Ça y est. Trêve de polémique. L’Accord-cadre de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2021 a été signé ce 22 octobre à Yaoundé. Mettant un terme ( ?) à la polémique sur l’organisation camerounaise. Sept ans après l’attribution au Cameroun. Entre temps, l’édition 2019 initialement confiée au Cameroun, a « glissé ». L’Egypte l’a récupéré, alors que le pays de Paul Biya pataugeait sur les retards dans la construction des infrastructures. Dans un contexte de crise de confiance entre Ahmad Ahmad, le successeur d’Issa Hayatou à la tête de la Confédération africaine de football (CAF) et le Cameroun. Mais le nouveau patron du football africain et ses acolytes consoleront le pars de son prédécesseur, en lui attribuant l’édition 2021 initialement confiée à la Côte d’ivoire. Paul Biya soufflant le martyre avec ses collaborateurs qui ne parvenaient pas à respecter les rendez-vous avec la CAF et les accords avec les entrepreneurs.
Séidou contraint au partage du bonheur
Il faudra encore attendre trois ans pour parvenir à la signature de ce document qui attribue juridiquement l’organisation de la prochaine CAN au Cameroun. Mais la guerre électorale qui sévit depuis 2013, a résisté aux Comités de normalisation installés à la tête de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). Du coup, Séidou Mbombo Njoya, l’actuel locataire de la Tour de Tsinga, qui lui-même assure un intérim consécutif à l’annulation de son élection, a dû concéder les premiers rôles à Narcisse Mouelle Kombi, le ministre des Sports et de l’éducation physique (Minsep) dans son rôle de président du Comité local d’organisation (COCAN). Pire, l’homme pourchassé par l’Assemblée générale de 2009, n’a pas eu droit à la parole ce jour au Palais polyvalent des sports. C’est la tutelle gouvernementale qui a échangé les parapheurs avec Augustin Senghor, le Premier vice-président de la CAF. Lui qui n’avait déjà pas été au-devant de la scène lors de la cérémonie du tirage au sort en août dernier. Sous le regard vigilent de Véron Mosengo-Omba, le secrétaire général de la CAF.
Mais le prince Bamoun n’a pas craché sur le plaisir d’avoir été associé à l’événement, pendant que son concurrent Albert Mbida nommé par l’AG de 2009 : «C’est un grand jour pour moi, et je suis très heureux, en tant que président de la fédération camerounaise de football, et en tant que Camerounais tout simplement d’avoir eu l’honneur et la confiance de signer deux Accords-cadres, pour le CHAN et pour la CAN », s’est réjoui l’homme qui souffle le feu et le froid depuis dix mois qu’il a été désigné par la FIFA pour assurer l’intérim à la tête de la Fécafoot. Alors « je voudrais remercier le Chef de l’Etat et le gouvernement de m’avoir permis de signer cet Accord», peut-il souffler. Cette autre bataille est gagnée. Rendez-vous le 9 janvier 2022 pour le coup d’envoi du tournoi final, suite logique de l’événement d’aujourd’hui.
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