mercredi, novembre 5, 2025
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Covid-19: la stratégie de riposte va coûter 479 milliards

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La stratégie de riposte va coûter 479 milliards

La survenance de la crise sanitaire a imposé à l’Etat, notamment le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat), d’élaborer une stratégie de riposte et de résilience. Celle-ci a pour objectif de limiter les effets pervers induits par la pandémie du Covid-19. D’après le ministère de l’Economie, il est également question, à travers cette stratégie, de « préserver les acquis du Programme de consolidation budgétaire ». Pour ce faire, cinq principaux piliers constituent l’ossature de ladite stratégie, à savoir la riposte sanitaire ; la résilience économique et financière ; l’approvisionnement stratégique ; le renforcement de la recherche et de l’innovation ; et la résilience sociale. Et pour mettre en œuvre cette stratégie qui va s’étendre sur trois ans, l’Etat aura besoin d’une enveloppe de 479 milliards de francs CFA, dont 296 milliards en 2020.

Riposte sanitaire

La riposte sanitaire constitue le premier pilier de la stratégie de riposte de l’Etat. Et comporte, d’après le Minepat, des mesures de nature à renforcer le système de santé, notamment « l’identification, la prise en charge et le traitement rapide des cas avérés, mais aussi l’action préventive à travers la sensibilisation de masse sur le respect des règles d’hygiène de base et le port de masque, la recherche active des cas suspects, et enfin la décontamination systématique des zones à risque ». Le plan de riposte sanitaire va nécessiter une enveloppe de 58,7 milliards de francs CFA. Et aura pour vocation de « prévenir la propagation de la pandémie et prendre en charge les personnes malades ».

375 milliards pour renforcer la résilience économique et financière

La résilience économique et financière constitue le second pilier de la stratégie gouvernementale. Ce pilier consiste à « mettre en œuvre une panoplie de mesures administratives, fiscales, douanières et financières en direction du gouvernement, des entreprises et des acteurs du secteur informel pour préserver l’activité économique, l’emploi et partant la croissance économique ». L’on apprend ainsi du Minepat que l’enveloppe prévue pour renforcer la résilience économique et financière s’élève à 375 milliards de francs CFA, et à but principal « d’atténuer les répercussions économiques et financières de la crise sanitaire sur les entreprises ».

Approvisionnement stratégique

A en croire le Minepat, les mesures à mettre en œuvre dans le cadre du 3ième pilier sur l’approvisionnement stratégique devront permettre « d’assurer la continuité de l’approvisionnement en produits de première nécessité, notamment les produits alimentaires et les produits pharmaceutiques, mais aussi de garantir une fourniture permanente en produits pétroliers ». A cet effet, l’Etat aura besoin de 5,5 milliards de francs CFA.

 9,6 milliards pour la recherche et innovation

La recherche et l’innovation constitue le quatrième pilier de la stratégie gouvernementale. Celui-ci a pour objectif, souligne-t-on du côté du Minepat, « de mettre en place des mesures structurelles en réponse aux enseignements tirés de la crise, eu égard à la fragilité et à la dépendance de notre économie ». Concrètement, il s’agira « d’exploiter la disponibilité annoncée de financements en faveur des structures de recherches, de manière à promouvoir la production locale des biens de première nécessité, notamment pour ce qui est du matériel médical ». Ainsi, les ressources nécessaires pour renforcer la recherche et l’innovation s’élèvent à 9,6 milliards de francs CFA. En clair, il est question, à travers ce quatrième pilier, « d’inciter le développement local des solutions innovantes, pouvant aider dans le cadre de la lutte contre le coronavirus ».

