lundi, novembre 3, 2025
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Transformation agricole : Le Cameroun va injecter plus de 1 500 milliards FCFA dans trois filières

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Dans sa stratégie à l’horizon 2030, le pays cible prioritairement le maïs ; le riz et l’huile de palme.

Depuis environ trois ans (2020), la production nationale annuelle de maïs au Cameroun est estimée à environ 2,3 millions de tonnes, pour des besoins évalués à 2,8 millions de tonnes. Soit un déficit de 500 000 tonnes. Ce qui implique des importations chiffrées à plus de 150 milliards FCFA chaque année. Dans sa stratégie de transformation agricole, le pays envisage d’injecter 376 milliards FCFA pour des investissements dans ce secteur d’activités.

En 5 ans (2025-2030), le Cameroun envisage de faire passer la production de maïs de 2,5 tonnes par hectare à 3 tonnes, avec un niveau de production de 8 millions de tonnes par an. Sur la même période, le pays envisage de faire passer le taux de transformation et la contribution à la transformation globale à respectivement 26% et 8,5%.

Le Cameroun destine la majeure partie de sa production de maïs à la consommation des ménages. Selon une étude du Bureau de mise à niveau des entreprises (BMN), présentée le 25 août 2021 à Douala, l’autoconsommation représente 58% de la production locale, contre respectivement 16 et 2% pour l’alimentation animale et les agro-industries, dont les opérateurs sont les plus gros importateurs de cette céréale.

Concernant la filière riz, les besoins d’investissement se chiffrent à 742 milliards FCFA (dont 575 milliards FCFA en aménagement et 357 déjà mobilisées), soit une différence de 385 milliards de FCFA). Entre 2025 et 2030, le pays envisage de produire 3,5 tonnes de riz pluvial en plateaux par hectare ; 6,5 tonnes par hectare de riz pluvial en bas-fonds et 7 tonnes par hectare de riz irrigué.

Le Pacte pour l’alimentation et l’agriculture publié par la Banque africaine de développement (BAD) dans lequel sont publiés ces chiffres ne mentionne aucun chiffre de transformation concernant cette spéculation sur ladite période, pour ce qui est de la filière huile non plus. Néanmoins le pays envisage de produire 800 000 tonnes par an et injecter 4 00 millions FCFA entre 2025 et 2030.

Eliminatoires CAN 2023 : la Namibie détrône le Cameroun dans le groupe C

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La Namibie salue son 2ème but

Les Brave warriors ont battu les Lions indomptables (2-1) pour le compte de la 4ème journée.Les Brave warriors ont battu les Lions indomptables (2-1) pour le compte de la 4ème journée.Les Brave warriors ont battu les Lions indomptables (2-1) pour le compte de la 4ème journée.Désormais, la Namibie trône à la tête du groupe C des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2023. Après sa victoire (2-1) sur le Cameroun qui contrôlait ce groupe jusqu’au début de cette rencontre retour et comptant pour la 4ème journée dans le groupe. Et c’est encore Shalulile qui commence à faire douter les Lions indomptables. L’avant-centre qui avait déjà surpris le Cameroun en ouvrant le score à l’aller, qui a remis ça au retour. L’homme est resté vigilant sur une frappe que Devis Epassy a repoussée, et a remisé le ballon alors que les défenseurs étaient restés plantés en observateurs passifs.

Et alors que les fans des Lions attendaient une réaction des Lions indomptables, ce sont encore les Brave warriors qui salent l’addition. Un coup franc des 25m placé sur la barrière, Vincent Aboubakar saute en esquivant le cuir qui finit sa course dans les filets. Le Cameroun est mené deux buts à zéro. Olivier Kemen qui avait rétabli l’équilibre au match aller, n’est plus de la partie au retour. Rigobert Song Bahanag n’a plus fait confiance au novice qui avait pourtant réussi son entrée dans la tanière des Lions indomptables. Ignatus Ganago et Bryan Mbeumo animent la ligne offensive sans se montrer réalistes. Il faudra attendre la 91ème minute pour que le capitaine des Lions indomptables trouve enfin le chemin des filets du plat du pied, à la conclusion d’un centre parti de la droite. Ce sera tout. Plus rien à se mettre sous la dent, si ce ne sont de nouvelles velléités offensives des Brave warriors.

