Mil/sorgho : La production baisse de 30 000 tonnes en 6 ans

Afin de soutenir la filière, le gouvernement a distribué 12 tonnes de semences de base certifiées aux agriculteurs.

Entre 2015 et 2021, la production de mil/sorgho dans la région du Nord est passée de 1 040 902 tonnes à 1 010 792 tonnes en 2021, soit une diminution de plus de 30 000 tonnes. Les données récentes sur la filière font état d’une baisse de 4,7% de la production en 2021. Selon les estimations du ministère de l’Agriculture et du développement rural (Minader), ce recul est justifié par plusieurs facteurs.

Notamment la diminution de 2,2% des surfaces emblavées ; l’invasion des oiseaux granivores et la résurgence des chenilles et d’autres insectes, outre la stagnation des eaux de pluies dans plusieurs bassins de production des régions du Nord et de l’Extrême-Nord. Les ravages des pachydermes sur les cultures, les départements du Logone et Chari et du Mayo Tsanaga, dans la région de l’Extrême-Nord, ont été en fin d’année 2021, le théâtre d’une invasion des oiseaux granivores. De sources locales, ces oiseaux avaient attaqué pas moins de 1 500 hectares de céréales.

Sur trois années consécutives (2019-2020-2021), la production de mil/sorgho est respectivement passée de 1 228 208 tonnes – 1 060 642 tonnes et 1 010 792 tonnes, soit une régression de plus de 217 000 tonnes. L’année 2018 connait la plus grande production avec 1 275 674 tonnes. Le sorgho constitue la principale céréale cultivée dans la zone soudano-sahélienne du Cameroun. Il est cultivé sur une superficie emblavée d’environ 70% et sa production est de près de 80% du volume total de la production céréalière.

Pour mémoire, le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, le 15 juillet 2022, à Abidjan en Côte d’Ivoire, l’octroi d’un prêt de plus de 40 milliards FCFA au Cameroun, afin de permettre au pays d’augmenter la production des principales cultures agricoles (riz, maïs, sorgho, mil, soja, pomme de terre, huile de palme et cultures maraichères), pour atténuer l’impact de la crise alimentaire qu’entraîne la guerre entre la Russie et l’Ukraine.

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