Résilience sociale : prise en charge des factures d’eau

 Pour atténuer les répercussions sociales de la maladie sur les ménages et les personnes vulnérables, l’Etat a prévu un budget de 30,5 milliards de francs CFA. Dans cette perspective, le cinquième pilier qui est celui de la résilience sociale, porte sur « des mesures à prendre pour alléger les difficultés auxquelles les ménages et les populations vulnérables auront à faire face, du fait de nombreuses restrictions instituées dans le cadre de la lutte contre la pandémie », peut-on lire dans le document préparé par le Minepat. Ainsi, en plus de « l’extension du programme des filets sociaux et des mesures de prise en charge des factures d’eau et d’électricité, d’autres mesures additionnelles sont envisagées, notamment l’installation des points d’eau/stations de lavage des mains pour les ménages sans accès à l’eau, et l’utilisation des réseaux communautaires pour l’organisation des campagnes de sensibilisation ».

Par Junior Matock ( Défis Actuels 490 )

Route Nkolessong-Nding : vers la fin des travaux

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Route Nkolessong-Nding : vers la fin des travaux

Les travaux de la route Nkolessong-Nding avancent à grand pas. Les données publiées par le ministère des Travaux Publics révèlent que le taux d’avancement des travaux étaient estimé à 78,63 % en mai dernier, pour une consommation des délais de 94,02 %. Des sources du Mintp informent également que le taux de payement quant à lui est de l’ordre de 73,04 %. Longue de 89 km, le linéaire restant pour l’achèvement des travaux va du PK 78+00 au PK 89, soit 11 km à réaliser pour la livraison de ce lot. Les mêmes sources indiquent que les travaux de construction du lot 2 de la nationale N°1 en arrêt depuis le 19 mars 2020 reprennent en juillet prochain. Cette décision est d’ailleurs la principale résolution d’une réunion tenue le 16 juin 2020 dans les services de la délégation régionale des travaux publics du Centre en présence de BEC la Routiere et du Labogenie qui assure la mission de contrôle et de l’entreprise China International water& ElectriCorp (WEC). Pour ce qui est de la situation financière de ce chantier, des sources au Mintp indiquent que l’on a enregistré un versement d’un montant de 1,734 milliards de francs CFA à l’entreprise CWE en charge des travaux le 17 avril 2020 au titre des payements des décomptes en instance. Le montant restant étant, selon les mêmes sources, celui relatif au décompte 41 chiffré à 340 millions de francs CFA.

Contraintes

Toutefois, la reprise des travaux fait face à de nombreuses contraintes, selon l’entreprise CWE. Cette dernière évoque notamment le fait que « le personnel d’encadrement est bloqué en Chine pour cause de Covid 19, et que l’arrivée en août 2020 du bitume commandé au Cameroun et les pièces de rechange du matériel roulant sont bloquées au Kenya en raison de la fermeture des frontières ». En attendant, le délégué régional des travaux publics a demandé la reprise des travaux dès le 1er juillet prochain par le réglage de la couche de fondation et enchaîner avec la couche de base 0/31,5 sur les 11 km restant partant du PK 78+00 au PK 89. Il faut également souligner que l’entreprise a demandé une réception provisoire partielle des 78 km déjà achevés. Comme préalable à cette sollicitation, il est attendu de l’entreprise d’exécuter les travaux de signalisation horizontale et verticale du PK 0+00 Pk 78.

Par Junior Matock ( Défis Actuels 490)

Titres publics: 218 milliards levés sur le marché de la Beac

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218 milliards levés sur le marché de la Beac.

