Justice : Maurice Kamto écroué à Kondengui

Le commissaire du gouvernement a signé un mandat de détention provisoire à l’encontre des manifestants.

Maurice_Kamto_et_Penda_Ekoka désormais habitants de Kondengui

Maurice Kamto et ses partisans ont passé leur première nuit à la prison principale de Kondengui. Le commissaire du gouvernement qui a reçu les sympathisants des « marches blanches » nuitamment hier 12 février 2019, s’en est aussitôt débarrassé en les envoyant en prison. Après avoir confirmé les charges retenues contre eux. Il s’agit d’attroupement, rébellion en groupe, hostilité à la patrie, insurrection, trouble à l’ordre public, association de malfaiteurs, incitation à l’insurrection, la complicité. Avant même de les entendre. Le juge d’instruction avait déjà retenu le 30 janvier dernier ces chefs d’accusation contre Maurice Kamto et compagnie. Le commissaire du gouvernement a maintenu ces charges avant de placer les inculpés sous mandat de détention provisoire. Les nouveaux locataires de Kondengui ont donc six mois minimum à passer derrière les barreaux. Sauf s’il leur est accordé une liberté sous caution.

Mais déjà, les manifestants risquent la peine de mort devant cette juridiction. Déjà, Me Emmanuel Simh, membre du collectif des avocats qui défendent les intérêts de Maurice Kamto et compagnie, soulève l’incompétence du Tribunal militaire à juger des civils.
Avant d’être présentés au commissaire du gouvernement, les manifestants avaient été maintenus dans des cellules de la gendarmerie nationale et des forces spéciales de la police pendant 18 jours pour certains, et 16 jours pour Maurice Kamto et ceux arrêtés au domicile d’Albert Dzongang. Au-delà de la détention abusive, les avocats des gardés-à-vue dénonçaient la violation du droit à la visite et du droit d’assistance judiciaire à leurs clients. Selon des sources concordantes, ce sont exactement 158 personnes qui ont été déferrées hier nuit. AU départ, l’on parlait de 200 personnes interpellées. Les barricades maintenues à l’entrée de la Direction de la police judiciaire sont la preuve de la présence de locataires jugés « dangereux » par Yaoundé.

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