Au coup de sifflet final, la Namibie empoche les trois points en jeu et passe à cinq points, devenant ainsi le nouveau leader du groupe. Les Lions indomptables devront attendre septembre pour tenter de reprendre le contrôle du groupe. Les quintuples champions d’Afrique affronteront les Burundais. Les Namibiens seront au repos, faute d’adversaire. Le Kenya suspendu, assiste en spectateur à cette campagne éliminatoire. Deux pays se qualifieront dans le groupe du Cameroun.

Entrepreneuriat féminin : Les travaux du Meet Africa se tiennent à Yaoundé de jour

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L’objectif principal de la rencontre cofinancée par l’Union européenne et l’Agence française de développement est de fournir aux entrepreneuses
de la diaspora, des informations sur les programmes institutionnels, des réseaux
et des outils disponibles pour faciliter, stimuler et soutenir l’entrepreneuriat par
les femmes.

Yaoundé la capitale camerounaise abrite depuis ce matin du mardi 28 mars 2023, les travaux du Meet Africa 2. Après une série d’ateliers de renforcement des capacités en 2022, la structure organise une conférence-atelier, ciblant les femmes entrepreneurs de la diaspora et celles opérant au Cameroun. Trois cibles sont à atteindre : d’abord informer les entrepreneuses de la diaspora des outils, mécanismes et politiques publics et institutionnels à leur disposition pour faciliter, stimuler et soutenir l’entrepreneuriat féminin. Ensuite, il est aussi question de financement, afin de doter les entrepreneuses de la diaspora des outils nécessaires pour accéder aux opportunités de financements privés et publics, notamment les subventions et les prêts.

Le troisième objectif vise la connectivité des entrepreneurs. L’objectif de ce panel est de créer un cadre propice pour les mises en relations entre les entrepreneuses de la diaspora et leurs homologues locales, et d’autres acteurs gouvernementaux et/ou du financement afin de créer des partenariats d’affaires solides.

L’événement qui se tient sous la forme hybride (présentiel et sur internet) vise à aborder les questions liées au soutien des initiatives des femmes entrepreneurs, à l’intégration de leurs besoins et perspectives dans le processus d’intégration nationale et régionale, aux opportunités de financement pour les femmes entrepreneurs, et à l’amélioration des possibilités de réseautage pour une meilleure expansion du marché et des relais fiables dans le double espace.

Il est aussi question de rassembler des entrepreneures de la diaspora, des fonctionnaires gouvernementaux, des coalitions et réseaux d’association d’entrepreneuses au Cameroun, des femmes élues locales, des institutions financières, des médias, des partenaires au développement, des institutions commerciales et du système des Nations Unies.

Meet Africa 2 va également servir de cadre pour doter les entrepreneuses de la diaspora des outils dont elles ont besoin pour accéder aux opportunités financières et pour créer un cadre propice aux mises en relations entre les entrepreneuses de la diaspora et leurs homologues locales et d’autres acteurs gouvernementaux et de financement.

« Ce n’est pas Meet Africa qui a choisi le Cameron mais bien le contraire, puisque le projet a été monté sur la base des demandes qui ont été formulées par différents pays d’Afrique dans lesquels nous intervenons. Il s’agit du Maroc ; la Tunisie ; le Mali ; le Cameroun ; le Côte d’Ivoire et le Sénégal. Le Cameroun c’est un pays dans lequel il me semblait important d’investir parce que c’est une grosse diaspora avec beaucoup d’opportunités de développement d’entreprises et de startups » a indiqué Amel Kaidi, cheffe de projet Meet Africa. S’appuyant sur un rapport de la Banque mondiale, cette dernière estime que les femmes africaines entreprennent « malheureusement » par nécessité et moins par les opportunités.  