En lançant le 8 avril dernier, l’opération des émissions des Obligations du Trésor Assimilables (OTA), l’ambition de l’Etat, à travers le ministère des Finances (Minfi), était de mobiliser 220 milliards de francs CFA sur le marché monétaire. La dernière émission consistait à lever 25 milliards de franc CFA, mais au finish, l’Etat s’en est sorti avec une enveloppe d’un montant de 17,729 milliards de francs CFA. Arrivée à terme le 17 juin dernier, cette opération de levée de fonds destinés au financement des projets d’investissements s’est achevée avec une cagnotte totale de 218 milliards de francs CFA. Un succès selon des spécialistes du domaine. En effet, reparti en trois phases, la première, d’un montant de 50 milliards de francs CFA, était prévue pour le 8 avril, pour une maturité de deux ans et un taux d’intérêt fixé à 3,5 %. Les remboursements de cet emprunt vont donc commencer en 2022. La deuxième émission portait quant à elle sur un montant de 70 milliards de francs CFA, pour une maturité de trois ans et 4 % de taux d’intérêt. Selon le document de synthèse publié à cet effet par le Minfi, la valeur nominale d’une OTA était de 10 000 francs CFA. Et d’après le directeur général du Trésor Sylvestre Moh Tangongho, ces émissions étaient ouvertes à tous les citoyens. Dans une interview accordée à Défis Actuels le mois dernier, le directeur général du Trésor et de la Coopération Financière et Monétaire a expliqué que, les ressources mobilisées par l’Etat seront orientées vers plusieurs projets, notamment « des projets matures, susceptibles d’enclencher une croissance saine et durable. C’est donc naturellement les infrastructures énergétiques et d’eau potable, les infrastructures routières, sanitaires, portuaires et aéroportuaires, inscrites dans la Loi de Finances de l’exercice qui sont financés par ces ressources ». Interpellé sur ce qui explique l’appétit du Cameroun vers les ressources issues du marché monétaire, Sylvestre Moh Tangongho expliquait que cela se trouve dans les caractéristiques même des opérations du marché monétaire. En effet, soutenait-il, « la préparation de ces opérations est moins longue, moins coûteuse et la disponibilité des ressources est rapide : 48 heures après la clôture des opérations, comparé aux opérations du marché financier ». Quant à ce qui concerne la capacité pour le Cameroun de rembourser ces emprunts, le directeur général du Trésor soulignait que « les assurances se trouvent dans le mécanisme de remboursement qui est mis en place à la Banque Centrale. En effet, pour chaque emprunt, la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (Beac) ouvre dans ses livres un compte d’amortissement. Chaque 15 du mois, période de pic de recettes fiscales, elle prélève un montant du compte unique du Trésor qu’elle reverse dans le compte d’amortissement. A chaque échéance de remboursement, elle débite le compte d’amortissement pour créditer le ou les comptes des investisseurs ayant souscrits à cet emprunt. Depuis l’année 2011 où nous avons commencé à rembourser les premiers titres émis en 2010 sur le marché financier national, le Cameroun n’a jamais fait un défaut de paiement ».

Par Junior Matock ( Défis Actuels 490)

Hommage : Fotso Victor élevé au grade de commandeur du mérite agricole

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Fotso Victor repose désormais à Mbouo par Bandjoun. Le patriarche a été inhumé dans son village natal dans la capitale du département du Koun-khi ce 20 juin 2020. Dans la stricte intimité familiale. Mais au terme d’une cérémonie à laquelle les contraintes du confinement n’ont pas enlevé le faste. L’élite politique, économique, des membres du gouvernement et la communauté de l’ouest ont rendu hommage à cet homme qui a tout donné à sa contrée et à son pays au cours de ses 94 ans de vie sur terre. En reconnaissance de son immense œuvre pour la Nation, le milliardaire de Bandjoun a été fait commandeur du mérite agricole par le président de la République, représenté pour la circonstance par Jean Nkuété, le secrétaire général du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), le parti au pouvoir qu’il servait depuis de longues années.

Par ailleurs, Victor Fotso a été inhumé avec son téléphone portable, en respect à ses dernières volontés. Mais si la famille a pu respecter cette volonté, elle ne s’accorde pas encore sur la gestion de l’héritage du défunt. Il a fallu une passe judiciaire pour que à Laure Njitap puisse organiser les obsèques de son défunt père. Celle qui, en compagnie de Maptué Fotso, était du dernier carré des dizaines d’enfants du défunt à ses derniers moments sur terre, a dû affronter devant la justice française certains de ses frères et sœurs ainsi que certaines veuves de son défunt père, pour obtenir l’organisation des cérémonies funéraires de l’ancien maire de Bandjoun.

