Désormais, pour l’inhumation des personnes décédées de Covid-19, le ministre de la Santé publique (Minsanté) prescrit de nouvelles modalités pratiques. Dans un communiqué de presse rendu public ce 16 juin 2020, Manaouda Malachie demande aux responsables concernés par la prise en charge post-mortem des victimes de cette pandémie, de « veiller à ce que la manipulation et l’inhumation des corps soient opérées par des personnels techniques formés et protégés conformément aux standards sanitaires en la matière« ; ce qui maintient la restriction de la manipulation du corps aux équipes jusqu’ici engagées. le corps qui doit être inhumé sous 48h maximum, « doit être placé dans un cercueil hermétique, zingué et fermé avec ou sans vitre encastrée, permettant à la famille de voir le visage du défunt« , accorde-t-il. Aussi, « les familles [doivent être] préalablement informées de la cause du décès et [doivent être] autorisées à voir le corps sans contact physique,, avant toute mise en bière, et assister en nombre restreint à l’inhumation, dans le respect des précautions standards« . Des « faveurs » que n’avaient pas certaines familles éprouvées. En revanche, si le Minsanté accorde que la dépouille soit mise sous terre au domicile famillial, il est « proscrit le transfert de la dépouille en dehors de la ville« . En clair, « l’inhumation doit être effectuée dans la ville de survenance du décès« , indique-t-il. Mais le cimetière public est la seconde voie au cas où la famille ne dispose pas de domicile dans la ville en question. Par ailleurs, et avancée importante, le Dr Manaouda Malachie exige que « que les corps soient enterrés dans le respect de la dignité humaine et et de leurs traditions culturelles et religieuses…par les services de la mairie et de l’hôpital du lieu du décès », mais « n’impliquant pas le contact physique« . Toujours est-il que « l’environnement et les surfaces sur lesquelles le corps est exposé devront être désinfectés conformément aux procédures en la matière« .
Malachie Manaouda ne confirme pas clairement les accusations portées contre le personnel sanitaire et les services du Minsanté au sujet du traitement des cadavres du Covid-19, mais le patron de la Santé publique accorde du crédit aux complaintes et s’appuie sur les propositions du Comité scientifique. En effet, « des dénonciations récurrentes sur des faits de surenchères et des pratiques peu orthodoxes perpétrées dans certaines formations sanitaires, ont été régulièrement portées à son attention au sujet de la gestion des dépouilles des personnes décédées des suites de Covid-19« , relève-t-il.