ce qui est de  l’harmonisation des protocoles de comptabilisation et de déclaration des gaz à effet de serre, du renforcement des capacités en matière d’obligations vertes, bleues et durables, la Grande Muraille bleue et la Facilité de liquidité et de durabilité.

Il est par ailleurs question de créer des conditions nécessaires pour faire participer le secteur privé et pour l’inciter à mobiliser des sources de financement supplémentaires. Surtout que seulement 14 % du financement de la lutte contre les changements climatiques en Afrique provient du secteur privé.

Le forum demande également à la Commission économique pour l’Afrique, au système des Nations Unies et aux autres partenaires de continuer à soutenir les États membres africains dans la poursuite d’une industrialisation fondée sur les ressources, y compris la promotion d’une chaîne de valeur minérale pour les batteries au lithium-ion en Afrique. Les pays africains quant à eux, devraient redéfinir et développer des modèles économiques intégrant la protection des ressources naturelles, notamment de l’eau, de la terre, la promotion des énergies renouvelables et d’une transition juste, la mise en place des infrastructures vertes et résilientes favorisant une industrialisation durable, le développement d’une urbanisation facilitant une croissance inclusive, tout en privilégiant une prise de conscience de la valeur du capital humain.

Les défis liés au financement.

Il est en effet urgent de mettre en œuvre des projets et programmes concrets, intégrés et structurants dans le cadre de la Décennie de restauration des écosystèmes 2021-2030 adoptée par l’Organisation des Nations Unies. Seulement, les pays africains dans leur majorité font face à diverses crises. Elles sont d’ordre géopolitique, financière, climatique ou liées à la biodiversité et ne font  qu’amplifier les difficultés économiques, en réduisant le progrès sociétal en Afrique en exacerbant la pauvreté, la dégradation des terres, l’insécurité alimentaire  etc. Ce qui met en péril la réalisation des objectifs de développement durable.

De nombreux pays, frappés par une augmentation significative de leur surendettement et la baisse drastique des investissements directs étrangers et des échanges commerciaux, sont au bord de la crise financière. Or, potentiel de ressources naturelles et humaines dont dispose le continent, ainsi que les opportunités réelles et suffisantes qui s’offrent pour lui permettre de faire face aux défis qui se présentent, mais également la nécessite de nouer des partenariats internes et externes ambitieux, justes et équitables pour assurer résolument la transformation du continent.

Marchés publics/« ligne 94 » : procès en sorcellerie contre le Minfi

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Louis Paul Motaze, victime de réseaux ténébreux

Bashing. Sans atténuation, cette expression sied à la campagne médiatique et cybernétique engagée contre le ministre des Finances (MINFI). Les faits remontent à plusieurs mois déjà. Une certaine presse nationale et même internationale reproche au ministre des Finances d’avoir, pour le compte de l’Etat, payé les prestations relatives à des marchés publics réalisés par l’homme d’affaires camerounais, Jean Pierre Amougou Belinga, non moins patron d’un groupe de médias. Selon des documents non authentifiés ayant fuité sur les réseaux sociaux, le Trésor public camerounais a viré dans les comptes des entreprises de l’homme d’affaires plusieurs milliards, en paiements de livraisons et autres prestations commandées, notamment par la Direction de la sécurité présidentielle (Dsp) entre 2015 et 2021, entre autres. Alors que ces faits sont clairs, et contre toute logique, une impressionnante campagne de calomnie s’est ouverte, principalement sur les réseaux sociaux, tendant absolument à instiller dans les esprits l’idée (fausse) selon laquelle c’est le ministre des Finances Louis Paul Motaze qui aurait attribué ces marchés publics à l’homme d’affaires Jean Pierre Amougou Belinga.

Marchés spéciaux

S’agissant des marchés qui font du grabuge -ceux avec la Dsp-, ils seraient régis par les dispositions de l’article 71 du Code des Marchés Publics. En effet, ces marchés ne répondent pas, pour tout ou partie, aux dispositions relatives aux marchés sur appel d’offres ou aux marchés de gré à gré. Ils comprennent essentiellement les marchés relatifs à la défense nationale, à la sécurité et aux intérêts stratégiques de l’Etat. Ils comportent des clauses secrètes pour des raisons de sécurité et d’intérêts stratégiques de l’Etat, et échappent de ce fait à l’examen de toute Commission des Marchés Publics prévue par le Code des Marchés Publics. Il n’est pas également inutile d’indiquer que chaque ministère, chaque établissement parapublic, chaque collectivité territoriale décentralisée -pris individuellement- est doté d’une commission de passation de marché public. Enfin -sans être exhaustif toutefois- rappelons que les commissions de passation des marchés publics ne sont ni de près, ni de loin en relation avec le ministère des Finances, qui pour sa part, est chargé de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière financière, budgétaire, fiscale et monétaire.