Issu d’une famille modeste, Victor Fotso n’a pas eu la chance de se bâtir un avenir par l’éducation. Et a vite été piqué par le virus des affaires. La ville de Mbalmayo a accueilli le jeune commerçant dans ses premiers pas dans le monde des affaires. En quittant la terre des hommes plus de soixante ans après, Fotso Victor laisse un empire économique qui s’étend au-delà des frontières nationales. Une prospérité que l’homme a partagée avec ses semblables. En commençant par ce qu’il lui a le plus manqué dans sa vie pourtant réussie : l’école. Ainsi, toute un établissement de l’enseignement supérieur a été construit et offert à l’Etat du Cameroun : l’Institut technologique Fotso Victor de Bandjoun qui est rattaché à l’Université de Dschang. « La ville de Bandjoun est un don de Fotso Victor », reconnaissait un ressortissant de cette ville de la région de l’ouest. En reconnaissance à l’œuvre de développement de ce capitaine d’industrie qui eut se targuer de signer la plupart des œuvres de développement de cette ville sur une cinquantaine d’années. Lui qui en a été maire de 1997 à son décès sur venu le 20 avril dernier en France. Et à travers le territoire national, la magnanimité de Victor Fotso s’est exprimée.

Guerre Mrc-Rdpc: Fame Ndongo acquiert du renfort contre Kamto

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Le nouvel allié de Fame Ndongo contre Kamto

Ce n’est pas un nouveau combat que sollicite le Pr Stéphane Ngwanza contre Maurice Kamto. Dans la lettre que le chargé de mission à la délégation permanente régionale du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) pour le Littoral, relance simplement le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) sur les 7 questions que le Pr Jacques Fame Ndongo a récemment posées à ce dernier lorsqu’il a dénoncé la succession de gré à gré que préparerait le régime de Paul Biya pour arrondir la fin de règne du locataire d’Etoudi dont la santé est sujette à des controverses ces derniers temps. « Nous attendons des réponses précises. La politique, c’est le parler vrai et non le parler faux (mensonges, chimères, diversion)« , s’essaie-t-il à l’enseignement.

Non sans avoir repris lesdites questions à son compte: « 1) Le gré à gré successoral à la tête de l’Etat est-il inscrit dans la constitution? 2) Va-t-on modifier la constitution, et qui dans cette hypothèse, en prendrait l’initiative? 3) Qui bénéficiera de ce gré à gré? Donnez le nom, le prénom, l’âge et la profession de ce futur 3ème président de la République? 4) Quand sera-t-il à Etoudi? 5) Comment y accèdera-t-il concrètement? 6) Où aura lieu la passation du pouvoir? » 7) Pourquoi?« .

Confusion d’adversaire

Pour enchaîner: « Au lieu de répondre avec précision aux questions concernées, M. Penda Ekoka fait de la diversion en parlant du gouvernement camerounais qui  »n’a rien fait », ce qui est faux« , confond-il son interlocuteur. « Oublie-t-il les acquis du Renouveau? » se demande Stéphane Ngwanza. Le soutien de Fame Ndongo se met à égrener non ces acquis, mais les domaines dans lesquels le régime du 6 novembre 1982 aurait validé ces acquis: diplomatie, politique intérieure , administration, justice, droits de l’homme et libertés, économie, infrastructures, développement rural, logements sociaux, télécommunications, santé, éducation, culture, communication, voies de communication, électrification, hydraulique, qualité de la vie, sport,… Sans aucun fait précis. L’homme qui avait déjà été membre du jury controversé du concours d’entrée à l’Institut des relations internationales du Cameroun (Iric) de 2017 dont des « fils à papa » avaient remplacé six candidats initialement admis sur une première liste, avant que Jacques Fame Ndongo le ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup) ne revienne avec une seconde liste, sans les noms de ces candidats qui ont ameuté la presse, n’a pas trouvé mieux que les arguments de son ministre de tutelle pour attaquer Maurice Kamto. De quoi renforcer l’idée qu’ont les militants et sympathisants du Mrc qui pensent que « pour bénéficier d’une ascension sociale désormais, il faut insulter Maurice Kamto« .