Garoua/Stade de Poumpoumré : Controverse autour d’un coup de vol

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Stade de Poumpoumré à Garoua

Dans un communiqué signé ce 27 mars 2023, Ben Modo le président directeur général de Prime potomac, informe l’opinion d’un cambriolage sur le site du chantier du stade de Poumpoumré à Garoua. Le patron de cette entreprise qui peine à livrer depuis plusieurs années les chantiers initialement prévus pour la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019, déclare que les hors-la-loi ont emporté « la quasi-totalité des appareillages et des sanitaires de ce stade ». En revenant sur un cadavre qu’il avait déjà annoncé sur le site de l’hôtel 100 chambres, un autre chantier à lui jadis confié, et qu’il dit être un drame survenu « en cassant les prédalles en attente, pour extraire de la ferraille pour la revendre», l’homme qui condamne des actes de sabotage, « invite les autorités concernées, à faciliter la reprise et l’achèvement des travaux sur les différents sites ».

Aussitôt le lendemain, par courrier adressé au ministre des Sports et de l’éducation physique (MINSEP) le lendemain, le coordonnateur du stade de Poumpoumré balayé d’un revers de la main les déclarations de Ben Modo : « ce vol n’a jamais été déclaré à la brigade sise à moins de 20 minutes du stade», frappe René Kamelou. « Contrairement à ses allégations, le site de Poumpoumré avait été vandalisé du temps où les travaux du chantier avaient encore cours», a engagé René Kamelou. Et de spécifier : « il s’est agi d’un vol d’un portail, des fenêtres en vitre et des portes». Et surtout, « ces matériels cambriolés avaient été retrouvés et sécurisés dans le magasin de l’entreprise». Pour ce qui est des sanitaires mentionnés par Ben Modo, « les salles dans lesquelles se trouvent ces équipements n’ont jamais été ouvertes depuis ma prise de service», renseigne-t-il. Plus grave, « les collaborateurs du Pdg m’ont toujours signifié que ses salles étaient vides». Et même, que « le site est habité depuis l’arrêt des travaux par trois personnels de Prime de qui nous tenons ces informations et qui sont bien connus du Pdg ».

De toutes les façons, Ben Modo a saisi l’occasion pour faire le point de la situation des chantiers à lui confiés à Garoua. Evoquant un procès-verbal de la commission technique ad-hoc mise sur pied par le ministre des Sports et qui début février dernier, évaluait à six milliards 486 millions sept cent quatre-vingt-quatre mille quarante-trois francs, hors taxes. « Presque deux mois plus tard, Prime potomac reste sans nouvelles de la suite réservée à ses travaux, ceci malgré de nombreuses relances verbales et écrites», regrette Ben Modo. Pour l’homme, « les chantiers sont en arrêt à cause de ces retards, et les sites font l’objet d’actes de vandalisme récurrents ».

A ce stade, il est évident que le maître d’ouvrage s’attèlera d’abord à voir clair dans le vol annoncé par le maître d’œuvre et qui est nié, du moins inconnu du directeur du stade compétent.

Cité verte/Nkolmesseng : Plus de 307 millions FCFA pour les travaux d’amélioration de la mobilité piétonne

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Les deux quartiers de la ville de Yaoundé vont bénéficier de cette enveloppe dans le cadre du Projet de développement des villes inclusives et résilientes (Pdvir).

Luc Messi Atangana, maire de la ville de Yaoundé, vient de publier la décision portant attribution du contrat de contrôle et de surveillance des travaux d’amélioration de la mobilité piétonne dans les quartiers Cité verte et Nkolmesseng. C’est l’entreprise Groupe Studi International/Studi Cameroun qui va exécuter les travaux pour un montant de 307 567 235 FCFA pendant une durée de huit mois, grâce à un financement de la Banque mondiale.

