Que visent les programmes es programmes Africa Green Impact (AGI) et Relais Multimédia de Développement (Remudev) dont vous procédé au lancement ?
En fait, vous savez, les objectifs du développement durable ont été adoptés par l’Assemblée générale des Nations unies en septembre 2015. Cela signifie que nous en sommes à peu près à 9 ans, et leur évaluation se fera en 2030, ce qui nous laisse 6 ans. La raison d’être de notre séance de travail d’aujourd’hui, qui marque le début d’une caravane lancée pour un mois et qui se prolongera par la suite, est de mettre en œuvre les actions définies par les Nations unies et d’accompagner l’État du Cameroun à poser les bases nécessaires pour les respecter. Il faut préciser que parmi ces 17 objectifs, il y a la lutte contre la pauvreté et la protection de l’environnement, par exemple. On ne peut pas lutter contre la pauvreté en restant dans les bureaux ou en clamant que nous voulons qu’elle disparaisse. Il faut poser des actions concrètes qui vont dans ce sens. Le premier élément de cette lutte est la faim. Si vous ne pouvez pas manger, vous allez automatiquement tomber malade, et les problèmes s’enchaîneront. Le projet que nous portons vise à accompagner notre État dans la lutte contre tous ces éléments en accord avec les objectifs du développement durable.
Quelle est la raison derrière cette initiative ?
Lorsque les ODD ont été lancés en 2015, cela signifiait que nous avions 15 ans. Nous avons déjà passé 8 ans, il nous reste 6 ans. Qu’avons-nous besoin de capitaliser pour réussir dans les 6 ans qui restent ? Aujourd’hui, si l’ONU venait nous évaluer, nous ne serions pas à 2 sur 17 objectifs à atteindre. Les 2 objectifs montrent que nous sommes encore loin. Mais est-ce possible de faire en 6 ans ce que nous n’avons pas pu faire en 8 ans ? Bien sûr. Ce qui a été défini pour être fait en 15 ans est possible. Entre celui qui évalue et celui qui met en œuvre pour atteindre le but, il y a des choses qui peuvent être faites et qui se feront. Nous avons la foi et le rêve, et derrière ce rêve, nous mettons les moyens. Ceux qui ont défini les objectifs nous donnent les moyens de les atteindre. Donc, tant que nous avons les moyens d’action, nous pourrons y arriver. Je pense que dans six ans, nous les aurons atteints. Mais attendons six ans pour évaluer si nous aurons réussi. Moi, je crois que nous y arriverons.
Monsieur le directeur, quelles sont concrètement les actions que vous allez mener sur le terrain pour atteindre ces objectifs ?
De façon concrète, nous lançons une caravane aujourd’hui. Nous commençons par la formation des acteurs. L’acteur, ce n’est pas l’État gouvernant qui définit les orientations, mais les acteurs sur le terrain. Je prends deux ou trois exemples. Lorsque l’État du Cameroun voulait éradiquer la faim, il a créé des ministères : le Ministère de l’Agriculture, le Ministère de l’Élevage, le Ministère de l’Environnement et le Ministère de la Forêt et de la Faune. Tous ces ministères existent et ont des programmes à l’intérieur. Il revient aux acteurs privés de mettre en œuvre ces actions et de les implémenter. Ce que nous faisons, ce n’est pas une baguette magique, nous allons vers les acteurs du monde agricole et de l’élevage pour leur dire : « Voilà ce que vous avez fait par le passé pour détruire ce qui vous nourrit. Maintenant, adoptez ces nouvelles habitudes. » Nous avons lancé un premier plan sur cinq ans, avant l’étape d’évaluation. Nous recrutons 20 100 jeunes que nous formons. L’un des problèmes majeurs est le manque de formation. Parfois, on blâme les acteurs sans savoir s’ils ont été formés. Nous voulons les former avec des outils et des ingénieurs dans différents domaines d’activité. En un mois, le message sera clair. Ensuite, nous irons dans les différents arrondissements. L’avantage que nous avons, c’est que toutes ces entités nous ont donné leur accord et ont désigné des points focaux pour nous accompagner. Nous pensons que le résultat sera atteint.