Deux jours après le communiqué de Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), dénonçant les agissements de Djamel Belmadi, le sélectionneur de l’équipe nationale d’Algérie, la Fédération algérienne de football (FAF) a tenu à réagir : « La FAF et le sélectionneur M. Djamel Belmadi, dans l’interview dont fait référence ce communiqué n’ont, à aucun moment , insinué, cité, encore moins accusé la Fécafoot ou une autre fédération ou bien une instance internationale de quoi que ce soit. Par contre, ils ont à maintes reprises dénoncé légitimement le comportement de certains arbitres dont les décisions et les attitudes ont influé négativement sur le déroulement, voire le résultat d’un match », écrit Amara Charaf-Eddine. Pour celui qui avait annoncé sa démission au lendemain de la défaite des Fennecs à domicile contre les Lions indomptables, « la FAF, comme toute autre fédération à travers le monde, a usé de son droit légitime de défendre ses intérêts auprès des instances internationales compétentes, et ce, conformément aux règlements en vigueur ».
Refusant ainsi à la Fécafoot le droit d’intervenir dans un conflit né d’un match qui a impliqué son équipe nationale. En revanche, Amara Charaf-Eddine indique que « tout comme la Fécafoot, la FAF est foncièrement attachée aux valeurs et aux vertus du sport, et a de tout temps accepté loyalement les résultats qi étaient en sa défaveur dans un total esprit de fair-play, sans rechigner ni accuser qui que ce soit ». Soulignant que « cela ne peut être le cas lorsque l’arbitrage fausse l’issue d’une rencontre». Insistant implicitement à croire que le Gambien qui dirigeait le match retour entre l’Algérie et le Cameroun à Blida, avait orienté le destin du match en faveur du Cameroun. Certes l’homme admet que « l’histoire du football est richement truffée de destins brisés d’épopées dramatiques, mais aussi d’injustices, notamment d’ordre arbitral», mais refuse d’admettre l’explication éventuelle d’erreurs.
Du coup, l’interlocuteur de Samuel Eto’o qui se montre attaché aux vertus du fair-play, ne prend pas de distance, pour dire le moins, avec les appels à la haine lancés par son entraîneur qui n’a pas son interview caché son ressentiment contre Bakary Gassama qu’il a persécuté jusqu’en Turquie plusieurs jours après le match du 29 mars 2022 qui nourrit son amertume suite à l’élimination de son équipe de la course pour la Coupe du monde 2022. Le défenseur de la cause algérienne garantit que « la FAF se fera un réel plaisir d’accompagner la Fécafoot dans sa quête de mettre toute la lumière sur cette affaire devant la commission d’éthique de la FIFA…» A la suite de son homologue du Cameroun qui a menacé de porter l’affaire devant cette instance de la FIFA.
Plutôt que de faire profil bas, l’Algérie préfère s’enfoncer davantage. Elle dont la sortie était attendue depuis les agissements des siens. Au moment où Belmadi s’attaquait à l’arbitre, les supporters algériens de l’Olympique lyonnais s’en prenaient à Karl Toko Ekambi en France. Entre temps, la FIFA poursuit l’examen du recours algérien, non sans annuler les réservations de billets faites par le pays du Maghreb à l’avance pour le compte de Qatar 2022.
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Dérapage de Belmadi: Samuel Eto’o sort du silence et invite l’Algérie au fair-play