Les principaux bénéficiaires du projet Pdvir sont les résidents de certains quartiers sous-équipés dans les sept villes ciblées par le projet (Batouri, Douala, Kousséri, Kumba, Ngaoundéré, Maroua et Yaoundé). Les effets positifs attendus du plan sont importants en termes de réduction des temps de parcours grâce à une meilleure hiérarchisation des réseaux, mais surtout grâce à une offre nettement améliorée, tant pour le réseau de voirie que pour le réseau de transports en commun.

Dans les deux quartiers concernés, les travaux vont porter sur la réfection et réhabilitation des trottoirs. La construction des bancs publics, des panneaux de signalisation verticale des dépotoirs d’ordures ménagères entre autres.  Mis en place par le gouvernement camerounais avec l’appui de la Banque mondiale, le Pdvir a pour objectif d’améliorer la gestion urbaine et l’accès aux infrastructures dans des zones urbaines précaires et quartiers sous-équipés.

Lors de la quatrième session du comité de pilotage du Pdvir tenu en 2022, le gouvernement recommandé l’accélération de tous ces chantiers, et plus précisément celui du quartier Nkolmesseng situé dans le 5ème arrondissement de Yaoundé, qui connait encore quelques problèmes de libération totale de l’emprise des travaux. La mobilisation des indemnisations et des paiements.

Parlement : Roger Mélingui en remplacement de Ndongo Essomba

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ROGER-MELINGUI remplace Ndongo Essomba au groupe parlementaire

Roger Mélingui est désormais le président du groupe parlementaire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) à l’Assemblée nationale. Le député de la Mefou-Afamba bénéficie de l’équilibre sociologique institué de fait par le président de la République depuis son accession à la magistrature suprême. Seul le département de la Lékié dont était originaire Jean Bernard Ndongo Essomba décédé la semaine dernière des suites de maladie, perd ce poste de privilège ; mais la région du Centre le garde.

C’est le principal changement opéré dans la constitution du bureau de la Chambre basse du Parlement. Pour le reste, Paul Biya a remis les mêmes pions déjà connus depuis des années. Ainsi, Cavaye Yeguie Djibril a été reconduit à la tête de l’Assemblée nationale, et Marcel Niat Njifenji au Sénat. La constitution du bureau est définitive, pour une année législative à la Chambre basse, tandis que l’équipe de la Chambre haute n’y est que pour quelques jours. En effet, avec l’élection de nouveaux sénateurs, la loi donne au président de la République dix jours pour nommer les trente derniers sénateurs, à compter de la date de proclamation des résultats des sénatoriales. Or cet exercice a eu lieu le 23 mars dernier. Paul Biya dispose jusqu’au 2 avril prochain pour compléter la liste. Puis les nouveaux sénateurs devront prêter serment le deuxième mardi suivant la proclamation des résultats. Ce qui donne le 11 avril 2023 pour cet exercice qui devra consacrer le statut de sénateur aux élus de 2023.

Ainsi, l’équipe actuelle à la tête du Sénat dirigera pour une pige de deux semaines, et libérera le plancher. Mais en dehors des cas de décès, Paul Biya qui redistribue toutes les cartes depuis le Palais de l’Unité, a l’habitude de rester fidèles aux mêmes hommes. Déjà que tous les sénateurs du RDPC, parti au pouvoir, ont été élus. Du coup, les hommes choisis par le Parti des flammes et qui étaient en poste au sein du bureau, peuvent être presque certains d’être reconduits. De même que les nommés qui, sauf surprise, devraient bénéficier de la confiance du faiseur de roitelets. Parmi eux, Niat Njifenji.

George Meka Abessolo:  » le marché financier du Cameroun est le plus attractif de la Cemac »

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L’expert financier directeur du cabinet Risks Mitigation nous livre son analyse des mutations observées dans le secteur financier camerounais et jette un regard prospectif sur l’arrivée annoncée d’un nouvel établissement de crédit.