L’homme qui, du haut de sa stature de directeur adjoint de l’Iric, avait déjà été criblée d’attaques pour une affaire de plagiat, tient à jouer sa partition contre « l’ennemi » du régime en place à Yaoundé.

La sortie du Pr Stéphane Ngwanza

Rapport de l’INS : ce que pense le Gicam

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Rapport de l’INS : ce que pense le Gicam

Le récent rapport publié par l’Institut National de la Statistique (INS) était au centre des échanges des membres du Conseil d’administration du Groupement Inter Patronal du Cameroun (Gicam) le 12 juin dernier. Au cours des échanges, l’on apprend que les administrateurs et les présidents de commissions ont pris note de la publication par l’INS et le Système des Nations-Unies du rapport d’évaluation des effets socioéconomiques du coronavirus (covid-19) au Cameroun. Ces administrateurs n’ont pas fait que prendre note, ils ont relevé pour s’en féliciter, que « les résultats mis en évidence dans ce rapport confirment les évaluations livrées par l’enquête menée par le Gicam au mois d’avril sur l’impact de la crise Covid-19 sur les entreprises ». Bien plus, souligne le document produit à cet effet par le Gicam, les administrateurs ont souligné « la nécessité de mesures de sauvegarde et de relance pour contenir les dérapages et dysfonctionnements induits par la crise ». Ainsi, au cours de cette rencontre virtuelle des administrateurs du Gicam, ceux-ci ont, en guise de solutions, insisté « sur le patriotisme économique qui requiert des réformes plus volontaristes pour promouvoir le contenu local, construire des champions nationaux, développer l’économie circulaire et protéger l’industrie locale ». En effet, dans le rapport intitulé « évaluation des effets socio-économiques du coronavirus au Cameroun », l’INS a révélé plusieurs résultats portant sur l’impact de cette pandémie sur les entreprises. Ainsi a-t-on par exemple appris que cette enquête s’est déroulée auprès de 770 entreprises réparties sur l’ensemble du territoire national, dont près de la moitié dans les deux grandes métropoles du pays (Yaoundé et Douala). L’enquête soulignait par exemple que de manière générale neuf chefs entreprises sur dix (90 %) estiment être négativement impactées par la Covid19. Cette situation est pratiquement la même aussi bien dans le secteur formel qu’informel, et ceci quel que soit la taille de l’entreprise. De même, toutes les branches sont fortement impactées avec une incidence relativement moins importante en ce qui concerne les services de santé. En effet, 33,3 % des services de santé enquêtés estiment avoir observé une hausse de leur activité du fait de la Covid-19, écrit l’INS. Cette situation a notamment créé un dysfonctionnement dans la conduite des activités des entreprises, poursuit l’institut en charge de la gestion des statistiques au Cameroun. Dans le détail, l’INS précise que près de 80 % des chefs d’entreprises dans le secteur formel estiment connaître un ralentissement moyen ou important de leur activité. Dans le secteur informel, ce ralentissement concerne près de 82 % de chefs d’unité informelle. Par ailleurs, renchérir l’INS, des situations d’arrêt temporaire ou définitif des activités ont également été relevées. Elles concernent près de 13 % des entreprises du secteur informel et 15,7 % des entreprises du secteur formel, dont 5,4 % pour les grandes entreprises et 10,3 % pour les PME.