Paiements

A court d’arguments, d’autres contempteurs reprochent au ministre des Finances d’avoir payé ces marchés gagnés par les entreprises de l’homme d’affaires Jean Pierre Amougou Belinga. Une critique tout à fait hors de propos car, en 2015 au moment où les premiers marchés querellés ont été passés et payés, Louis Paul Motaze était… Secrétaire Général des Services du Premier ministre. Il n’était donc pas ministre des Finances. Il sera ensuite ministre de l’Economie, avant de devenir ministre des Finances en 2018. Et si depuis lors, l’opérateur économique a continué à recevoir la contrepartie financière des prestations offertes à la Direction de la Sécurité Présidentielle, ce n’est que normal car, comment et pourquoi un ministre des Finances refuserait-il de reverser pour le compte de l’Etat la rémunération d’un entrepreneur ? Doit-on rappeler que cette rémunération fait partie de la dette intérieure de l’Etat ? Les prestations réalisées par les entrepreneurs locaux sont échelonnées et régulièrement payées par l’Etat. Au-dessus de tout, le paiement d’un marché par les services du trésor est régi par des textes et subordonné à la présentation d’un certain nombre de pièces justificatives. Il faut la preuve que le marché a été passé, la preuve que la prestation contractualisée a été fournie, la facture du prestataire. Si l’opérateur économique dispose de la paperasse administrative nécessaire, le ministre des Finances n’a aucune raison de s’opposer au paiement de sa facture. Aucune mesure n’autorise un comptable à s’opposer au paiement d’un marché public lorsqu’il a été dûment contractualisé et réalisé. Le ministre des Finances qui ne manque pas d’occupations, n’a pas besoin de connaitre l’identité des dizaines de milliers d’opérateurs économiques dont les factures sont payées chaque année par l’État, via les services du trésor public.

Par Jean Luc Fassi

Infrastructure routière : Un financement de la Banque mondiale pour la traversée urbaine de Bamenda

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D’ici le 20 avril 2023, le Mintp entend recruter une firme dans le but de réaliser une étude technique de cet axe long de 11,9 km.

A la fin 2022, la route qui assure la traversée de la ville de Bamenda dans la région du Nord-Ouest était encore en attente de financement du projet d’aménagement par la Banque mondiale (BM), à travers la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (Bird). Les études étaient encore en cours de finalisation pour la construction d’un boulevard urbain. Cette section constitue le quatrième lot du projet de réhabilitation de la route Babadjou-Bamenda.

Depuis décembre 2022, les travaux en régie pour l’amélioration de la circulation sur cet axe de la ville ont débuté par les services de la délégation régionale du ministère en charge des Travaux publics (Mintp) pour la région du Nord-Ouest. Selon le Mintp, l’axe était suffisamment dégradé pour susciter une attention particulière du gouvernement, dans le but de permettre aux usagers et riverains de mener à bien leurs activités. D’ici le 20 avril 2023, le Mintp entend recruter une firme dans le but de réaliser une étude technique de cet axe long de 11,9 km.

La demande de propositions du Mintp est adressée à trois entreprises inscrites sur une liste restreinte : Ecta-BTP/Cafard (Cameroun) ; Techniplan (Italie) et Bec La Routière Sarl (Cameroun). Selon les chiffres du Mintp au 08 mars 2023, le taux d’avancement général des travaux sur laxe Babadjou-Bamenda a atteint 37%, tandis que l’écart avec le planning financier cashflow actualisé est de 7 %.

Projet villes inclusives et résilientes : Le gouvernement veut auditer les chantiers de Yaoundé et Douala

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Le gouvernement à travers l’audit, veut aussi évaluer les procédures de sécurité spécifiques aux services fournis, la maintenance des équipements critiques d’hygiène, sécurité et environnement.

Le gouvernement à travers son ministère de l’Habitat et du développement urbain (Minhdu), veut en savoir plus sur la mise en œuvre des aspects hygiène, sécurité et environnement, dans le cadre du Projet de développement des villes inclusives et résilientes (Pdvir), au sein des agglomérations de Douala et Yaoundé. A cet effet, Célestine Ketcha Courtes (Minhdu) vient de lancer un appel à manifestions pour le recrutement d’un consultant individuel chargé de l’audit.

L’objectif du Pdvir grâce à un financement de plus de 93 milliards FCFA de la Banque mondiale, est d’améliorer de manière significative l’accès aux infrastructures urbaines, aux services urbains de base et aux opportunités économiques dans les quartiers pauvres de sept collectivités territoriales décentralisées : Yaoundé VII, de Douala V, de Batouri et de Kousseri ainsi que des communautés urbaines de Kumba, Ngaoundéré et Maroua.

Le gouvernement à travers l’audit, va entre autres évaluer les procédures de sécurité spécifiques aux services fournis, la maintenance des équipements critiques d’hygiène, sécurité et environnement. Identifier les risques logistiques du chantier ou du site sur le terrain et leur atténuation.

Evaluer le processus d’assurance des compétences, programmes de formation pour les employés, dresser un état complet et une analyse détaillée de la situation du personnel de chaque entreprise ou mission de contrôle, conformément aux dispositions contractuelles, code du travail et de convention collective des entreprises de Btp.

Le gouvernement veut aussi évaluer le niveau et délais de mise en œuvre des recommandations formulées sur les aspects hygiène, sécurité et environnement dans les rapports de réunion de chantiers, ordre de service et mission de supervision technique correspondant à chaque entreprise dans les villes de Douala et Yaoundé.

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