Selon Investir au Cameroun, la Cobac vient d’émettre un avis favorable pour l’installation au Cameroun de l’Africa Golden Bank. Ce sera la 19 ème banque dans le pays. Comment observez-vous globalement l’évolution du secteur bancaire national ces dernières années ?

C’est une évolution à la hausse. La CEMAC est passée de 50 banques en 2020 à 55 banques en 2022, avec le Cameroun qui totalise à ce jour le plus grand nombre de banques soit 19 banques, faisant du Cameroun la « Wall Street financière » de la zone.  C’est un secteur de plus concurrentiel, une multi bancarisation qui accroit l’offre des nouveaux produits, étend son réseau de succursales à l’intérieur du pays, innove avec la digitalisation bancaire et intègre davantage les offres du marché financier.  On peut donc dire que le ratio des banques au nombre de la population et entreprises à servir est en hausse constante sans toutefois accroitre le taux de bancarisation nationale.  D’ailleurs, les 05 principaux indicateurs de la COBAC sur l’activité bancaire CEMAC relèvent respectivement que (1) le total des bilans de banques est passé 17 859 milliards de FCFA contre 15 945 milliards de FCFA entre 2021 et 2022, soit une augmentation de 1 913 milliards de FCFA (+12 %) ; (2) Les dépôts collectés s’élèvent à 13 052 milliards de FCFA, soit une hausse de 1 287 milliards de FCFA ( +10,94 %) dans la même période ; (3) Les crédits bruts à la clientèle s’élèvent à 9 896 milliards de FCFA, une hausse de 706 milliards de FCFA (+8 %) ; (4) les crédits nets se fixent à 8 657 milliards de FCFA soit une hausse annuelle de +8 %  et (5) L’excédent de trésorerie global se situe à 5 208 milliards de FCFA soit une augmentation de 937 milliards de FCFA (+22 %).

Au moins 3 institutions financières ont installé une succursale au Cameroun ces 5 dernières années. D’un point de vue financier, est-ce le signe d’un environnement favorable ?  Qu’est ce qui peut selon vous justifier un tel engouement ?

C’est le signe d’une activité économique croissante, diversifiée et résiliente à laquelle il faut y intégrer la dynamique des flux financiers internes et externes, mais aussi de la place qu’occupe le Cameroun dans les économies de la CEMAC, représentant 46% du PIB de la zone.  Il faut noter que le Cameroun concentre au niveau bancaire le montant le plus élevé des bilans, dépôts et crédits de la zone.  Le montant des émissions de titres annuels émis par l’Etat du Cameroun est parmi les plus élevés (24.2%) de la CEMAC et rend davantage attractif l’environnement pour l’installation des banques régionales dont l’arrivée en 2022 d’Access Bank du Nigeria et Bange Bank de la Guinée Equatoriale et de la création de banque locale comme l’Africa Golden Bank. Au niveau du marché financier, le Cameroun détient le plus grand nombre de sociétés de bourse, fonds de placement et d’entreprises cotées à la BVMAC et les banques camerounaises détiennent le plus grand nombre de titres émis par les Etats de la CEMAC.  Il faut également relever  que le volume des transferts de monnaie électronique dans la CEMAC dominé par le Cameroun avec plus de 74% des transactions, représentant 13300 milliards FCFA par an. Enfin, le Cameroun reçoit plus de 200 milliards de transferts financiers par an de sa diaspora. L’ensemble de ces facteurs rend le secteur financier Cameroun attractif pour attirer les banques et fonds internationaux et régionaux.

Le financement des PME, des start up et des activités agricoles reste très difficile. Comment expliquer la persistance de ce problème malgré la multiplication des enseignes bancaires ? Faudrait-il créer des niches spécialisées ? 