Par Junior Matock ( Défis Actuels 489)

Cameroun-Tchad: 223 milliards pour booster l’interconnexion électrique

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223 milliards pour booster l’interconnexion électrique

La Banque Mondiale est plus que jamais résolue à booster l’interconnexion électrique entre le Cameroun et le Tchad. Au cours du Conseil d’administration qui s’est tenu le 16 juin dernier, l’institution de Bretton Woods a approuvé un financement de 385 millions de dollars, soit plus de 223 milliards de francs CFA en faveur de la promotion de l’interconnexion électrique régionale et du renforcement de l’approvisionnement en énergie électrique du Cameroun et du Tchad. D’après le communiqué rendu public par l’institution, le projet d’interconnexion électrique entre le Cameroun et le Tchad vise à relier les réseaux électriques du Sud et du Nord du Cameroun, permettre les échanges d’électricité entre le Cameroun et le Tchad et accroître l’accès à l’électricité à N’Djaména, la capitale du Tchad. Qu’est-ce-qui explique cet intérêt de la Banque Mondiale pour ce projet ? Le communiqué publié par cette institution est clair sur le sujet : « les services d’approvisionnement en énergie du Tchad comptent parmi les moins développés du monde, tandis que le Cameroun souffre toujours de fortes disparités à cet égard entre les régions du Sud et du Nord ». Aussi ajoute la Banque Mondiale, « le manque d’accès à l’électricité et de fiabilité de l’alimentation, ainsi que le coût élevé de l’approvisionnement ont de multiples répercussions sur la diversification et la croissance économique des deux pays. Les collectivités ont du mal à faire fonctionner les entreprises et à générer des revenus, ce qui entrave les efforts déployés pour réduire la pauvreté. De plus, l’accès inégal à l’énergie électrique empêche les deux pays de réaliser pleinement le potentiel associé à leur capital humain, et les rend plus vulnérables aux changements climatiques, aux catastrophes naturelles et aux pandémies ». Deborah Wetzel, directrice de l’Intégration Régionale pour l’Afrique subsaharienne, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à la Banque Mondiale a expliqué que « le renforcement de l’interconnexion électrique régionale est particulièrement important pour la croissance, la création d’emplois et la transformation économique », et que « le nouveau projet va démontrer clairement les avantages économiques de l’intégration régionale, mais il jouera aussi un rôle crucial dans l’amélioration de l’accès à l’électricité pour des populations qui comptent parmi les plus pauvres du continent, contribuant ainsi à réduire les inégalités ». Bien plus, lit-on dans le communiqué, le projet permettra la mise en place du premier réseau de transport d’énergie électrique régional d’Afrique centrale. Ses retombées se feront sentir bien au-delà des frontières du Cameroun et du Tchad puisqu’il constituera un modèle et une source d’encouragement pour d’autres pays qui pourraient tirer profit du commerce de l’électricité, et conduira à terme à l’établissement d’un consensus en faveur de l’intégration régionale des réseaux d’énergie électrique.

Par Junior Matock (Défis Actuels 489)

Douanes: le Minfi lance un nouveau système de paiement

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le minfi lance un nouveau système de paiement

