L’acteur majeur français dans le commerce des matières premières agricoles, est sur le point d’obtenir un financement de plus de 1312,2 milliards de FCFA (soit 200 millions d’euros) de la part de la Société financière internationale (IFC), la branche de la Banque mondiale dédiée au secteur privé. Selon un communiqué récent de l’institution financière, ce soutien financier, prévu pour le 30 septembre 2024, sera destiné à l’achat et à l’exportation de fèves de cacao. Sucden considère cette opération comme une opportunité de diversifier ses chaînes d’approvisionnement. En effet, ce soutien permettra à l’entreprise d’acheter et d’exporter des fèves de cacao traçables provenant de diverses régions. En assurant une traçabilité adéquate, Sucden répond aux exigences croissantes des consommateurs et des partenaires commerciaux concernant l’origine de leurs produits.
L’objectif actualisé de l’entreprise française qui ne possède pas de plantations, est d’acquérir jusqu’à 83 000 tonnes de fèves brutes via sa filiale ivoirienne, et 25 000 autres tonnes de cacao auprès d’autres exportateurs du pays. Car si la Côte d’Ivoire reste le premier producteur mondial de cacao, le pays peine à satisfaire ses commandes, en raison d’une baisse de 30 % des récoltes, due à des conditions climatiques défavorables. Cette réduction de l’offre, face à une demande internationale stable, pousse les géants de l’industrie cacaoyère à diversifier leurs sources d’approvisionnement. En explorant de nouvelles sources d’approvisionnement, l’entreprise cherche à atténuer les risques liés aux fluctuations des marchés. Cela inclut un intérêt accru pour le cacao produit au Cameroun et au Ghana, deux pays réputés pour la qualité de leurs fèves.
En juillet dernier, le ministre de Commerce avait reçu une délégation de l’Union Européenne, pour une préparation de la mise en conformité du Cameroun avec le règlement européen 2023/1115 sur la déforestation, qui entrera en vigueur le 30 décembre prochain. Un dispositif international qui vise à interdire la mise sur le marché ou l’exportation depuis le marché européen de produits ayant contribué à la déforestation ou à la dégradation des forêts après le 30 décembre 2020.