Le financement des PME, Startup et de l’agriculture comporte des risques tels que l’absence d’états financiers certifiés, la faible expérience du promoteur, le faible montant des fonds propres et autres facteurs que les banques majoritaires et à vocation commerciale au Cameroun ne sauraient soutenir à moyen et long terme.  Seul l’apport institutionnel de l’Etat, des partenaires techniques et financiers et des instruments de couverture des risques pourraient à travers une sélection et un mode d’incubation des PME par tous les acteurs du système bancaire, financier et assurance contribuer, au  développement et à la soutenabilité des PME qui représentent 90% des entreprises au Cameroun. Et qui emploient le plus grand nombre et contribuent fortement à la croissance et au développement économique.  Il faut d’ailleurs saluer l’Arrêté du 22 mars 2023 portant la création du Fonds de Facilitation de l’Offre de Crédit pour le Développement des Chaînes de Valeurs Agricoles, de l’Elevage et de la Pisciculture qui garantit les 50% qu’apporterait une banque commerciale de 1er ordre dans le financement d’un projet visé.

De votre posture d’expert financier,  à quoi pourrait-on s’attendre en termes d’impact sur l’économie, avec cette 19 ème banque?

L’entrée des nouvelles banques vient certainement accroître la concurrence bancaire, qui est d’ailleurs souhaitée par l’Etat, les entreprises et les ménages. En principe, la concurrence bancaire au niveau du Cameroun a apporté une multiplication et différenciation des offres bancaires tel que le crédit scolaire approuvé en 48 heures ; l’expansion du réseau avec l’ouverture de succursales dans les 10 régions, le financement des niches tel que l’entreprenariat féminin et la digitalisation des services financiers (notification par SMS, email, etc). Toutefois, on a relevé que la multiplication des banques a jusqu’à présent eu un impact relatif sur le taux de bancarisation des populations qui reste encore faible en deçà de 30%. Il est donc souhaitable qu’Africa Golden Bank adopte une stratégie commerciale et digitale forte avec des offres différenciées et innovantes envers le secteur privé et les ménages qui baissent les prix et les délais de procédures tout en augmentant la qualité des produits et services pour un impact positif dans l’économie.

Cameroun : 4  nouvelles banques en trois ans

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Après Bange Bank, Access et La régionale, Africa Golden Bank est annoncée pour bientôt et portera à 7 le nombre de banques appartenant à des nationaux.

Le marché bancaire camerounais actuellement constitué de 18 banques connaîtra bientôt l’arrivée d’un nouvel acteur.  Le 19e établissement de crédit pourra être Africa Golden Bank si les procédures se finalisent sous peu. Investiraucameroun annonce a en effet que des sources proches du dossier confirment l’avis favorable de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac).  Le régulateur du secteur bancaire dans la zone Cemac, selon le site d’informations, s’est prononcé positivement sur la création d’Africa Golden Bank.  Le projet  est porté par le milliardaire camerounais Samuel Foyou, avec  d’autres hommes d’affaires camerounais à l’instar de Sylvestre Ngouchinghe de Congelcam et Thimoté Ngamo de Cogéni.

Avant le démarrage de ses activités, la banque devra au préalable obtenir la délivrance de l’agrément au promoteur par le ministre des Finances. Africa Golden Bank deviendra  ainsi la quatrième banque à  s’installer au Cameroun en l’espace de trois ans. Ceci après,  la banque équato-guinéenne Bange bank en 2021,  puis Access Bank et la Régionale respectivement en juin et septembre 2022.  Si on peut donc clairement observer un dynamisme dans ce secteur avec l’arrivée de plusieurs acteurs en moins de cinq années, une autre remarque est celle de la percée des nationaux. Sur ces quatre banques nouvellement  intéressées par le Cameroun, deux sont portées par des opérateurs économiques camerounais : La Régionale et  Africa Golden Bank. Bien plus, l’arrivée de cette dernière,  portera  à sept le nombre d’établissements de crédit avec des capitaux tirés par les locaux.  AGB va en effet s’ajouter à Afriland First Bank, CCA, La Régionale, UBC, NFC Bank et la BCPME.

