Algérie-Cameroun: Bakary Gassama et Toko Ekambi menacés de mort par Belmadi et des Algériens

L’Algérie n’a pas arrêté de pleurer pour sa qualification manquée pour la Coupe du monde 2022. Pire son entraîneur sélectionneur a pété un câble et est monté d’un cran ce week-end. Dans une interview accordée à la chaîne TV de la fédération algérienne, le sélectionneur national Djamel Belmadi s’est laissé aller dans une diarrhée verbale dirigée contre l’arbitre Papa Bakary Gassama, l’arbitre central du match Algérie-Cameroun (2-1) qui a vu l’élimination du pays d’accueil par le Cameroun. Avec un but de Karl Toko Ekambi survenu dans les dernières secondes de la partie, alors que l’Algérie célébrait déjà sa qualification obtenue la minute d’avant, sur un but inscrit par Slimani. « Plus jamais de la vie, on ne laissera deux, trois personnes conspirer contre notre pays ; on ne laissera plus jamais un arbitre venir mettre à mal un pays», a pesté le patron du banc de touche algérien. L’homme qui avait passé la fin du match affalé au sol, effondré par le but assassin de Karl Toko Ekambi, pousse le bouchon plus loin en avouant avoir craché son venin contre l’arbitre gambien dont le malheur est d’avoir dirigé ce match : « Je suis obligé de dire que je n’ai pas aimé du tout le lendemain du départ de cet arbitre à l’aéroport d’Alger : le voir confortablement assis dans les salons, à boire un café… Je n’ai pas aimé ça. J’ai vidé mon sac sur cet arbitre-là », a-t-il confié. Le mauvais perdant a continué à persécuter l’arbitre en terre étrangère : « Je l’ai croisé en Turquie après, je lui ai redit la même chose, j’ai pris le vol. Je lui ai dit que je n’ai pas aimé que nous puissions accepter ce genre de chose…» a-t-il confessé.

Toko Ekambi traqué jusqu’en France

Dans son envolée teintée de paroles en Arabe, Djamel Belmadi ne reconnaît plus l’Algérie comme un pays africain : « Nous, quand on va dans ces pays, quand on va en Afrique, souvent ce n’est pas un traitement de faveur qu’on a», a-t-il trahi son sentiment anti-africain. « Ils ont enlevé l’espoir de tout un peuple ; et on le laisse comme ça !» monte-t-il en puissance. Avant de se raviser : «je ne demande pas qu’il faut le tuer…il ne faudra pus jamais accepter ce genre de chose », essaie de tempérer l’Africanophobe.

La sortie foireuse de Belmadi

Entre temps, c’est l’homme de ce 29 mars 2022 qui subit les foudres de ses propres supporters en club. A la fin du match entre Lyon et Montpellier ce dimanche qui a vu le Lion indomptable marquer et être deux fois passeur, échapper de peu à un lynchage des fanatiques algériens pourtant rangés parmi les supporters de son club, l’Olympique lyonnais. La police française a dû intervenir pour éviter « l’explication » que promettaient les agresseurs au Camerounais qui venait pourtant de leur procurer satisfaction. L’homme qui a été agressé dans les vestiaires au motif qu’il a signé le but qui délivra le Cameroun en crucifiant l’Algérie, est désormais dans le viseur des hooligans algériens qui le traquent en France. De quoi pousser Jean Michel Aulas, le président de l’Olympique lyonnais, à menacer de démissionner si cela se répétait.

Rêve et espoir illusoire

Pour sa part, Djamel Belmadi, l’homme dont la fonction impose de la retenue en pareille situation, est rattrapé par la réalité : « On vivra encore des moments comme ça de joie et d’allégresse dans le futur. Dans tous les cas, on va faire le maximum, on va s’atteler à ça, staff technique et joueurs. Bien sûr il y a des choses à leur reprocher, les joueurs, mais dans l’ensemble, je les félicite », revient-il sur terre. « On va devoir encore faire plus, on va devoir démontrer encore plus d’envie pour notre pays dans un esprit de reconquête. Donc voilà ce qui va être dans notre avenir a », se projette-t-il sur l’avenir. Mais le mal est déjà fait. Les arbitres risqueront de ne plus être en sécurité en allant en Algérie.

Après avoir jubilé, Toko est devenu un ennemi public en Algérie

La fédération algérienne qui devrait ramener ses poulains à la raison, et dont le président avait démissionné dans la foulée de cette élimination qui marquait également la première défaite des Fennecs au stade Mustapha Tchaker de Blida, est restée muette. Et rêve de voir le match être rejouée. La FIFA qui en a été saisie, ne se presse. Le rendez-vous du 21 avril a accouché d’une souris. Les Algériens croient que l’arbitre a joué pour le Cameroun, confortés par l’Organisation mondiale de sécurité anti-corruption (OMSAC) qui est convaincue que l’arbitre central a reçu des pots-de-vin du Cameroun dans le cadre de cette rencontre.

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