Un nouveau pas a été récemment franchi dans l’amélioration du climat des affaires au Cameroun. Et c’est le secteur des douanes qui en est le porte flambeau. En effet, le 5 juin dernier, le ministre des Finances, Louis Paul Motaze a procédé au lancement de ce nouveau système informatique dénommé Cameroon Customs Information System (Camcis) au centre des données de Nomayos, une banlieue de Yaoundé. En procédant au lancement de ce nouveau système, Louis Paul Motaze a salué le progrès ainsi réalisé, en soulignant que cet outil aura, à coup sûr, un impact sur la santé économique du Cameroun. Les attentes placées sur Camcis se veulent claires : à savoir « plus de facilitation des échanges pour une amélioration poussée de l’environnement des affaires et pour une rentabilité soutenue du secteur privé de l’état en marche irréversible vers l’émergence à l’horizon 2035 ». Il faut souligner que Camcis succède à Sydonia++ qui était une application conçue à l’origine pour des besoins statistiques. Malgré le développement de fonctionnalités supplémentaires sur demande de l’administration douanière, Sydonia++ a démontré sa faiblesse dans la prise en charge des procédures de dédouanement. D’après des sources à la direction générale des Douanes, Camcis est d’inspiration coréennes. Il a trois portails, un pour les douaniers, un autre pour les opérateurs économiques et le troisième est réservé au public et permet de faire des opérations à distance. Grâce à Camcis, les usagers n’ont plus besoin de se rendre dans les bureaux des douanes pour effectuer leurs opérations, réalisant ainsi des gains de temps et d’argent, expliquent d’autres sources. Lesquelles ajoutent, que Camcis offre également un accès gratuit aux différents guides des procédures du commerce extérieur ainsi que nombre d’informations utiles telles que le taux de change, les codes pays, et les codes devises. Cette nouvelle plateforme se veut donc un système de dédouanement électronique qui intègre l’ensemble de la procédure de dédouanement, il raccourcit considérablement les délais nécessaires pour effectuer les procédures en matière d’importation, d’exportation en même temps qu’il sécurise davantage les droits et taxes de douanes. Par ailleurs, au ministère des Finances, des sources crédibles expliquent que ce système se différencie de ses prédécesseurs car celui-ci est plus adapté au contexte camerounais. Il convient de rappeler que dans le cadre de sa mise en œuvre, plusieurs missions coréennes ont séjourné au Cameroun à l’effet de recueillir les besoins précis des douanes camerounaises sur la base desquels des développements ont été réalisés.

Par Junior Matock ( Défis Actuels 489)

Agro-industrie: les effets de la Covid-19 sur l’économie

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les effets de la Covid-19 sur l’économie

La Covid-19 sera sans pitié pour divers secteurs de l’économie selon les prévisions faites par le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat). En effet, selon les données publiées dans un document intitulé « perspectives de l’économie camerounaise », le Minepat informe que plusieurs secteurs de l’économie connaîtront une baisse d’activités en 2020.

Pêche et élevage : 41 % de baisse d’activités au 1er trimestre 2020

Dans le secteur de la pêche et de l’élevage par exemple, le document du Minepat renseigne qu’au premier trimestre 2020, une baisse globale de 41 % a été enregistrée au premier trimestre 2020. Cette baisse est fortement accentuée, selon le Minepat, « par la baisse de la production avicole qui connait une diminution de plus de trois quarts de son niveau il y a un an ». De même, en ce qui concerne la viande, le document précise que « comparée à la même période en 2019, la production de viande de volaille au premier trimestre 2020 enregistre une chute de 76 % ». L’autre explication avancée par le Minepat porte sur le fait que les effets continus du rationnement des devises pourraient expliquer cette dynamique baissière sur la période. Cette tendance à la baisse de la prédominance de la viande de volaille jadis en tête des consommations, pourrait s’expliquer par la suspension de la délivrance des avis techniques d’importation des œufs à couver dû au coronavirus au 1er trimestre 2020, peut-on lire dans le document. Aussi, sur les marchés, les prix de la volaille ont enregistré un grand recul à la fin du 1er trimestre 2020 ; cette baisse serait peut-être due aux mesures de restriction prises par le gouvernement pour freiner la propagation du coronavirus dans le pays, qui ont induit une contraction de la demande de volailles sur les marchés, écrit le Minepat.

