« S’en prendre à des représentants de l’Etat, en l’occurrence un membre du gouvernement dans l’exercice de ses fonctions et un ambassadeur du Cameroun, c’est ni plus ni moins, porter atteinte au Cameroun tout entier». La mise au point est de René Emmanuel Sadi, ministre de la Communication (Mincom), porte-parole du gouvernement. Au sujet de l’agression du ministre de la Jeunesse et de l »éducation civique (Minjec) à Bruxelles par des éléments de la Brigade antisardinard (BAS), à l’occasion de sa tournée dans ce pays européen, dans le cadre de la célébration du mois de la jeunesse. En effet, alors qu’il présidait la cérémonie de clôture du mois de la jeunesse dans la capitale belge, « un groupuscule de Camerounais se réclamant de la Brigade anti-sardinards, telle une bande de terroristes forcenés, manifestement instrumentalisés, a pris d’assaut la salle de l’hôtel Claridge, à l’effet de perturber cette cérémonie, usant d’une violence et d’une brutalité inouïes », décrit le porte-parole du gouvernement. Et ce n’est pas tout : «en outre, dans la matinée du 3 mars 2025, au moment où il s’apprêtait à quitter son lieu de résidence pour le Cameroun, le ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique et l’ambassadeur du Cameroun en Belgique, qui l’accompagnait pour la circonstance, ont de nouveau été attaqués par les mêmes hors-la-loi… », poursuit le communiqué.
Sur la toile, les images du Minjec enfariné, de l’ambassadeur du Cameroun en Belgique blessé, circulent, suscitant des commentaires. Yaoundé n’entend pas se laisser intimider. « Le gouvernement de la République déplore et condamne avec la plus grande fermeté ces comportements irresponsables et barbares, des actes insensés, dirigés contre les représentants de l’Etat…», dénonce René Sadi. Le porte-parole du gouvernement indique que « le gouvernement entend faire savoir que, tout Camerounais où qu’il soit, et aussi longtemps qu’il se prévaut de cette nationalité, voire de ce privilège, est tenu de respecter les institutions de la République, ainsi que celles et ceux qui les incarnent». Rappelant que « le Camerounais est une démocratie et un Etat de droit, où nul n’a le droit de se faire justice, autrement que par les voies qu’autorisent les lois de la République, et que les changements institutionnels ont lieu , non par la violence, mais par les urnes». En appelant les citoyens de la diaspora au respect et à la préservation de l’image de marque du Cameroun, « appelle au respect réciproque des par les autorités des pays amis, des engagements et des responsabilités qui incombent à tous les Etats», en vertu des conventions internationales auxquelles nous sommes tous parties.