Avec  Africa Golden Bank, l’homme d’affaires  Samuel Foyou agrandit son empire qui s’étale sur divers secteurs d’activités.  Dans l’hôtellerie, il est déjà à la tête de la  chaîne hôtelière Krystal Palace,  dans l’agro-alimentaire avec la Biscuiterie Samuel Foyou (BSF) ; l’imprimerie Moore Paragon ;  Brasseries, Brassaf,  4e entreprise brassicole du pays.  Il est aussi le patron de la Société camerounaise de fermentation (Fermencam), une distillerie ; Unalor, entreprise de production d’allumettes et de bien d’autres compagnies.

L’on ignore le segment de marché visé par ce projet bancaire et son plan de développement.  Mais le marché bancaire camerounais reste encore  largement à conquérir avec un taux de bancarisation en deçà de 30%.

Le Cameroun veut améliorer le service public de l’eau

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« Pour les pénuries que nous observons ces derniers temps, il faut dire que la ressource n’est pas totalement à la hauteur des objectifs fixés, c’est pourquoi nous avons opté pour le partage des temps de consommations. Mais il revient à Camwater de mettre en œuvre tout ce qui est nécessaire pour que les temps de latence ne soient pas très étendus. Bien entendu, il y a des zones qui ont des difficultés, on va continuer de trouver les meilleures solutions pour résoudre ces problèmes. Une partie de ces solutions portent sur la communication. Il faut que les populations soient informées des difficultés que le réseau de distribution peut avoir ». Les explications sont de Blaise Moussa, Directeur général de Camwater (Cameroon Water Utilities Corporation), la société chargée du service public de l’eau potable et de l’assainissement au Cameroun. Des explications données au cours d’un échange avec la presse et la Ligue nationale des consommateurs, lors de la célébration de la Journée mondiale de l’eau le 22 mars à Yaoundé. La célébration avait pour thème : « Accélérer le changement pour un service public de l’eau potable innovant et durable. » Cela a été l’occasion pour Blaise Moussa, de tenir un discours sur cette problématique, avant de répondre aux questions des journalistes. Il faut le dire sans ambages, l’accès à l’eau potable au Cameroun reste préoccupant. Le pays compte pas plus de 500 000 abonnés à la Camwater sur une population de près de 27 millions d’habitants. Le problème posé reste l’important déficit en eau courante. Ces dix dernières années, le gouvernement a pris des initiatives importantes, notamment en ce qui concerne la ville de Yaoundé.

Inadéquation entre l’offre et la demande

La capitale camerounaise compte actuellement près de trois millions d’habitants. Mais, cette population, sans cesse croissante, est confrontée au problème d’approvisionnement en eau potable, tant la capitale camerounaise concentre les problèmes liés à la distribution de l’eau potable en Afrique : abaissement périodique du niveau du fleuve, vétusté des équipements, instabilité du courant électrique et, de surcroît, configuration topographique peu favorable. En conséquence, alors que les besoins en eau de Yaoundé sont estimés à quelque 350 000 m3 par jour, les habitants doivent se répartir les 150 000 m3 que produit la station de traitement d’Akomnyada, et la station de traitement d’eau potable de la Mefou. Aussi, si Camwater est mis à l’index en raison de sa gestion pour le moins équivoque de la station de captage de Mbalmayo et des réseaux de transport et de distribution déclarés en grande partie vétustes, les pénuries d’eau inédites qui frappent la capitale mettent surtout en évidence une certaine inertie de l’État dans la conduite du Projet d’alimentation en eau de la ville de Yaoundé et ses environs, depuis 2017. D’une capacité de production de plus de 300 000 m3/jour, ce projet de grande envergure est principalement financé par la République Populaire de Chine. À la fin du projet, Yaoundé et ses environs devraient recevoir de la Sanaga, un supplément de 300 000 m3 d’eau par jour, extensible à 400 000 m3/jour. Il faut également signaler que le fait que l’État du Cameroun ait refusé, en 2016, de renouveler le partenariat avec la CDE, filiale d’un consortium marocain formé par l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), était venu ralentir la dynamique des projets qui étaient mis en œuvre pour desservir Yaoundé.  Les autorités camerounaises avaient préconisé alors un retour de la distribution de l’eau potable, redevenue rentable, dans le giron de l’opérateur public Camwater, propriétaire du réseau.