 La production bovine en baisse de 5 %

 La production de viande bovine n’est pas épargnée par cette tendance baissière. En effet, à la période sous revue, selon les données du Minepat, l’activité est en baisse de 5 % par rapport à 2019. Cette baisse serait due, explique-t-on, « à la rareté du bétail sur pieds dans les marchés en raison de la grève des transporteurs qui a secoué le secteur au cours du 3e trimestre 2019 ». De plus, ajoute-t-on, « la résurgence de la secte terroriste Boko Haram dans l’Extrême-Nord et dans certaines parties de l’Adamaoua n’a pas facilité le mouvement du bétail des zones de production vers les zones de consommation ».

Sylviculture : baisse de l’activité de 6,4 % attendue

En 2020 Le secteur de la sylviculture n’échappe pas à la pandémie au coronavirus. D’après les prévisions faites par le Minepat, on observera une aggravation de la baisse de l’activité dans ce secteur en 2020 (-6,4 %). Et ce parce que l’économie mondiale est en proie à une crise sanitaire due à la Covid19 qui risque de se prolonger durant toute l’année. Cette tendance viendrait ainsi prolonger les baisses successives enregistrées en 2018 et 2019. Il convient de rappeler que le secteur de l’exploitation et de la transformation du bois (bois grumes et bois débités) a connu une baisse de 2,4 % en 2019 par rapport à 2018. Ce ralentissement s’expliquait alors par une baisse des exportations de bois grumes en direction de ces principaux demandeurs à savoir : la Chine et l’Union Européenne.

Par Junior Matock ( Défis Actuels 489)

Covid-19: Manaouda Malachie humanise le traitement des morts

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Le Minsanté a écouté les pleurs du peuple

Désormais, pour l’inhumation des personnes décédées de Covid-19, le ministre de la Santé publique (Minsanté) prescrit de nouvelles modalités pratiques. Dans un communiqué de presse rendu public ce 16 juin 2020, Manaouda Malachie demande aux responsables concernés par la prise en charge post-mortem des victimes de cette pandémie, de « veiller à ce que la manipulation et l’inhumation des corps soient opérées par des personnels techniques formés et protégés conformément aux standards sanitaires en la matière« ; ce qui maintient la restriction de la manipulation du corps aux équipes jusqu’ici engagées. le corps qui doit être inhumé sous 48h maximum, « doit être placé dans un cercueil hermétique, zingué et fermé avec ou sans vitre encastrée, permettant à la famille de voir le visage du défunt« , accorde-t-il. Aussi, « les familles [doivent être] préalablement informées de la cause du décès et [doivent être] autorisées à voir le corps sans contact physique,, avant toute mise en bière, et assister en nombre restreint à l’inhumation, dans le respect des précautions standards« . Des « faveurs » que n’avaient pas certaines familles éprouvées. En revanche, si le Minsanté accorde que la dépouille soit mise sous terre au domicile famillial, il est « proscrit le transfert de la dépouille en dehors de la ville« . En clair, « l’inhumation doit être effectuée dans la ville de survenance du décès« , indique-t-il. Mais le cimetière public est la seconde voie au cas où la famille ne dispose pas de domicile dans la ville en question. Par ailleurs, et avancée importante, le Dr Manaouda Malachie exige que « que les corps soient enterrés dans le respect de la dignité humaine et et de leurs traditions culturelles et religieuses…par les services de la mairie et de l’hôpital du lieu du décès », mais « n’impliquant pas le contact physique« . Toujours est-il que « l’environnement et les surfaces sur lesquelles le corps est exposé devront être désinfectés conformément aux procédures en la matière« .

Malachie Manaouda ne confirme pas clairement les accusations portées contre le personnel sanitaire et les services du Minsanté au sujet du traitement des cadavres du Covid-19, mais le patron de la Santé publique accorde du crédit aux complaintes et s’appuie sur les propositions du Comité scientifique. En effet, « des dénonciations récurrentes sur des faits de surenchères et des pratiques peu orthodoxes perpétrées dans certaines formations sanitaires, ont été régulièrement portées à son attention au sujet de la gestion des dépouilles des personnes décédées des suites de Covid-19« , relève-t-il.

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