Dans le cadre de l’initiative « Start-up 237 : 100 projets made in Camer » : « toutes les startups ont déjà bénéficié d’une formation à l’évaluation et la formulation de leurs besoins. Certains ont même déjà bénéficié des équipements de façon à accélérer leur production », a expliqué Alain Kiyindou, directeur régional de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) pour l’Afrique Centrale et Grands lacs.
C’était le 19 novembre dernier lors de la séance d’évaluation de ce projet lancé en octobre 2023, dont le but est la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes. Le projet, porté par le Fonds Équipe France, vise à soutenir 100 start-ups camerounaises avec une enveloppe de 1,3 milliard de FCFA. Jusqu’à présent, 102 projets ont été enregistrés, parmi lesquels 55 start-ups ont déjà été financées à hauteur de 400 millions de FCFA. Le tableau de bilan affiche 700 séances de coaching réalisées, en présentiel et en ligne ; 46 mentors recrutés ; 102 plans d’accompagnement élaborés et 20 responsables de structures d’accompagnement formés.
Présent à ce rendez-vous d’évaluation, Thierry Marchand, ambassadeur de France au Cameroun explique que « le projet est un processus d’accompagnement qui se termine in fine par un investissement. Le but du jeu étant d’évaluer à la fin, l’objectif du projet et il faut qu’on soit très sérieux dans le calibrage des outils et des équipements à acheter. Nous sommes à la phase d’accélération du projet et c’est la première fois qu’on joue ce type de partition. En mars 2025 ça fera 18 mois pour boucler tout le processus et faire en suite que chacune des 102 startups soit réellement dans une situation à laquelle on va commencer à pouvoir mesurer l’impact réel de son activité ».
Le projet ambitionne de favoriser l’employabilité et l’entrepreneuriat, notamment parmi les jeunes et les femmes. La sélection des bénéficiaires repose sur des critères rigoureux et scientifiques, gérés par des comités spécialisés. Les start-ups sélectionnées bénéficient d’un fonds de lancement ou d’accélération, ainsi que d’un mentorat continu assuré par des experts locaux et internationaux. D’ici le premier trimestre 2025, apprend-on 47 projets devraient être opérationnels. Le modèle d’accompagnement couvre l’ensemble des aires géographiques et culturelles du Cameroun, en partenariat avec les ministères, régions et communes concernées. Selon l’ambassadeur Thierry Marchand, il est impératif d’accélérer le programme et de l’adapter aux réalités locales pour un impact concret sur l’économie.
Lors de la cérémonie du 19 novembre, deux start-ups ont reçu des prix d’excellence pour leurs projets innovants et à forte valeur sociale. Il s’agit de MicroggTech, issue de l’École polytechnique de Yaoundé, spécialisée dans la fabrication de couveuses néonatales « made in Cameroon » et la New Generation Technologies, basée à Silicon Mountain à Buea, reconnue pour ses solutions technologiques de pointe. Jean Paul Mbia, représentant du Minesup, a exprimé la gratitude du gouvernement envers l’AUF et l’Équipe France. Il a réaffirmé l’engagement des autorités à transformer l’image de l’université camerounaise en un lieu où l’esprit entrepreneurial et la créativité sont valorisés. Il a également appelé les étudiants à saisir les opportunités offertes par ce programme et à s’éloigner de l’attentisme, pour devenir des acteurs majeurs dans la concurrence mondiale de demain.