Par Ahmed MBALA

Le Gicam crée un observatoire de la concurrence

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L’organe qui a pour rôle d’aider à réduire des distorsions de concurrence pour une compétitivité saine vient de livrer ses premiers résultats après trois mois d’existence.

Selon les enquêtes de conjoncture du GICAM pour le 3e trimestre 2022, près de 80% des entreprises identifient les distorsions de concurrence comme un obstacle important au développement de leurs activités. Ces distorsions se manifestent sous diverses formes. La concurrence déloyale ;  le commerce illicite (contrebande, contrefaçon, fraudes),  la violation de la réglementation sur la métrologie légale (ex: pratiques consistant à fausser les poids, prix et mesures) ou encore la spéculation commerciale provoquant des hausses injustifiées des prix.  Pour faire face à ces pratiques, le patronat a  opté pour la mise en place d’un  observatoire du Commerce et de la concurrence (OCC) avec l’appui technique du BIT.

L’OCC  a pour rôle de contribuer à la réduction des distorsions de concurrence pour améliorer la compétitivité des entreprises et l’attractivité de l’espace économique national à travers plusieurs actions :   La veille juridique et économique (recenser, documenter et analyser tous les facteurs et pratiques entraînant des distorsions de concurrence au niveau de l’économie) ;  la formation et  la sensibilisation des entreprises  et le plaidoyer.  L’observatoire pourra notamment collaborer avec d’autres administrations et entités tant publiques que privées. Car, un ensemble d’instruments règlementaire et institutionnel  ont été déjà été mis en place par les pouvoirs publics. Il en est par exemple de la loi N°2015/018 du 21 décembre 2015 régissant l’activité commerciale au Cameroun qui identifie un certain nombre de pratiques considérées comme induisant des distorsions de marchés et prévoit un régime de sanctions y afférent.  L’application de cette loi est contrôlée sur le terrain par le ministère du Commerce et ses démembrements ; la Direction Générale des Douanes avec HALCOMI ; l’ANOR; le MINMIDT etc. « Cela étant du domaine public et ne devrait souffrir d’aucune ambiguïté, l’Observatoire reste et doit rester un outil de dialogue, dialogue avec les pouvoirs publics pertinents, dialogue entre les entreprises et dialogue avec l’ensemble des parties prenantes. Il reste aussi un véritable outil de recherche, de formation et d’aide à la décision », souligne Lassina Traore, représentant du BIT.

Les premiers résultats de l’observatoire

Trois mois après sa mise en place effective, l’observatoire du commerce et de la concurrence du Gicam livre ses premiers résultats. Il a notamment conçu un formulaire automatisé de collecte de la dénonciation des pratiques de concurrence déloyale accessible via un lien internet. Il y a aussi une cartographie des  distorsions de concurrence dont sont victimes les entreprises. Cette cartographie révèle que parmi les acteurs économiques qui se plaignent des distorsions de concurrence, 89,5% sont du secteur de commerce, 86,9% du secteur des services aux entreprises, 72,8% des autres services du secteur tertiaire;66,6% des banques et assurances,  55,5% du secteur de transport.

En perspective, l’observatoire entend produire de manière trimestrielle l’indice de distorsions.   Les travaux de l’OCC sont réalisés par deux consultants : André Dumas TSAMBOU, Docteur PhD en économie de l’Université de Yaoundé 2 et FrançoisESSAMA Master en Droit Privé (Université de Ngaoundéré).  Ils ont pour défi de contribuer au renforcement d’un climat de concurrence saine. Car, selon les économistes, le niveau global de compétitivité de l’économie camerounaise a évolué, mais le pays est toujours classé 18ème parmi les économies d’Afrique les moins compétitives.

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