mardi, octobre 8, 2024
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Métallurgie-sidérurgie : Le Cameroun enregistre un excédent de production de 80 000 tonnes de fer en 2022

Malgré l’interdiction des importations, quelques 5 000 tonnes ont frauduleusement franchi les frontières l’année dernière.

Malgré l’interdiction des importations, quelques 5 000 tonnes ont frauduleusement franchi les frontières l’année dernière.

Selon les opérateurs, la demande annuelle est d’environ 180 000 tonnes, ce qui signifie que le Cameroun peut exporter environ 80 000 tonnes d’acier par an. En 2022, le a produit 260 000 tonnes. Les chiffres officiels indiquent que Prometal, les Aciéries  et Metafrique qui sont les membres de l’Organisation camerounaise des industries de transformation de l’acier (Ocita) disposent d’une capacité installée de production estimée à 450 000 tonnes à date.

Néanmoins, le pays a importé 297 633 tonnes de fer et d’acier au coût de 218,020 milliards FCFA en 2022. En ce qui concerne plus particulièrement les barres de fer, 58 717 tonnes ont été importées pour un montant d’environ 116 627 milliards FCFA. Quelques 5 000 tonnes identifiées par les fabricants ont pu franchir les frontières en 2022, malgré la prohibition des importations.

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« Le prix du fer à béton au Cameroun est hautement compétitif par rapport aux pays de la sous-région et à économie de taille similaire. Par exemple, il est d’environ 10% moins cher que le fer à béton vendu en Côte d’Ivoire et 25% moins cher que le fer à béton vendu au Gabon. Le Cameroun n’a donc pas besoin d’importer du fer à béton » explique Patrice Yantho, coordonnateur de l’Ocita dans les colonnes de l’hebdomadaire Cameroon Business Today du 26 avril 2023. Selon le responsable, la production nationale est au-dessus de la demande, à plus de 120%.  Néanmoins, à en croire certains spécialistes, le fer à béton produit localement connait un problème de qualité et de fiabilité. « Comment un pays dont le marché est seulement de 180 000 tonnes pouvait-il autoriser l’importation massive de 297 633 tonnes de fer, alors qu’il produit déjà 260 000 tonnes, soit 80 000 tonnes d’excédent ? » s’interroge l’économiste Louis-Marie Kakdeu.

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