Midjiyawa Bakari, le préfet du Mayo-Danay et leurs états-majors sont des miraculeux. Le gouverneur de l’Extrême-Nord, le préfet du Mayo-Danay et leurs principaux collaborateurs n’ont eu la vie sauve ce 7 février 2025 que grâce à l’intervention énergique du Bataillon d’intervention rapide (BIR) venu en appui aux Forces de maintien de l’ordre dépassées par la fureur des populations de Kourbi. En tournée dans cette localité située entre Guidiguis et Kaële, le gouverneur et ses accompagnateurs ont été pris en captivité par une population sortie en masse et armée de gourdins. Très vite, le numéro un de la région et ses hommes ont été encerclés par les populations. Une haie en épines rapidement formée. Les populations locales s’opposent depuis quelques semaines à la création d’un parc national sur leurs terres et qui les sèvre de terres arables. Les opposants à la création dénoncent par ailleurs le nom de baptême du parc, « Ma mbed mbed« . Ce qui signifie en langue locale »les non circoncis « . Appellation qui « est une injure pour les riverains », selon un ressortissant du Mayo-Danay.
Du coup, pour ces deux raisons, les populations exigent que le Premier ministre annule le décret créant ce parc. « Ils disent que ça prend du temps. Ils veulent qu’on signe un autre décret pour annuler le premier sur le champ« , renseignait hier Rebeka Sintebe du journal L’œil du Sahel qui était témoin de la scène. Midjiyawa Bakari n’a pas pu dicter la loi de la République, ni se faire écouter. En face, une population déchaînée, et déterminée à entendre une annonce satisfaisante, au sujet de ce parc nouvellement créé.
C’est une situation compliquée pour l’Etat, tant les voix semblent s’accorder à Kourbis, Guidiguis et autres localités impactées par le parc de Ma Mbed Mbed. Hele Pierre, le ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable, soutien étatique du projet. Joseph Dion Ngute est interpellé.